B irmaa ş la - Association des Revues Plurielles

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B irmaa ş la - Association des Revues Plurielles
nouvelles
ÖYKÜLER
Bir maaþla
Avec
une
paye
AZiZ NESÝN
IN
«
UN
FOU SUR LE TOIT
»,
TRADUIT DU TURC PAR
LES ÉDITEURS FRANÇAIS RÉUNIS, 1969
/
FRANSIZCASI: GEORGES DANIEL
VOIR HTTP://WWW.NESINVAKFI.ORG/
lllllllll
A
yýn biri oldu. Ýlk maaþýmý alýyordum.
Muhasebeci parayý, verirken,
- Otuz liranýz var mý ? demiþti.
- Az kaldý gülecektim. Benden otuz lirayý
alacak, üç tane yüz liralýk verecekti. Baþým
deftere eðilmiþ, bordroyu imzalarken,
- Yok efendim, dedim.
Ýki tane yüz liralýk, bir tane elli liralýk, iki
de onluk verdi.
Saat tam beþte daireden çýktým. Ben lisedeyken, bir diþçi yanýnda kalfalýk yapan bir
arkadaþým vardý. Bigün bana:
- Paranýn hepsini bir cebine koyma.
Ceplerine daðýt. Çalýnýr, düþer, kaybolur,
sonra parasýz kalýrsýn, demiþti.
Bütün iki tane yüzlük ceketimin sað iç
cebinde, ellilik sol cebimde, iki tane onluk
da pantalon cebimde. Ayrýca bozuk paralarým da var. Arada bir paralarýmý yokluyorum. Mendilimi çýkarýrken “Ya düþse…” diye
geçti içimden. Düþüverse… Mendili, paranýn
olmadýðý cebime koydum.
Saðda bir apartman var. Kapýsýnda
“Kiralýk daire” yazýyor. Ýçeri girdim. Apartmanýn geniþ bir giriþi var. Sað duvara
Kýzkulesi’nin resmini yapmýþlar. Soldaki
duvarda, mermer parmaklýklý bir terastan
görünen bir bahçe resmi yapýlmýþ. Kapýcý
katýnýn ziline bastým. Yerden bir-iki karýþ yukarda bir pencere açýldý. Bastýðým yerin altýndan bakan kapýcýya,
- Kiralýk daireyi görmek istiyorum,
dedim.
Kapýcý merdiveni çýktý, yanýma geldi.
C
’était le premier jour du mois. Je touchai ma première paye. Le comptable au moment de me verser l’argent
m’avait demandé :
- Vous n’auriez pas trente livres ?
Je faillis rire. Il voulait que je lui donne
trente livres, pour me donner trois billets de
cent livres.
Penché sur le bordereau que j’étais en
train de signer :
- Non, je ne les ai pas, répondis-je.
Il me donna deux billets de cent livres, un
de cinquante, deux de dix.
A cinq heures exactement, je sortis du
bureau. Quand j’étais au lycée, j’avais un
copain qui travaillait comme apprenti chez
un dentiste. Il m’avait dit un jour :
- Ne mets jamais tout ton argent au même
endroit. Répartis-le dans différentes poches.
Sinon il pourrait être volé, tomber, disparaître, et tu resterais sans un sou.
Je mis les deux billets de cent livres dans
la poche intérieure droite de mon veston, le
billet de cinquante dans celle de gauche,
les deux billets de dix dans celle du pantalon. En plus, j’avais un peu de monnaie sur
moi. De temps à autre je vérifiais ma fortune.
Au moment où je sortis mon mouchoir, une
inquiétude me traversa : « Et s’il tombe… ».
S’il tombe… Je mis le mouchoir dans une
autre poche où il n’y avait pas d’argent.
A ma droite, j’aperçus un immeuble. Sur
sa porte, une pancarte « Appartement à louer
». J’entrai. L’immeuble avait un grand hall.
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- Buyurun, dedi.
Ýkinci katýn kapýsýný açtý:
- Üç oda, bir hol, banyo, mutfak.
- Kiralýk daireyi görmek istiyorum,
dedim.
- Beþ yüz lira…
- Güzel…
Kapýcý,
- Efendim? dedi.
Ben bir daha,
- Güzel, dedim.
Sokaða çýktým. Elimle, ceplerimdeki
parayý dýþardan yokladým.
Cadde kalabalýktý. Her zaman, vitrinine
bakarak, önünden geçtiðim lokantaya
gelince durdum. Bu lokantayý seviyorum.
Öbür lokantalar gibi camýnýn arkasýna yemekler, tatlýlar doldurmuyor. Bir kadife örtü,
üstünde de gümüþ bir kap, renkli biþeyler,
çiçek gibi… o kadar.
Ýçeri girdim. Bu lokantaya ilk giriþim.
Yemek zamaný deðildi. Masalar boþtu.
Garson,
- Buyurun, dedi.
- Þatobriyan… dedim.
Ben “Chateaubriand”ý bir Fransýz yazarý
diye bilirdim. Bir de bu adla yemek olduðunu,
üç gün önce bir arkadaþýmdan duymuþtum.
Bir Ýngiliz soylusu bizim lüks otellerden
birine gelmiþ, Metrdotele,
- Spesiyal ne yemeðiniz var? demiþ.
Ýngiliz’e, þatobriyan denilen yemek her
neyse, onu getirmiþler. Ýngiliz, yirmi yýl önce
Paris’te lüks bir otelde þatobriyan yemiþ.
O þatobriyaný Jan adýnda bir Fransýz aþçýsý
yapmýþmýþ. Ama ne usta aþçýymýþ ki, Ýngiliz,
yirmi yýl sonra Ýstanbul’da þatobriyandan bir
lokma alýnca,
- Bu kadar güzel þatobriyaný ancak Mösyö
Jan yapabilir, demiþ.
Ýngiliz’e,
- Yes sir, demiþler, Mösyö Jan yaptý,
þimdi burada çalýþýyor.
Lokantada bana,
- Buyurun! diyen garsona,
- Þatobriyan, dedim.
Garson þaþýrdý. Lokantanýn sahibi koþtu.
Ona da,
- Aþçýnýz yapabilir mi? diye sordum.
- Tabiî yapar, dedi, akþama yapar.
- Kaça?
Bu soruma büsbütün þaþýrdýlar. Belki
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,
Sur le mur de droite, un dessin représentant
la tour de Léandre. Sur celui de gauche, une
peinture évoquant un jardin vu d’une terrasse
aux balustres de marbre. J’appuyai sur la
sonnette du concierge.
Une petite fenêtre s’ouvrit à quelques
centimètres au-dessus du sol. Je me penchai vers le concierge pour lui dire :
- Je veux voir l’appartement à louer.
Le concierge monta l’escalier, vint près
de moi :
- Entrez, je vous en prie.
Il ouvrit une porte au deuxième étage.
- Trois pièces, une entrée, la salle de
bains, la cuisine.
- Et le loyer ?
- Cinq cent livres par mois.
- Bien…
- Comment ? dit le concierge.
Et moi, je répétai :
- Bien.
Je ressortis dans la rue, je vérifiai de l’extérieur, avec ma main, l’argent dans mes
poches.
Beaucoup de monde dans l’avenue… Je
m’arrêtai devant ce restaurant dont je regarde
la vitrine chaque fois que je passe. J’aime ce
restaurant. Il n’empile pas comme les autres
un tas de plats et de douceurs derrière ces
vitrines.
Une nappe en velours, un récipient en
argent, quelques trucs colorés qui ressemblent à des fleurs. Rien de plus.
J’entrai. C’était la première fois que j’entrais dans ce restaurant. Ce n’était pas l’heure
du repas. Les tables étaient vides.
- Vous désirez ? dit le garçon.
- Un châteaubriand ? répondis-je.
Le mot châteaubriand n’évoquait d’ordinaire pour moi qu’un écrivain français. Il y
a trois jours un camarade m’apprit qu’il existait un plat portant ce nom. (Un noble anglais
se pointa dans un de nos hôtels de luxe, il
demanda au maître d’hôtel : « Quelle est la
spécialité de votre établissement ? » On lui
apporta ce plat qui s’appelle « châteaubriand
». L’Anglais en avait déjà mangé vingt ans
auparavant dans un hôtel de luxe à Paris. Ce
châteaubriand-là était cuisiné par un certain
Jean. Imaginez à quel point cela avait été délicieux, que l’Anglais, vingt ans plus tard, ayant
gouté au châteaubriand d’Istanbul s’exclama
« Il n’y a que Monsieur Jean capable de pré-
beni beldediye müfettiþi sandýlar.
Duvardaki listeye baktým: Etler 5 lira,
sebzeler 3 lira, çorba 150 kuruþ.
Onlar bana þaþkýn þaþkýn bakarken þöyle
bir ayaküstü hesapladým. Bu lokantada
onbeþ liraya karnýmý doyurabilirdim.
Adam,
- Kolay Beyefendi, dedi.
Ben de ona,
- Güzel… dedim.
Lokantadan çýktým. Elli adým gittim gitmedim, Râci’yi gördüm.
- Evlendim, dedi.
- Ne zaman? dedim.
- Geçen hafta düðünümüz oldu. Çok
paradan çýktým.
- Çok mu, ne kadar?
- Yalnýz düðün için beþ bin lira gitti.
Akþam dokuzdan sabaha kadar.
- Güzel... dedim.
Yürüdüm. Dönüp Râci’ye bakmadým. O
da þaþýrmýþtýr. Arkamdan bakakalmýþtýr.
Ceplerimdeki paralarý yokladým. Hepsi
yerinde. Ýkiyüzyetmiþ liram var, ayrýca da
bozuk paralarým.
Uyurgezer gibiydim. O büyük hana ne
zaman, nasýl girdiðimi bilmiyorum. Handaki
odalardan birinin kapýsý önündeydim. Pirinç
levhadaki siyah yazýdan burasýnýn bir terzi
atelyesi olduðunu anladým. Ýçeri girdim.
- Bir elbise yaptýrmak istiyorum, dedim.
Terzi kumaþ toplarýný önüme koydu. Üç
kumaþ beðendim.
- Kaça bunlardan bir takým elbise?
dedim.
Birinden 400, birinden 450, birinden 480
liraymýþ.
- Güzel!.. dedim.
Koridora çýktým. Yandaki kapýnýn üstünde
bir asabiyeci hekimin tabelâsý vardý. Kapýyý
ittim. Beyaz elbiseli bir kadýn,
- Randevunuz var mýydý? dedi.
Ben de ona,
- Doktorun vizitesi kaça? dedim.
- Otuz lira, dedi.
- Güzel, dedim.
Çýktým oradan. Dýþarýda cebimdeki paralarý bir daha yokladým. Sokaða çýktým. Lâmbalar yanmýþtý. Serin havada yürüdüm. O
büyük otelin önüne gelmiþtim. Döner kapýdan girdim. Bu otele ilk giriþim. Otelin ýlýk
havasý hoþuma gitti. Halýlara ayakkabýlarým
gömülüyor. Kocaman bir yer. Elbisesinden
parer un châteaubriand aussi délicieux ! ». On
lui répondit « Yes, sir, c’est Monsieur Jean en
personne qui l’a préparé. Parce que maintenant il travaille ici, chez nous ».)
Donc, au garçon qui me demandait ce
que je désirais, je répondis : « Un châteaubriand ».
Le garçon parut étonné. Accourut le
patron du restaurant. Je lui demandai :
- Il sait préparer cela, votre chef ?
- Mais bien sûr, Monsieur. Ce soir, vous
pourrez en manger.
- Et combien cela coûte ?
Cette question les étonna encore plus. Ils
me prirent peut-être pour un inspecteur.
Je jetai un coup d’œil sur le menu affiché au mur : les viandes : cinq livres, les
légumes : trois livres, les potages : cent cinquante kurus.
Pendant qu’ils m’observaient l’air ébahi,
je fis mentalement un rapide calcul. Dans
ce restaurant, je pouvais faire un bon repas
pour quinze livres.
Le patron me dit :
- On s’arrangera, Monsieur.
Et moi, je lui répondis :
- Bien…
Je sortis du restaurant. Je n’avais pas
encore fait une cinquantaine de pas que je
rencontrai Raci.
- Je me suis marié, me dit-il
- Quand ça ?
- La semaine dernière eut lieu la noce. Ce
que cela a pu me coûter !
- Beaucoup ? Combien ?
- Uniquement pour la noce, j’ai dépensé
cinq mille livres. De neuf heures du soir jusqu’à l’aube.
- Bien, lui dis-je et je continuai à marcher.
Je ne me suis même pas retourné pour
regarder Raci, il a dû en être surpris. Je
suppose qu’il a regardé longtemps derrière
moi.
Je vérifiai l’argent dans mes poches. Tout
était en place. J’avais deux cent soixante-dix
livres et un peu de monnaie en plus.
J’étais comme un somnambule. Je ne
sais pas quand et comment j’entrai dans cet
immeuble commercial. Je me suis retrouvé
devant l’une des portes. Sur la plaque de
bronze, en lettres noires, il était écrit que
c’était une boutique de tailleur. Je suis
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otelde çalýþanlardan biri olduðu belli olan
kýza,
- Kim karýþýyor bu otele? dedim, burada
kalmak için...
Kýz beni bir adama götürdü. Üç yer
varmýþ, elli, seksen, yüz on lira…
- Güzel… dedim.
Döndüm. Kapýdan çýktým. Önümde bir
kadýn yürüyordu. Kadýnýn yanýna gidip
yüzüne baktým. Ne güzel kadýn... Ama çok
güzel. Belki yabancýdýr. Belki de artist…
Vücudu hele… Manken de olabilir. Kadýnýn
önüne geçtim. Sonra geride kaldým.
Elimle ceplerimdeki paralarý yokladým.
Ýkiyüzyetmiþ liram var. Bozukluk da var.
Apartmanýn kirasý beþyüz lira... Kadýn
önümde gidiyor. Gördüðüm kadýn bacaklarýnýn en güzeli. Ayda beþyüz lira. Benim
ikiyüzyetmiþ liram var. Ne demek? Günde
onaltý lira altmýþ kuruþ. Güzel… Kadýnýn iskarpini bilekten baðlý. Topuklarý da incecik.
Ýkiyüzyetmiþ liram var. Ben o apartmaný
onaltý gün, iki saat için kiralayabilirim. Benim
paramla onaltý gün, iki saat kalabilirim o
apartmanda. Güzel...
Kadýn caddeye çýktý. Yanýna yaklaþtým.
Sað yandan baktým. Bittim kadýna.
Þatobriyan sorduðum lokantada onbeþ
liraya karnýmý doyursam, öðle akþam otuz
lira… Kadýnýn þemsiyesi var. Eldivenleri sarý.
Saçlarý da sarý. Demek ben o lokantada
dokuz gün yemek yiyebilirim. Ýkiyüzyetmiþ
liram var. Bozukluk da...
Kadýn bir sokaða saptý. Soldan yanaþtým
ona. Burnu havaya kalkýk, küçük de. O
önden gidiyor. Arasýra ben öne geçiyorum.
Düðün yapmýþ ya Râci… Beþbin lira vermiþ.
Kadýnýn beli ne kadar ince. Akþam dokuzdan
sabaha kadar beþbin lira. Hepsi demek
on saat. Ben düðün yapsam… Ýkiyüzyetmiþ
liram var benim.
Kadýn yokuþa vurdu. Kalçalarý… Yaðmur
çiseliyor. Kadýn þemsiyesini açtý. Tekrar caddeye çýktýk.
Beþbin liraya dokuz saat düðün yapýlýrsa,
ikiyüzyetmiþ liraya… efendim? Demek
düðünün saati, 555 lira 60 kuruþa geliyor.
Öyleyse ben otuzbeþ dakika düðün yapabilirim. Güzel… Ýkiyüzyetmiþ liram var.
Kadýn geriye döndü. Duraladý. Sonra
yürüdü. Parka girdi.
Terzi dörtyüz liraya elbise dikiyor. Ucuz
dörtyüz lira. Çok güzel kadýn. Belki de
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entré.
- Je voudrais me faire faire un costume.
Le tailleur posa devant moi différents rouleaux de tissu. Trois d’entre eux me parurent
les plus beaux.
- Combien coûterait un costume ça ?
- Quatre cent livres avec cette étoffe,
quatre cent cinquante avec celle-ci, quatre
cent quatre-vingts avec celle-là.
- Bien…
Je ressortis dans le couloir. Sur la porte
d’à côté, je vis l’enseigne d’un psychiatre. Je
poussai la porte. Une femme tout en blanc
me demanda :
- Vous aviez pris rendez-vous ?
Et moi, je lui dis :
- Cela coûte combien, une consultation
chez le docteur ?
- Trente livres.
- Bien.
J’en sortis. Une fois dans le couloir, je
vérifiai de nouveau l’argent dans les poches.
Je retrouvai la rue. Les réverbères étaient
allumés. Je marchai dans la fraîcheur. Me
voici devant ce grand hôtel. Je passai par
le tambour. C’était la première fois que je
me trouvais dans un hôtel. L’ambiance tiède
me plut. Les chaussures s’enfonçaient dans
les tapis épais. Un endroit immense. A une
jeune fille dont le costume prouvait qu’elle
faisait parie du personnel je demandai :
- Qui s’occupe de cet hôtel ? C’est pour
habiter ici.
La jeune fille m’amena près d’un monsieur. Il y avait trois catégories de chambres,
paraît-il : cinquante livres, quatre-vingts livres
et cent dix livres.
- Bien.
Je retournai sur mes pas. Je sortis par la
porte. Une femme marchait devant moi.
Je la rejoignis pour voir son visage. Quelle
jolie femme !... Mais vraiment très jolie : C’est
une étrangère peut-être. Ou une vedette !...
Elle a un corps !... Un mannequin ? Pourquoi pas ? Je dépassai la femme. Ensuite je
restai en arrière. Avec mes mains je vérifiai
l’argent dans mes poches. J’avais deux cent
soixante-dix livres et un peu de monnaie.
Le loyer de l’appartement, cinq cent livres…
La femme marche devant moi. Les plus belles
jambes que j’aie jamais vues. Cinq cent livres
par mois… Moi, j’en ai deux cent soixantedix. Cela veut dire quoi ? Seize livres soixante
bir memurdur. Ama artist olmalý. Ben o
elbisenin hepsini yaptýramam. Tam takým
olmaz ama, yarýsýndan çoðunu yaptýrýrým.
Biraz eksik kalýr. Ceketin kollarý, belki de sýrtý
olmaz. Ýkiyüzyetmiþ lira. Kadýn merdivenlerden… tekrar tramway yoluna çýktý. Üfff… Ne
kadýn… Göðüsü, göðsü… Çok güzel göðsü
var. Soldaki yokuþa saptý. Bu yokuþ karanlýk. Durdu. Ýskarpin ayaðýný sýkmýþ olacak...
Asabiye doktorunun vizitasý otuz lira.
Kadýn geri döndü. Belki biþey unutmuþtur.
Alandaki heykele yöneldi. Ben de o asabiye
mütehassýsýna tam dokuz kere muayene
olabilirim. Güzel… Ýkiyüzyetmiþ lira yerine
ikiyüzellibeþ liram olsa, sekiz buçuk kere
muayene olabilirim. Muayenenin biri yarýda
kalacaktý. Son muayene... Kadýn saðdaki
sokaða girdi. Þimdi þu kadýn… Hiç… Ne
büyük otel…
Kadýn arkasýna döndü. Otelin bir gecesi
elli lira. Tastamam, beþ gece kalabilirim, bir
de yirmi liram artýyor. Beþ geceden birazcýk
çok. O çok olaný garsona veririm. Benim
yerime garson yatsýn. Beþ gece, bir de on
saat… Ýkiyüzyetmiþ liram var. Bozukluk da…
Kadýn durdu. Geriye döndü. Yürümüyor.
Öylece durdu. Ben de durdum. Kadýn bana
doðru yürüyor. Geldi, karþýmda durdu. Bana
bakýyor kadýn.
- Ayol, biþey söylesene! dedi.
Ne diyeyim bilmem ki... Sustum tabiî...
- Sen dilini mi yuttun?
Bir elbiseden biraz eksik olur. Sekizbuçuk muayene olurum...
Kadýn,
- Biþey söylesene be! diye baðýrdý.
Elimle cebimdeki paralarý yokladým. Beþ
gece kalabilirim otelde. Beþ gece ve birkaç
saat…
Kadýn,
- Saðýr mý bu herif? diye söylendi.
Yaðmur hýzlandý. Sokak lâmbasýnda yaðmurun ipikleri daha çok belli oluyor. Köþeden
bir köpek çýktý. Tin tin tin geldi, yanýmýzda
durdu. Üç kiþi olduk.
Kadýn,
- Deli mi yoksa... diye söylendi.
Köpek kuyruðunu sallamaya baþladý.
Ben de otuzbeþ dakikalýk bir düðün yapabilirim. Yada düðün yapmam da dokuz
gün, öðle, akþam yemek yerim. Apartýman
katýný kiralarým, onaltý gün için... Caným ne
isterse...
par jour. Bien… La femme porte des chaussures à bride. Et ses talons sont si minces.
J’ai deux cent soixante-dix livres. Moi, je peux
louer cet appartement pendant seize jours et
deux heures. Avec mon argent je peux y vivre
seize jours et deux heures. Bien...
Maintenant la femme marche sur l’avenue. Je m’approche d’elle. Je la regarde du
côté droit. J’en suis fou. Dans ce restaurant
où j’ai demandé un châteaubriand, si je peux
faire un repas pour quinze livres, le déjeuner plus le dîner me coûteront trente livres…
La femme a un parapluie. Ses gants sont
jeunes. Ses cheveux aussi. Donc je peux
prendre mes repas dans ce restaurant pendant neuf jours. J’ai deux cent soixante-dix
livres et un peu de monnaie.
La femme entre dans une rue. Je m’approche d’elle du côté gauche. Son nez est
relevé. Un petit nez. Elle marche devant moi.
De temps à autre c’est moi qui passe devant.
Raci pour sa noce a dépensé cinq mille livres.
Ce que la taille de cette femme est mince ! De
neuf heures du soir à l’aube. Cinq mille livres.
Donc dix heures en tout. Si j’organisais une
noce… J’ai deux cent soixante-dix livres…
La femme monte la côte. Ses hanches !...
La pluie tombe à petites gouttes.
La femme ouvre son parapluie. Nous voici
de nouveau sur l’avenue. Si pour cinq mille
livres on peut faire une noce qui dure neuf
heures, pour deux cent soixante-dix livres…
Donc l’heure de noce revient à cinq cent
cinquante livres soixante. Donc moi, je peux
organiser une noce qui durera trente-cinq
minutes. Bien… J’ai deux cent soixante-dix
livres.
La femme se retourne, s’arrête un instant,
puis se remet à marcher. Elle entre dans le
parc.
Le tailleur fait un costume pour quatre
cent livres. Ce n’est pas cher, quatre cent
livres. Elle est belle cette femme. C’est une
employée peut-être. Ce doit être une vedette
! Mais je ne peux pas commander un costume entier. Il lui manquera quelque chose.
Le veston n’aura pas de bras. Peut-être le
dos manquera aussi. Deux cent soixante-dix
livres. La femme en empruntant les marches…se retrouve de nouveau sur l’avenue où
passent les tramways. Oh ! Quelle femme !...
Sa poitrine, sa poitrine ! Elle a une poitrine
si belle ! La voilà qui tourne à gauche dans
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,
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Kadýn,
- Peki, ne diye iki saattir beni takip ediyorsun? dedi.
Yaðmur hýzlandý. Elimle dýþardan ceplerimi yokladým. Kadýn,
- Tuuu !... diye suratýma tükürdü. Döndü,
gitti. Köpek de biraz kadýnýn arkasýndan gitti.
Sonra elektrik direðinin dibinde durdu, arka
ayaðýnýn birini kaldýrdý.
Elimle ceplerimi dýþardan yokladým. q
la rue en pente. C’est une rue obscure. Elle
s’arrête. La chaussure doit lui serrer le pied.
Une consultation chez le psychiatre coûte
cinquante livres. La femme se dirige vers la
statue sur la place. Je peux aller chez le psychiatre neuf fois. Bien… Si au lieu de deux
cent soixante-dix livres, je n’avais que deux
cent cinquante-cinq livres, je pourrais bénéficier de huit consultations et demie. Une des
consultations aurait été interrompue en son
milieu. La dernière consultation…La femme
entre dans la rue de droite. Maintenant cette
femme… Rien… Quel grand hôtel. La femme
se retourne. Une nuit dans cet hôtel coûte cinquante livres. Je peux y passer exactement
cinq nuits. Et il me restera vingt livres. Donc
un peu plus de cinq nuits. Je laisserai le surplus au garçon d’étage. Qu’il couche à ma
place ! Cinq nuits et en plus dix heures… J’ai
deux cent soixante-dix livres et un peu de
monnaie.
La femme s’arrête, se retourne. Elle ne
bouge plus. Elle reste immobile. Je m’arrête
moi aussi. La femme s’approche de moi. Elle
vient, se dresse devant moi. Elle me regarde
avec insistance.
- Dis quelque chose enfin !
Je ne sais pas quoi dire. Bien entendu, je
garde le silence.
- Tu as avalé ta langue ou quoi ?
Le costume ne sera pas entier. J’aurai eu
huit consultations et demie…
- Dis quelque chose, bon sang ! hurle la
femme.
Je vérifie l’argent dans mes poches. Je
peux passer cinq nuits dans cet hôtel. Cinq
nuits et en plus quelques heures…
- Il est sourd, ce salaud, grommelle la
femme.
La pluie commence à tomber fortement.
A la lumière du réverbère on remarque mieux
ses gouttes. Un chien apparaît au coin. Il
s’approche, s’arrête auprès de nous. Nous
sommes trois maintenant
- Serait-il fou ? murmure la femme.
Le chien remue sa queue. Moi, je peux
organiser une noce de trente-cinq minutes.
Ou bien, je ne ferai pas de noce, mais je
prendrai des repas midi et soir pendant neuf
jours. Je louerai cet appartement pendant
seize jours. Selon mon bon plaisir…
- Pourquoi alors depuis deux heures me
poursuis-tu ? dit la femme.
La pluie redouble d’intensité.
Je palpe mes poches de l’extérieur.
La femme envoie un gros crachat dans
ma figure, se retourne, s’en va.
Le chien marche à sa suite pendant quelques mètres, puis s’arrête sous le réverbère,
lève la patte.
Je palpe mes poches pour voir si l’argent
est toujours là…
q
Suite de la page 2...
2. sayfanýn devamý...
L’année 2005 commémorait notamment le centenaire de la loi de 1905 sur la laïcité, plus précisément
à la séparation de l’église et de l’état. Nous participons
à cette célébration grâce aux contributions de Gülþen
Yýldýrým et de Jean-Michel Belorgey.
14
2005 Fransa’da laiklik üzerine1905 Kanunu
diye adlandýrýlan kilise ile devletin yasa ile ayrýlmasýnýn 100. yýlý olarak anýldý. Biz de bu kutlamalara Gülþen Yýldýrým ile Jean-Michel Belorgey’nin
son derece ilginç yazýlarýyla katýlmak istedik.
l
l
Prochain rendez-vous : le numéro 100 ! Portezvous bien d’ici là….
q
Gelecek buluþmamýz oldukça anlamlý, 100.
sayýmýzda beraber oluncaya dek saðlýcakla kalýn. q
OLUSUM/GENESE
N° 99
,

Benzer belgeler