Lady Tulipe - Association des Revues Plurielles

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Lady Tulipe - Association des Revues Plurielles
IN
OLUþUM/GENÈSE N° 39
«Lady Tulipe»
«Lale Haným»
Nicole FORT
TRADUIT DU FRANÇAIS PAR
/
TÜRKÇESÝ
: ÝZZET YALAB
lllllllll
«
Une vieille légende persane raconte
qu’une très belle jeune fille, Shirin,
s’était éprise d’un jeune homme,
Ferhard, voyageur impénitent. Un jour, ne le
voyant pas revenir à la date prévue, craignant
un malheur, elle se lança à sa recherche
sur les pistes désolées des déserts d’Orient.
Mais manquant d’expérience, vaincue par la
fatigue et la douleur, elle tomba sur des pierres acérées qui la meurtrirent ; ses larmes
mêlées au sang de sa blessure se transformèrent en tulipes rouges. »
Chaque année, au printemps, ces fleurs
renaissent en souvenir de cet amour malheureux et, aujourd’hui encore, en Perse,
les amoureux s’échangent des tulipes rouge
sang comme un symbole d’amour.
Pour les amants des Mille et une Nuits,
offrir une tulipe valait une déclaration.
La tulipe fut au faîte de sa gloire dans l’empire ottoman au temps des sultans Osmanlis,
lorsqu’elle avait la même valeur symbolique
que le lys des rois de France.
Des chroniques anciennes d’Istanbul
décrivent les fêtes noyées sous une profusion de tulipes et, dans les harems, l’impatience des favorites à connaître qui, parmi
elles, sera désignée par la tulipe rouge du
maître, pour une nuit exquise en sa compagnie.
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,
«
Eski bir Ýran efsanesi, çok güzel
bir genç kýz olan Þirin’in, durulmaz
bir gezgin olan Ferhat’a tutulmasýný
anlatýr. Birgün Ferhat sözleþtikleri zamanda
gelmeyince, onun bir felakete uðramasýndan
korkan Þirin Doðunun bilinmez çöllerinde
sevgilisini aramak için yollara koyulur. Ancak
narin ve deneyimsiz olduðundan acý ve yorgunluða yenik düþer, sarp kayalar onu yaralar ; akan kanlara karýþan gözyaþlarý kýrmýzý
lâlelere dönüþür. »
Her yýl ilkbaharda lâleler bu talihsiz aþkýn
anýsýna yeniden açarlar ve bugün dahi Ýran’da
sevgililer, aþk sembolü olarak birbirilerine
kankýrmýzý lâle verirler.
Binbir Gece Masallarýndaki aþýklar için
birisine kýrmýzý lâle sunmak, ilan-ý aþk demektir.
Nasýl ki Fransa Krallarý için zambak çiçeði
önemliydi, ayný sembolik deðerdeki lâle de
Osmanlý Ýmparatorluðunda sultanlar döneminde zaferinin doruðunu yaþamýþtýr.
Eski Ýstanbul tarihçileri bayramlardaki lâle
bolluðundan ve haremlerde, sultan birlikte
geçirilecek güzel bir gece için kýrmýzý bir lâle
ile belirleyeceði gözdelerin sabýrsýzlýðýndan
bahsederler.
Lâle yabani bir çiçek gibi Türkiye’de
hemen heryerde yetiþir. Hatta II. Mehmet
döneminde Ýstanbul kenti çok güzel lâle
La tulipe poussait un peu partout en Turquie, comme fleur sauvage. A l’époque de
Mehmet II, la ville d’Istanbul était déjà entourée de beaux jardins de tulipes.
Les Ottomans avaient accordé une attention toute particulière au jardinage décoratif,
à un niveau de développement technique
incomparable en Occident. Si l’horticulture
européenne n’avait pas survécu à la chute
de l’Empire romain, des traditions antérieures s’étaient maintenues et avaient prospéré
sous l’Islam. L’influence de l’Orient concourt
ensuite à une renaissance très progressive
de la culture des fleurs dans l’Europe médiévale, et la Turquie, l’Inde et la Chine continueront de jouer un rôle essentiel dans les
évolutions ultérieures. Ces influences, aussi
importantes pour les fleurs elles-mêmes que
pour leur représentation, ont longtemps été
sous-estimées dans l’histoire de la vie, de la
pensée, de la culture occidentales.
« Istanbul devenait le paradis des amants
des jardins un siècle entier avant que ses
trésors ne soient révélées aux peuples
d’Europe. Parmi ses trésors, il y avait les
tulipes. »
Utilisée pendant de longs siècles comme
un élément décoratif dans l’art turc, cette
fleur donnera son nom à une époque historique, l’Ere de Tulipes (1703-1730). Durant
cette courte période d’ouverture de l’Empire
ottoman à la culture occidentale, sous l’impulsion du Sultan Ahmet III et de son gendre,
le grand vizir Ibrahim Pacha, la capitale
impériale commença à être embellie par de
charmantes fontaines, des kiosques et d’immenses jardins de tulipes. Le sultan, instituant
au sein de la cour la fonction de « maître
de fleures », pensionna également les botanistes qui créaient de nouvelles couleurs de
tulipes. « l’Ere des Tulipes » aurait pu être le
prélude à un « Siècle des lumières ottomanes », mais elle a eu une vie plutôt courte.
Les marchands vénitiens ayant perdu
l’étymologie persane, crurent que le nom de
la plante venait du turc tülbend, turban.
Les premiers bulbes furent ramenés pour
la première fois à Vienne en Autriche, vers
MINIATURE D’UN CORTÈGE DES JARDINIERS LORS D’UNE FÊTE,
AU COURS DE L’ÈRE DES TULIPES.
bahçeleriyle çevriliydi.
Batýdakiyle kýyaslanamaz bir teknik
geliþme düzeyi ile Osmanlýlar, dekoratif bahçe
düzenine çok özel bir dikkat göstermiþlerdi.
Roma Ýmparatorluðunun çöküþüyle þayet
Avrupa bahçevanlýðý yaþayamadýysa da eski
gelenekleri korunmuþ ve islamiyet etkisiyle
zenginleþmiþtir. Doðu kültürünün etkisi, daha
sonra Avrupa ortaçaðýnda hýzla geliþen bir
çiçekçiliðin doðmasýna neden olur ve Türkiye, Çin ve Hindistan ilerideki geliþmelerde
daha da önemli rol oynarlar. Bu etkiler çiçek
ve çiçekçilikte olduðu kadar, batýlý kültürlerin
yaþam ve düþünce tarihinde uzun süre gerçek
deðerini bulamamýþtýr.
Avrupa halklarýný Ýstanbul’un zenginliklerini açýða çýkarmalarýndan tam bir asýr önce
kent, bahçe aþýklarýnýn bir cenneti olmuþtu.
Bu zenginliklerin içinde lâlede vardý.
Türk bezeme sanatýnda asýrlar boyu dekoratif bir unsur olarak kullanýlan bu çiçek,
ileride adýný bir tarihi devre, Lâle Devrine
(1703-1730) verecektir. Osmanlý Ýmparatorluðunun batýlý kültürlere açýldýðý bu kýsacýk
dönemde, sultan III. Ahmet ve damadý Sadrazam Ýbrahim Paþa önderliðinde imparatorluk
baþkenti, güzel çeþmeler, köþkler ve uçsuz
bucaksýz lâle bahçeleriyle ma’mur edilmiþti.
Sultan, sarayýnda «çiçekçibaþý» göreviyle ata-
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le milieu du XVIème siècle, en 1554, par Ogier
Ghiselin de Busbeck, ambassadeur auprès
de la Sublime Porte. Marchands et hommes
d’affaires les conduisent à leur tour vers les
jardins des courtisans, des savants et des
banquiers d’Anvers, de Bruges et d’Angsbourg dans les années 1560. Les bulbes
atteignent la Hollande en 1578 grâce au
botaniste Clusius.
La tulipe n’entre en France qu’un peu plus
tard, aux environs de 1608 et les femmes
ne tardent pas alors à la glisser dans leurs
décolletés. Les bulbes s’échangent à des
prix astronomiques. Le nouveau marié savait
se contenter d’un bulbe unique, en dot de
son épouse -un bulbe qui s’appelait fort à
propos « Mariage de ma fille »-.
La folie française gagne ensuite les Flandres et la Hollande. Reproduction intensive,
croisement divers : des fleures toutes neuves
ouvrent leurs pétales, et donnent le départ
d’une spéculation colossale, dont les riches
négociants ne sont pas seuls responsables,
mais la population toute entière. L’accroissement de la demande florale et les mécanismes du marché capitaliste se conjuguent
pour créer les conditions d’un « boom » dans
le grand centre commercial d’Amsterdam,
favorisé en outre par les difficultés de la ville
d’Anvers, en particulier le blocus des bouches de l’Escault, dans la guerre qui l’oppose à l’Espagne à la fin du XVIème siècle.
On gagne et on perd beaucoup d’argent en
pariant sur des couleurs inédites, et toujours
partiellement imprévisibles. Amsterdam est
alors le sanctuaire de l’esprit capitaliste - de
la spéculation, des profits et des pertes.
On ne spécule pas seulement sur des
couleurs imprévisibles, mais sur des prix
imprévisibles. A la fin de l’année 1634, de
nombreux acheteurs professionnels sont attirés par la perspective de profits importants.
L’année suivante, les prix augmentent rapidement : tisserands, cultivateurs aussi, achètent à crédit des bulbes dont le marché ne
dispose pas encore (le commerce s’effectuant de toute manière sur les bulbes plutôt
que sur les fleurs elles-mêmes).
Le roi tenta d’en règlementer le com-
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TECHNIQUE DE L’EBRU, TULIPE RÉALISÉE PAR NEDIM SÖNMEZ, 1987.
malar yapmýþ, ayný zamanda deðiþik renklerde lâle yetiþtirenleri aylýða baðlamýþtý. «
Lâle Devri » bir yerde « Osmanlý Aydýnlarý
Dönemi »nin baþlangýcý olabilirdi, ancak ne
yazýk ki çok kýsa bir yaþamý oldu.
Venedikli tacirler zaman içinde sözcüðün
acemce kaynaðýný yitirdiklerinden, bitkinin
adýnýn Türkçedeki türban, tülbent kelimelerinden geldiðini sanmýþlardýr.
Ýlk lâle soganlarý XVI-yy baþlarýnda,
1554’te de büyükelçi Ogier Ghiselin de
Busbeck tarafýndan Viyana’ya Avusturya’ya
götürülmüþlerdir. 1560’lý yýllarda ise tüccar
ve iþadamlarý lâleyi Anvers, Bruges ve Angsbourg’daki bankacýlarýn, bilginlerin, saray
adamlarýnýn bahçelerine taþýmýþlardýr. Hollanda’ya ise soganlar 1578’de botanikçi Clusius
tarafýndan getirilmiþtir.
Fransa’ya lâlenin ulaþmasý biraz gecikmeyle olmuþ ve 1608 lerden itibaren bu
çiçek hanýmlarýn dekoltelerini süslemeye
merce. Une nouvelle unité de poids, « le
perit » fut créée pour évaluer les bulbes - les
négociations les importantes se déroulaient
dans l’hôtel de la famille Van der Burse,
à Bruges ; c’est de là que vient le mot «
Bourse », maintenant synonyme d’échanges et de commerce.
A cette époque, les tableaux coûtaient
moins cher que les fleurs et les peintres
flamands, poussés par une forte demande,
créèrent des compositions fantastiques dans
lesquelles la tulipe tenait toujours le rôle
le plus important. La tulipe était considérée
comme une de ces curiosités de la nature
que tout cabinet de collectionneur se devait
de posséder. Aucune plante, sans doute,
ne connaîtra jamais un aussi grand engouement
La Bruyère ridiculisa cette passion. En
Hollande, les bulbes de tulipe étaient non
seulement utilisés en guise de monnaie
d’échange, mais ils se trouvaient cotés à la
Bourse comme le cours des rentes ; des fortunes privées s’évaluaient à l’étalon Tulipe :
quelques douzaines des plus belles constituaient une jolie dot. On connaît la phrase de
l’amateur sur le point de conclure la vente
d’une tulipe rare. Il s’adresse au bulbe qui,
dit-il, l’égal de son épouse, l’a rendu célèbre,
et il ajoute, en piétinant le bulbe : « Je serais
un infâme si je te livrais pour de l’argent, nul
autre n’en aura la joie après-moi ».
L’amateur de tulipes était surtout amoureux de sa passion.
En février 1637, le marché flambe, les
prix s’effondrent et laissent acheteurs et vendeurs ruinés et endettés.
*
D’une manière générale, l’islam fait l’éloge
des fleures, signe visible de la gloire et
de l’unité de Dieu, mais cet éloge passe
par les mots et le poème plus que par les
arts visuels. Les Turcs ottomans décorent
cependant de motifs en tulipes les carreaux
de céramique des mosquées d’Istanbul et
d’Edirne (Capitale de l’empire ottoman de
1413 à 1458). La signification mystique des
tulipes se rattache à leur nom, lale, formé
des lettres de hilal (le croissant symbole de
baþlamýþtýr. Bu dönemde soganlar astronomik fiyatlarla alýnýp satýlabiliyordu. Hatta
damatlar çeyiz yerine -kýzýmýn evliliði- diye
adlandýrýlan tek bir soðanla yetiniyorlardý.
Fransa’da ki bu çýlgýnlýk daha sonra Hollanda’ya geçti. Yoðun üretimler, farklý çoðalmalar sonucunda yepyeni çiçekler açtýkça,
lâleler sadece zengin tüccarlardan deðil,
ayný zamanda halktan da kaynaklanan büyük
spekülasyonlara neden oluyordu. Çiçek talebindeki artýþ ve kapitalist Pazar mekanizmalarý, XVI.yy sonuna kadar Ýspanya’ya karþý
tavýr alan Ansvers’in konumundan ve özellikle
Escault’nun aðzýnýn kapatýlmasýndan yararlanan Amsterdam’ýn büyük ticari merkezindeki patlamanýn koþullarýný oluþturmak üzere
çalýþýrlar. Yepyeni ve önceden belirlenemeyen
renkler üzerine giriþilen bahislerde büyük
paralar kazanýlýp kaybediliyordu. Böylelikle
Amsterdam vurgunlarýn, kazanç ve kayýplarýn
-kapitalist esprinin- mabedi oldu. Sadece
bilinmeyen renkler üzerine deðil, ama kestirilemeyen fiyatlar için de bahse giriliyordu.
1634 yýlýnýn sonunda birçok profesyonel alýcý,
önemli karlarýn olabilirliðine kapýldýlar. Bir
yýl sonra fiyatlar hýzla yükseldi: oluþmamýþ
pazardan dokumacýlar ve çiftçiler de krediyle
lâle soðaný almaya baþladýlar. (zaten ticaret
doðrudan çiçekler yerine soðanlarý zerinde
yapýlýyordu).
Bu arada kral ticareti düzenlemeye çalýþtý.
Soðanlarý deðerlendirebilmek üzere -PERITdiye yeni bir aðýrlýk ölçüsü oluþturuldu. En
önemli pazarlýklar Bruges’de Van der Burse
ailesinin otelinde yapýlýyordu, zaten ticaret ve
takasýn karþýlýðý «BORSA» sözcüðü de buradan doðmuþtur.
Bu dönemde tablolar çiçeklerden daha
ucuza gidiyordu ve hatta zorunlu bir talep
karþýsýnda kalan Flaman ressamlarýn yarattýklarý muhteþem eserlerde en önemli tema
lâle idi. O dönemde lâle tüm kolleksiyoncularýn sahip olmalarý inancýnda bulunduklarý
doðanýn en ilgi çekici varlýklarýndan biri bitki
olarak kabul ediliyordu. Herhalde hiçbir bitki
bu denli ilgi uyandýrmamýþtýr.
La Bruyère bu tutkuyu eserlerinde hicvetmiþtir. Hollanda’da lâle soðanlarý sadece
para yerine geçmeyip, Borsa’da önemli rantlar saðlayan deðerlere dönüþmüþtü, servetler
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lâle deðeri üzerinden kýyametlendiriliyordu:
en güzellerinden birkaç düzine iyi bir çeyiz
oluþturuyordu. Ender bulunan bir lâlenin açýk
arttýrma ile satýþý sýrasýnda bir meraklýnýn
satýþýn son anýnda ki sözlerini iyi biliyoruz.
Eþi kadar sevdiði, ve kendini meþhur kýlan
o lâle soðanýna dönerek «seni para için bir
baþkasýna verirsem ben bir alçaðým ; benden
baþka kimse bu zevke eriþemeyecek» deyip,
soðaný ayaklarý altýnda ezmiþtir.
CÉRAMIQUE D’IZNIK AUX MOTIFS FLEURIS DE TULIPES
l’Islam) et d’Allah lui-même.
L’Orient restait bien le berceau du « langage des fleurs », mais dans le cadre d’une
référence globale au monde primitif. Ce «
monde primitif » n’était pas celui du musée
ethnographique : l’Orient en faisait partie l’Orient qui n’était pas seulement pourvoyeur
de symboles, mais aussi de fleurs bien réelles, les tulipes de Turquie, les chrysanthèmes de Chine et du Japon, le jasmin des
Indes.
Le Jardin d’Eden contient l’Arbre de la
Connaissance, l’Arbre de Vie, et des herbes
sauvages, ces « plantes errantes », mais
aucune fleur. Le « Paradis Persan », lui, est
fleuri.
Les fleurs n’interviennent pas dans le
culte, mais elles jouent un rôle dans les rituels
liés aux cycles de vie. Lors des cérémonies
de funérailles, la tulipe qui est aujourd’hui la
fleur emblématique de la République Islamique d’Iran, en souvenir de la mort de ses
martyrs.
Les champs de Tulipes de Haarlem, célèbres parmi les artistes, les amateurs et
les fleuristes, trouvent un écho dans les
vastes plaines sous-marines. Le lit calcaire
de l’Océan est couvert d’animaux, les Crinoïdes, gracieux comme des coupes de cristal.
Ces Rayonnés fixes sont, j’imagine, dans le
règne animal, les cousins des tulipes. Leurs
« pédoncules » grêles et souples attachés
temporairement aux rochers, ondulent aux
courants qui passent sur les près enfouis
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Lâle meraklýlarý daha çok tutkusunun esiriydiler.
1637 Þubatýnda lâle pazarý daðýldý, fiyatlar düþtü, alýcý ve satýcýlar iflas edip geride bir
yýðýn borç býraktýlar.
*
Genel anlamda islam, Tanrýnýn birliði ve
görülebilir zaferinin iþareti olarak çiçeklere
övgü yaðdýrýr, ancak bu övgü görsel sanatlardan çok sözcük ve þiirlerle ele alýnýr. Osmanlý
Türkleri ise Ýstanbul ve Edirne (Osmanlý Imparatorluðunun 1413-1458 arasýndaki baþkenti)
camilerdeki seramikleri lâle motifleriyle bezemiþlerdir. Lâle’nin mistik anlamý -hilal-(islamýn
sembolü) ve Tanrýnýn kendisi -Allah- ile iliþkilidir. Eski Dünyaya bakacak olursak, Doðu
«çiçeklerin dili’nin beþiði olarak kalabilirdi.
Bu «Eski Dünya» elbette ki etnografya
müzesindeki dünya deðil: Doðu bunun bir
parçasýný oluþturuyor ve o Doðu salt sembollerin beþiði deðil, ayný zamanda gerçek
çiçeklerin, Türkiye lâlelerinin, Çin ve Japon
kasýmpatýlarýnýn, Hint yaseminlerinin de kaynaðýdýr.
Cennet Bahçesi -irem- de Bilgi Aðacý,
Hayat Aðacý ve yabaný otlar vardýr ; bu «gezici
bitkiler’in dýþýnda baþka hiçbir çiçek yoktur.
«Acem Cenneti» ise, o açmýþtýr. Çiçekler tapýnçta söz konusu deðillerdir, ancak yaþamýn
dönemlerine iliþkin rituellerde önemli rol
oynarlar. Ýran Ýslam Cumhurriyetinin simgesel
çiçeði olan lâle, þehitlerinin anýsýna, cenaze
törenlerinde sýkça görülür.
Sanatçýlar, meraklýlar ve çiçekçilerce
meþhur Haarlem’in lâle bahçeleri denizin
altýndaki geniþ ovalarda da görülebilir. Okyanusun kireçli olan dibi, kristal kadehler gibi
sous les eaux comme le vent incline les tulipes dans les champs.
La tulipe, fleur orientale, solitaire, à l’avantage de montrer ses couleurs éclatantes
et ses formes de chinoiserie civilisée, dès
les premiers jours du climat printanier. Elle
constitue à elle seule un monde de formes,
identiques et toujours renouvelées, qui symbolisera pendant des siècles l’art et la grâce
de la Turquie.
La tulipe des jardins symbolise la réserve,
« je vous admire, ma douce enfant, mais
votre réserve me déconcerte », et la tulipe
sauvage des près, un premier amour.
Et la Tulipe Noire ! Chimère impossible,
protagoniste mythique des romans d’aventure.
r
hayvanlar ve krinoidlerle kaplýdýr. Bu ýþýltýlýlar,
sanýrsýnýz ki hayvanlar dünyasýnda adeta lâlelerin kuzenleridir. Bahçelerde rüzgarla sallanan lâleler gibi, kayalara yapýþmýþ ince ve
zarif saplarý ile bu sualtý bitkileri akýntýlarla
adeta dans ederler.
Oryantal bir çiçek olan lâle parlak renkli
ve çaðdaþ doðulu hatlarýyla, ilkbaharýn ilk
günlerinde kendini tek baþýna gösterir. Asýrlar
boyu Türkiye’nin sanat ve güzelliðini sembolize eden lâle, tek baþýna benzeþlar ve sürekli
yenilenen þekiller dünyasýný yaratýr.
Bahçelerin lâlesi çekingenliði de simgeler, «size hayraným yavrucuðum, ancak ihtiyatýnýz beni þaþýrtýyor», ve kýrlarýn vahþi lâlesi
ise ilk aþktýr.
Peki ya siyah lâle! Mümkün olmayan
bir düþleme, macera romanlarýnýn efsanevi
baþoyuncusudur o!
r
BIBLIOGRAPHIE
- Turquie, au nom de la Tulipe
- Comme une fleur, Lidia Kuscar
- La fleur et son parfum, Jean de Boschère
- La Culture des fleurs, Jack Goody
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