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Informations nationales J
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
Financer la Baie James II n'est
pas un problème pour Wall Street
La société d'État lui a également indiqué que, même si les
hausses sont nécessaires, elle projette de maintenir les prix à un niveau beaucoup plus bas que la
moyenne américaine, ceci bien
sûr pour garder sa compétitivité.
Presse Canadienne
NEW
Le sénateur démocrate Llyod Bentsen
Ottawa déroulera le
tapis rouge pour la
visite du sénateur
américain Bentsen
Presse Canadienne
OTTAWA
e gouvernement canadien déL
roulera le tapis rouge cette
semaine à l'occasion de la visite
du sénateur américain Lloyd
Bentsen, qui, à lui seul, semble
être en mesure de décider du sort
des pourparlers entre le Canada
et les États-Unis en vue du libreéchange.
Âgé de 65 ans, le sénateur
texan, qui a accumulé sa fortune
en oeuvrant dans le domaine de
l'assurance et dirige maintenant
la commission sénatoriale des Finances, sera, à toutes fins utiles,
accueilli en chef d'État dans la capitale.
Selon les spécialistes des relations canado-américaines, l'im)rtance accordée à cette visite
saurait être exagérée dans les
circonstances.
« Sur une échelle de un à dix, je
dirais qu'elle atteint 9,9 », a déclaré M . Murray Smith, analyste
politique de l'Institut C D . Howe
et directeur de la recherche canadienne au sein du Comité canadoaméricain.
« Le sénateur Bentsen sera
l'homme clé du prochain Congrès
pour ce qui est des relations commerciales », a-t-il affirmé.
À titre de nouveau président de
la commission sénatoriale des Fi-
nances. M. Bentsen jouera un rôle
critique lorsqu'il s'agira d'arrêter
la nouvelle ligne de conduite
d'un Sénat désormais dominé par
des démocrates plus protectionnistes, au chapitre du contentieux
commercial canado-américain. y
c o m p r i s l ' i n i t i a t i v e du libreéchange.
C'est pourquoi M . Bentsen et
les trois autres sénateurs de sa
suite ont été conviés à un déjeuner privé en compagnie du premier ministre Brian Mulroney et
d'autres hauts responsables gouvernementaux, dont le ministre
des Affaires extérieures, M . (oc
Clark et son collègue des Finances, M . Michael Wilson.
li s'entretiendra également en
privé avec le ministre du Commerce, Mme Pat Carney, avec le
négociateur canadien aux pourparlers du libre-échange, M . Simon Reisman et des représentants de la communauté canadienne des affaires.
Mme Carney a elle-même souligné l'extrême importance de la
visite du sénateur Bentsen.
« jusqu'à présent la question du
libre-échange n'a été traitée que
de gouvernement à gouvernement, a-t-elle expliqué au cours
d'une entrevue. Pour la première
fois, nous aurons l'occasion d'en
discuter avec ceux du Congrès qui
auront le pouvoir d'adopter ou de
rejeter le projet ».
YORK
ydro-Québec s'est attirée
l ' i n t é r ê t d ' u n fan c l u b
d ' h o m m e s d'affaires de W a l l
Street à New York et ceux-ci sont
convaincus que Robert Bourassa
est capable d'obtenir les premiers
milliards de dollars pour la phase
Il de son projet hydro-électrique
de la Baie lames.
La plupart sont des courtiers en
investissement qui s'attendent à
prendre une généreuse commission sur les investissements qu'ils
auront générés pour que le premier ministre du Québec réalise
ce projet qui lui est si cher.
Le cercle de fans de la Baie lames Il inclut Ed Waters de la firme Kidder, Pcabody et Co., membre d'un groupe d'investisseurs
chargé de trouver des fonds aux
États-Unis pour Hydro-Québec et
le gouvernement québécois.
« L'argent n'est pas un problème ». soutient M . Waters, en parlant de la phase II de la Baie lames, lors d'une entrevue à New
York.
« En fait l'argent n'a jamais été
un problème, poursuit-il. Si demain matin, Hydro-Québec voulait emprunter deux milliards,
elle pourrait le faire en 24 heures ».
Mais voilà le hic: les gens de
Wall Street croient conclure une
bonne affaire car ce seront les
consommateurs québécois qui de-
A l'heure actuelle, les Québécois payent encore les tarifs les
plus faibles en Amérique du Nord
pour leur électricité, derrière les
Manitobains. Aux États-Unis, les
tarifs sont en moyenne 80 p. cent
plus élevés qu'au Canada.
vront payer la note si le projet
échoue financièrement.
Augmenter les tarifs
Chez Woody Investors Services, par exemple, le vice-président Timothy Crowell promet
que l'argent viendra facilement,
en autant qu'il y aura un marché
pour l'électricité et « qu'on acceptera d'augmenter les tarifs ».
Le projet de la Baie-|ames 11
constitue un des volets essentiels
de la politique du gouvernement
Bourassa. porté au pouvoir voilà
un an et quelques jours. C'est ce
même gouvernement libéral qui.
dans les années 1970, lançait le
développement de la première
phase Baie lames.
L'opinion de M . Crowell est
importante puisqu'il lui revient
d'examiner les finances d'HydroQuébec et du gouvernement québécois.
M. Crowell insiste pour dire
qu'il a reçu l'assurance d'HydroQ u é b e c qu'elle n'irait pas de
l'avant avec la phase 11 de la Baie
lames tant qu'elle n'aura pas reçu
de c o m m a n d e s additionnelles
d'électricité que pourrait générer
le projet.
ne majorité de Canadiens < 53 p. cent) se disent d'accord avec la vente de produits et services le dimanche. O n assiste donc à une augmentation puisqu'il y a trois
ans, 49 p. cent de la population favorisait l'ouverture des
commerces le dimanche.
Aujourd'hui, une proportion additionnelle de 8 p. cent
juge que les magasins de vente au détail devraient ouvrir
le dimanche lors de circonstances particulières, alors que
38 p. cent s'opposent à l'ouverture dés commerces le dimanche, quelles que soient les circonstances.
L'approbation totale va de 70 p. cent en Colombie-Britannique au niveau le plus bas de 45 p. cent au Québec.
Mais même au Québec, une majorité de gens approuvent
cette mesure. En Ontario, on a enregistré 54 p. cent d'approbation, contre 52 p. cent dans les provinces atlantiques
et 49 p. cent dans les Prairies.
Les résultats sont fondés sur des entrevues personnelles,
à domicile, effectuées au début de novembre, auprès de
l 036 adultes âgés de 18 ans et plus. Pareil échantillonnage est précis à quatre points prés, 19 fois sur 20.
La question était ainsi formulée: Croyez-vous que les
commerces au détail de cette région devraient, oui ou non,
pouvoir vendre leurs marchandises ou services le dimanche?
Oui
Oui, Ion de
circonstance»
spécules
Non
Pas de
réponse
National
— en 1983
Par région
53*
49
8%
7
38%
42
1%
2
(aujourd'hui)
— Prairies
Âge
— 18 à 29 ans
Agglomérations
— plus de 100000
— 10000 -100 000...
— Moins de 10000....
52
45
54
49
70
II
10
8
8
5
35
44
37
42
23
2
1
1
2
2
62
55
42
10
7
9
28
39
47
*
61
49
41
8
8
9
30
42
48
1
1
2
*
Moitiïde0.5p.cent
Les pourcentages pourraient ne pas totaliser
cause de l'élimination
des fractions.
exactement
1
3
cent
Robert Bourassa croit que la
phase II, qui générera 12 000 mégawatts, coûtera S25 milliards
aux contribuables québécois.
Le m i n i s t r e q u é b é c o i s de
l'Énergie |ohn Ciaccia a fait savoir q u ' H y d r o - Q u é b e c est en
train de négocier deux contrats
d'importance avec l'État de New
York et la Nouvelle-Angleterre.
« Les négociations pour le plus
gros contrat sont à un stade avancé », dit-il.
Stagnation
A prime abord, les perspectives
M. Schlesinger est maintenant
le conseiller de Robert Bourassa
en ce qui touche les gouvernements et services publics américains.
Hydro-Québec exporte présentement le quart de sa production
a n n u e l l e , tirée d ' u n surplus
d ' é l e c t r i c i t é qui a été génère
après que les prédictions de croissance annuelle de 7,4 p. cent eurent été réduites de moitié.
Contrairement à la phase I de
la Baie-lames, qui a servi à fournir le Ouébec en électricité, la
phase II serait destinée à l'exportation.
Ministre albertain passé
à tabac par des voyous
Presse Canadienne
HIGH
PRAIRIT.
Alberta
lors que sa femme tentait
A
en vain d'attirer l'attention
des automobilistes qui passaient,
Larry Shaben, ministre du Développement économique de l'Alberta, subissait une violente raclée. Le ministre s'était arrêté
pour aider deux automobilistes
en panne quand ceux-ci l'ont attaqué.
Visiblement ébranlé, sa figure
contusionnée et coupée à plusieurs endroits, Shaben a expliqué que les deux jeunes hommes
l'avaient assailli aussitôt qu'il fut
descendu de l'auto. Shaben porte
même une marque de morsure
sur la main et une partie de ses
cheveux a été brûlée par un briquet.
SONDAGE GALLUP
OUI à l'ouverture
des magasins
le dimanche
d'un départ imminent sont cependant plutôt mauvaises. Les
services publics dans le Nord-Est
américain connaissent en ce moment une stagnation de leur capacité et on prévoit que la demande
future sera plutôt faible.
Toutefois, certains analystes
soutiennent que l'électricité du
Quebec pourrait être intéressante
pour les États de New York et de
la Nouvelle-Angleterre dans le
mesure où elle pourrait faire baisser le prix qu'ils payent pour leur
électricité.
De plus, alors que les services
publics des ces Étals évaluent entre 1,4 et 2,2 p. cent la croissance
de la demande d'électricité, lames Schlesinger — l'ex-directeur
de la CIA et conseiller de l'ancien
président limmy Carter — croit
quant à lui qu'elle est actuellement autour de cinq p. cent en
Nouvelle-Angleterre.
En voulant se montrer bon Samaritain, le ministre albertain Larry
Shaben est tombé entre les mains de voyous qui lui ont infligé une
sérieuse raclée.
PHOTO CP
Shaben, 51 ans, avait survécu il
y a deux ans à un écrasement
d'avion qui avait tué six person-
nés dont le leader néo-démocrate
Grant Notley. 11 revenait à son
domicile d'Edmonton avec son
épouse Aima, 55 ans, quand il a
vu une auto dans le fossé sur une
route peu fréquentée.
« Ma femme conduisait et je lui
ai dit : « Pourquoi ne pas nous arrêter et les aider? |e suis sorti de
l'auto et j'ai offert de l'aide à un
des deux hommes. Quand je me
suis retourné pour ouvrir la portière arrière de l'auto, il m'a frappé ici », indique Shaben en montrant la plaie au milieu de son
front.
« Le coup m'a envoyé au sol, et
c'est alors que l'autre a entrepris
de m'achever à coups de pied.
Heureusement, j'ai la tète dure. »
Mme Shaben, qui s'en est sortie
avec quelques cheveux arrachés,
a finalement réussi à stopper
quelques automobilistes pour venir en aide à son mari.
Randall MacMillan, 19 ans, el
un adolescent de 16 ans ont été
mis en état d'arrestation.
Les journalistes donnent leur accord
de principe à un code de déontologie
les journalistes envisagent de se
doter depuis un quart de siècle.
O n a ainsi épluché l'avant-projet préparé par la F P | Q pour en
dégager les lignes de force et les
changements d'orientation souhaitables. La Charte sera redessinée et éventuellement soumise à
un congrès spécial de la FPJQ.
MARIO ROY
de notre bureau de Québec
QUEBEC
W étant entendus sur son utilité et sur ses grands prinS
cipes, les artisans de l'information ont convenu de remettre sur
le métier le libellé d'une Charte
du journalisme; ils ont aussi renvoyé à plus tard toute nouvelle
intervention sur le thème de la
concentration de la presse.
C ' e s t c e q u i se d é g a g e du
18ième congrès annuel de la Fédération des journalistes du Québec ( FPJQ), qui s'est terminé hier
à Québec.
Les journalistes ont en même
temps réélu lean Pelletier à la
présidence de l'organisme pour
un nouveau mandat; M . Pelletier
est chroniqueur économique au
Journal de Montréal. U n éditorialiste de L A P R E S S E , Pierre
Vennat, a été élu à la vice-présidence de la FPJQ à titre de représentant des quotidiens d'information du Québec.
Jean Pelletier; réélu président
de la FPJ0.
« Mais même si Power est dans
une situation particulière en raison de ses intérêts dans divers
champs économiques, le danger
de la concentration de la presse
ne vient pas que de là », estime
Jacques Guay, professeur de journalisme à l'Université Laval.
Selon lui, des situations inquiétantes de quasi-monopole peuvent aussi être observées au sein
de Québécor.
L'empire Péladeau comprend
deux quotidiens, Le Journal de
Le projet d'acquisition est à Montréal, Le Journal de Québec
l'état de rumeur et ne saurait être ainsi qu'une quarantaine d'hebcritiqué qu'à la lumière d'une of- domadaires au Québec ; et Québéfre précise, a-t-on statué.
cor vient précisément d'acquérir
Donc, la FPJQ a renoncé —
après une première lutte victorieuse contre l'achat de Télé-Métropole — a déclaré l a guerre à
une nouvelle intention présumée
de Power Corporation : celle d'acquérir Unimédia. Le premier holding administre L À P R E S S E ;
Unimédia détient notamment Le
Soleil et Le Quotidien du Chicoutimi, en plus d'une importante
imprimerie et d'un certain nombre d'hebdomadaires.
Pierre Vennat, élu vice-président de la FPJO.
une station radiophonique de
Mont-Laurier où il possède déjà
un organe d'information.
D ' a i l l e u r s , la concentration
n'est pas uniquement une question de propriété des médias, a
enchainé le journaliste Gérald
Le Blanc. Il est par exemple déroutant de constater que deux
grands quotidiens de la chaîne
Québécor ne sont alimentés que
par un seul correspondant parlementaire à l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, le 18ième congrès
de la FPJQ aura certes été celut de
la Charte du journalisme... cette
sorte de code de déontologie dont
Les chapitres portant sur les
conflits d'intérêts, sur les privilèges accordés aux représentants
des médias et sur la protection
des sources journalistiques ont
notamment fait l'objet de discussions lourdes de sous-entendus.
Il est clair que, d'une part, la réglementation, ne serait-ce que
sous la forme de contraintes morales, du comportement des journalistes eu égard aux situations
de conflits d'intérêts, constitue
un dossier où il faudra réaliser la
quadrature du cercle...
Le journaliste est en effet un citoyen jouissant du droit d'opinion, d'expression et d'association; ce sont des droits qu'il exerce ( e n g a g e m e n t p o l i t i q u e ,
syndical ou autre) effectivement
alors que, souuvent, de l'autre
main, il peut être appelé à traiter
professionnellement de ces questions.
Ensuite, a-t-on pu dégager, les
privilèges consentis aux scribes
peuvent être, selon les cas, des invitations aux « papiers » préjugés... ou d'indispensables facilités
de travail q u i enrichissent le
droit du public à l'information.
Ce qui ne rend guère facile la rédaction d'une règle déontologique convenable.
Enfin, la protection des sources
doit-elle être absolue ou doit-elle
tenir compte de situations litigieuses? i
tj
B2
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
Paul Desmarais
president du conseil
d'administration
Roger D. Landry
president éditeur
Michel Roy
éditeur adjoint
Claude Gravel
Jean-Guy Dubuc
directeur de I information
éditorialiste en chef
Éditorial
L'aéroport
de Dorabel ?
F
aisant fi de l'opinion de la majorité des Montréalais, le
ministre d'État aux Transports, M. André Bissonnette, a
décidé de maintenir les deux aéroports de Montréal dans
leurs rôles actuels. Pour dorer la pilule, le ministre propose de
nouveaux investissements et de nouveaux services, en plus de
doter cet ensemble aéroportuaire d'une direction unique.
Mais M. Bissonnette fait rire les mouches quand il déclare
que Dorval et Mirabel ne forment qu'un seul aéroport avec une
aérogare Ouest et une aérogare Nord. N'importe quel pilote
dira qu'il y a deux aéroports... à moins qu'il attende le prolongement de l'autoroute 13 pour rouler avec son 747 entre les
deux «aérogares»!
La réaction ne s'est pas fait attendre: la Ville de Montréal, la
Communauté urbaine, la Chambre de commerce et le Bureau
de commerce ont déploré cette décision qui va à rencontre du
développement économique de Montréal. Il faut surtout regretter que cette décision soit annoncée à peine une semaine
après que le comité Picard eut recommandé au gouvernement
fédéral de «regrouper toutes les activités de transport aérien
au seul aéroport de Dorval».
Il n'est pourtant pas trop tard pour le ministre d'État aux
Transports de suivre une autre recommandation importante
du rapport Picard, à savoir: «Confier la gestion aéroportuaire à
un organisme décentralisé et y impliquer majoritairement les
intervenants régionaux.»
La création d'une direction unique des deux aéroports est un
pas dans la bonne direction, pour autant que cette direction
ait l'autonomie nécessaire pour adapter les installations existantes aux besoins de la région. Le comité Picard relève parmi
les faiblesses de Montréal en matière de transport «l'apparente
méconnaissance de la part de la bureaucratie fédérale du potentiel et des besoins de Montréal».
Si la direction des aéroports de Montréal est formée de personnalités qui représentent les intérêts économiques de la région et qu'elles peuvent se faire entendre à Ottawa, il est possible de maintenir en vie Mirabel aussi bien que Dorval. Il faut,
notamment, que cette direction régionale soit consultée lors
de négociations avec les transporteurs étrangers qui veulent
desservir le Canada. Une politique nationale trop rigide dans
l'octroi de droits d'atterrissage n'est sûrement pas la meilleure
façon de rentabiliser d'énormes investissements aéroportuaires, surtout si cette politique ne semble faire l'affaire ni de
Toronto, ni de Montréal, ni des autres villes canadiennes. Cette
politique devient franchement absurde quand des lignes aériennes préfèrent éviter le Canada plutôt que de s'y soumettre.
Une direction unique pour les deux aéroports, responsable
de leur gestion: financière et impliquée dans toutes les décisions qui les concernent, est vraisemblablement le meilleur
moyen de .résoudre le problème. Cette direction devra représenter les intérêts locaux et jouir d'une grande autonomie,
comme c'est le cas pour la New York Port Authority et les
autres aéroports américains. Elle sera alors en mesure de décider de la meilleure façon d'utiliser les installations existantes
dans l'intérêt économique de Montréal.
F r é d é r i c WACNIÈRE
Mgr Paul Grégoire:
25 ans d'épiscopat
D
éjà, â l'Université de Montréal, les étudiants l'avaient
baptisé «monseigneur Creg». Tout simplement parce
que l'aumônier des étudiants de Toronto était lui-même
monseigneur et que ceux de Montréal ne voulaient pas être en
reste. Mais aussi, parce que leur aumônier jouissait d'une telle
faveur auprès de toute la population estudiantine qu'il méritait
bien d'être honoré. C'était au temps où l'université représentait une immense paroisse, avec une foule de services pastoraux; au temps où l'aumônier des étudiants faisait partie de
l'executif de l'Association des étudiants. C'était encore le
temps de la grande unanimité.
En décembre 1961, Paul Grégoire obtint le droit de vraiment
porter le titre de monseigneur en recevant l'ordination episcopate. Mais la devise qu'il choisit alors reflétait davantage la
personne qu'il était que l'honneur qu'il recevait. «Charité et
sagesse».
Le nouvel évèque décrivit alors le sens qu'il donnait à ces
mots: «La sagesse humaine juge des choses par leurs causes les
plus élevées et les ramène à l'unité dans une vaste synthèse. La
sagesse humaine, c'est aussi le discernement: la capacité de
porter un jugement sain sur les valeurs, les choses, les situations, les événements. (...) La charité agit sur cette sagesse et
la perfectionne...»
Depuis 25 ans, Mgr Grégoire a mis en application les mots de
sa devise avec une fidélité consternante. Chaque jour, il s'est
donné pour mission de pratiquer en même temps sagesse et
charité.
;
Tout Montréal lui doit beaucoup.
Son épiscopat fut marqué de la plus grande évolution religieuse et sociale que le monde moderne a connue. Le changement aurait pu être brusque, troublant, cassant. Ailleurs, dans
d'autres pays, d'autres Églises ont vécu des moments dramatiques autant dans l'adaptation que dans la confrontation. La
gauche et la droite ont érigé des murs et ont brandi leurs
armes. Au milieu, l'Église pouvait pencher d'un côté ou de
l'autre. Elle pouvait aussi mourir d'extinction. Chez nous, elle a
sainement survécu dans «la sagesse et la charité».
Ce n'est pas un mince exploit. Bien sûr, toute l'Église québécoise a connu la même transformation. Mais chacun sait que
Montréal fut au centre du tourbillon qui a soulevé le climat
social de la province depuis 25 ans. Si le Québec a pu demeurer
en paix, c'est que Montréal a su donner le ton à l'adaptation
dans révolution.
Mgr Grégoire a su s'entourer d'une équipe de collaborateurs
compétents, avisés, respectés. Avec eux, il s'est placé au centre, pas au-dessus. Il a animé, insufflé, inspiré. Il n'a jamais obligé. Il a préféré attendre, espérer, pour finalement convaincre.
Si l'Église a perdu des fidèles, elle a conservé le respect de tous.
C'est ce qui demeure.
Il faut se rappeler qu'au synode romain de 1971, Mgr Grégoire s'est personnellement fait le défenseur de ce que le jargon
ecclésiastique appelait le «principe de subsidiarité» et qui signifiait un plus grand partage de l'autorité romaine avec l'episcopat. Mgr Grégoire a su partager l'autorité; il a su respecter la
société qui l'entourait; il a vécu humblement en se faisant,
pendant 25 ans, auprès de tous, l'apôtre du spirituel. Montréal
le remercie.
Jean-Guy DUBUC
Droits réserves
T R I B U N E
Plaidoyer
pour le français
• Accepter de vivre dans une
a u t r e l a n g u e que la s i e n n e ,
c'est déjà reconnaître et accepter son assimilation. Les i m m i grants le savent bien. Et l'imposition, à un peuple, de deux
langues, donc de deux cultures,
est génératrice de conflits.
Les Anglais l'ont bien compris, en imposant une «Pax Britannica» à l'ensemble d u Canad a : il s u f f i t de passer les
«frontières» du Québec pour
s'apercevoir qu'il n'existe, en
dehors, qu'une seule langue et
que le français y est pratiquement inexistant. Dans ce cas,
f a u t - i l accepter q u e seul le
Québec devienne bilingue?
N'est-ce pas là, encore une fois,
diviser pour régner?
Il faut reconnaître que l'anglais présente une grande attirance en raison de sa facilité,
de sa souplesse, de sa grande
diffusion et du fait qu'il peut
apparaître comme une «carte
maîtresse» pour accéder à la société de c o n s o m m a t i o n . Les
jeunes Québécois v i v e n t de
plus en plus au sein d'une culture anglo-américaine qui leur
est proposée ou imposée par la
télévision, le cinéma, la chanson, la bande dessinée, les ouvrages scolaires au niveau du
cégep et de l ' u n i v e r s i t é . La
grande tolérance manifestée à
l'endroit de l'anglais a donné
naissance à un véritable «anglotropisme» qui pousse naturellement les jeunes vers les solutions de facilité.
C e p e n d a n t si. au Q u é b e c ,
pendant deux siècles, la fierté
d'un peuple a permis la sauvegarde du français, faudrait-il
maintenant tout abandonner?
Aujourd'hui, cfc même peuple,
serait-il prêt à sacrifier son
identité sur l'autel de la politique ou du profit? Irait-il même
jusqu'à approuver qu'on «inflige» l'enseignement de l'anglais
au primaire à ses enfants, au
risque qu'ils ne s ' e x p r i m e n t
bientôt plus qu'en franglais? Il
ne faut jamais oublier que la
l a n g u e m a t e r n e l l e est c e l l e
dans laquelle nous avons fait
l'apprentissage de la vie. Les
parents doivent donc choisir:
une lutte pour la survie de la
langue maternelle o u , à plus ou
moins brève échéance, l'assimilation. (...).
Michel NEPVEU
Sainte-|ulie
M. Bourassa
nous entend-il?
• Il n'y a plus aujourd'hui que
la f e m m e et d e r r i è r e e l l e
l'homme, désabusés des lendemains référendaires pour élever la voix et jeter à la dérobée
de l'écriture ce qu'il reste à
imaginer pour infléchir le destin de notre condition humaine nord-américaine.
M . Bourassa dit, en ce 1er décembre, avoir hâte de cesser de
parler de la loi 101 ; il y a
d'autres dossiers à traiter, ajoute-t-il.
Dans cette mer d'anglophonie qui risque de nous englout i r à tout j a m a i s . M o n s i e u r
L I B R E
Bourassa. le jour où nous cesserons de parler de la primauté
du français au Québec, nous
aurons déjà été absorbés, assimilés, nous serons un peuple
moribond...
Entendez-vous «nos parlers
et nos dires». Monsieur Bourassa? O u n'y a-t-il que les interventions anglophones qui accrochent votre oreille? ($$$).
Lise F . V I L L E N E U V E
Rejean HINSE
Laval
Si, il y a
un problème !
• En réponse à |ohn Cîaccia
qui prétend qu'il n'y a pas de
problème linguistique à Montréal, je réponds que si, il en
existe un. O n voit bien que
vous ne sortez pas souvent en
ville. |e trouve que les Montréalais ont assez d'avoir a se
débrouiller en anglais au travail sans avoir en plus à se faire
répondre en anglais par les employés des cinémas, des magasins, etc.
le ne peux pas croire que les
employés qui y sont engagés ne
parlent pas un mot de français,
je l'ai vécu une fois récemment
(depuis que la loi 101 s'est fait
r a m o l l i r ) , lors d ' u n e sortie
dans un cinéma de la rue Sainte-Catherine, dans l'ouest, où
l'anglais est de rigueur. M o n
compagnon s'est lait répondre
en anglais par le garçon qui
s ' o c c u p a i t de d é c h i r e r les
tickets d'entrée.
C'est très insultant.
Marie-Claire OAIGLE
Montréal
L'école selon
Radio-Canada
• Les cinq reportages de Radio-Canada sur l'école ne nous
auront pas appris grand-chose.
O n nous a servi de la petite sociologie folklorique et a needotique! Comment accepter, en
effet, que la prééminence de
gadgets caporalistes puisse tenir lieu de pédagogie et contribuer à donner à nos écoles un
style: répression virulente des
retards, suppression des jeans
et à un niveau que l'on voudrait plus intellectuel, déclamation maladroite de quelques
vers de H u g o ! Dans cette optique adoptée par certains nostalgiques autoritaristes, la polyvalente Louis-Riel (mise sur
le pavois avec délectation par
les caméras et baptisée la «plus
p r i v é e de nos écoles p u b l i ques») donna un témoignage
peu probant de son excellence
quand s'exprimèrent; dans un
français bien peu l i t t é r a i r e ,
plusieurs f i n i s s a n t s : l'élite
pourtant.
Des cinq émissions, la moins
inintéressante fut celle consacrée a u x d é c r o c h e u r s : e l l e
avait le mérite de poser la question de l'inappétence de nos
scolarisés. O u t r e les raisons habituelles avancées, a j o u t o n s
que l'école n'attire plus les jeunes parce qu'elle est trop abst r a i t e . Les n o t i o n s q u ' e l l e
transmet ont été digérées depuis un demi-siècle et véhiculées, en grande partie, par des
fonctionnaires ratiocinants.
O ù d o n c s ' e n est a l l é e la
niaientique du bon Socratc faisant tracer, à même le sable,
par les esclaves pédagogues,
des f i g u r e s g é o m é t r i q u e s ?
Pourquoi aussi, mutatis mutandis, dans c e t t e m ê m e v e i n e
concrète ne pas jeter un regard
admiratif sur des millions de
jeunes Chinois q u i , l'après-midi, dans les champs ou les ateliers, vérifient les connaissances acquises le m a t i n ? Cette
philosophie vaut bien celle du
ministère de l'Éducation.
Mais, quoi qu'il en soit, l'école n'est pas seulement une pédagogie « i n actu». Elle est un
lieu médiatique des rencontres
où. malgré l'absurdité d'un décret, les enseignants veulent vivre une concertation tous azimuts avec leurs collègues, l'administration, les jeunes, leurs
parents pour bâtir une école du
coeur: seule façon de créer une
institution qui n'en soit pas
une de dressage de chiens savants.
De cela R a d i o - C a n a d a n'a
pas parlé.
Bernard LARIVIERE
Montréal
L'apartheid
en régression
• Dans son commentaire du 11
novembre dernier au sujet des
t i r a i l l e m e n t s au sein de la
Communauté économique
européenne, looned Khan y est
allé de quelques coups en bas
de la ceinture contre l'Afrique
du Sud, de manière fort irréfléchie, d'ailleurs.
M . Khan nous parle du «pays
de l'apartheid» , mais le président Botha a déclaré solennellement au Parlement sud-africain, en janvier dernier, que
l'apartheid, tel qu'instauré depuis 1948, était maintenant dépassé. Le gouvernement Botha,
depuis déjà quelques années, a
commencé à démanteler le système d'apartheid.
Quant au «régime minoritaire blanc qui réprime le peuple
sud-africain et qui agresse, ses
voisins i n d é p e n d a n t s » . M .
Khan devrait savoir que les
Métis et Indiens jouent désormais un rôle consultatif au sein
du gouvernement de Pretoria,
que la grande majorité des victimes des troubles actuels sont
mortes lors d'actions terroristes menées par les agitateurs
révolutionnaires (les «camarades»), et que l'Afrique du Sud
serait mal avisée de ne pas recourir à son droit de poursuite
contre les groupes armés qui se
servent des pays voisins comme sanctuaires. L'Afrique du
Sud est justifiée de se défendre
face à l'agression soviéto-communistc qu'elle subît par guérilleros interposés.
du projet, souligne que la form a t i o n de p r e m i e r c y c l e à
l'université souffre d'une trop
grande spécialisation qui ne
préparc pas les diplômés à la
polyvalence.
l'aimerais savoir d ' o ù M .
Léonard tient cette information, par qui ce manque de polyvalence a été exprimé, et surtout, quelles sont les perspectives d'emploi pour ces futurs
bacheliers, qui sont les e m ployeurs éventuels?
O n entend rarement parler
de nouveaux programmes dans
les institutions qui ne font pas
partie du réseau des universités
du Québec, l'ai l'impression
que ce sont les universités du
Québec qui font le plus souvent les frais de ces nouveaux
programmes. Ceux qui sont le
plus à plaindre sont sûrement
les étudiants qui vont se retrouver avec un bac peu connu
et peu reconnu; armés de la polyvalence pour se trouver du
travail!
Ma crainte, c'est que ce nouveau programme serve davantage à assurer le poste de quelques professeurs grassement
payés plutôt que de répondre à
un besoin réel.
À m o n avis, il v a u d r a i t
mieux mettre l'accent sur la
qualité de la formation, sa concordance avec les enjeux de la
société et surtout, viser l'excellence.
Robert HÉTU
Anjou
Merci
• Malgré le malaise qui existe
présentement dans le milieu
hospitalier, je voudrais témoigner de la qualité de l'accueil
et des soins reçus lors de m o n
dernier séjour à l'hôpital Général de V i l l e LaSalle.
Le personnel, des employés
préposés à l'entretien, en passant par les infirmier(e)s jusqu'aux spécialistes, a été chaleureux, sociable et compétent.
l'estime de mon devoir de le
signaler, surtout dans une période où les moyens de fonct i o n n e r a d é q u a t e m e n t sont
continuellement diminués.
Si critiquer est facile, apprécier doit l'être aussi.
Yvon LABRIE
Sainte-Catherine
J . PELLETIER
Sillery
Nouveau bac
à l'UQAM
•
La chronique campus de La
Presse du mardi 18 novembre
faisait état de la création d'un
nouveau baccalauréat en science, t e c h n o l o g i e et société à
l ' U Q A M . M . lean-François
Léonard, l'un des instigateurs
394, Laurier ouest,
Montréal 273-2484
93
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
LIBRE OPINION
Marc Laurendcau
Les demandes
des infirmières
L expérience à puiser
du procès des motards
près la mise à l'écart du juré
A
corrompu, le juge Jean-Guy
Boilard, fort sagement, a demandé
aux onze jurés restants de continuer leurs délibérations en essayant d'oublier la tentative d'infléchir leur verdict. L'acquittement
d'un des quatre motards, accusés
des cinq meurtres survenu à Lennoxville, démontre éloquemment
la capacité que possèdent les citoyens ordinaires, quand leur attention est concentrée, d'évaluer la
preuve sans influence extérieure.
On frémit à la pensée que la tentative de suborner un juré aurait
pu déformer le verdict sans jamais
cire connue. Une telle considération n'entraîne pas nécessairement
que le secret du délibéré, légalement imposé depuis une quinzaine
d'années, doive être levé de manière à ce qu'après le verdict, les iurés,
comme cela se pratique aux EtatsUnis, accordent, aux divers médias, des entrevues sur le contenu
de leurs discussions et les raisons
qui les ont fait incliner dans tel
sens. La sécurité personnelle des
jurés pourrait, éventuellement,
s'en trouver menacée.
Leopold Lizotte. Une brève justification écrite, transmise au tribunal, prouverait que les véritables
enjeux ont été saisis et qu'ils soustendent précisément le verdict.
De même, la séquestration des
jurés, dans tout procès impliquant
des organisations criminelles ou
susceptibles d'amener des révélations renversantes, éviterait le risque d'une manoeuvre de corruption mais aussi que les avocats de
la défense n'utilisent systématiquement à leur profit les retombées
dans les médias pour provoquer un
avortement de procès ou truffer
tout le déroulement de la cause
d'incidents utilisables en appel.
Une question mérite également
d'être posée. À partir du moment
où la Couronne s'appuie systématiquement sur des témoins achetés
par la police, faut-il s'étonner que
certains (dont l'identité n'est pas
encore démontrée) aient la tentation de soudoyer un juré?
Les jurés devraient être tenus
d'étayer brièvement leur décision,
comme semblait le suggérer samedi notre confrère très expérimenté.
Bien sur les arrangements préférentiels consentis aux «criminels
qui se mettent à table» contribuent
à faire condamner plusieurs individus de la même bande. Quant à
cette affaire récente, la Sûreté du
Québec a déjà investi $5 millions
dans la cause des Hell's Angels et
ne tient pas à lésiner sur les résultats. Mais, de façon générale, les fa-
veurs octroyées aux délateurs
avaient, à l'origine, un caractère
exceptionnel. Elles sont devenues
la formule la plus courante devant
les tribunaux.
Le bon roulement de l'appareil
judiciaire donne cependant lieu à
quelques injustices. L'auteur d'un
meurtre unique et isolé croupira
en prison pendant vingt-cinq ans
tandis qu'Yves «Apache» Trudeau,
auteur de 43 meutres prémédités
(que la Couronne a réduits à des
homicides involontaires), est admissible à la libération conditionnelle dans sept ans et se prélasse,
en attendant, dans des conditions
de détention luxueuses. L'ex-motard a cependant compris qu'il
avait une monnaie d'échange: la
dénonciation de ses anciens camarades.
Mais toute une dimension sociale ne devrait pas nous échapper.
Les failles du système des arrangements préférentiels s'étaient manifestées aux États-Unis après quelques années de mise en oeuvre tan;
dis que, chez nous, elles ont surgi
rapidement. On a constaté que les
«témoins protégés» dont la conversion s'était opérée contre gratification, reprenaient peu après une
c o n d u i t e c r i m i n e l l e . Pierre
McSween, le «serin blanc» des audiences sur le crime organisé en
1975, a participé à une longue série
de fraudes. L'avocat-délateur Pierre Morin conspira ensuite pour faire assassiner le mari d'une cliente.
Interrogés là-dessus à la télévision, d'éminents criminalistes estimaient, la semaine dernière, que la
garantie du système réside dans
l'exigence (définie par la jurisprudence) voulant que le témoignage
du délateur soit corroboré par une
preuve indépendante. Le juge Boilard a d'ailleurs formulé cette mise
en garde avec insistance à l'égard
des témoins tarés que représentaient les ex-motards devenus délateurs.
Les plaidoyers négociés, conçus
pour accélérer la justice, devraient
posséder, comme chez nos voisins
du Sud, un caractère public, assorti
à des normes. Quant à l'arrangement préférentiel avec les délateurs, il a fait, aux États-Unis, l'objet d'un encadrement législatif, le
«Fédéral Witness Protection Program». Au Québec, on semble
avoir improvisé, avec les témoins
délateurs, dans une zone sans
droit, une sorte de «no man's land»
juridique. Cela a assez duré. Les
ministres Herbert Marx et Gérard
Latulippc devraient se pencher sur
ce problème.
POINT DE VUE
Un an de régime Bourassa : un an de recul
choix» dans l'équipe élue. Recon• Du point de vue des réalités de
naissons d'emblée que le ministre
l'enseignement en milieu urbain,
a fait preuve de rigueur dans l'anatoujours pas la moindre proposilyse, que la politique tant attendue
tion ni la moindre mesure pour
• Il y a un an, les Québécoises et de l'enseignement professionnel a
adapter l'école à son milieu.
les Québécois se donnaient un
été plus que bien accueillie et qu'il
nouveau gouvernement dirigé par
a su préserver ses liens avec les di- • Du point de vue des enseignantes
et enseignants à statut précaire,
un ancien Premier ministre qui acvers intervenants dans le milieu de
tels les éducatrices et éducateurs
complissait l'un des retours les plus
l'éducation.
d'adultes ainsi que les suppléanspectaculaires sur la scène provinMais, c'est à ses fruits que l'on
tes et suppléants: le statu quo réciale. Les enseignantes et les ensei- juge un arbre et le monde de l'éduaffirmé, c'est-à-dire la confirmagnants, comme les autres, se sont
cation a la très nette impression
lion d'une situation scandaleuse
inscrits majoritairement dans ce que son ministre est prisonnier
dans
laquelle des personnes qui
courant, votant autant, sinon plus, d'une solidarité ministérielle qui
oeuvrent depuis 10, 12 et même
contre le gouvernement péquiste
l'oblige de partager l'approche
15 ans dans notre système d'éduque pour l'équipe libérale.
étroitement comptable de son colcation ne se voient reconnaître
El le 2 décembre fut. Ce n'était lègue du Trésor, M. Paul Gobeil,
aucun droit.
cependant pas l'une de ces soirées les simplifications outrancières de
où la passion l'emporte. Rien de la tendance présumément écono- • Du point de vue de l'autonomie
professionnelle des enseignantes
comparable à 1970, 1973 ou 1976. mique et les tergiversations permaet enseignants, un sujet majeur
Ou même à 1986 au niveau muni- nentes du Premier ministre. On dit
de préoccupation pour le miniscipal à Montréal. Ni gigantesque que dans la présente négociation,
M. Ryan a réussi à «sauver les meutre, c'est le néant. Les seules provictoire, ni défaite amère. Pas d'esbles» et à empêcher son collègue
positions élaborées par le rapport
poirs illimités, pas de désastre non
de médiation, et qui auraient mis
plus. Et surtout pas d'illusions. Ce président du Conseil du Trésor de
fin en partie à un régime de mine fut point une élection «de pas- saboter davantage encore notre
nutage tatillon, sont rejetées par
sion». Au mieux, une élection «de système d'éducation. Si cela devait être vrai, on verrait la mesure
la partie patronale.
raison».
des excès idéologiques des person- • Du point de vue du scandale perDu gouvernement libéral, on
nes issues du milieu des affaires,
manent que constitue la tâche
s'attendait à ce qu'il traite ses emqui veulent éviter à l'État d'être
des enseignantes et enseignants
ployées et employés avec justice et
du secondaire, nous avons droit à
équité, à ce qu'il dirige le Québec sensible aux besoins sociaux, culturels et humains de la population
la compréhension et à la sympasans trop de heurts et à ce qu'il préquébécoise. Tristes constats.
thie de la partie gouvernementaserve l'essentiel de la loi 101. Au
le mais c'est à la fois le début et
fond, on s'attendait simplement à
Toujours est-il que, quelle que
la fin de ce à quoi nous avons
ce qu'il maintienne l'équilibre ensoit l'expérience de M. Ryan au Cadroit.
tre son aile «droite» qui cherchait
binet, les propositions patronales
à revenir sur les acquis de la Révo- en négociation ne reflètent d'aucuAjoutons à cela la levée du moralution tranquille que l'on devait
toire sur les écoles privées, les sane façon la c o m p r é h e n s i o n
notamment à son aile «gauche».
qu'avait le ministre des problèmes laires qui croupissent au bas de
Sans plus!
l'échelle canadienne — soulignons
vécus dans les écoles alors que son
avec force que c'est là le seul doparti était dans l'opposition:
Éducation: presque rien
• Du point de vue des négociations maine où l'Ontario ne sert pas de
constitutionnelles, pas la moin- modèle et d'exemple — et l'on
La nomination de M. Claude
dre revendication, pas le moin- devinera sans difficulté ce que penRyan à l'Éducation n'a pas été une
dre souci de la déconfessionnali- se la majorité des enseignantes et
mauvaise nouvelle pour le monde
des enseignants.
sation des structures scolaires.
scolaire. C'était notre «premier
L'auteur. Lorraine Page, est
présidente de l'Alliance
des
professeurs de
Montréal.
L'État à vendre
Loto-Québec leurre
surtout les pauvres
• Il est prouvé que ce sont les
pauvres qui jouent le plus à la loterie, les riches sachant bien
qu'il existe de bien meilleures
façons d'investir son argent. Ils
y sont attirés par la publicité
trompeuse de Loto-Québec, qui
laisse entendre que vous allez
devenir riche ou millionnaire
du seul fait de participer. Pensez
à la publicité télévisée du SuperLoto, où Guy Provost s'écrie:
«Georges, millionnaire!», au
moment où il apprend que son
valet Georges joue à la SuperLoto.
En fait, c'est tout le contraire
qui se passe, les chances de gagner le ou les millions étant
presque nulles, comme le démontrent les chiffres qui suivent
concernant le 6/49. En supposant qu'un individu serait éternel et miserait $1 par semaine
au 6 / 4 9 pendant l'éternité, il
gagnerait en moyenne, d'après
les lois des probabilités mathématiques: le 3/6, soit $10, une
fois par année; le 4/6, soit envi-
ron $60, une fois par 20 ans; le
5/6, soit environ $1000, une fois
par 1000 ans; le 5 / 6 +, soit environ $ 1 0 0 , 0 0 0 , une fois par
45,000 ans; le 6 / 6, soit environ
$1,000,000, une fois par 270,000
ans.
|e trouve scandaleux que le
g o u v e r n e m e n t e x p l o i t e les
moins informés et les plus démunis, lesquels, j'en suis certain,
parfois s'endettent, ou privent
les leurs du nécessaire, parce
que la publicité trompeuse et
omniprésente de Loto-Québec
leur fait croire qu'un jour ils
vont devenir riches (Un jour ce
sera ton tour).
|e suggère que le gouvernement du Québec se mette à rechercher l'excellence et la rigueur dans l'administration des
affaires de l'État et abandonne
cette sorte de facilité immorale
que constitue entre autres LotoQuébec, comme vache à lait.
Jean-Guy RICHARD
Asbestos
LA P R E S S E e s t publiée par LA P R E S S E LTEE, 7, rue Saint-Jacques, Montreal H 2 Y 1 K 9 . Seule la
Presse Canadienne est autorisée a diffuser les informations d e -LA P R E S S E » e t celles des
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lundi au vendredi de 8h. à 1 7 h . 285-7111
GRANDES ANNONCES
Détaillants
'
National, Tele-Presse
Vacances, V o y a g e s
Carrières e t professions,
nominations
Au plan socio-économique, le
gouvernement Bourassa avait annoncé ses couleurs. Il avait clairement fait part de son intention de
vendre les «canards boiteux» parmi les sociétés d'État. Qu'il remplisse ses engagements à cet égard
relève de l'ordre normal des choses.
Ce qu'il n'a pas dit, et pour lequel il n'a jamais reçu le moindre
mandat, c'est qu'il avait l'intention
de massacrer la qualité de la vie démocratique et de faire des «ventes
à rabais» d'instruments économiques majeurs de notre collectivité
québécoise.
Les présumés «sages» de M. Robert Bourassa dont les élucubrations estivales servent de toile de
fond à bien des décisions gouvernementales, n'ont jamais eu le
moindre mandat populaire. C'est
une véritable parodie de démocratie de c o n f i e r à une p o i g n é e
d'hommes d'affaires le soin de dicter les grandes lignes des politiques
gouvernementales dans des domaines où leur i n c o m p é t e n c e n'a
d'égale que leur incompréhension
des réalités.
En moins d'un an, les soldes sont
annoncés. Des sociétés d'État vendues à des prix dérisoires, dans des
odeurs de mauvaise administration, de manque de jugement et
surtout sans le souci de ce qu'on
appelait autrefois le bien commun
ou encore le patrimoine national.
En moins d'un an, le climat des relations de travail — qui n'était déjà
pas très reluisant à la fin du régime
péquiste — s'est détérioré à un
rythme accéléré. Des conflits qui
pourrissent, des patrons qui provoquent, un gouvernement qui s'attaque à des acquis fondamentaux! Ce
n'est décidément pas cela que nous
souhaitions.
285-7202
285-7306
285-7265
Le français:
nous attendons
la première mesure
285-7320
Sur le terrain de la langue, c'est
la curée! L'acharnement que manifeste le gouvernement sur ce qui
reste de la Charte de la langue
française est à la fois humiliant et
révoltant. Le premier geste de
Mme Lise Bacon — dont la hargne
et les règlements de comptes personnels sont devenus depuis peu
des projets de loi — et ce, dès sa
nomination comme ministre responsable (!) de la loi 101, aura été
de s'attaquer aux organismes chargés d'appliquer la Charte. Elle se
sera également distinguée en participant au congrès de l'Alliance
Québec... et en refusant de recevoir les représentants du Mouvement Québec français pour écouter
leur point de vue sur les projets de
loi 140 et 142.
Les affiches bilingues ou unilingues anglaises réapparaissent partout à Montréal, le Procureur général se complaît entre l'immobilisme et les tergiversations dans les
dossiers des poursuites pour violation de la Charte. Alliance Québec
jubile... et en redemande.
Au plan scolaire, le ministre de
l'Éducation amnistie inconditionnellement les illégaux de la loi 101
en refusant même de mesurer leur
connaissance du français. Il consulte sur l'opportunité d'enseigner
l'anglais dès la première année,
comme si c'était là un problème
majeur. Les commissions scolaires
protestantes non contentes de violer en toute impunité les règlements du ministre, se lancent dans
des poursuites judiciaires pour
élargir l'accès à l'école anglaise et
la portée de la loi d'amnistie des illégaux alors qu'elles avaient juré
leurs grands dieux qu'elles s'en satisferaient.
Et l'Assemblée nationale est saisie de deux projets de loi qui suppriment à toutes fins utiles tous les
organismes chargés d'appliquer la
loi 101.
Alors que partout on s'inquiète
de la qualité du français écrit, lu et
parlé, alors qu'on réclame des mesures de renforcement de la langue
nationale, alors que de partout des
voix s'élèvent pour réclamer un
soutien à la défense et à l'illustration de notre langue officielle, rappelons, pour résumer, qu'après
l'amnistie des illégaux, les nonpoursuites des contrevenants à la
loi 101, la destruction des organismes de protection du français, l'affichage bilingue, l'anglais en première a n n é e , nous a t t e n d o n s
encore la première mesure de ce
gouvernement en faveur du français au Québec!
Mine de rien
Peu à peu, petit à petit, mine de
rien, la personnalité du Québec
s'étiole. Ce qui faisait la force et
l'originalité de la société québécoise: son système d'éducation, ses
institutions collectives de développement économique et social, et sa
langue nationale, recule sur tous
les fronts, se détériore dans toutes
ses dimensions et s'érode de manière* continue.
Notre gouvernement s'est fixe
un objectif très clair: «ontariser»
le Québec. La province voisine
nous sert de guide et de modèle —
quand cela convient aux politiques
gouvernementales. C'est à croire
que pour être vraiment lui-même,
le Québec doit devenir... l'Ontario!
En un an, le gouvernement a
réussi à altérer les quinze dernières
années de notre histoire collective.
Cela ne peut vraiment pas continuer à ce rythme-là.
«Une heure plus tard dans les
Maritimes», répétons-nous parfois
pour rire.
- « Un an plus tard dans le Québec», ce n'est vraiment plus drôle!
|
• LA PRESSE a publié dans son édition du 15 novembre, sous la plume de Mme Lysiane Gagnon, un
article intitule «En donner plus aux infirmières»-.
(...).
Mme Gagnon affirme que la grève de 24 heures
qui a eu lieu récemment dans le secteur hospitalier
était un «geste immoral» et elle s'offusque de ce
qu'un groupe de syndiqué(e)s ait agi «sur le dos des
malades». Nous sommes habitués à ce genre de traitement dès qu'il s'agit des syndicats. Mais comment
se fait-il qu'on n'ait pas droit au même tollé lorsque
le gouvernement procède «sur le dos des malades»-à
des coupures de budget qui se traduisent par des li*ts
et des postes en moins, ou encore lorsque les omnipraticiens ou des groupes de spécialistes se réunissent en «journées d'étude» ou font la grève, entraînant une diminution importante des services?
Mme Gagnon demande ensuite si le gouvernement allait, «comme les précédents, s'écraser devant
la force brute». Allons donc! Cette journaliste n'est
pas sans savoir que les différents gouvernements
n'ont cessé de truffer l'histoire des relations de travail de lois toutes aussi sévères les unes que les autres, série que vient de coiffer l'inique loi 160. Il faut
avoir des oeillères... ou un parti pris, pour dire que le
gouvernement précédent s'est «écrasé» alors qu'il a
décrété une diminution des salaires, une détérioration des conditions de travail tout en proférant,
outre les amendes, des menaces de congédiements et
autres sanctions, etc. (lois 70, 105,111). Le gouvernement de Robert Bourassa aurait alors été au pouvoir
qu'il n'aurait pas agi autrement: il vient d'ailleurs
d'en faire la démonstration.
Applaudissant l'Assemblée nationale et sa loi 160,
Mme Gagnon se garde par ailleurs une marge de manoeuvre pour ce qui est du cas des infirmières qui,
«parce qu'elles ont souvent renoncé à utiliser l'arme
meurtrière» (la grève), «n'ont jamais eu leur juste
part». Encore une fois, il est nécessaire de se rafraichir la mémoire. La première grève «illégale» dans le
secteur hospitalier a été déclenchée en 1958 par les
infirmières
de Sacré-Coeur à Hull; après deux
moisde grève, elles ont obtenu la semaine de 40 heures, 4 semaines de congé après 5 ans, et le plus haut
taux de salaire paye au Québec à des infirmières. En
1963, c'est au tour des infirmières de Ste-|ustine à
Montréal de dresser des piquets de grève «illégale» et
d'obtenir un mois plus tard des améliorations importantes de leurs conditions de travail. Plusieurs
conviennent que c'est en grande partie grâce à ces
grèves d'infirmières que le droit de grève dans le secteur public a pu être obtenu en 1964. Pas plus tard
qu'en 1976, alors qu'une entente de principe était
intervenue dans les hôpitaux, la Fédération des infirmières décidait pour sa part de poursuivre la grève;
le gouvernement lui a alors servi la même médecine
que maintenant, en adoptant la loi 61 qui imposait,
après sept semaines de grève, le retour au travail.
Les infirmières, comme les autres categories de
travailleuses et de travailleurs, ont compris que l'issue de leur négociation, loin de dépendre de «revendications jugées au mérite», ne pouvait échapper à la
construction d'un rapport de force comprenant l'utilisation ultime de la grève, ce que Mme Gagnon appelle la «force de frappe brute», «modèle absurde et
si profondément machiste» (sic, alors que près des %
des employé(e)s du secteur public sont des femmes!).
S'il est vrai que les infirmières ont raison de revendiquer des augmentation significatives de leurs salaires, ou la parité avec les conditions ontariennes,
cela, n'en déplaise à Mme Gagnon, vaut pour
d'autres catégories. Prenons le cas des «préposés aux
malades» qui ont pour fonction la surveillance, l'occupation, l'hygiène et le bien-être des bénéficiaires,
tâches non négligeables. En 1976, leur salaire était
de 9300$. contre 16400$ pour une infirmière, soit
7 100$ de moins. Aujourd'hui, cet écart est de
10000$, les prcposé(e)s aux bénéficiaires gagnant
18000$ à l'échelon maximum et les infirmières,
28000$. Mais peu gagnent ce 18000$, la vaste majorité travaillant à temps partiel ou sur appel. On
pourrait aussi parler des éducateurs et éducatrices.
des infirmières auxiliaires, des techniciens... des couturières par exemple, dont on exige souvent un certificat d'études et qui continuent d'être moins bien
payées qu'un cordonnier, un buandier, un portier ou
un préposé aux légumes. On pourrait également parler des écarts qui existent entre les salaires du Québec et ceux de l'Ontario pour bon nombre d'emp l o y é e s de bureau, d'entretien et des services,
écarts atteignant au-delà de 20 p. cent dans certains
cas et se situant en moyenne autour de 9,8 p. cent.
Et que dire de certaines comparaisons pour le
moins boiteuses comme celles-ci: Mme Gagnon écrit
que le salaire moyen d'une infirmière (15$ l'heure)
est «un peu plus» élevé «qu'une femme de ménage».
Or, cette dernière gagne 9,15$ dans le secteur public:
le salaire de l'infirmière est 64 p. cent plus élevé! Ou
encore: pourquoi comparer une infirmière, dont on
exige un diplôme d'études collégiales, avec les professeurs de cégeps ou des professionnels dont on exige des baccalauréats et davantage?
Deux derniers points. Mme Gagnon s'accommode
du jeu de «l'offre et de la demande». Les salaires,
dans le secteur public, seraient ainsi «une affaire de
marché». Traditionnel, le scénario est simple: s'il y a
plus de candidats que de postes disponibles, on pourra se permettre d'offrir de bas salaires; au cas contraire, on haussera ces derniers. Comme le taux de
chômage atteint aujourd'hui un seuil relativement
élevé (sauf pour les infirmières, écrit la journaliste),
la vaste majorité des emp!oyé(e)s de l'État devrait se
contenter d'un 3,5 p. cent «qui n'a rien de scandaleux» et le gouvernement devrait donner davantage
aux infirmières — quelque 14,3 p. cent si on voulait
qu'elles gagnent la même chose qu'en Ontario où,
soit dit en passant, le gouvernement vient d'accorder
des augmentations salariales de l'ordre de 5 et 4,5 p.
cent à ses propres employé(e)s. La vision de Mme
Gagnon fait complètement fi du fait que l'État est
d'abord et avant tout le pourvoyeur du bien-être de
la population et donc des services — accessibles, universels et gratuits — dont elle a besoin. Pour cela, il
ne saurait être question de continuer à mettre la hache dans les budgets sociaux, à précariser et dévaloriser l'emploi, à détériorer salaires et conditions de
travail, éléments indissociables de la qualité des mêmes services.
Enfin, comme l'écrit Mme Gagnon, «dans notre
société, c'est en argent sonnant que se mesure la valeur du travail», pour cela, il serait profondément
«scandaleux» d'accepter une diminution de notre
pouvoir d'achat en acquiesçant à un 3,5 p. cent qui
ne couvre même pas l'augmentation de 4,4 p. cent
du coût de la vie!
Monique AUDET, économiste
Fédération des travailleurs
et des travailleuses du Québec
Peut-être les économistes n'ont-elles pas le temps de
lire chaque jour les journaux. Si notre
correspondante l'avait fait, elle saurait que j'ai écrit
d'innombrables articles contre les coupures budgétaires dans les
services de santé, et dénoncé les grèves de médecins
en termes bien plus virulents que celles des préposés
aux malades. Quand, par ailleurs, j'ai écrit que les
gouvernements précédents s'étaient «écrasés», je ne
faisais allusion qu'à ce sujet spécifique des grèves
dans les hôpitaux, et non pas aux décrets fixant
d'autorité les salaires et les conditions de travail.
L. Gagnon
LA PRESSE, MONTREAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
B4
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Arts et spectacles
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
Quatre Saisons congédie
Stéphane Boisjoly «pour
faire des économies»
LOUISB C O U M N M U
• S t é p h a n e Boisjoly, le lecteur de
nouvelles du téléjournal de 2 2 h à
Télévision Q u a t r e Saisons, a été
c o n g é d i é vendredi. S e l o n M.
B o i s j o l y , les r a i s o n s i n v o q u é e s
par ses patrons étaient que le déf i c i t de Q u a t r e S a i s o n s s e r a i t
beaucoup plus grand que prévu :
$ 2 2 millions au lieu de $ 8 , et qu'il
fallait faire des é c o n o m i e s .
« C o m m e j ' é t a i s le mieux payé
de la salle, de dire M. Boisjoly, on
a décidé de me renvoyer et de
garder des gens sans expérience
qui coûtent m o i n s cher ».
C'est le président de Quatre
Saisons, Paul C h a m b c r l a n d , et le
nouveau directeur de l'information lean Rivard qui lui ont signifié son c o n g é , a dit M. Boisjoly à
LA P R E S S E hier. Ce sont eux, ditil, qui ont m e n t i o n n é le déficit
prévu de $ 2 2 millions, alors qu'il
devait être de $ 8 millions. Quatre
Saisons avait aussi prévu une part
de m a r c h é de 11 pour cent. Aux
derniers sondages B B M , elle était
au dessous de quatre pour cent.
Stéphane Boisjoly, renvoyé de Quatre Saisons
PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE
Littérature
daction Chantai Albert a été congédiée. 11 y a deux semaines, précise M. Boisjoly, le directeur de
l'ingénierie Daniel Aryé a aussi
été remercié. On se souvient que
durant sa première semaine en
ondes, Quatre Saisons avait mis à
la porte son vice-président à l'information Réal B a r n a b e , sa directrice aux productions extérieures
Madeleine Carreau et la réalisatrice de l'émission de Pierre Pascau.
Avant d'entrer à Quatre
Saisons en janvier dernier, M.
Boisjoly avait dirigé la salle des
nouvelles de Télé 7 à S h e r b r o o k e ,
p r o p r i é t é du g r o u p e P a t h o n i c .
« l ' a v a i s 2 0 employés, 12 ans d'expérience, et ça allait bien. Les cotes d'écoute avaient doublé. »
Son renvoi l'a surpris puisque
ses patrons lui avaient dit il y a
quelque temps qu'à c o m p t e r de
janvier, il co-animerait le téléjournal de 1 7 h 3 0 a v e c Pascale Nadeau en plus de faire le téléjournal de 2 2 h .
Équipement coûteux
O r , continue M. Boisjoly, cette
expérience n'a pas été utilisée à
Quatre Saisons. « | e me suis opposé à l'utilisation massive des caméras-reporters. Quatre Saisons a
acheté de l'équipement coûteux
qui n'a pas beaucoup de qualité.
Depuis quelque temps d'ailleurs,
on engage des c a m é r a m a n s . Car à
C I T Y T V à T o r o n t o , souvent citée en e x e m p l e p a r Q u a t r e
Saisons, on utilise très occasionnellement les caméras-reporters.
Au lapon, la station de télé qui
s'était lancée là-dedans a fait faillite. »
Le directeur de
l'ingénierie à la porte
M. Boisjoly, 3 3 ans, est la plus
r é c e n t e v i c t i m e des c o n g é d i e ments du nouveau réseau de télévision qui a vu le jour le 7 septembre dernier. En m ê m e temps que
lui vendredi, la secrétaire de la ré-
En juin dernier, au m o m e n t où
Real Barnabe devenait vice-président, Stéphane Boisjoly était élevé au poste de directeur de l'information. II dit qu'il n'a pas vraiment occupé ce poste puisqu'à
l'ouverture de la c h a î n e , il n'était
plus que lecteur de nouvelles à
22h.
M. Boisjoly affirme s'être opposé également à l'achat d'un; hélicoptère pour couvrir la circulation. Cette fois-là, son opinion a
prévalu, dit-il. Mais ce fut rarement le cas.
« Dans la majorité des cas, ditil, c ' e s t le v i c e - p r é s i d e n t ; G u y
Fournicr qui a toujours eu le dernier mot. »
« l'avais p r é p a r é des budgets
pour l'opération de la salle des
nouvelles. On m'a dit que j ' a v a i s
des goûts dépensiers. Pourtant, ils
é t a i e n t très r a i s o n n a b l e s . M a i s
c'était plus c h e r que ce que Quatre Saisons avait prévu. »
Selon S t é p h a n e Boisjoly. l'amb i a n c e de Q u a t r e S a i s o n s e s t
épouvantable. « T o u t le monde se
sent m e n a c é . » Sa description des
m é t h o d e s de t r a v a i l à Q u a t r e
Saisons depuis le début d o n n e à
penser que personne ne savait
vraiment où on s'en a l l a i t . - ;
E m b a u c h é en janvier dernier,
M. Boisjoly avait attendu quelques mois avant de vendre sa
maison à S h e r b r o o k e et de déménager sa famille ( deux enfants) à
Montréal.
Le voici sans emploi, à deux semaines de Noël. « Mais j e suis un
optimiste, dit-il. | e savais le risque que j e prenais en quittant un
bon emploi et en venant à Q u a t r e
Saisons. | c ne m'étais pas négocié
un contrat blindé. »
M. Boisjoly sera payé jusqu'en
janvier.
Il a dit ignorer qui le remplacerait. « Peut-être Jean Lajoie. ditil. » C'est M. Lajoie qui a lu le téléjournal de vendredi soir dernier. « Quand j ' a i su qu'on ne
voulait plus de moi, dit S t é p h a n e
Boisjoly, j e suis parti tout de suite. »
Marjo
toujours
rockeuse
Poésie de partout à Manosque
Un disque vendu à 10 000 copies, REGINALD
MARTEL
un dossier à l'édition littéraire
en Suisse romande, dans le Mag h r e b , puis en Algérie et en Tusinie plus spécifiquement, au
S
i l'information littér a i r e est v o t r e
métier, vous ne
visitez pas le Salon du livre de
Montréal en toute quiétude. On
vous c h e r c h e , on vous guette,
on vous t o m b e dessus. Non pas
parce que vous seriez intéressant, ce qui est trop aléatoire,
mais parce que vous pouvez
être utile.
Un jeune Français m'assiège
à la salle de presse. Je l'écoute
poliment, c o m m e ma mère m'a
m o n t r é . Il a en m a i n s u n e
petite revue de poésie, ronéotypée, dans le genre un peu de
Vertet q u i n ' e x i s t e p l u s . La
revue s'appelle Plumes. | e me
dis : une autre e n c o r e . Je feuillette, je lis en diagonale, j e note
un poème sans titre et sa signaturc : « Une a n o n y m e et tendre l e c t r i c e qui p r e n d sa
plume. »
Chez XYZ. la revue de la nouvelle, on a choisi sans l'annoncer, pour le numéro 8. hiver
1986. des nouvelles au parfum
erotique, à des degrés divers, de
Daniel G a g n o n , Bertrand Bergeron. Charlotte Boisjoli, A n n e
Dundurand. Gilles Léveillée et
un certain Presseau qui n'a pas
de prénom. Aussi des nouvelles
étrangères du Français Alain
G e r b e r et de l'Américain d'origine argentine Sergio Viaggio
et, enfin, des critiques et comptes rendus.
•
À
François Hertel
Val d'Aosle et au Q u é b e c enfin.
De prochains numéros auront
pour t h è m e s « V a r i é t é s du
français oral et usage en littérature » cl « F r a n c o p h o n i e ,
identité culturelle, relations
interculturelles ». Ces dossiers
s'ajoutent aux études et comptes rendus habituels.
•
Le numéro a u t o m n e 1986 de
la revue Voix et Images présente
un dossier comparatiste Québec-Amérique l a t i n e ; des études sur Félix-Antoine Savard et
S a i n t - D e n y s G a r n e a u ; et les
chroniques habituelles sur les
essais, la poésie, le récit, la dramaturgie et les revues.
Le septième numéro d'une
revue que j e découvre parait ce
mois-ci. Elle s'appelle La Plume
du poète, e l l e p r é s e n t e s o n
« poète du mois », Alfred de
Musset, dit quelques mots d'Octave C r é m a z i e aussi, et publie
des poèmes de Naftaly, assez
c o n v e n t i o n n e l s il me semble.
Qu'on en juge par cette strophe :
// neige,
Et le patron du ciel
Dans son haut monastère
Étouffe ces merveilles
Qu 'il déverse sur la terre.
La revue, explique sa directrice Rachel Levy. « entend privil é g i e r la p o é s i e c l a s s i q u e , la
rime et la mélodie des mots.
Elle c o n s a c r e c h a q u e mois des
c h r o n i q u e s à l'histoire de la
poésie, la poésie des jeunes, des
enfants, l'actualité poétique. »
( É d i t i o n s R a c h e l Levy, 5 7 2 5 ,
av. Trans-Island, Montréal
H3W 3B2).
•
fv,
t»
Félix-Antoine Savard
lean Pierre Gresset s'occupe
de poésie à Manosque. C'est un
village que j ' a i m e , surtout pour
la montagne qui le c o i n c e contre la Durance. O u plutôt — j e
reprends l'image de lean G i o n o
— pour c e se//! qui ressemble à
une montagne. Alors j e cède :
oui, j e dirai que Plumes existe.
Et j e dirai que nos poètes peuvent y ê t r e p u b l i é s g r a t u i t e ment (j'espère bien ! ) . L'adresse : Association P l u m e s / 0 4 8 6 0
P i e r r e v e r t / F r a n c e . Et v i v e
l'internationale des poètes !
Dans les revues
La revue Présence francophone cm relancée. Elle survit donc
à la mort de son animateur infatigable, A n t o i n e Naaman. Le
numéro 2 8 , daté 1986, consacre
L'Incunable, le bulletin de la
Bibliothèque nationale du Québec, ressemble quant à la présentation aux revues pieuses de
notre lointaine jeunesse. On y
trouve cependant des choses int é r e s s a n t e s . D a n s le n u m é r o
daté j u i n / s e p t e m b r e 1986 par
exemple, une défense, par Paul
G l a d u , d e l ' a c c e n t u a t i o n des
m a j u s c u l e s ; les s o u v e n i r s de
Maurice Huot de François Hertel au collège Brébeuf ; et le 7e
d'une série d'articles de Louis
Chantigny consacrés à André
Laurendeau.
Sébastien Japrisot
•
La revue Nuit blanche est toujours bien vivante. S o n n u m é r o
2 6 (décembre 1 9 8 6 , janvier et
février 1 9 8 7 ) est consacré au
polar, à ceux qui le lisent et à
ceux qui le font, les |ean-|acques Beineix, Pierre Magnan,
Alain Demouzon, Sébastien Japrisot et autres... Bien sûr, il y a
aussi les très nombreuses recensions, généralement sans prétention, des livres d'ici et d'ailleurs.
Liberté, numéro de d é c e m b r e
1986, a t t i r e l'attention sur c i n q
poètes hongrois, S o n d o r Csoori, A n n a Kiss, I m r c Oravecz,
O t t o O r b a n et Dezso T a n d o r i
(on excusera l'accentuation lac u n a i r e , c o m m e on dit a l'université). Aussi, des c h r o n i q u e s
de Gilles Marcotte, François
Hébert, François Bilodeau,
Marc Charron et d'un Jacques
Brault qui se fait humoriste.
• I m p r é v i s i b l e et d é r o u t a n t e
Marjo. Un j o u r rock, un j o u r glamour, un jour blessée, un jour baveuse. En la voyant resplendissante lors de son é t o n n a n t spectacle au St-Denis en c o m p a g n i e du
« monstre » Eartha Kitt, j'avais
pensé qu'elle avait remisé son
blue jean et son manteau de cuir.
Ben non ! Elle est arrivée l'autre
jour plus rockeuse que jamais,
plus « pockée » que j a m a i s , comme si de rien n'était.
mais pas de show avant le printemps
Et elle m'a raconté une chose
é t o n n a n t e . Pendant que tout le
monde la c h e r c h a i t l'été dernier à
la taverne Bellevue (cette taverne
gaie où Eartha Kitt était venue
trinquer à la santé de tous les
m a r g i n a u x du Q u é b e c ) , M a r j o
avait emprunté une perruque
noire, avait c h a n g é son allure et
était venue assister en témoin à
cet événement un peu spécial. À
deux pas de moi, j e ne l'ai jamais
reconnue.
Alors que le spectacle qu'elle
devait présenter quelques jours
plus tard devait nous révéler une
grande dame qui maîtrise fort
bien la scène, voilà qu'elle tarde à
répéter l'exploit.
Son premier album solo a été
fort bien reçu. Un coktail de lanc e m e n t c o m m e on n'en fait plus
souvent et m ê m e C F G L en joue
des extraits. Et pour la première
fois elle tente l'expérience du 4 5
t o u r s a v e c Impoésie
et voilà
10 0 0 0 copies qui s'envolent.
« Mais pas de show avant la fin
du printemps. | e veux prendre
tout mon temps, vivre m o n rythme. O n se bouscule trop dans ce
métier et moi j e veux prendre le
temps de vivre, de regarder, de
photographier les é v é n e m e n t s ».
Il faut expliquer q u e Marjo se
produit elle-même et elle le fait
avec beaucoup de prudence : « le
préfère que les gens apprennent
m o n album, sachent toutes les
tounes avant de venir m e voir et
puis, j e n e suis pas intéressée à geler pendant une tournée au Québec en hiver ».
Il y a une autre raison bien intéressante. Elle sera invitée tout
p r o b a b l e m e n t au M I D E M et se
rappelle bien c e qui s'est passé
avec Corbeau, le groupe dont elle
a fait partie pendant bien longtemps.
« Nous étions invités au MID E M et les Français trippaient
sur n o t r e musique, mais c'est
Marjo qu'ils voulaient » .
C ' é t a i t p a r t i c u l i è r e m e n t délicat. Cette a n n é e , e l l e y retourne
seule é v i d e m m e n t et participera à
l'émission de Michel Drucker.
O n peut d o n c tout espérer. Les
Français semblent a d o r e r son a c c e n t et c'est pas si b ê t e quand on
réalise que Marjo est à m o n avis
la s e u l e i n t e r p r è t e q u i c h a n t e
avec l'authentique a c c e n t québécois.
Et e l l e écrit. T o u s les jours sur
PHOTO LUC PERRAULT, LA PRESSE
Marjo
tous les sujets. Elle lit les derniers
romans parus et elle ne rêve que
de c i n é m a . S o n prochain vidéoclip, elle pourrait bien le produire et le c o n c e v o i r e l l e - m ê m e .
Il ne faut rien lui d e m a n d e r
d'autre et ne j a m a i s regader en arrière, Marjo c'est Celle qui va,
c'est bien plus que le titre de son
album.
B6
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
PUB 86: glissements
progressifs du plaisir
L U C PES
ce message sur les délices de la
l'écran, des colonnes où s'en!ipipe : un fumeur ne supporte
gnent les problèmes d'une fapas le bruit fait par un bateau
mille moyenne qui arrive mal à
télécommandé sur un lac. il acjoindre les deux bouts. D'autres
• Le Festival du film publicitaitionne son sous-marin télécomcolonnes suivent o ù apparaisre est devenu une tradition anmandé pour le torpiller...
sent les solutions. E n soi, rien
nuelle à l'Outrcmont. C'est ausComme toujours, on sent aussi devenu le cauchemar des c i - de très génial. Mais, ce serait là,
parait-il, le new look en matièsi l'influence des modes. Axée
néphiles (et des critiques). La
re de pub : privilégier le so- sur la tête géante de Grace J o projection des I44 films retecialnes, la pub française sur la C i nus cette année dure très exactroën C X s'inspire des vidéoTous les moralistes applauditement 100 minutes. Avez-vous
clips. La superbe pub japonaise
déjà essayé de vous souvenir de
ront devant ce virage à 180 de— comme toujours le lapon est
tous ces petits films projetés en
grés. D'autant plus que, cette
présent massivement — illustre
rafale a u cours d'une même . année, les annonces de bière
l'efficacité d u fer à repasser
séance ? Dans ma tête, un film
ont singulièrement diminué de
Matsushita.
chasse l'autre. Autant vouloir
la compétition. Ce que ne semsaisir l'insaissablc. D'autant
ble pas avoir encore compris les
Il arrive enfin qu'on cherche
plus que le pouvoir insidieux de
publicitaires d'ici puisque la sé- à tirer sur les ficelles de l'émola publicité réside dans son eflection québécoise qu'on espère
tion. Comme cet enfant coufet répétitif.
envoyer à Cannes cette année
rant derrière une auto invisible
(si j'en juge par une autre pro(la vôtre, peut-être) et qui s'arL'habitué quelque peu blasé
jection à Guy-Favreau cette ser ê t e a u m i l i e u d e la r o u t e .
que je suis constate tout de
C'était la façon choisie par un
même un point inquiétant : ce maine) repose presque essentiellement sur des marques de
organisme d'aide à l'enfance
programme des films primés au
pour attirer l'attention.
bière bien de chez nous, plus
33e Festival international du
quelques importées.
film de Cannes m'a laissé sur
Au moment où la fuite d'un
mon appétit. O n dirait que la
auditoire captif grâce a u zapMême s'il diminue du palmapub commence à se prendre
p i n g remet r a d i c a l e m e n t e n
rès comme tel, le ton léger condrôlement au sérieux. Seraitquestion l'efficacité des messatinue malgré tout à se pratiquer
elle en train d'acquérir tardiveges publicitaires à la télévision,
avec bonheur. Comme cette anment une conscience sociale ?
il faut prévoir une mutation en
nonce pour les trains suédois
Il faut croire, si l'on en juge par
qui joue sur la sécurité de ce profondeur de cette industrie.
la tendance générale et l'orienLes glissements progressifs aumoyen de transport par rapport
tation donnée par le palmarès
quelsce programme donne lieu
à l'automobile. O u cette annonlui-même.
ne sont que les signes avantce d u c a m i o n - j o u e t T o n k a
coureur de ces grands changequ'on précipite du haut d'une
". • Après le burlesque, le surréaments à venir
carrière en compagnie de l'orilisme et la nouvelle vague sexisginal grandeur nature et qui arte, voici enfin le néo-réalisme.
LA PUBLICITE '86 : ATTENTION. CA MORD ! a
rive en bas intact, contraire- i Outremont jusqu'au 8 janvier puis au Laurier,
' L ç Grand Prix 1986 a été décerment
à
l'original...
O
u
encore
du
9 janvier au 5 février.
né à un film américain. S u r
«Bach et Bottine»
connaît un succès
sans précédent
Le double des revenus de
«La guerre des tuques» en un mois
PIERRE ROBERCE
de ta Prcsic
et Bottine : « le me suis rendu à la
sortie de quelques projections,
j'ai parlé à des gérants de salles, la
réaction des gens est extraordinaire. »
Canadienne
• Le dernier film d'André Melan-
çon, Bach et Bottine, amasse les
revenus à un rythme plus élevé
que le précédent, La Guerre des
tuques.
En quatre semaines d'exploitation, soulignait vendredi le producteur Rock D e n i e r s , le long
métrage qui met en vedette Malice Paiement et Raymond L e gault
a rapporté
quelque
$400 000 dans 10 salles à travers
le Québec.
« Pour la même durée, c'est au
moins le double des revenus de
Et récemment à la télévision,
La Guerre des tuques vient d'être
regardée par 2.040,000 personnes, indiquent des chiffres de Radio-Canada. Le dernier long métrage à y obtenir une telle cote
d'écoute fut laws, en 1982.
Par ailleurs Bach and Broccoli
(version anglaise établie sous la
direction de M . Demers) sortira
dans les salles, de Halifax à V a n couver, au début de mars 1987
pour coïncider avec un congé scolaire au Canada anglais.
La Guerre des tuques, dans la pé-
Le leune
riode la plus difficile de l'année »,
dit M . D c m e r s . L e s s e m a i n e s
avant Noél en effet, les gens fréquentent beaucoup les magasins.
« Pendant les vacances des Fêtes, dit-il, ce sera sûrement la
ruée. » Bach et Bottine sera alors
à l'affiche dans 22 salles et M . Deniers s'attend à franchir le cap de
$1 million en janvier.
M. Dcmers attribue cette performance à la renommée acquise
par sa maison. P r o d u c t i o n s la
rôte, depuis La Guerre des tuques
(en 1984) et aux qualités de Bach
Magicien,
quatrième
film pour enfants produit par
Rock Dcmers, tourné en Pologne
surtout, sortira en français en février, en anglais en avril.
Aux Etats-Unis, a poursuivi M .
Demers, La Guerre des tuques et
Opération beurre de pinottes en
sont à des étapes plus avancées de
leur exploitation. La Guerre en
est à la télévision payante, où il
devient le premier film doublé
accepté p a r Disney C h a n n e l ;
Opération
est encore dans quelques salles et sera disponible en
cassettes en février.
CINÉMAS
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soviétique incluant le transport aérien, les
repas, l'hôtel et un guide francophone lors
des visites de groupe. Taxes d'aéroport,
frais de visa soviétique et assurance en
sus.
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1:15 • 3:15 - 5:15 - 7:20 - 9:30
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1:00 - 3:00 - 5:00 • 7:15 • 9:30
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LA COULEUR POURPRE (14 a n s )
8:00
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7:30 - 9:30
PLACE BONAVENTURE, 5 AU 21 DÉCEMBRE
de B e r t r a n d
de soirée,
Blier, et plus largement à ceux de
57.2 le matin, de |ean-|acques
Beineix, sorti là-bas sous le titre
2 aies 0 lost de P>e-ix 725 7000
BACH ET BOTTINE (G)
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PARADIS
LE DAUPHIN
SALON DES MÉTIERS D'ART DU QUÉBEC
américain.
En deux semaines et d e m i e
dans u n e salle de N e w Y o r k ,
l'étude de moeurs de Denys Arcand a rapporté $112,000. A Chicago (une salle) en une dizaine de
jours, $23,200. À Los Angeles
(deux salles, dizaine de jours).
$56.700.
Pour comparer avec d'autres
films non-américains, ces revenus
sont un peu supérieurs à ceux de
ASTRE
LE RAYON VERT
1:45 • 3:45 • 5:45 - 7:45 - 9:45
LE DÉCLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN 14 ans
12:15 - 2:30 - 4:45 - 7:00 - 9:15
ALLONS Z ENFANTS (G)
12:10 • 2:30 - 4:50 - 7:10 - 9:30
L AMOUR PROPRE (14 ans)
1:30 • 3:30 • 5:30 - 7:30 - 9:30
— Le tirage aura lieu lors du Salon des
Métiers d'Art du Québec le 20 décembre
1986 à 16 h parmi les bulletins de
participation dûment complétés et reçus
avant cette date limite.
l'empire
PARIS
COMPLEXE DESJARDINS
— Le voyage se déroulera du 1er octobre au
15 octobre 1987 et a une valeur approximative au détail de 3800$. Il ne peut être
convertible en espèces ni être déplacé
dans le temps à moins d'avis contraire par
l'agence de voyage Québec/URSS.
Un porte-parole des Films Rene
Malo a par ailleurs donné des
chiffres sur la carrière hors festival, aux Etats-Unis, du Déclin de
Cenhe 2000 • Boui Si-Momn 687 5207
ANTARTICA (G)
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TOUCH AND GO (G)
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LE DÉCLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN 14 a n t
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TOUCH AND GO (G)
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ANTARTICA (G)
7CARREFOUR
05 • 9:20
LAVAL,
2330. Aul des Lourenlioes 688-3684
L E T S GET HARRY (14 am)
7:20 - 9:35
COEUR CIRCUIT (G)
7:10 • 9:20
BACH ET BOTTINE (G)
7:00 • 9:10
SOUL MAN (G)
7:30 - 9:40
52 PICK-UP (14 ant)
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CHAM
PLAIN
'.:
LE
DÉCLIN
DE L'EMPIRE
AMERICAIN 14 ans
Ste-Cathenne
& Papineau 5241685
7:25
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Déclin payant
ODEON-LAVAL
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LA CHANCE DE GAGNER UN VOYAGE DE
RÊVE EN PARTICIPANT AU CONCOURS:
« Les deux films se sont autofinancés pour leur exploitation en
salle », signale M . Demers. C'està-dire que. pour les marchés de la
télé payante et du magnétoscope,
la part des revenus de Productions la Féte est un gain net.
Tenue
JEAN-TALON
SiDenis & Sie-Camenne 288 2 n s
BACH ET BOTTINE (G)
12:15 - 2M - «:45 - 7:00 • 9:1S
POURVU QUE CE SOIT UNE FILLE (O)
12:15 - 2:30 • 4:45 - 7:00 - 9:15
COEUR CIRCUIT (G)
12:30 • 2:45 • 5:00 • 7:15 - 9:30
INSPECTEUR LAVARDIN (G)
12:45 - 3:00 • 5:15 - 7:30 • 9:45
THÉRÈSE(G)
1:30
- 3:30 - 5:30 - 7:30 - 9:30
BONAVENTURE
Mahée Paiment, vedette de
«Bach et Bottine»
unfilmde ANDRE MELANÇ0N
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VOTRE SOIRÉE DE TÉLÉVISION
CHOIX
D'ÉMISSIONS
20:00 O CD CD — Des dames de
coeur
Première du nouveau téléroman de Lise Payette,
avec Luce C u i l b e a u l t ,
Andrée Boucher, Louise
Rémy et Michelle Rossignol. Ce soir: présenta-
tion des personnages, via
le mariage de deux des
enfants du groupe.
20:00 m — « L e s misérables»
Le film de Robert Hessein d'après le roman de
Victor Hugo. Avec Lino
Ventura, Michel Bouquet
et |en Carmet. Première
partie ce soir, suite et fin
demain.
21:30 O — Décibels
Le groupe Nuance.
18 h 30 19 h 00 19 h 30 20 h 00 20 h 30 21 h 00 21 h 30 22 h 00 22 h 30
Montrcalcesoir(18h)
Le Clan Campbell
Poivre et sel
Des dames de coeur (Début).
3 ) The News (Ith)
CBS News
Hollywood Squares
Kate & Allie
©
Nightly News
MJLS.H.
Wheel ol Fortune
O
Newswatch (18h)
Country Report
O
Le Monde (ISh)
O
Le Pare des braves
Décibels: Nuance.
LeTéféjoumal
My Sister Sam
Newhart
TheCavanaughs
Cagney & Lacey
ALF
Amazing Stories
Special Presentation: "Anastaiia: Mystery of Anna (2e oe 2).
Charlie Brown
Kate & Allie
Hangin'ln
Newhart
Peau de banane
L'Or du temps
Dynastie: "La Voix" (2e partie).
Ad lib
Ot Le Monde (18h)
Peau de banane
L'Or du temps
Dynastie: "La Voix" (2e partie).
Ad lib
o
Entertainment Tonight Rumplestiltskm
Newsline (IBh)
n
TheCavanaughs
National News
MacGyver
Special Presentation: "Anastasia: Mystery ol Anna"(2e de 2).
rjD World News Tonight New Newrywed Game New Dating Game
MacGyver
Monday Night Football: Seattle vs Los Angeles.
QD Le Bulletin de 18h30 Le Clan Campbell
Poivre et sel
Des dames de coeur (Début).
Le Parc des braves
L'Or du temps
Dynastie: "La Voix" (2e partie).
Benny Hill
LeTéléjoumal
The Journal (22h25)
Le Point(22h26)
(Q
Casse-tète
Peau de banane
©
MM (Ith)
Entertainment Tonight Rumplestiltskin
MacGyver
Special Presentation: "Anastasia; Mystery of Anna"(2e de 2).
©
Les Nouvelles du 13
Le Clin Campbell
Poivre et sel
Des dames de coeur (Début).
Le Parc des braves
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Téléservice
Questions d'argent
Music Hall (2e de 4).
Teledocuments: "Torture".
Three's Company
Benny Hill
MacGyver
Monday Night Footbalh Seattle vs Los Angeles.
H) Little Prince
Profiles ol Nature
Magic Shadows
Vista Presents: "A Thousand Million Ants".
Slaves ol Fashion: J.A.D. Ingres.
Yes Prime Minister(7e) Smith J Jones (Ire)
es
Newshow(ISh)
Business Report
Vermont Report
The Day the Universe Changed (9e de 10)
The Making of a Continent
A Passion to Protect
O
L'Heureux Retour(18h) Premières
Les Tnpodes
Cinéma; "Les Misérables" (Ire de 2).
World News Tonight
•Des dames de coeur*, avec Andrée Boucher, Michelle Rossignol, Louise Rémy et Luce Cuilbeault
Le Point (22h26)
©
Business Report
The MacNeil • Lehrer Newshour
Rock and Roll: The Early Days.
Chiffres/lettres
Aujourd'hui la vie
Les Nouveaux Jeux
Auto-moto
Ad lib
Benny Hill
LeTéléjoumal
Le Point (22h26)
Octo-puce
Octo-giciel
Le Grand Journal
Mon oeil
Peter, Paul and Mary 25th Anniversary (21h05)
Moteurs thermiques
À nous deux
Bouvard(22h10)
Le Journal (22h2S)
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
X
r
T
r
a
M
'
Nouvelle «union» théâtrale en URSS
LIGUE NATIONALE
r D'IMPROVISATION
Francc-Prcwe
MOSCOU
CLASSEMENT DES ÉQUIPES
PJ
G
P
BP
BC POINTS
3
3
0
19
16
6
BLEU
4
2
2
30
27
4
JAUNE
3
1
2
20
19
2
NOIRE
4
1
3
23
30
2
V
E
R
T
• Le théâtre soviétique s'est mis à
l'heure de la « refonte » de la société préconisée par M i k h a ï l Gorbatchev, avec la création samedi
d'une U n i o n des gens de théâtre
de l'URSS qui se veut « démocratique » et affranchie de toute tutelle politique et idéologique.
COTE
P
MOY. P/E PUN
J
Michel Rlvard
14
14
0
1.000 140 1 2
J
Louis G. Girard . . . . 3 16
13
3
3
.813 106 2
0
2
J
Marie Michaud
3
13
9
4
.692
62
0
J
Sylvie Potvin
3
14
9
5
.643
58
1
0
V
Germain Houde .... 3
15
9
6
.600
54
2
2
Les matchs de la LNI ont lieu tous les dimanches
a 20 h 3 0 au SPECTRUM grâce à:
R I Affaires
^ l / ^
y
mm Québec
Bell
culturelles
ne et directeurs de théâtre, M .
Gorbatchev les avait invités à apporter leur concours aux « transformations révolutionnaires » qui
s'opèrent actuellement, selon l u i ,
en U n i o n soviétique.
La réponse des délégués a été
nette : pour ce faire, le théâtre soviétique doit opérer une véritable
« réforme » et devenir autonome,
ont souligné plusieurs i n t e r v e nants en dénonçant les ingérences de l'Etat dans le domaine artistique. Quant à l'Union nouvellement créée, elle devra statuer
souverainement sur les « problèmes vitaux » d u théâtre, ont-ils
dit.
Un ordinateur qui
imite J.-S. Bach
Francc-Preac
URBAN
• Des chercheurs de l'Université
de ('Illinois ont créé un ordinateur capable d'apprendre à composer de la musique dans le style
de lean-Sébastien Bach.
Une des rares interventions dis-1
sonantes, appelant à la s a u v e g a r d e de la pureté idéologique, aura
été celle du général D m i t r i V o l - ,
kogonov, chef-adjoint d u département politique de l'Armée et
auteur de plusieurs ouvrages sur.
la guerre psychologique.
Le général a ainsi jugé bon de;
rendre hommage aux troupes
théâtrales soviétiques qui se pro-:
duisent... en Afghanistan.
L'Union des gens de théâtre
s'est par ailleurs engagée à favoriser les échanges entre théâtres soviétiques, a assurer un meilleur
emploi des acteurs q u i , selon l'un
des orateurs, « ne sont utilisés;
qu'à 50 p. cent », et à encourager
la création de nouveaux établissements.
presse fin novembre, l'écrivain
avait comparé le climat politique
actuel en URSS à celui qui avait
prévalu en 1936 au lendemain du
20cmc congrès, dit de la déstalinisation. I l avait annoncé que
sept nouveaux théâtres, « enticre-
SOIR
Spécial de 2 heures
DE 20H00 À 22H00
On Top of Old Smokey, ainsi
Les chercheurs ont inventé un
programme q u i permet à l'ordinateur d'entendre des compositions de Bach et d'apprendre certains de leurs principes fondamentaux. Puis, sur une mélodie
donnée, l'appareil décide quelle
sorte d ' h a r m o n i e Bach a u r a i t
composée pour elle et compose
plusieurs variations.
« Ce qu'il y a d'intéressant à
Hommage à Gorbatchev
DYNASTIE
qu'une version Bach d'un chant
folklorique indonésien.
Cet ordinateur n'est pas destiné
à concurrencer le célèbre compositeur, mais constitue une étape
fondamentale dans la recherche
sur l'intelligence artificielle, affirment ses créateurs, M M . David
S i r k i n et Larry Rendell.
Une expérience en vertu d é laquelle quelque 7 0 théâtres se yer-i
ront accorder une large a u t o n o m i e en matière de créativité et de'
gestion doit d'ailleurs être tentée!
à partir de janvier prochain.
CE
faire revivre Bach, c'est que l'on
oeut l u i demander d'harmoniser
une mélodie écrite bien après sa
mort », a expliqué avec humour
M . S i r k i n . Ainsi, les chercheurs
ont obtenu une musique dans le
style baroque sur le thème de la
chanson p o p u l a i r e a m é r i c a i n e
A
ment autogérés » o u v r i r a i e n t
leurs portes à Moscou au début de!
l'an prochain.
vations relevant de la mise en scène, allant jusqu'à changer le titre
de la pièce. « Il faut en finir une
fois pour toutes avec ce genre de
pratiques », s'cst-il exclamé.
L'auteur d r a m a t i q u e M i k h a i l
Chatrov, dont la pièce « Dictature de la conscience » -un procès
imaginaire d u léninisme- connaît
un vif succès à Moscou, a rendu
un hommage indirect à M . Gorbatchev en déclarant : « Dans un
moment dramatique de notre histoire, il s'est trouvé des hommes
courageux et sages (...) L'histoire
nous offre aujourd'hui une chance nouvelle et notre devoir sacré
« Seul le théâtre peut être habilité à interdire une pièce (...) La est, de la saisir pour faire en sorte
que le processus de démocratisadécision de la troupe doit être détion devienne réellement irréverfinitive et sans appel », a souligné
sible ».
l'écrivain biélorusse A l e x a n d r e
Doudarev.
Lors d'une rencontre avec la
Encouragé par le climat d'ouverture en matière artistique
dont le numéro un soviétique est
l'inspirateur, cet organisme s'est
donné pour mission de rehausser
le rôle de l'art théâtral dans « la
t r a n s f o r m a t i o n socio-économique et l'assainissement de l'état
m o r a l » d u pays, i n d i q u a i t d i manche la Pravda. Le quotidien
d u PCUS rend compte sur une
pleine page de l'assemblée constiU n metteur en scène de Lenintuante de l ' U n i o n , qui a réuni
pendant deux jours au Kremlin grad, G . Tovstonogov, a longuequelque 8 0 0 représentants de la ment évoqué ses déboires avec
une commission du ministère de
profession.
la Culture chargée de superviser
Recevant mercredi dernier un un de ses spectacles. Celle-ci lui
groupe d'acteurs, metteurs en scè- avait fait pas moins de 142 obser-
COMPTEURS
EQ. JOUEURS/JOUEUSES PJ IMP.J. G
• B 7
Le but de ces recherches est de
« créer des programmes informatiques q u i peuvent tout apprendre, de la musique à la médecine
en passant par les jeux, une m a chine à apprendre, une intelligence artificielle », a indiqué M .
Rendell.
LA TÉLÉVISION DE MONTREAL
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Version française de
«Song» o f t h e S o u t h »
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Version originale
anglaise
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DORVAL
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DORVAL « G R E EN H E L D 3 Dim 12 15 2 00 3:15 S 30 7:20 9 1 0 Sam 7:20-»: N
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CLINT
EASTWOOD
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Sem 7:1 5 9 : 2 0
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DORVAL 2
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Egalement a l ' a f f i c h e au cinema DES PROMENADES a Catineau.
Version originale anglaise
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chef-d'oeuvre
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mémorable.»
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— The Gazette
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MISSION
Version originale anglaise
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Montreal. H4A 1G6
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l
B8
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
Le Congrès appelle
Reagan à révéler tous
les détails de ïlrangate
les étaient ces erreurs, qui les
avait
faites et quand. De plus, il
WASHINGTON
avait défendu à nouveau le bienfondé de l'opération secrète et réaffirme qu'il n'avait commis lui• Des membres du Congrès ap- même aucune erreur. Il avait égapartenant aux partis démocrate et lement indiqué que tous ceux qui
républicain se sont déclarés satis- avaient commis des irrégularités
. Tails hier que le président Reagan seraient traduits en justice et que
i ait admis que des erreurs avaient toute la vérité serait dite.
» etc commises dans son initiative
Le représentant républicain du
* secrète vis-à-vis de l'Iran, mais ils
l'ont appelé à en révéler rapide- Wyoming Richard Cheney s'est
réjoui de ces déclarations. «Cement tous les details.
pendant, a-t-il dit sur CNN, je ne
Pour cela, ont-ils estimé, le prepense pas que cela va circonscrire
sident doit convoquer à la Mail'incendie. La seule chose q u i
son-Blanche les responsables prépuisse maintenant faire taire la
sumés de ce fiasco diplomatique,
fureur est une enquête très consl'amiral |ohn Poindcxtcr et son
ciencieuse et complète.»
adjoint, le lieutenant colonel OliUne commission spéciale mise
ver N o r t h , et leur demander
«dans le blanc des yeux: que en place par M. Reagan a commencé une enquête sur le role du
s'csl-il donc passé?»
Conseil n a t i o n a l de sécurité
«La stratégie adéquate est de
(CNS) dans l'affaire iranienne.
monter en première ligne. Le préPlusieurs commissions du Consident va dans cette direction. Il a
grès conduisent de leurs côtés
dit hier que des erreurs avaient
leur propre enquête, celle des afetc faites. Il s'agit d'une concesfaires étrangères de la Chambre
sion importante», a déclaré le sédes représentants devant entennateur démocrate Ernest H o l dre plusieurs responsables cette
lings (Caroline du Sud) a la chaîsemaine, notamment le secrétaire
ne de télévision ABC.
d'État GeorgeShullz aujourd'hui.
De son coté, M. Paul Laxalt, qui
M. Shultz a estimé d'ailleurs
a decide d'abandonner son poste
hier,
dans un message adressé au
de sénateur républicain du Nevada, a estimé sur NBC que le prési- premier ministre Yitzhak Shadent devait «rassembler toutes mir, que la manière dont Wales forces au sein du gouverne- shington avait pris en charge l'afment, le FBI (sûreté fédérale) et faire iranienne renforcerait son
- tout le reste, et devancer l'infor- image internationale à long terme, selon un porte-parole israémation ».
lien.
Dans son allocution hebdomaBien que d'accord sur le fait
daire à la radio, samedi, M. Reagan avait reconnu pour la pre- que M. Reagan doit révéler tous
m i è r e fois que des «erreurs» les détails de l'affaire, les parleavaient été commises dans l'ap- mentaires US ont divergé sur le
plication de sa politique envers point de savoir si le président
l'Iran, sans toutefois révéler quel- était au courant du détournement
ATP.AP.
UPI.Rtuter
Hélicoptères
US à la
frontière du
Nicaragua
AFP. AP
WASHINGTON
d'une partie des profits des ventes
d'armes à l'Iran aux rebelles nicaraguayens.
M. Laxalt a indiqué que le président, dont il est l'un des amis,
lui avait affirmé n'avoir rien su.
«|c n'ai jamais rencontré (un
homme politique) aussi fondalemcntalemcnt honnête que Ronald Reagan, a-t-il dit. Il n'y a pas
une once de fourberie dans son
âme.»
Mais pour le sénateur Hollings,
M. Reagan a dit à ses collaborateurs qu'il serait très heureux si
un moyen de fournir des armes
aux contras (en dépit de l'interdiction du Congrès à l'époque)
pouvait être trouvé. «Ce n'est pas
un crime, c'est de la politique», at-il affirme.
Samedi, le président sortant de
la Chambre, M. Thomas «Tip»
O'Neill, s'était déclaré persuadé
que le président Reagan était au
courant d u d é t o u r n e m e n t de
fonds.
«|e pense honnêtement que le
président savait. |e pense qu'il
s'agit d'une décision que le président a prise lui-même. Et la décision était mauvaise. Même si le
président ne savait pas, il aurait
dù savoir», affirme M. O'Neill
dans une interview publiée dans
le dernier numéro du magazine
Washington Jewish Week.
M. O ' N e i l l estime que par
l'opération secrète iranienne, M.
Reagan tentait de faire libérer
tous les otages américains au Liban avant les élections législatives du 4 novembre dernier. «Il
voulait présenter les otages sur le
perron de la Maison-Blanche, ce
que Jimmy Carter n'avait pas pu
faire», déclare-t-il.
m Des hélicoptères américains ont commencé hier à
acheminer des troupes honduriennes près de la frontière
du Nicaragua où se déroulent
des combats contre quelque
700 soldats nicaraguayens, a
déclaré hier soir un responsable du département d'Etat.
Mais le ministre nicaraguayen des Affaires Étrangères, M. Miguel D'Escoto a affirme, quant a lui, que des
avions probablement américains avaient bombardé hier
soir des positions nicaraguayennes et une localité du
nord du pays.
Selon le responsable
américain, aucun Américain
ne prend part aux combats
et les soldats américains ont
reçu l'ordre de se maintenir à
une distance de 40 km du
champ de bataille.
Il a ajoute que les hélicoptères américains avaient
commencé à acheminer des
troupes honduriennes hier
après-midi a la demande du
président hondurien José Azcona Hoyo. Il n'a pu préciser
combien d'appareils et de
soldats américains étaient
impliqués dans l'opération, ni
leur base ou l'unité à laquelle
ils appartiennent. Il a toutefois affirmé qu'aucun avion
américain n'y prenait part.
Plus tôt, Tegucigalpa avait
annoncé avoir déclenché hier
une série d'attaques aériennes contre des éléments de
l'armée nicaraguayenne infiltrés dans la province frontalière d'EI Paraiso où sont installées les principales bases
anti-sandinistes.
Ces attaques, a précisé le
porte-parole de l'armée, le
capitaine Carlos Ouesada, se
poursuivront jusqu'à ce que
les troupes sandinistes aient
complètement abandonné le
territoire hondurien.
Selon Washington, les incursions sandinistes en territoire hondurien sont fréquentes et le Honduras en général les ignore. «Cette fois,
its y ont été forcés-, a déclaré
un responsable américain qui
a requis l'anonymat.
Jeudi dernier, la MaisonBlanche avait démenti que
les militaires américains au
Honduras participent à de
quelconques combats à la
frontière du Nicaragua, contrairement a ce qu'avait affirmé le président du Nicaragua Daniel Ortega.
À la demande des USA, la Suisse
bloque le compte des contras
Retuer. AFP, AP
HLRNF
• Le compte en banque suisse
qui a servi à virer des fonds pro', venant des ventes d'armes américaines à l'Iran aux contras nicaraguayens a été bloqué à la demande des Etats-unis, a annoncé hier
M. Clemens Biner, porte-parole
du département (ministère) des
Affaires étrangères à Berne.
; Le département américain de
la lustice a demandé vendredi au
gouvernement suisse de l'aider
dans l'enquête sur l'affaire iranienne, a-t-il précisé.
Le gouvernement en a informe
la banque concernée, qui a immé; - (justement pris des mesures, de
• son propre chef, pour bloquer le
compte, a-t-il indiqué. Le département américain de la lustice a
.identifié le compte grâce à son
numéro, a-t-il ajoute, refusant de
nommer la banque.
Les noms de l'Union des banques suisses (UBS), une des quatre
grandes banques helvétiques, et
de la Compagnie de services fiduciaires (CSF) à Geneve, ont été associés à plusieurs reprises à «l'affaire».
La Maison-Blanche a indiqué
que des fonds illégalement détournes au p r o f i t des rebelles
antisandinistes (de $10 millions à
$30 millions) avaient transité par
un compte bancaire suisse.
Par ailleurs, l'hebdomadaire
Sonntagsblick de Zurich a affirmé hier que des armes de fabrication américaine livrées par Washington a l'Iran ont transité par
la Suisse au cours de ces dernières
années. La Suisse a joué ainsi un
role de véritable plaque tournante pour des armes qui venaient de
Republique fédérale d'Allemagne.
Sans les nommer. Sonntagsblick cite deux marchands d'armes, qui affirment que des lanceurs d'obus, d'une valeur de $5
millions, ont transité dans un entrepot du canton du Tessin, avant
d'être acheminés en I984 vers Téhéran, après une escale à Milan,
en Italie.
Le transport aurait été organisé
par une grande banque suisse qui
a fait passer la «marchandise»
pour des machines agricoles.
Les marchands d'armes interrogés par Sonntagsblick ont indiqué par ailleurs que des hélicoptères de combat de type Cobra
ont également transité par la
Suisse en I983 avant de parvenir
aux forces i r a n i e n n e s . Selon
l'hebdomadaire, des pièces détachées de chars M X I 8 à destination de l'Iran, ont été entreposées
dans différents cantons du nord
de la Suisse.
Aussi bien ses amis
politiques que ses
adversaires encouragent
le président Reagan à
faire toute la lumière sur
l'affaire de ïlrangate. Nos
photos (outre Reagan), en
haut le démocrate Ernest
Hollings et le républicain
Paul Laxalt; en bas, le
démocrate «Tip» O'Neill.
Washington avait indiqué
qu'un détachement de la
Carde Nationale de Floride
— une section d'artillerie
comprenant une centaine
d'hommes et six canons de
105 mm — se trouvait depuis mercredi dans le sud du
Honduras, mais qu'il n'effectuait qu'un «exercice d en-
PHOTOTHEQUE LA PRESSE
traînement-.
Washington savait que l'Iran a financé les attentats de Beyrouth
- - keuier,
Ul'l
MIAMI
• La Maison-Blanche a décidé de
livrer des armes à l'Iran bien
qu'elle détenait les preuves que le
regime islamique avait financé
• tus attentats qui, deux ans plus
tôt, avaient tué 259 soldats et diplomates américains à Beyrouth,
affirmait hier le Miami Herald.
Selon le journal, l'Agence nationale de sécurité (NSA) avait intercepté en I982 des messages diplomatiques indiquant que l'Iran
avait commandite et financé les
deux attentats perpétrés en 1983
contre l'ambassade américaine et
le quartier général des marines à
Beyrouth.
conclu que Téhéran était derrière
ces attentats. Mais « des indices
plus récents accusent plutôt Damas ». a-t-il indiqué sans plus de
précisions.
Le porte-parole de la MaisonBlanche. M. Dan Howard, a qualifie cette information de «très
vieille histoire» sortie peu après
les attentats. Mais il a refusé de
préciser si elle était vraie, car, a-til dit, il ne peut commenter les
questions de renseignement.
Un membre influent du Congrès, le représentant Stephen Solarz a estimé, lors d'une interview
au réseau CNN, que l'information du Miami Herald était «totalement crédible».
lars pour financer des attaques
contre des intérêts américains.
Selon le responsable, il est inconcevable que le lieutenant-colonel O l i v e r N o r t h , présenté
comme le cerveau des livraisons
secrètes à l'Iran, n'ait pas été informé des découvertes de la NSA
puisqu'il avait lui-même été chargé par l'agence d'enquêter sur les
attentats de Beyrouth.
Le Herald précise qu'un responsable de la Maison-Blanche a
confirme les informations qu'il
avance, notamment que l'Iran a
dépensé plus d'un million de dol-
North a été limogé du Conseil
national de sécurité (NSC) le 21
novembre.
En juin 1985, l'administration
Reagan a appris que l'Iran avait
Un membre de l'administration Reagan a indiqué à Reutcr
qu'à l'époque Washington avait
L'opposition progresse à Taiwan
aux dépens du vieux Kuomintang
Reulet
lAil'l.ll
• Le parti nationaliste Kuomintang, au pouvoir
depuis 40 ans à Taiwan, est sorti écorné des élections de samedi dans l'île, au cours desquelles le
Parti du progrés démocratique (PPD), constitue
^illégalement mais autorisé à briguer les suffrages,
-a vu la victoire de plusieurs de ses dirigeants.
Le PPD, qui réclame l'autodétermination pour
Taiwan, a recueilli près du quart des suffrages
aux législatives, dépassant ses prévisions les plus
optimistes, si l'on en croit les résultats publiés
hier.
Il a obtenu 12 des 73 sièges en jeu au Corps
législatif national, principal organe législatif, et
11 des 84 sièges à l'Assemblée nationale, qui se
réunit tous les six ans pour avaliser l'élection du
président et du vice-président.
L'opposition a ainsi plus que doublé sa représentation dans ces deux assemblées, à un moment où Taiwan s'achemine vers davantage de
démocratie.
Le président Chiang Ching-kuo a promis de lever la loi martiale et l'interdiction dés partis politiques, et de soumettre davantage de sièges parlementaires au suffrage des électeurs, mais il a
écarté la possibilité d'aller plus loin dans le sens
d'une libéralisation.
Le parlement est dominé par des membres élus
en Chine continentale en 1947, deux ans avant
que les nationalistes se replient sur Taiwan après
avoir perdu la guerre civile au profit des communistes.
contribué à faire libérer les passagers d'un Boeing de la T W A détourné sur l'aéroport de Beyrouth, rapporte le Herald, se fondant sur des sources proches de la
Maison-Blanche.
Cela a motivé Robert McFarlane, alors chef du NSC, à préconiser de meilleures relations avec
l'Iran, puisque la preuve était faite du rôle joué par le régime islamique sur la scèhe du ProcheOrient. En conséquence North,
second de McFarlane, avait supervise une première livraison
d'armes dès septembre 1985, explique le Herald.
POLOGNE
Jaruzelski innove
• Fait unique à l'Est, des personnalités catholiques laïques, des intellectuels indépendants et
des sympathisants de l'opposition ont été persuadés par le général Wojciech (aruzelski de siéger
sur un Conseil consultatif chargé de le conseiller.
FRANCE
Essai nucléaire
• La France a procédé samedi à son septième essai nucléaire souterrain de l'année sur l'atoll de
Mururoa, dans le Pacifique-Sud, ont annoncé
hier des savants néo-zélandais. L'explosion,
d'une puissance de 10 kilotonnes, a été détectée
par l'Observatoire sismographiquede Rarotonga,
dans les îles Cook.
SRI LANKA
Week-end sanglant
• Au moins 22 personnes ont été tuées dans l'est
du Sri Lanka durant le week-end. Selon un communiqué officiel, des maquisards séparatistes ta-
En fin de semaine, le ton a
brusquement monté. A l'issue de la tenue d'un conseil
de sécurité, auquel a participé l'ambassadeur des ÉtatsUnis Everett Briggs, le ministre des Affaires étrangères
Carlos Lopez a brandi la menace de l'application de l'accord de sécurité souscrit le
20 mai 1985 entre son pays
et les États-Unis qui prévolt
que Washington pourrait Intervenir militairement en cas
d'agression contre le Honduras. Et hier, le président José
Azcona Hoyo demandait le
soutien logistique américain
pour une offensive à la frontière avec le Nicaragua.
mouls ont abattu sept miliciens musulmans ainsi
qu'une femme et un enfant près de Batticaloa.
GOLFE
La guerre des villes
• Des raids et des bombardements iraniens sur
le port de Bassorah et quatre villes frontalières
irakiennes ont fait 17 morts et 46 blessés au cours
des dernières 24 heures, a indiqué hier le hautcommandement irakien. L'Iran a annoncé avoir
tiré trois missiles sur Bassorah, mais en précisant
qu'il s'agissait de représailles pour des raids irakiens ayant fait 125 morts à Ahwaz samedi.
CEE
Les vrais problèmes
• Après un Sommet dominé par une unanimité
sans substance durant le week-end à Londres, les
ministres de l'Agriculture et des Finances des
Douze se réunissent aujourd'hui à Bruxelles autour des vrais problèmes de la CEE. Ils devront
en effet s'entendre sur les moyens de réduire les
excédents agricoles et de renforcer la coopération monétaire.
1
À *,
B9
Annonces classées n ^ ^ ^ i n ^ w w i w ^ i i
LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
INDEX DES RUBRIQUES
100
IMMOBILIER
RESIDENTIEL
Achat - vente - échange
Visites libres
100
lie de Montreal
. 101
Laval nve nord
103
Rive sud .
105
Banlieue ouest.
107
Banlieue est
109
Propriétés demandées
111
Condominiums, copropriétés 113
Laurentides
.115
Cantons de I Est
117
Extérieur de Montreal
119
Fermettes
120
Etats-Unis - Hors frontières 121
Maisons de campagne
122
Maisons mobiles
123
Chalets
..
125
Terrains
127
Prêts hypothécaires
128
Transactions immobilières
diverses
129
Gestion immobilière .
130
Location
Centre-ville
131
Ile de Montreal
. 133
Banlieue ouest
137
Banlieue est...
138
Laurentides. .
140
Laval, rive nord
. 141
Cantons de I est
142
Rive sud
143
Extérieur de Montreal
145
Etats-Unis - Hors frontières . 147
On demande a louer
148
200
On demande a partager
149
Condominiums
150
Chambres, pensions
151
Maisons de repos.
centres d accueil
.152
Chalets
153
Garages
14
. Transactions immobilières
diverses
155
Sous location
156
Agence de location.
.
157
c
INVESTISSEMENT
COMMERCIAL
INDUSTRIEL
Achat - Vente - Echange
Propriétés a revenus ...
160
Propriétés a revenus
demandées
'61
Propriétés commerciales
industrielles
. 162
Copropriétés..
.164
Fermes, terres
168
Commerces .
'70
Commerces demandes
..171
Espaces commerciaux
industriels
'72
Gestion immobilière
175
Location
Espaces commerciaux
industriels a louer
180
Commerces a louer .
182
Entrepôts a louer
.184
Entreposage
185
Bureaux a louer
.186
Magasins a louer
188
Terrains a louer
189
On demande a louer
190
Location a temps partages... 191
A louer, divers
192
Services
Entretien de la maison
251
Maitres électriciens
253
Entrepreneurs
255
Planchers .....
.257
Portes et fenêtres
259
Peinture
261
Lavage murs et plafonds
262
Rembourrage
264
Paysagistes.
265
Garderie
266
Traiteur
268
Transport, déménagement 270
Professionnels
272
Santé, esthétique
274
Redaction, traduction
276
Services divers
. 280
Cabanes a sucre
285
MARCHANDISES
ET SERVICES
Marchandises
Mobiliers, articles
de menage.
Marche aux puces
Appareils
électroménagers
202
203
204
Encans
205
Vente de garage
206
Vente de chante ....
207
Audio-visuel, téléviseurs
stereos, radios videos.
photo
208
Imprimerie
209
Instruments de musique
210
Machines a coudre
211
Machinerie outils
212
Effets de bureaux, magasins
restaurants
213
Vêtements
214
Fourrure
216
Le com de l ordinateur
.217
Piscines, équipement
accessoires, entretien . 218
Equipement a neige
219
Bois de foyer...
220
Pépinières....
221
Animaux... .
222
Matériaux de construction 223
Collections, monnaie
timbres
224
Antiquités, oeuvres d art
Artisanat..-.
225
Marchandises diverses
226
Perdu, trouve
227
On demande a acheter . 2 2 8
Pèle-méle
240
300
OFFRES
D'EMPLOIS
Postes cadres
et professionnels
304
Santé, services
communautaires.
306
Education
..... 307
Bureaux
310
Informatique
313
Assurance
316
Vente, commerce
319
Clubs, restaurants.
hôtellerie
.322
Alimentation
323
Technique, metiers
325
Coiffure, esthétique
327
Industrie du vêtement
328
Industriel, manufacturier
329
Entretien, sécurité
331
Services domestiques
. 334
Musiciens, artistes .
337
Mannequins, modèles
Emplois divers
Emplois a I étranger
Emplois divers a
temps partiel
Emplois demandes
Preparation de
curriculum vitae
Méthodes de
recherche d emplois
COURS
Education instruction
339
340
.341
.342
.343
346
348
350
600
400
500
TRANSPORT
ET VÉHICULES
AUTOMOBILES
TRANSPORT
Tracteurs et machinerie
agricole
Machinerie lourde
Remorques
Camions (achat, vente
location)
Autres véhicules
PLEIN AIR
Articles de sport
Articles de camping
Equipements de
sports d hiver.
Bicyclettes......
Chasse..
Pêche
Ski
Camp.ng
Golf
.511
521
800
AVIS
Avis légaux
Appels d offres
Avis divers ...
Communiques
606
608
610
.6• •
612
615
.618
624
627
900
801
.802
805
.810
.
DECES, PRIERES
REMERCIEMENTS
Remerciements, prières
Deces
995
997
SECTION ÉCONOMIE
700
501
506
510
.630
633
635
VEHICULES RECREATIFS:
Motocyclettes
655
Bateaux-moteur
yachts, voiliers
658
Planches a voiles
659
Motoneiges
661
Véhicules tout terrain
...664
Houlottes. tentes-roulottes
et motorises
667
Avions
67D
PLEIN AIR
ET VÉHICULES
RECREATIFS
SERVICES
PERSONNELS
Compagnes compagnons .403
Agences de rencontres
404
Clubs de rencontres
... 405
Astrologie, cartomancie
410
Activités sociales
420
Studios de massage
. 432
Autres
440
Activités sportives
Villégiature, voyages
Camp de vacances
VEHICULES
AUTOMOBILES
Achat - Vente - Location
Autos a vendre
550
Consignataires
d automobiles
551
Autos antiques...
.555
Achat, vente, location
échange
575
Entretien et reparations
580
Pieces et accessoires
585
Ferraille
590
Argent demande
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LA PRESSE, MONTRÉAL, LUNDI 8 DÉCEMBRE 1986
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Saint-Zotique, hall d'entrée, de 10 h à
17 h; à Greenfield Park, centre commercial Les Galories Taschereau, 745,
boulevard Taschereau, de 14 h 30 à
20 h 30; à Knowlton. salle 100F, 476,
chemin Knowlton, de 14 h 30 à 20 h 30.
CONFÉRENCES
• La Société royale d'astronomie du
Canada présente une conférence du Dr
Gilles Beaudet, président du Département d'astrophysique de l'Université de
Montréal, sur le Soleil, le 8 décembre, à
20 h 30, au Planétarium Dow. Entrée libre.
• La Fédération québécoise pour la justice et l'École de criminologie de I Umversité de Montréal présentent une con-
férence intitulée « La privatisation des
brisons », le 8 décembre, à 19 h 30, au
1 212. rue Panet. Renseignements :
522-7863.
RÉUNIONS
• La Société des jeunes musiciens et
compositeurs, société sans but lucratif,
tient ses rencontres à la salle polyvalente de la Maison des arts. 1 395
ouest, boulevard de la Concorde, à Laval, à 19 h 30, le deuxième lundi du
mois, sont invités tous les artistes créateurs compositeurs et interprètes de
toutes les disciplines. Renseignements : 270-1219.
• « Les sans-emploi de 40 ans et plus
du Québec » organisent des ateliersrencontres pour les sans emploi de la
région de Montréal (portant sur la recherche active et collective d'emplois; la
création de sa propre entreprise;
échange d'idées et organisation d'activités diverses), tous les lundis, de 9 h à
11 h et de 14 h à 16 h, au CLSC CentreSud, 1 705. rue de la Visitation, local
302. Renseignements complémentaires : 662-1483.
• Le Groupement d'entraide des sépar é e s et divorcé(e)s du Québec organise des rencontres les lundis, à
20 h 30. à la salle Coop, 601, rue Lachaîne, à Saint-Jérôme (Renseignements : Denise, 436-1297); les mardis, à
20 h 30, au centre communautaire
Groulx, 4 9 0 1 , rue S a i n t - J o s e p h ,
quartier Saint-Vincent-de-Paul à Laval
(Gaétan, 437-6478 ou Denise, 6613056); les mercredis, à 20 h, au Centre
communautaire Saint-Joseph, 1 450.
rue Pie X. quartier Chomedey; les jeudis, à 20 h, au CLSC Montréal-Nord.
11441, boulevard Lacordaire (renseignements : Gaétan, 437-6478; Denise.
661-3056).
• « SIPINIPI », association de voyageurs à but non lucratif, organise des
soirées d'information avec diaporama
sur le Pérou, la Bolivie, les îles Galapagos et l'Equateur, tous les lundis, au
5139, rue Saint-Denis (métro Laurier).
Renseignements : 276-9690. Le mercredi, on organise des séances d'information avec diaporama sur le Mexique,
CINEMA
Astre (1): «Le déclin de l'empire américain»; 19 h 10. 21 h 15.
Astre (2): «Touch and go?. 19 h, 21 h.
Astre (3): «Cap sur les étoiles»; 21 h 15
«Le diamant du Nil»; 19 h 15.
Astre (4); «Coeur circuit»; 21 h. «Labyrinthes 19 h 10.
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Classe économique
L'enregistrement se fera en moins
de deux minutes à partir du moment
où vous vous mettrez en ligne au
comptoir. Sinon, dites-le au superviseur
des services aux passagers et il vous
remettra, sur-le-champ, votre certificat
de 25$.
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Le départ aura lieu à l'heure prévue.
Sinon, l'agent de bord désigné vous
offrira, sur demande, votre certificat
d'une valeur de 25$.
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Les bagages spécialement étiquetés
arriveront tous au carrousel moins
de 10 minutes après l'arrivée de
l'avion à la barrière. Si ce n'est pas le cas,
parlez-en au superviseur des services aux
passagers et il vous remettra votre certificat
de 25$ immédiatement.
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Montréal, 110 ouest, avenue des Pins
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de l'Université de Terre-Neuve.
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h 30.16 h 45.19 h, 21 h 15.
Berri (2): «Pourvu que ce soit une fille»:
12 h 15.14 b 30.16 h 45,19 h. 21 h 15.
Berri (3): «Coeur circuit»: 12 h 30. 14 h
45.17 h. 19 h 15, 21 h 30.
Berri (4): «Inspecteur Lavardin»; 12 h
45. 15 h. 17 h 15. 19 h 30. 21 h 45.
Berri (5): «Thérèse»: 13 h 30,15 h 30.17
h 30.19 h 30. 21 h 30.
Bonaventure (1): Antarctica : 13 h, 15
h, 17 h, 19 h 10. 21 h 20.
Bonaventure (2): «Something Wild». Du
ven. au mar., 12 h 45, 14 h 50,16 h 55.
19 h, 21 h 10; mere. 12 h 45,14 b 50,16
h 55, 21 h 10: jeu., 12 h 45,14 b 50,16 b
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américain»: 19 h 30, 21 h 30.
Brossard (2): «Touch and go?: 19 h, 21
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Brossard (3): «Antarctica»: 19 h 05.21 h
20.
Capitol: «Nutcracker»; 13 h, 14 h 45. 16
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Carrefour Laval (1): Let s get Harry .
19 h 20, 21 h 35.
Carrefour Laval (2): "Coeur circuit' : 19
h 10. 21 h 20.
Carrefour Laval (3): «Bach et bottines
19 h, 21 h 10.
Carrefour Laval (4): «Soulman»: 19 h
30. 21 h 40.
Carrefour Laval (5): «52 Pick-Up»: 19 h
15.21 h 30.
Carrefour Laval (6): - Le déclin de l'empire américain »: 19 h 25. 21 h 25.
Carré Saint-Louis: Kloè objet de désir»: 11 h 30. 15 h 05. 18 h 30, 22 h 05.
«Nadia la jouisseuse»: 12 b 35,16 h 05.
19 h 35. «Ces femmes qui ne pensent
qu'à ça »: 13 h 50. 17 h 20, 20 h 55.
Cartier-Laval: La nuit fantastique des
morts vivants»: 19 h 15. 21 h.
Champlain (1): «Aliens II — le retour»:
19 h, 21 h 30.
Champlain (2): «Révolte aux pénitenciers des filles»: 19 h 25. 21 h 10.
Châteauguay (1): «Bach et bottine»: 19
h 15. 21 h 15.
Châteauguay (2): .Rocky IV»: 21 h 15.
Rocky III;: 19 h 15.
Cinéma V: 28 Up»: 19 h. «Alfred Hitchcock's Rear Window*: 19 h 15. «Rate It
X»: 21 h 30. «Monty Python and the Holy
Grail»: 21 h 45.
Cinéma de Montréal (1): «Aliens II — le
retour». 18 h 30. 21 h.
Cinéma de Montréal (2): «Toby»: 21 h
30. «Elvis Gratton»; 19 h 50.
Cinéma de Paris: «Soulman»: 12 h 30.
14 h 45.17 b. 19 h 15. 21 h 30.
Cinéma du Village: «Frai House Memories*: 13 h. 14 h 15.15 h 30,16 h 45.18
b. 19 h 15. 20 h 30, 21 h 45.
Cinèplex (1): «Karaté kid»: 13 h 30,16 h.
•About Last Night»: 19 h, 21 h 20.
Cinéplex (2): «Short circuit»: 13 h 30, 15
h 30. 17 h 30, 19 h 30, 21 h 30.
Cinéplex (3): «Down by law»: 13 h, 15 h
05,17 h 10. 19 h 20. 21 h 40.
Cinèplex (4): «Room with a view: 14 h.
16 h 30. 19 h. 21 h 30.
Cinèplex (5): «Stand by me»: 13 h 10,15
h 10. 17 h 10, 19 h 10, 21 h 10.
Cinèplex (6): «Let's get Harry»: 13 h 15.
15 h 15, 17 h 15. 19 h 20. 21 h 30.
Cinéplex (7): «Décline of the American
empire»: 13 h. 15 h, 17 h, 19 b 05, 21 h
10.
Cinéplex (8): Touch and go»: 13 h, 15
h. 17 h, 19 h 15. 21 h 30.
Cinèplex (9): «The Wraith»: 13 h 45. 15
h 45. 17 h 45, 19 h 45, 21 h 45.
Commodore: «Chalet des plaisirs». «Stimulation pour voyeurs». «Barnabe, au
service de ces dames».
Complexe Desjardins (1): «Le rayon
vert»: 13 h 45. 15 h 45, 17 h 45, 19 h 45,
21 h 45.
Complexe Desjardins (2): «Le déclin de
l'empire américain»: 12 h 15,14 h 30.16
h 45.19 h. 21 h 15.
Complexe Desjardins (3): «Allons z enfants»: 12 h 10, 14 h 30. 16 h 50. 19 h
10.21 h 30.
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Décarie (2): tSomethmg Wild'-: 19 h 15.
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20.
Elysée (2): «Mélo»: 19 h 25. 21 h 35.
L'Ermitage: «Aliens II — le retours 20
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15 h 10. 17 h 50. 20 h 30. «Physical Attractions»: 11 h, 13 h 40. 16 h 20. 19 h.
21 h 40.
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20.
Fairview (2): (Crocodile Dundee»; 19 h
30. 21 h 35.
Greenfield (1): «Cap sur les étoiles-; 19
h 20. 21 h 30.
Greenfield (2): «Top Gun»; 19 h 15. 21 h
25.
-;
Greenfield (3): «Modem Girl. : 19 h 20.
21 h 10.
Guy: «Erotic radio»: 10 h, 12 h 35. 15 h
10.17 h 45. 20 h 20. .The Greatest little
Cathouse in Las Vegas»; 11 h 25, 14 h,
16 h 35.19 h 10, 21 h 45.
Imperial: «Star Treck IV»; 12 h. 14 h 20.
16 h 40.19 h. 21 h 20. Dernier spectacle
ven.. sam.. 23 h 40.
Jean-Talon: «Bach et bottine»: 19 h. 21
h.
Kent (1): «Song of the South..; 19 h 20.
21 h 10.
Kent (2): T o p Gun-: 19 h 10.21 h 20.
L'Amour «Debbie does Dallas lll»: 10 h
55.13 h 55. 16 h 55. 19 h 55. «Virginia»:
12h 15. 15 b 15. 18h 15. 21 h 15.
Laurier: «She s gotta have it»; 19 h 30..
«Mona Usa»; 21 h 30.
L'Autre cinéma: «The Three Ages/Les
trois âges»; 19 h. «Jour de féte»: 19 h
30. «L'homme dans la lune»: 21 h 30.
Les terribles vivantes»; 21 h 30.
Laval (1): < Star Treck IV»; 19 h. 21 h 20.
Laval (2): «Top Gun»: 19 h 15. 21 h 25.
Laval (3): Cap sur les étoiles»; 19 h 20.
21 h 30.
Laval (4): «La mouche»: 19 h 15. -21-h
20.
Laval (5): «Crocodile Dundee ; 19 h 30.
21 h 35.
Laval 2000 (1): «Antarctica»; 19 h 15. 21
h 20.
Laval 2000 (2): Touch and go••: 19 h 30.
21 h 35.
Le/The Cinema: "Children of a Lesser
God »: 19 h 15. 21 b 30.
Loews (1): «Color of money»; 12 h 30.
14 h 50. 17 h 10. 19 h 30. 21 h 45. Dernier spectacle ven., sam., minuit.
Loews (2): Song of the South»: 12 h.
13 h 50. 15 h 40. 17 h 30. 19 h 20,21 h
10. Dernier spectacle ven., sam.. 23 h.
Loews (3): «The Name of the Rose»: 13
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le Guatemala et la Thaïlande, au même
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19 h 30, au 6 545, rue Lemay. Renseignements : 259-3580.
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h 45, 16 h 20. 19 h, 21 h 35. Dernier
spectacle ven.. sam., minuit.
Loews (4): «Round Midnightv : 12 h. 14 h
25, 16 h 50. 19 b 15, 21 h 40. Dernier
spectacle ven., sam.. minuit.
Loews (5): «Modem Girl»: 12 h 15.14 h.
15 h 45. 17 h 30. 19 h 20. 21 h 10. Dernier spectacle ven.. sam.. 23 h.
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20: du lun. au jeu.. 20 h 45. «Jeunes
bourgeoises». Ven., 13 h, 15 h 40, 18 h
20. 21 h; du lun. au jeu., 19 h 30.
Omega (2): «Trafic d'étudiantes». Ven..
15 h 05,18 h 20. 21 h 35: du lun. au jeu..
20 h 55. «Les adeptes d Eros». Ven.. 13
h 30.16 h 45. 20 h; du lun. au jeu., 19 h
30.
Ouimetoscope: «L'histoire officielle»: .19
h 15. 21 h 30. «L'homme éléphant»; 19
h. 21 h 15.
Outremont: «Cerise d'hiver.: 19 h. «La
publicité 86: attention, ça mord»: 21 h
30.
Palace (1): (Heartbreak Ridge-»: J2 h
15. 14 h 35, 16 h 55. 19 h 15, 21 h 35
Dernier spectacle ven.. sam., 23 h 55.
Palace (2): «Crocodile Dundee»; 13 h
25, 15 h 25, 17 h 25. 19 h 30. 21 h 35.
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LA PRESSE, MONTRÉAL. LUNDI 8 D É C E M B R E 1986
B12
SPECTACLES
i
Palace (3): «Solar babies,. 12 h 30.14 h
20. 16 h 10.18 h, 19 h 50, 21 h 40. Dernier spectacle: ven., sam., 23 h 30.
Palace ( 4 ) : tTrue Stories»: 12 h 15.14 h
05. 15 h 55. 17 h 45, 19 h 35, 21 h 25.
Dernier spectacle ven., sam., 23 h 20.
Palace (5): «Top Gun»: 12 h 40,14 h 50,
17 h, 19 h 10,21 h 20. Dernier spectacle
ven.. sam. 23 h 30.
Palace (6): «Jumping Jack Flash»: 13 h
05. 15 h 10, 17 h 15, 19 h 20. 21 h 3p.
Dernier spectacle ven., sam., 23 h 35.
Papineau (1): «Broute minou»: 12 h, 14
h 40, 17 h 25, 21 h 25. «Marilyn mon
amours 13 h 15.16 h. 18 h 40, 21 h 25.
Papineau (2): Hardiesse.. 12 h, 14 h
20.16 h 45,19 h 10, 21 h 35. «Les dessous noirsr 13 h 10.15 h 35.18 h, 20 h
25.
Paradis (1): «Aliens II — le retour»: 19 h
21 h 30.
Paradis (2): ,Bach et bottine»: 19 h. 20
h 50.
Paradis (3): «Le déclin de I empire américain»: 19 h, 21 h.
Parisien (1): «Jean de Florette»: 12 h 05.
14 h 20. 16 h 40.19 h. 21 h 20. Dernier
spectacle sam., 23 h 35.
Parisien (2): «La chanson du Sud»: 12 h.
13 h 50. 15 h 40, 17 h 30. 19 h 20. 21 h
10.
Parisien (3): «Tenue de soirée»: 12 h 45.
14 h 30.16 h 15.18 h. 19 h 45. 21 h 30.
Parisien (4): <>Cap sur les étoiles»: 12 h
50.15 h. 17 h 10,19 h 20. 21 h 30.
Parisien (5): «Top Gun»: 12 h 45, 14 h
55, 17 h 05. 19 h 15. 21 h 25. Dernier
spectacle sam.. 23 h 40.
Place du Canada: «52 Pick - Up . 19 h
15, 21 h 30.
Place du Parc (1): (Children of a Lesser
God.: 19h 15. 21 h30.
Place du Parc (2): «Crocodile Dundee»:
19 h 30,21 h 35.
Place du Parc (3): «Color of money»: 19
h 30.21 h 45.
Place Longueuil (1): «Bach et bottine»:
19 h, 21 h 15.
Place Longueuil (2): «Coeur circuit»: 19
h 15.21 h 15.
Plaza Alexis-Nihon (1): ' . S o m e t h i n g
Wild»: 12 h 30,14 h 40,16 h 50,19 h 10,
21 h 25.
Plaza Alexis-Ninon (2): Lets get Harrys: 13 h, 15 h, 17 h, 19 h. 21 h.
Plaza Alexis-Ninon (3): «Touch and
go»: 13 h 15, 15 h,15, 17 h 15, 19 h 15,
21 h 15.
Rio (1): «Trafic d'étudiantes». «Les
adeptes d'Eros». «Filles à contrats», à
compter de 13h.
Saint-Denis (2): -Antarctica : 12 h 20.
14 h 30.16 h 40,19 h, 21 h 10.
Saint-Denis (3): «La nuit fantastique des
morts-vivants»: 12 h 30. 14 h 15, 16 h,
17 h 50,19 h 50. 21 h 20.
York: «The Mission»: 12 h 20. 14 h 40.
17 h. 19 h 20, 21 h 40.
MUSIQUE
Place des Arts (Salle Wilfrid-Pelletier)
— «Die Zauberllùte» («La Flûte enchan-
tée») (Mozart). Opéra de Montréal.
Constanza Cuccaro, Sharon Christman
et Marie-Danielle Parent, sopranos, Patrick Power et Bernard Fitch, ténors, Mikael Melbye, baryton, Don Garrard,
basse. Mise en scène: Frank Corsaro.
Décors et costumes: Maurice Sendak.
Orcheste Symphonique de Montréal et
Choeur de l'Opéra de Montréal. Dir.,
Raffi Armenian, 20 h.
Place des Arts (Salle Maisonneuve) —
Orchestre Métropolitain et choeur. Dir.,
Agnes Grossman. Élise Bédard, soprano, Berthier Denys, ténor, Jean-Clément Bergeron, baryton, et autres.
«Concerto de Noël» (Corelli). Concerto
no 61 (Bach). Messe en si bémol D. 950
(Schubert). 20 h.
Conservatoire — Jean-François Gauthier, claveciniste, et ensemble instrumental, 12 h.
Université de Montréal (Faculté de Musique) — Jocelyne Boucher et Jacinther
Léger, pianistes. 17 h.
THEATRE
Café de la Place (Place des Arts) —
«Tête-à-tète>, de Ralph Burdman. Du
mar. au sam.. 20 h.
Théâtre du Nouveau Monde (84, Sainte-Catherine o.) — «La Mèdèe d'Euripide», de Marie Cardinal. Du mar. au ven.,
20 h: sam., 16 h. 21 h.
Mary) _ ygue Universitaire d'Improvisation, 21 h.
Le Rising Sun 1 (286. Sainte-Catherine
o.) _ Rolyn Henry, è compter de 21 h.
Université Concordia (Campus Loyola,
7141, Sherbrooke o.) — Orchestre de
jazz de Montréal, 20 h.
Bkfdle's (2060, Aylmer) — Quatuor de
Johnny Scott et Geoffrey Lapp. Dim.,
lun., de 19 h à minuit; mar., de 20 h à 1
h; mere, jeu., ven., de 17 h à 22 h.
Petit Théâtre du Palais (50, Saint-JacPOUR ENFANTS
ques) — Cari Tremblay, à compter de
La Licorne (2075, Saint-Laurent) — «Bi20 h 30.
lico», de Marco Micone. Du mar. au
sam., 20 h 30.
Théâtre de La Galerie (6968. Saint-De- Centre Sheraton (1201. Dorchester o.)
— La Croisette: Jacques Ouellet. Du
Espace libre (1945, Fullum) — Les ob- nis) — «Histoire du nain qui ne voulait dim. au ven., de 18 h à 23 h. — L'Imde
Monique
Fournier.
pas
grandir»,
jets parlent», de Jean-Pierre Ronfard.
promptu: Gérard Lambert. Du lun. au
Dim.. 13 h 30.15 h 45.
Jeu., ven., sam., 20 h, 22 h.
La Maison-théâtre (255, Ontario e.) — sam., de 21 h à 2 h. — Le Boulevard:
Go (Salle du Théâtre Expérimental des «Comment devenir parfait en 3 jours», Trio de Denis Bovin. Sam., de 20 h à
Femmes de Montréal. 5066. Clark) — de Gilles Gauthier, d'après l'oeuvre de minuit.
«La Condition des soies», d'Annie Za- Stephen Manes. Mar., mere. jeu., ven.. Le Ritz-Cartton (1228, Sherbrooke o.)
— Bob Marsan. Du mar. au ven., de 20
10 h, 13 h 30; sam., dim., 15 h.
dek, 20 h 30.
h à 2 h; sam., de 21 h à 2 h. Roberto
L'Eskabel (1237, Sanguinet) — «Adam
Medile. Lun., de 20 h à 2h. Marcel
et Eve sur la 'Main'», de Louis GuilleRousseau. Du lun. au ven., de 17 h à 20
mette et Pierre Blackburn, 20 h 30.
h.
VARIÉTÉS
Château Champlain (Le Caf'Conc) —
Centaur (453. Saint-François-Xavier) —
«Panache», de George Reich. Avec Mi«The Caucasian Chalk Circle», de Berchèle Richard et Mark Nizer. Du lun. au
Le Milieu (5380, Saint-Laurent) — «Vis ven.. 21 h, 23 h; sam., 20 h 30. 22 h 30.
tolt Brecht. Du mar. au sam., 20 h; dim.,
ta vinaigrette», de Marc Drouin. Du mar. minuit 30.
19 h: mat., sam., 14 h. — «Reynald,
mon pére et moi». Présentation de les au ven.. 20 h; sam., 17 h, 21 h . ,
Le Grand Hôtel (Tour de Ville. 777. UniL'Air du Temps (191, Saint-Paul o.) — versity) — Quatuor de Pam Henry. Du
Productions Papa Inc. Du mere, au
Trio Alie Maac. 22 h.
mar. au dim., de 21 h à 2 h. — Chez
sam.. 20 h 30; dim., 19 h 30.
Le Bistro é Jojo (1627, Saint-Denis) — Antoine: Christiana Côté et Roland DeLe Puzzles (333, Prince-Arthur) — «Anvèze, pianistes. Du lun. au ven., de 17 h
glo» (revue musicale). Du mer. au dim., Blues, 22 h.
Café Campus (3315. chemin Queen à 1 h; sam., de 20 h à 1 h.
20 h 30.
Le Reine Elizabeth (salle Arthur) —
«French Can Can». Ven.. 20 h 30 (français). Dim., mere, jeu., sam., 20 h 30
(anglais).
La Belle Époque (Saint-Timothée) —
Théâtre de Quat'Sous (100, av. des «Paris New York!» Présentation de la
Pins e.) — «Les filles du 5-10-15*». Avec Belle Époque. Jeu., ven., sam., 21 h 30,
Normand Canac-Marquis, Germain 23 h.
Houde, Geneviève Rioux, Maryse Gagné, Suzanne Marier et Rosalie Thauvette. Du mar. au ven.. 20 h 30; sam., 19
h, 22 h.
Théâtre du Rideau Vert (4664, SaintDenis) — «Deux sur la balançoire», de
William Gibson. Du mar. au ven., 20 h;
sam., 17 h, 21 h; dim., 15 h.
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