Bulletin de liaison et d`information

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Bulletin de liaison et d`information
INSTITUT
URD
DE PARIS
Bulletin de liaison et d'information
I
N° 69
I
DÉCEMBRE 1990
Ce bulletin paraît en français, allemand, anglais,
kurde, espagnol et turc.
Prix au numéro: (France) 25 FF, (Etranger): 30 FF
Abonnement annuel (12 numéros) France: 240 FF, (Etranger) 265 FF
Périodique mensuel
Directeur de la publication: Mohamad HASSAN
numéro de la Commission Paritaire: 659 15 A.S.
ISSN 0761 1285
INSTITUT KURDE 106, rue La Fayette - 75010 PARIS
Tél.: (1) 482464 64 - Fax: (1) 47709904
Jj
Sommaire
o
LA REMISE DU PRIX DE LA MEMOIRE A L'INSTITUT KURDE
o
o
BERLIN: COLLOQUE LINGUISTIQUE KURDE
ANKARA PROMULGUE UN NOUVEAU DECRET-LOI SUR
LE KURDISTAN
o
o
o
o
LES EXACTIONS DE LA CONTRE GUERILLA TURQUE
UNE INTERVIEW DU «SUPER-PREFET» DES PROVINCES
KURDES
AINSI QUE ...
EN BREF, LA REVUE DE PRESSE
LA REMISE DU PRIX DE LA MEMOIRE
A L'INSTITUT KURDE
E3 DÉCEMBRE le Prix de la Mémoire a été remis
à ses trois lauréats pour 1991 : Institut Kurde de
Paris, Association soviétique Mémorial des victimes du stalinisme et la Maison des esclaves de
Gorée (Sénégal).
L
•
Au cours d'une cérémonie émouvante, qui a eu lieu au
Palais de Chaillot devant plus de 1500 invités et en
présence notamment de Madame Mitterrand, du président sénégalais Abou Diouf, de Monsieur Claude Evin,
ministre des affaires sociales, de Monsieur Thierry de
Beaucè, secrétaire d'Etat aux relations culturelles internationales, et de très nombreux diplomates, personnalités politiques et culturelles, Madame Eva Veil,
présidente du jury international du Prix, a expliqué les
raisons pour lesquelles les trois organismes avaient été
distingués
cette année.
Le poète soviétique
Yevtoutchenko qui a reçu le prix, au nom de l'association Mémorial fondé par l'académicien Sakharov, a
évoqué la «mémoire brouillée et noire des terribles années de
Staline». Le directeur de la Maison des esclaves de Gorée
a parlé de la «barbarie de l'esclavage qui a arraché des
millions d'êtres humains à leur terre et à leur milieu» et
souligné la nécessité de garder vivante la mémoire de
cette page terrible de l'histoire de l'humanité.
Recevant à son tour, des mains de l'écrivain Carlos
Fuentos, la statuette représentant ce Prix symbolique le
Président de l'Institut Kurde a notamment déclaré: «Par
la grâce de cette récompense honorifique, les Kurdes qualifiés
par certains d'orphelins de l'univers, se retrouvent ce soir
dans une famille. Une famille peu orthodoxe mais nombreuse,
2 BUlLETIN
DE liA/SON El' D'INFORMATION
qui chevauche le temps, les continents et les races, qui ras=:~~!c les victimes de l'Histoire, de ses outrages, de ses
ouragans dévastateurs, de ses de1ires idéologiques et de sa
déraison. Nous y rejoignons d'autres compagnons d'infortune:
Arméniens survivants du génocide, Tibétains, Juifs rescapés
de l'Holocauste, Africains descendants des esclaves, Soviétiques victimes du stalinisme et bien d'autres». Après avoir
brièvement évoqué le sort des 25 millions de Kurdes du
Proche-Orient et rappelé l'indifférence de la communauté internationale face à leur drame, le prix que celleci est en train de payer pour son manque de courage et
de lucidité d'hier, il a conclu son intervention en ces
termes: «Accepter de vivre ensemble, dans le respect de nos
croyances, de nos différences et de nos cultures serait un
immense progrès de civilisation. A vrai dire, à moins de
continuer à nous entretuer, nous n'avons guère d'autre
choix. On peut donc espérer qu'après tant de souffrances et
de gâchis occasionnés par les fanatismes idéologiques et
l'intolérance, cet idéJlllai'c finira par emporter l'adhésion des
uns et des autres. Je sais que cet idéal inspire largement la
démarche des promoteurs du Prix 'de la Mémoire, comme il
inspire la nôtre. C'est donc en parfaite communion de pensée
et de coeur, avec joie et reconnaissance, que je recevrai, au
nom de l'Institut Kurde, ce Prix».
La cérémonie s'est terminée avec des chants kurdes
interprétés par le chanteur kurde Sivan et le groupe
musical Koma Zozan.
BERLIN: COLLOQUE LINGUISTIQUE
EUX fois par an l'Institut Kurde réunit, pour
une semaine, les écrivains, linguistes et ~urnalistes kurdes de la diaspora pour travailler sur
les problèmes de terminologie et d'orthographe kurdes. les conclusions de ces travaux sont publiées
dans un magazine spécial KurmanCÎ.
D
KURDE
à Berlin. Des intellectuels
kurdes de Suède, du
Danemark, de Pays-Bas, d'Allemagne et de France ont
pris part aux travaux de cette session consacrée notamment à la terminologie de la poésie et de l'élevage.
Certains problèmes de grammaire ont également été
abordés. La prochaine réunion aura lieu au printemps
1991.
La session d'automne 1990 a eu lieu du 9 au 16 décembre
ANKARA PROMULGUE UN NOUVEAU
DECRET-LOI SUR LE KURDISTAN
FIN d'éviter l'annulation par la Cour Constitutionnelle du décret-loi nO424 promulgué en avril
dernier, et de subir ainsi un échec, le gouvernement d'Ankara l'a suspendu et remplacé par un
nouveau décret. La décision gouvernementale prise lors
d'un conseil de ministres réuni le 16 décembre 1990 sous
la présidence de M. Turgut Ozal a été décrite par la
presse turque comme un moyen d'échapper au contrôle
du pouvoir juridique. (cf. pp. 39-40 du Bulletin).
A
Le contenu du nouveau-décret confirme en réalité la
volonté du gouvernement turc de mener la même politique répressive tout en fermant les portes au contrôle
des instances légales. Ainsi, le nouveau décret, numéroté
430, reconnaît comme le précédent, le super-préfet des
provinces kurdes comme l'instance politique suprême
et le dôte de l'autorisation de procéder aux déportations. La seule «amélioratiOn» consiste à reconnaître
aux déportés le droit de choisir leur nouveau lieu de
résidence. En outre, une aide financière est accordée à
ceux qui quittent la région de leur propre gré. le préfet
régional est légalement autorisé à continuer, sans même
avoir besoin de la décision d'un tribunal compétent, à
interdire des publications. Le décret-loi l'oblige toutefois à donner un avertissement avant de procéder à cette
mesure. Le préfet ne pourra plus fermer les imprimeries
pour une période illimitée, mais pour une durée de 10
jours en premier lieu, durant 30 jours ensuite si celles-ci
persistent dans le «délit». Le décret-loi permet à la
police de perquisitionner dans les maisons et les boutiques si elle le juge nécessaire et d'emmener les détenus
au commissariat pour les interroger de nouveau (une loi
BUUEfIN
prévoyant une modification analogue avait été aupara\laÎ\J'iMulée par la Cour Constitutionnelle). Il prévoit
le droit de demander des indemnités aux personnes
civiles; il dote cependant d'emblée le préfet régional et
toute personne travaillant sous ses ordres de l'immunité
juridique et les rend irresponsables de leurs actes.
LES EXACTIONS
3
Cette pratique de remplacer juridiquement le blanc
bonnet par le bonnet blanc prouve, une fois de plus,
combien la Turquie est loin d'être un Etat de droit. Fort
de sa place dans la crise du Golfe, Ankara, qui se veut
désormais une démocratie, se sent obligée, pour préserver le régime d'arbitraire au Kurdistan, de contourner ses propres institutions juridiques.
DE LA CONTRE-GUERILLA
ES révélations sur le réseau italien Gladio ont
de nouveau réactualisé le débat sur son équivalent turc, l'organisation de la contre-guérilla.
Créée dans les années 60, comme une réponse à
une éventuelle guérilla kurde et aux mouvements de la
gauche, cette organisation a un passé infiniment plus
sinistre que son homologue italien. Elle compte à son
actif des opérations de «commando)) au Kurdistan dans
les années 1969-1970, les tortures systématiques lors du
coup d'Etat de 1971, divers massacres dont les plus
importants sont ceux du 1er Mai à Istanbul en 1978 (34
morts) et de Mars 1979 (plus de 120 morts selon les
chiffres officiels), le projet d'attentat contre B. Ecevit,
alors candidat au poste de premier ministre, ainsi qu'une
tentative de Coup d'Etat en 1979. La presse s'empara de
nombreux documents de l'organisation dans les années
1979 et 1980 (dont une partie fut publiée sous d'un livre
à Istanbul, en 1980). Ces documents, d'une violence et
d'une franchise inouïes, traduisaient clairement l'esprit
de ceux qui contournent lors de chaque décision cruciale
les formations politiques et dirigent en réalité le pays.
Ils contenaient de nombreuses actions à mettre en oeu vre,
telles que la perpétration des massacres, attribués «aux
révolutionnaires)), l'intimidation de la population par
la violence et la «stratégie d'assécher la mer pour
s'emparer du poisson». Mais ni ces documents, ni les
aveux de certains de ces ex-membres, ni les déclarations
inquiètes de B. Ecevit, n'ont suffi pour que la classe
politique se décide à prendre des mesures contre cet
«Etat dans l'Etat». Le résultat de cette incapacité et de
L
DE UAISON El' D'INFORMATION
TURQUE
manque de volonté fut le coup d'Etat de 1980 et son
terrible bilan dans le domaine des droits de l'homme.
L'organisation clandestine sortit renforcée du régime
militaire pour se trouver au poste de responsable dans
la guerre sale qui continue au Kurdistan de Turquie. La
plupart des militaires et des policiers de haut rang dans
les provinces kurdes sont soupçonnés d'en faire partie.
De nombreuses indications montrent que les massacres
des villages de Ikiyaka et de Cevrimli, attribués par
Ankara au P.K.K. furent perpétrés par cette organisation
(cf. le numéro 63 de notre bulletin).
Aujourd'hui le débat recommence sur cette organisation
sinistre. Des déclarations, de nouveaux documents, de
multiples témoignages voient le jour. Des milliers d'exprisonniers politiques se souviennent des journées
douloureuses qu'ils ont passées dans les centres de
tortures, où des tortionnaires anonymes leur précisaient:
«ici, il n' y a pas de loi. Si vous faites partie de la
guérilla, nous, nous faisons partie de la contre-guérilla)).
Les autorités d'Ankara, qui ont besoin de cette organisation pour mener leur guerre au Kurdistan, et la classe
politique turque dans son ensemble, quant à elles,
semblent préférer le silence. Le manque de volonté et
de courage des hommes politiques turcs risque de renforcer davantage la contre-guérilla et d'accentuer ses
interventions dans la vie politique, voire de jeter la
Turquie toute entière dans de nouveaux cauchemards.
(cf. pp 33-34 les informations de la presse turque à ce
sujet).
4 BUlLEI'IN
DE UA/SON El' D'INFORMATION
UNE INTERVIEW DU «SUPER-PREFET»
DES REGIONS KURDES
E «super-préfet» des régions kurdes, Hayri
Kozakçioglu est connu par son goût des relations publiques et par le double langage qu'il
manie habilement. Dans un entretien qu'il vient
d'accorder à l'hébdomadaire turc Tempo du 25 novembre 1990, il s'emploie à se donner une image de démocrate èt d'homme attaché au droit. M. Kozakçioglu va
loin dans sa tentative d'améliorer son image de marque
: il se dit contre les méthodes
irakiennes
de
«pacification», partisan de la liberté d'expression et de
changements juridiques. Il ne serait jamais intervenu
pour interdire une manifestation quelconque dans la
«région», il aurait même autorisé des marches et des
débats contre son autorité (nos lecteurs se souviendront
du récit de la «marche pour la liberté et pour la dignité»
des députés du H.E.P., durement réprimée dans la «régioM de M. Kozakçioglu. (cf. le n064 de notre bulletin).
Le plus grand censeur de la République de Turquie se
fait aussi l'avocat de la liberté de presse. Il ne serait
toutefois pas «juste» de défendre «les terroristes» et
d'»humilier les forces de l'ordre de l'Etat». La suprématie de l»armes» dans la région risquerait en outre d'augmenter les «possibilités d'erreurs».
L
M. Kozakçioglu s'efforce aussi de prouver qu'une telle
libéralité n'est point gratuite. Les droits de l'homme
seraient, d'après le Préfet, respectés; les bavures policières seraient réduites à un minimum inévitable. 99%
des arrestations se feraient en conformité avec la loi; la
torture n'existerait plus, et ce, d'autant plus que les
personnes arrêtées «parlent très facilement»; la totalité
des personnes «appréhendées
mortes» seraient des
membres de l'»organisation bandite» (à savoir le P.K.K.);
les «allégations» décrivant les personnes tuées comme
des civils seraient une méthode «classique» pour dégrader l'image de marque de l'Etat. Le préfet tente aussi de
diminuer l'importance de la politique du dépeuplement
des villages, qui s'expliquerait d'après lui, beaucoup
plus par le souci de résoudre la crise économique des
habitants que par celui d'assurer leur protection. Les
gens quitteraient leurs villages de leur propre gré et
seuls deux villages auraient été «officiellement» dépeuplés «pour des raisons de sécurité»:
Les rapports de plus en plus alarmants d'Amnesty International, de Helsinki Watch, de l'Association Turque
des Droits de l'Homme et des députés kurdes, y compris
ceux des partis au pouvoir ainsi que le décret-loi n0430
qui vient d'être promulgué (cf. ci-dessus) et la suspension de la Convention européenne des droits de l'homme
dans la région contredisent presque chaque mot de cet
entretien qui, en l'absence d'amélioration concrète de la
situation des droits de l'homme au Kurdistan, peut être
défini uniquement comme une opération de charme,
tant de la part de la personne même de Hayri
Kozakçioglu que de la part du régime turc.
AINSI QUE ...
- ROME: UN SEMINAIRE SUR LES KURDES ET L'IRAK.
Le 5 décembre le Comité italien Helsinki Watch a organisé à Rome, avec le concours de l'Institut Kurde, un
séminaire de réflexion sur l'Irak et les Kurdes en Irak.
Les intervenants - hommes politiques, universitaires et
journalistes - ont évoqué
res sociales, son système
les relations Europe-Irak
du Golfe. Les principaux
que les syndicats étaient
l'histoire de l'Irak, ses structupolitique, le sort des Kurdes,
et les divers aspects de la crise
partis politiques italiens ainsi
représentés à ce séminaire.
BUUE71N DE UMSON ET D' INFORMA110N
5
EN BREF LA REVUE IJE PRESSE
LES KURDES SE RETROUVENT AU CENTRE DE LA
CRISE DU GOLFE. Ce peuple reçoit le feu de l'Irak et un
accueil froid de l'Ouest. (The Wall Street Journal, 3.12.90).
p.l.
L'ONU HAUSSE LE TON, GEORGE BUSH TEND LA
MAIN. La proposition américaine de rencontres de haut
niveau avec les Irakiens n'a été permise que par la
résolution «offensive», votée jeudi aux Nations unies.
(Libération, 3.12.90). p.2.
LE PRIX DE LA MEMOIRE RECOMPENSE L'INSTITUT
KURDE. (Gamk, 3, 4 & 6.12.90). p.3 & 6. (Le Peuple
Breton, décembre 90). p. 10. (Bulletin Quotidien 30.11.90).
p.19.
L'AMBASSADEUR DE FRANCE A ANKARA CONFIRME LE RAPPROCHEMENT FRANCO- TURC. (Gamk,
8.12.90). p.3.
CONFERENCE SUR LE PROBLEME KURDE A L'UNIVERSITE DE COLOMBIA. Joyce Blau présente la situation des Kurdes et la replace dans son contexte historique. (The Federalist Paper,4 .12.90). p.4.
L'OTAN, LA TURQUIE ET L'EUROPE: UN MENAGE A
TROIS QUISE PORTE BIEN. Pilier de l'OTAN, la Turquie
rappelle son engagement pro-occidental dans la crise
du Golfe et ne perd pas une occasion de proclamer son
attachement à l'Europe. (Courrier International, 13.12.90).
p.7.
LE DIRIGEANT KURDE SAMY ABDUL RAHMAN:
SADDAM HUSSEIN A FAIT DE LA VIE UN ENFER
POUR NOUS. (Geo, décembre 1990). p.15.
LES KURDES TENTENT DE SE FAIRE ENTENDRE
DANS LE DEBAT SUR «LE NOUVEL ORDRE MONDIAL». Akram Mai, chef d'un camp de réfugiés kurdes
d'Irak en Turquie et lauréat du prix Reebok des Droits
de l'Homme parle des conditions dans les camps. (The
Guardian, 19.12.90). p.18.
REPRESSION EN TURQUIE. En Turquie des milliers de
Kurdes sont arrêtés et torturés. (Le Nouveau Politis,
29.12.90). p.19.
VINGT ANS DE RELATIONS FRANCO-IRAKIENNES.
L'influence de la France. Quelle politique future envers
l'Irak? (Défense Nationale, décembre 1990). p.20.
CONTRE GUERILLA. Le député Kamer Genç demande
au gouvernement d'expliciter le rôle joué par la contreguérilla dans les coups d'Etat. (Cumhuriyet, 3.12.90). p15.
OPERATION PKK. Douze arrestations dans le cadre de
«l'opération PKK» à Antalya. (Cumhuriyet, 3.12.90). p15.
INTERDICTION DE JOUER DU SAZ à BISMIL. Motif:
non présentation de licence. (Cumhuriyet, 3.12.90). p.25.
4CDEVELOPPER UNE POLITIQUE D'INSERTION».
Alphabétisation de la population kurde. (La Montagne Centre France, 15.12.90). p.9.
LES KURDES:
ZAKYA SAlO: BONNE COMME SON PAIN. Le pain est
aussi un symbole chez les Kurdes. (La Montagne - Centre
France, décembre 1990). p.14.
ORIGINE ET CULTURE. (Dernières
Nouvelles d'Alsace, 16.12.90). p.9.
DES DECISIONS CLAIRES, UNE PARTIE INTERNATIONALE PASSIONNANTE. Intégration de familles
kurdes en Bretagne. (Le Peuple Breton, décembre 1990).
p.10.
POURSUITE DE LA VIOLENCE ARMEE EN TURQUIE.
LES KURDES, UNE FOIS ENCORE OUBLIES. La crise
du Golfe, en rouvrant le dossier des frontières du Proche-Orient, ravive ces «br(llantes cicatrices du partage
colonial». (Le Monde Diplomtltique, décembre 1990). p.1l.
FACE A UN COUP D'ETAT CIVIL. Ecevit décrit la
Constitution turque comme une constitution qui veut
faire taire une société qui désire parler. Il a ajouté:
«Nous sommes en face d'un coup d'Etat civil».
(Cumhuriyet, 2.12.90). p16.
LA CONFERENCE DES PARTIS POLITIQUES KURDES
A DAMAS: L'ALTERNATIVE AMERICAINE POUR
L'IRAK. Talabani a été élu à la présidence du bureau des
relations extérieures du Front du Kurdistan. (Yüzyil,
2.12.90). p.27.
L'INTERDICTION
D'ACCEDER AUX PATURAGES
DANS LA PROVINCE DE HAKKARI MET EN DANGER L'ELEVAGE. (Cumhuriyet, 2.12.90). p18.
6 BUUEI'IN
DE UAISON El' D'INFORMATION
NEVZAT HELVACI, PRESIDENT DE L'ASSOCIATION
TURQUE DES DROITS DE L'HOMME: «Les gouvernements turcs ne ratifient généralement pas des accords
concernant les droits de l'homme, lorsque ceux-ci incluent des sanctions. Lorsqu'ils sont obligés de les ratifier, ils émettent de sérieuses réserves». (Cumhuriyet,
3.12.90). p.29.
LA LOGIQUE EDUCATIVE AU SUD-EST: L'ENSEIGNEMENT N'EST PAS ASSURE DANS DES CENTAINES D'ECOLES. (Cumhuriyet, 7.12.90). p.35.
LA DEUXIEME FEMME D'APO, CHEF DU PKK A ETE
ARRETEE A ISTANBUL. 161 MILITANTS DU PARTI
SONT EGALEMENT ARRETESA ISTANBUL ET IZMIR.
(Hiirriyet, 7.12.90). p.36.
COLLABORATION GRECO-PKK. Soutien apporté par
des députés chypriotes au PKK. (Terciimlln, 2.12.90). p.30. BAGARRE ENTRE LES DEPUTES DU HEP ET DU SHP
A L'ASSEMBLEE.Deux versions d'une discussion sur le
LE PRIX DES DROITS DE L'HOMME DE LA FONDA- problème kurde qui a dégénéré. <Hürriyet, 7.12.90). p.36.
TION REEBOK A ETE DECERNE A EKREM MAYI,
RESPONSABLE DU CAMP DES REFUGIES KURDES A DES EQUIPES COMPOSEES DE 10 PERSONNES SONT
DIYARBAKIR. (Hilrriyet, 2.12.90). p.30.
A LA RECHERCHE DU PKK. Les équipes du «Bureau
de la Guerre Spéciale» sont partout. (Hürriyet, 7.12.90).
A LA SUITE DES PROBLEMES ECONOMIQUES DUS A p.37.
LA CRISE DU GOLFE, LE NOMBRE DE CHOMEURS
LESDEPUTES DU HEP ONT FRAPPE LEDEPUTE GENÇ
AUGMENTE A CIZRE. (Hiirriyet, 4.12.90). p.31.
DU SHP. (Tercümlln, 7.12.90). p.37.
PRES DE 250 PERSONNES ONT ETE ARRETEES A
ISTANBUL, MERSIN, ADANA, ANKARA, ANTALYA APPEL: CONDAMNATION DU PROCES OUVERT
ET IZMIR DANS LE CADRE DES OPERATIONS ME- CONTRE VEDAT AYDIN ET AHMET ZEKI
NEES CONTRE LE PKK. (Hürriyet, 4.12.90). p.31.
OKÇUOGLU, COUPABLES D'AVOIR PARLE EN
KURDE. (Cumhuriyet, 16.12.90). p.38.
LA POLICE D'ISTANBUL A LA CHASSE CONTRE DES
MEMBRES DU PKK. Le préfet régional Hayri LE NOUVEAU DECRET-LOI SUR L'ANATOLIE DU
Kozakçioglu: «les terroristes veulent paraître comme SUD-EST. Il prévoit l'allègement dans la fermeture des
des religieux». (Hilrriyet, 5.12.90). p.32.
imprimeries qui publient des articles sur le problème
kurde et l'aide aux paysans qui quittent leurs villages.
LE CORPS D'UN «TERRORISTE» A ETE TROUVE A (Cumhuriyet, 16.12.90). p.39.
BINGl>L. 34 personnes ont été arrêtées à Mardin, Batman
et Van. (Cumhuriyet, 5.12.90). p.32.
VEDAT AYDIN ET SES DEUX INTERPRETES SERONT
JUGES POUR AVOIR PARLE EN KURDE LORS DU
L'INTERDICTION DE LA LANGUE MATERNELLE. Le CONGRES DE L'ASSOCIATION TURQUE DES DROITS
turc, langue officielle est aussi la langue de la commu- DE L'HOMME. (Cumhuriyet, 11.12.90). p.39.
nication sociale à l'échelle nationale, et à ce titre, «la
langue supérieure». Ce fait ne peut cependant justifier LE JEU DES DECRETS: Le gouvernement qui voulait
empêcher l'annulation des décrets sur le Sud-Est par la
l'interdiction
et la négation des autres langues.
(Cumhuriytt, 5.12.90). p.33.
Cour constitutionnelle en a promulgué un nouveau qui
préserve une grande partie des précédents. (Cumhuriyet,
LA CONTRE-GUERILLA: AVANT ET APRES. Les rap- 17.12.90). p.40.
ports entre l'armée, les tortionnaires et les coups d'Etat.
(Cumhuriytt, 6.12.90). p.34.
LE CHEF D'ETAT MAJOR AU SUD-EST, le Général
LE MANDAT D'ARRET CONTRE MUSA ANTER (80 Günes a justifié la mobilisation de l'armée dans la réANS), ACCUSE D'AFFAIBLIR LE SENTIMENT NA- gion. (Cumhuriyet, 17.12.90). p.41.
TIONAL. <Hilrriyet, 6.12.90). p.35.
LE PREFET REGIONAL KOZAKÇIOGLU DEMANDE
LE DEPUTE FUAT ATALAY (SHP), DEPOSE QUATRE DE DISTINGUER LES INTELLECTUELS KURDES DES
QUESTIONS CONCERNANT LA SANTE, L'EDUCA- «BANDITS DES MONTAGNES., il justifie la répression
TION, LA MIGRATION ET LES GARDES A VUE A et le dépeuplement des villages. (Tempo, 25.11-2.12.90).
L'EST. (Cumhuriyet, 7.12.90). p.35.
p.42.
~
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REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENI'RO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
I~GulfCrisis Finds Kurds in Middle Again
f:
By~:~~~~ets Hea~~
'Sta//R€porl€ro/THEWALLSTREETJOURNAL
r, ,DIYARBAKIR, Turkey-At
an 'English
olass In this Kurdish city, today's lesson is
~I Uke London," but the topic on students'
*intl.lds is why they don't like Turkey.
.: . ""AreIndians allowed to speak their own
~e?"
a young man asks a visiting
. Amelican. He asks in Turkish, because
ßpeaklng Kurdish is illegal in Turkey's
classrooms.
"What Is democracy like?" asks another student. Turkish Kurds can vote but
can't have their own political parties or
newspapers. Kurds in neighboring Iran,
Iraq and Syria live under regimes with few
democratic rights for anyone.
The teacher, sensing that the chat is
drifting onto dangerous ground, steers his
class back to the lesson at hand. "How
much Is rea?" he reads from a primer.
"That's 95 pence, please."
For a blief moment in early August,
many among the world's 20 million Kurds
thought deliverance was at hand. Their
archrlval, Saddam Hussein, appeared
headed for ruin. And his gassing of Kurds
became Exhibit A in the West's portrayal
of Saddam Hussein as the second coming
of Adolf Hitler.
Four months later, Kurds stlll2re waiting for signs that Western invective, and
Western arms, will do anything to liberate
them. "The West," says Akram Mayi, an
Iraqi Kurdish leader, "never misses an opportunity to forget about the Kurds."
Western amnesia dates to World War I,
when the Ottoman Empire's COllapseled to
Allied talk of an Independent Kurdistan.
Instead, the Kurds, tribal Muslims of IndoEuropean stock, found themselves split
among four nations. Ever since, Kurds
have struggled against forced assimilation
Into societies with which they share neither
language nor culture.
The Gulf crisis has deepened the Kurds'
sense of Isolation. While often sympathetic
to the Kurds' plight, the West fears that
pressing the "Kurdish question" with Tur'key, Syria and Iran, all of whom oppose Independence or significant autonomy for
Kurds, could weaken the anti-Iraq alliance.
Iraqi Kurds are an obvious source of oppositlon and intelligence inside Iraq, yet they
say they have been Ignored: the U.S. administration pointedly refused to meet with
an Iraqi Kurdish leader who visited WashIngton in August.
No one doubts the Kurds' wiIllngness to
fight. Iraqi Kurdish guerrillas are known
as Pesh Mergas, which translates as
','those who face death," and they have
battled In the mountains for decades.
"We hate Saddam, but we cannot fight
alone," says Mr. Mayi, who wears the
'Pesll Merga uniform of baggy trousers,
cummerbund and checkered turban. He
"led to Turkey with about 60,000 other Iraqi
':Unls in 1988,when Saddam' Hussein un.
.,ùed his army'and chemlcai weapons on
.' l'estive m~.The
Kurds now need
:~:i~~:~
::l~a~~~uld~:.~
=.~:t~
sance to the 200,000 or more IraqI troops
posted in the country's north.
In Turkey, the cÖnflict is as much cultural as military. Turkey doesn't recognize
its 10million Kurds as an officiaI minority,
even though much smaller populations of
Greeks, Armenians and Jews enjoy this
status; until recently, Kurds often were referred to as "mountain ~urks." Huge placards on hills overlookmg almost every
Kurdish town bear a quote from modern
Turkey's founder: "Happy Is he who calls
himself Turkish."
Kurds can't have their own schools or
speak their native tongue in government
offices or public meetings. Just mentioning
"Kurdistan" is dangerous; one newspaper
substitutes" (. . J' for the banned word, to
avoid being closed. Last week, Turkish papers reported that a popular singer was
under investigation for having sung a Kurdish song at a wedding.
Asked Why the government resists
granting basic cultural rights, a senior
Turkish officiaI in Ankara responds: "We
have not reached the point where we can
afford the luxury. Such liberties would
aggravate the centrifugaI forces In Turkey and be exploited by separatists."
Western diplomats in Ankara say many
Turks genuinely fear that ceding language
rights today willlead to demands for Kurdish autonomy tomorrow and independence the day after that. Turkey's dlsmemberment after World War l has contributed
to this paranoia.
Kurds say Ankara is using the Gulf
crtsis and Turkey's resulting popularity In
the West as cover for a crackdown. Turkey.
now has more than 100,000troops near the
Iraqi border, where most Kurds live and
where the main guerrilla group- the Kurdish Workers' Party, or PKK-Is strongest.
The Turks are emptying villages and dèmanding that those who remain take arms
against the guerrillas.
The PKK, a Marxist group seeking an
Independent Kurdistan, also Is pressing villagers for food, shelter and support. The
PKK often kills Kurdish "collaborators"
and their familles, as well as burning
schools arid homes. Some back roads
through the rugged mountains of southeastern Turkeyare littered with the possessions 9f vUlarers on th~,'!lctV~~.. ,"
fires," ~~
a promment Kurd in the town of Hakkari
who like many requests anonymity for fea;
of reprisals by the PKK or the government.
Kurds also fear they,wHl be on the front
line of any Gulf conflict: as Iraqi draftees.'
as neighbors of strategic sites that would
be likely bomb targets in northern Iraq,
and as residents of southeast Turkey,
where NATOairfields could be hit by Iraqi
counterstrikes.
The United Nations trade embargo
against Iraq also hits Kurds hardest. In
Turkey, Kurdish truckers and traders find;.
their main market, Iraq, officially closed.
Defectors from the Iraqi army say the food
situation among Kurds in northern Iraq Is
desperate as dwindling supplies are funneled to Baghdad.
But what irks Kurds most Is what they
perceive as international neglect. Two
years aftel' the Pesh Merga exodus from
Iraq, more than 25,000 Kurds still dweIlIn.
crowded Turkish camps, their status unde-'
fined and future unclear. And with Western .
leaders speaking almost dally about hu-'
man rights in Kuwait and Iraq, Kurds won-.
_ der why their plight so rarely arouses con'~
cern. "Iraq gasses 5,000 Kurds in Halabja
and nothing happens," laments a Kurdish
activist in Dyarbakir. "Israel kills 20 Palestinlans in Jerusalem and there's a U.N.
commission."
Many Kurds fear that if outside aid Is
forthcomlng,lt will serve foreign aims, not
their own. The PKK, which for many years
has recelveQ.,arms and sanctuary In Syrta,
now is believed to be getting aid from
Baghdad, which wants a lever against Turkey. Split among four nations and about 25
factions, the Kurds are easily exploited In
such regional score-settling.
"Kurds don't want to be used as playing
cards," says Latif RasÎH.,i, a spokesman'
for the Patriotic Union ùt Kurdistan, a
leading Kurdish group. "Moral, political
and mate liai support, we will ask for it.
But to cooperate with the CIA or someone
else for the~ ...~t~ ends, this isn't on the
agend.a.".. ;..' '-
r-------------------,
THE WALL STREET
JOURNAL
Monday, December 3,1990
REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAP£-R/VISTA
: Libération,
STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASfN
ÖZETI
3 décembre 1990
I
LA DIX-HUITIEME SEMAINE
L'ONU hausse le ton. George
Bush tend la main
La proposition américaine de rencontre' de haut niveau
avec les Irakiens n'a été permise que par la résolution
«offensive» votée jeudi aux Nations unies.
Jo.-
'événement de la semaine devait être le
vote, jeudi 29 novembre, de la résolution
678 du Conseil de sécurité, préconisant le
recours à la force si, à
la date du 15 janvier, l'Irclk ne
s'était pas retiré du Koweït.
La surprise, possible jusqu'à
la dernière minute, était celle
d'un veto chinois. Il n'y eut
pas veto. Un compte à rebours
de quarante-cinq jours commençait dès lors. La véritable
surprise allait advenir au lendemain de ce vote: George
Bush dans un « message à la
nation» annonçant qu'il était
prêt à envoyer son ministre
des Affaires étrangères James
Baker à Bagdad, et à recevoir
en échange le ministre irakien
Tarek Aziz. dans un « ultime
effort de paix». La surprise
n'était p'dS celle attendue.
l'événement non plus.
l'ONU, Javier Perez de Cuellar. ((Il avait d'ailleurs entrepris cette démarche, et elle
avait échoué.» Non, trois fois
non, même poùt éviter les accusations d'être un «(.lItété »,
J:.un « fUll/III/(' :mm cœllr» avant
':Ide risquer de5"vies dans une
.[guerre. le préllidem des Etats-
j:Unis ne fer,lit pas If ce pas
1.\1If'plélJ/('/Il11irr
II. P'dS 'de cande-dU.« On /uül'I!.'-""ttk"égo1,('ü'rti tr(1\'er.~
(6 NtII;oßS IInit',~.
~llprut floriN dltJ1f~.;our de la
, .'f.'m(Jineal'l!('lIo/re dla~é ,l'al
fOires à &gdatl. II clétitll' de.~
orages anrérieail",: /I.u le POl/voir cie le.~ lihérer à c/raque
in.~aiff. II a le poul'oir cie se
reti",:cfll K(/\\'eit à c/raql/e illStfIJlt, II a le pOIlI'oircI'exécl/ter
les résolutions de Con,~eil. La
hlûIe est dans .von camp. S'il
V(fIt dwnger la ,situation, il le
peut à chaque minute.» C'était,
rappelons-le, Marlin Fitzwalet, porte-parole de George
Iktsh. le 28 novembre 1990.
PAS DE CADEAU, Pas ques- .
tion d'envoyer un émissaire
.IOlJIlNAL.
Ath- Tha....ra. :
américain particulier à Sad- . «j.a Révolution I), est le quoti- ..
dam Hussein. Le 28 novem-:
,.n officiel du parti Baas. au
bre. il la veille du vote de la
téuvoir en Irak, 11se partage ,
rés91ution 678 du Conseil de
115 kiosques de Bagdad avec
sécurité autorisant le recours à
-,UOisautres de même facture,
la force contre l'Irak, le porte.aiais il reste primu,~inter pal'es.
parole de la Maison Blanche,
.Grâce à Actuel (numéro de,
Marlin Fitzwater, affirmait.
décembre dans les kiosques) et
que le président Bush « ne réau journaliste
Christophe
compenserait pas» le présiNick, vous saurez tout sur ce
dent irakien Saddam Hussein
journal et, mieux encore, vouspour son agression au Koweït
pourrez lire, en français, un :':
«avec une sorte quelconque
exemplaire q)lC les Irakiens;
de négociation unilatérale »,
; avaient entre \es mains le Il
La question était donc posée,
. août 1990, l!nrichi de quelques
La réponse était sans nuance.
, arti~les g1~nés au fil des se; Î
((Nous ne voulons pas nous
l maIßes SUivantes,
:' "
substituer au Nations unies. » ,. Rien n'y manque, ni les huit
Le seul ((véhicule approprié»
: lignes de titres de une, autant
pour convaincre
Saddatn
de slogans empruntés à Sad.
Hussein d'appliquer les résodam Hussein, ni les révélalutions du Conseil de sécurité
tions sur la syphilis de AI Sabétait le secrétaire général de
bah Ahmad AI Sabbah, prince
2
. héritier de la couronne koweïtienne. ni les mots croisés, ni
même le courrier des lecteurs,
rubrique ((La révolution et les
masses I), précédé de l'avertissement suivant, signé par ((Le
Guide-Président
Saddam
Hussein»:
« £t'rive:
sans
colltrainte, sans peur, sans vous
soucier .vi l'Erat sera satisfait
ou 11011 ciece que l'OUSéaivè:. »
Deux lettres suivent, l'une,
locale, décline avec un interminable lyrisme, «Loué sois-.
tu (Î Satlt/am », l'autre, écrite
par «UII TlIllisiell aI'ec .vOll
sallg», du nom de Hachim
Bouqara, s'intéresse aux formes d'une solidarité avec
l'Irak adaptée à la situation.
«Prelle: la lIIoitié cie mOil
corps, propOse l'auteur, et lai.~se: talitre regarclerles cortège.~
cie la l'ietoire. VOIISaure: UII"
œil. lilie lIIaill, 1111 piecl et tollt ce
ql/eje pOllrrai pt/rtager, »
KURDES, Lors du ((message
à la nation» dans lequel
George Bush annonçait l'envoi de James Baker à Bagdad
et l'invitation de Tarek Aziz à
Washington.. 'le Président
américain a déclaré notam-'
nt: « Je .ruÏK 1rè.~illqllit.t ,/es
..
L:tfims cil!SaclclalllpOlir ,w cio•
Iter
ciel''/rllle III1c/éaire.IIIIagiIle: sa capacité à Juire c/rallter ,
.yesl'oi.~ill.,( ... ) NOlls l't/I'llII.vl'II .
recollrir ci (les arme.v c/IÎmÎqlles .
comre ,Will propre p('uple ..,»
Halabja, Qui a pu QIl.'!
:Mars 1988. QuelqUe cinq mille
Kurdes d'Irak bombardés à
. l'arme chiinique, ultime épi. sode de la guerre avec \'1rllJl
qui allait s'achever peu ..
Aujourd'hui enco~, .~.
, ces de propa~nde ~rwe~,ac~
cusent l'Iran d avoir ~
\ ment manipulé les méliu du'
; monde entier pour aœUller
~ l'Irak d'un forfait Qui était le,
'. sÎen.
",'
Le ministre des Atraires
. étrdngères irakiçn Tare~Aziz_
',avait néanmoins admis, les
? .faits, dont personne par ail\ 'leurs ne doute, en juillet 1988.
. Des sanctions? ,De quoi par..1ez-vous? L'ONU avait à plu. sieurs reprises
condamné
, l'usage des armes chimiques.
Le Congrès américain, en ef-;
fet, s'était ému au point de
proposer des sanctions contre
le pays qui s'était rendu coupable lit ,ce qu'il faut bien
appel~i'"
IOn nom: un massacre de population civile. Il
n'y eut pas de suite. Pressé par'
. les lohhies pétroliers et agro-'
. alimentaires. le président des
Etats-Unis mit son veto à la
. décision du Sénat. Il est vrai
qu'il s'appelait Ronald Reagan, George Bush n'étant
alors que le numéro 2 du pays.
Peut-être que si, à l'époque,
le monde avait fait preuve dè
la fermeté dont il se fait désor. mais une vertu blindée, la suite
de l'histoire se serait écrite
autrement. Mais il faut croire
que 5000 Kurdes ne méritaient pas la compassion aujourd'hui déversée pour l'émir
du Koweït.
; ( L'honneur des K urdes est
: de n'avoir jamais eu recours
au terrorisme I), disait un jour
i l'un de leur plus grands lea, ders, Abdul-Rhaman
Ghas, semlou, assassiné par un corn. mando iranien déguisé en négociateurs de paix, Leur
malheur est aussi, soyons
clairs, de n'être pas une puissance pétrolière, La seule morale de cette histoire - elle est
triste- est qu'il n'y a pas de
morale,
Au moins retiendra-t-on
qu'à l'occasion d'une initiative diablement intelligente et
peut-être historique, le président des Etats-Unis d'Amérique a au moins rdppelé au
monde ce que son prédécessellr avait cru bon de passer
. par profits et pertes. Il n'était
pas le seul. Qui ,sé souvient
d'llvoir iiJors ent~;
\l~voix
dé'la'France?
'
j
Mire KRA'VETZ
REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RIVISTA
STAMPA-DEN/'RO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
GAMK
3-4 décembre 1990
'. LE PRIX DE LA MEMOIRE
RECOMPENSE
L'INSTITUT KURDE.
.décembre'-au Palais de Chai1lot.;
.'
L'Institut kurde, fondé en 1983,-!
est un organisme culturel et laic
ayant pour vocation de contribuer à
I~ sauvegarde de la mémoire collective kurde. Le prix sera remis au pré-'
sident de l'Institut, M.Kendal, la Fondation France-Libertés
confirmant
ainsi son engagement dans la reconnaissance du fait national kurde.
Créée en 1988 et présidée
jusqu'à sa mort par le Prix Nobel de la
Paix Andrei Sakharov, l'association
Mémorial s'est fixé pour mission de
réhabiliter les victimes du stalinisme.
Le prix sera remis au poète soviétique
Evtouchenko.
Enfin, M.Joseph N'Diaye, conservateur de la Maison des Esclaves
de Gorée, au Sénégal, sera égaIement récompensé. Classée «patrimoine de l'humanité» par l'UNESCO, .
la Maison des Es«laves, située sur
l'île de Gorée, au large de Dakar, rappelle la traite Iiles Noirs dont cette île
fut le théâtre.
.
I
La Fondation France-Libertés,
présidée par Mme Danielle Mitterrand, a annoncé jeudi que lé
deuxième Prix de la Mémoire a été
décerné conjointement
à l'Institut
kurde de Paris, à l'Association soviétique «Mémorial», à la mémoire des
victimes du stalinisme, et à la Maison
des Esclaves de Gorée.
Le Prix de la Mémoire, créé en
1988, se donne pour objectif de
dénoncer et combattre toute falsification de J'Histoire due à l'oubli,
volontaire ou pas. Il récompense des
créations, des personnes ou des institutions.
Parmi les lauréats honorés en
1989, figuraient le Dalai Lama et le
directeur du Maténadaran d'Erévan
le professeur Sen Arevchatian. L~
remise des prix a eu lieu le lundi 3
8 décembre 1990
L'AMBASSADEUR DE FRANCE
A ANKARA CONFIRME
.LERAPPROCHEMENT FRANCO-TURC
rapprochement entre la France
et la Turquie n'est plus un secret
d'Etat. Amorcée durant le premier septennat de François Mitterrand, la normalisation entre Jes deux
pays est entrée dans une phase
active, la crise du Golfe confirmant le
processus. L'ambassadeur de France
à Ankara, M.Eric Rouleau, avait officiellement fait le point sur l'état des
relations franco-turques
dans une
interview accOrdée au quotidien turc
de langue anglaise, Ie Turkish Daily
News, dans son édition du 14
novembre, dont nous avions rendu
compte dans un numéro précédent
de GAMK en arménien.
Dans cette interview, J'ambassadeur français déclarait nota'mment
que «nous feisons de notre mieux
pour soutenir le cendideture de 'Is
Turquie B le CEE». Quant aux différends. entre la France, et la T~rQuie,
L
e
en ce qui concerne le Génocide des
Arméniens que la Turquie refuse de
reconnaître, ils sont attribués à des
((malentendus». M. Eric Rouleau continue : ((Les anciennes déclarations
du gouvernement
français étaient
dues B l'inexpérience de ses ministres... Si certains membres du gouvernement français dont les circonscriptions électorales comptaient un
grand nombre d'Arméniens ont fait
des déclarations qui ont offensé ce;tains Turcs, car les socialistes étaient
alors inexpérimentés, les choses on'
B présent changé en France».
.
M.Rouleau évoque aussi dans,
son interview le problème kurde au
sujet duquel il déclare notamment:
«Quand les Turcs affirment que les
Kurdes n'existent plIS, nous comprenOl1sce qu'ils veulent dire», en raiSON'
de'èêrtaines conceptions «jacobines»
Qommun~s aux.Etats. francais et turc.
3
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REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENI'RO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZET!
Kurdish Problems Discussecl at CU,
ßY CAROLINE ßATZDORF
Interest in the Kurdish people
has been sparked recenL1y in many
academic institutions and hwnan
rights organizations
because of
both the increased number ofhuman rights violations being committëd against the Kurds and the
growing politicat concerns in the
regions wherethey live.
OnTuesday,November27.in
the faculty ana student lounge of
the fourth floor in Kent Hall. a
lecture was giV'fl ön Kurdish cultural background. The lecture was
given by Professor Joyce Blau.
professor of Kurdish history and
culture at L 'Université de Langues
Orientales de Paris, and researcher
at the French National Center for
Scientific
Research. Professor
Blau. who has a doctorate in Criental studies from L'Universitê de
Paris-La Sorbonne and is an integral member of the Kurdish Institute of Paris. delivered her lecture,
as pan of a growing interest in the
history and present political situation of the Kurdish people.
They form the fourth
largest population in
the Middle East ...
....
.8E
Professor Blau began," today
I.here .-.£e prob:ibi)' ':-.r--oUL :0-25
millio~Kurds"TheyfomitheCourth
~ ,', largest populaùon in the Middle
> ,East after the Arabs. the Turks and
the Persians. They are divided be, tween the Republic of Turkey, the
Islamic Republic of Iran. the Republic of Iraq. the Republic of
,Syria.andtheUSSR."Blau
pointed
out that over 600.000 Kurds make
.up their large diaspora in Western
Europe. the United States, Canada
and Australia.
"
Professor Blau made a point of
highlighùng the historical situaùon
, of the Kurdsinlraq. The area where
the Kurds live was. in the flISt and
, ~nd
millennia B.C., settled by
:>
Z
i
4
the Medes. a local aristocracy of
horsemenand herdsmen. Blausaid
that the current Kurdish nationalists
consider
themselves
~ecendants
of the Medes, and
therefore have estabJ;~hpn ,I-,f" p<'._
riod of Medes seulement as the
beginning of the Kurdish era..
.
' 'Spe3kingonhow'wëhi1vecome'
to know about the Kurds. Blau
mentioned that "the first certain
infannation on the Kurds comes
from historians. geographers and
travellers writing in Arabic. They
all report the fierce resistarlCe of
the Kurds as soon as the sixteenth
year of the Muslim calendar, and
the ruthless repression used tocrush
them. For the Kurds, a tribal people,
had long been in contact with the
Bedouin tribes and considered
thoseArabs living round theedges
of the Kurdish' mountains essentially as foreign and rival tribes
whom they foughL" Blau further
remarked. "Despitethisresistance,
the Kurds were progressively
to
integrate
themselves
into the
Muslim community and thus partly
,emerge from their former isolation."
She went on to say how the
Kurds also developed their own
religion, characteriz.ed by mysticism and popular-forms of SuflSffi.
These characteristics
influenced
the art. music and literature of the
region. :hven places as Car as
Mongolia. China and parts of the
Soviet Union fonnerly known as
Transcaucasia were influenced by
these developments.
Through
the centuries,
the
Kurds oC"Kurdislan," as the region
is referred to by historians
geographers.
have been the vic.
tims of alternating periodsof peace
and conflict, periods marked by
religious differences and rivaling
empires. The flISt known Kurdish
literary works. though difficult to
date. appeared someùme during
the Middle Ages. and many were
born out of opposiùon U? the consolidaùon of the OUoman and Per-
and
sian empires.
, More recently. Blau continues. "After the First World War. the
Middle East was redivided by
England and France. In spite of the
solemn promises of the Allied
Great Powers and Mustefa Kemal.
the Kurds found themselves carved
up bëiween Turkey. Persia. Iraq.
Syria and the USSR. Once the fate ,
of Mosul (1926) had been sewed "
and their control of the rich oil
deposits of the area assured, Brit-
Kurdish associations,
national dress, literature, songs. and even
their language, have
been outlawed.
ain and France continued to support the consolidaùon of Turkey
and Iraq. The Kurds found themselves reduced to minority status
in five separate States and their
fates were not to be the same in
each." Blau went on to enumerate
how each of the five pans of
Kurdistan has fared since WWI. In
each of the States, the Kurds have
been victims of various fonns of
repression
and persecution:
Kurdish associations.
national
dress, literature. song and dance
groups and even their language (of
which there are four major dialects:
ha...e }x.eiI ouL..swcd. C,;ly ~.; ..;...
Soviet Union have the Kurds hac'
relaùve liberty. enjoying an Au
tonomous Kurdish Territory be
tween the Republics of Azerbaijar
and Annenia from 1923 to I929
'and being allowed to publish ;
Kurdish newspaper until 1961
Accordingly, it was in the USSI
that a Kurdish intelligentsia wa
born. Blau said. 'The efforts an,
progressofSovietresearchstudie
'
in the Soviet Union are strikin!
No other country can boast of sue
a large nlHOber of linguists, foU
'lorists. musicologists. sociologist
and historiansdealingwith Kurclli
lo...
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4 December /990
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studies, and today most of these
specialists are of Kurdish origin."
With regards to Iraq, Blau
mentioned, "In Iraq [sin<:e WWIJ,
the Kurds incessantly demanded
recognition of their nalional rights
and won the possibilil)' of developing their culture. A brilliant
Kurdish illlelligenlSia developed.
SulimaJlia, the capital of the renowl)ed d)'ll:Isty of the ßâbân, had
been the only Kurdish town endowed by the Sublime Porte with a
non-religious school (Ihe Rustiye
School). The graduates of Ihis
school, sCnt to Istanbul for thcir
higher cducalion, turned this town
inlo a brccding ground for civil
servants, officers, school mao;lers,
writers ... Il hccamr quitc nalurally
Ihe fenll'r nf KUlllish l'ulllll:llii flofthe new 'ra<.iSt.Jle and produCl'd
awholecmpofwrilers. AS:lresulI,
the local di:tlect of Sulaim:lllia eswblishl'd ilsl'If a.'\lhe liler:lle Ilorrn.
Contaci with forcign lileralure,
especially Arabic and English,
widcned the horizons of Kurdish
culture. The development of a
Kurdish press from the 1920's
onwards produced a further development of the Kurdish language.
Translations, puhlished in newsp:lpers and magazines, facilit:lled
the renewal and the modernil.:llion
of the Kurdish vocahulary."
She continued on to say that
:Ilicr a lIIilil:lry ruul) ill July le)~!l.
:lIIlr:lqi Repuhlic was prnc:laillled,
ha."ed Oil Ihe unit)' and e<lualit)' of
Kurdish :ulll Ar:l" Il\:oplcs. The
_ ,. "
.• _ •• ~..t •• , .. ,
r _... . .....• :•.. ,',.
was legali7.cd and a Kurdish press
developed. Kurdish literature was
nowering in Iraq, and the poetry
began to rencct the social aspects
of Kurdish existence as well as a
new militancy. These developl1]enlSwere to malte an imp:JCton
the other regi~ of Kurdistan as
well.
But this was to change, Professor Blau began to describe the more
rcèenl history of the Kurds in 'raq.
"However," she "/enlon," afler an
initial phase of progressive and
unitary policies, reactionary forces
came to the lap in Baghdad. The
right of equality "f the Kurds was
challenged, their publications and
newspapers banned. In 1961, lhe
air force bombed Kurdish areas.
The following nine years of wnr
\\'l'H' pllnctll:lled by truces and
lcmporar)' ccolsc-1ires. 111rn, the
Kurdish Nmionill movement, led
by Malta Most..!!a Barzani, won an
oUlstanding viclory, scaled in
March 1970 by an agrccment be.
Iwccn the Iraqi government and
the Kurds, on local autonomy for
the Kurdish rrgions."
B Ia u
described the changes that resulted:
"nIese agrccments embodied the
main demands of the Kurds. The
Kurdish language became the second offici:llianguage: Newro7. (the
tr.rdition:lI Kur'iish new year) be.
c:une a puhlic holid:1y thmughout
Iraq; five Kurdish ministcrs wcre
10 he :tppoinled. and thr post or
vice-president was henceforth to
he held by a Kurd. FOllryears were
allowed for the full illlplcmelll:uion
tions. n)e event was celebrated
throughout Kurdistan as well a~
amongstthe Kurdish communities
in the USSR,Lebanon,and Europe.
Never in the twentieth century since the Treaty of S~vres and the
Republic of Kurdistan - had the
Kurdish rights been so fuHy and
explicitly recognil.cd."
According to Blau, this new
Kurdish autonomy in Iraq led many
Kurdish intellectuals to rediscover
lheir Kurdish identity, a movement
that had its effcct in Iran as wett,
Bul onceagain, the Kurds were not
to enjoy their hard-eamcd rights
ror very long. Here, Blau èvoked
clements or Kurdish history that
bring lighllo the present and alltoo
horrible situation of the Kurds in
Iraq, "Thc military cn/lp ä Etau in
Turkey in Il)71 and 19HO intcnsi.
Ikd the reprcssion of Ihe Kurds.
Alt cultumlexpres.o;ion wasnotonl)'
banned but onee again rellressed
willI extrcme vigor, In Ir3<l, the
collapsc of the Kurdish insurrcction
in 1975 and the brutal rcprcs.o;ionof
Saddam Hussein's regime against
the Kurds, the long and bloody war
between Iraq and Iran which devastated large areas of Kurdistan,
the lack of liberty in Iran and
Syria ... All this repression provoked a massive exodu.o;of tens or
thousands of Kurds. Many of the
refugees seek asylum in Eumpc,
but also in the United States,
Canada. and Australia, where they
rccreate branches of thcir Kurdish
parties. movemcnts and organizations."
Dlau ended her lrelure on a more
hopeful note, reminding us of the
cxistcnceorThe Kurdish Program,
founded in 1981 and based at
Harvard University with a New
York office, oflhe Kurdish Instilute
of Paris, whichserve.o;ao;a Kurdish
diplom:uic and cultur:t1 center in
Westc", Europe and is :llso Ihe
home oftlll'mosi illtel:r:lll'lIIIt'l"lie III
of Northc", Kurdish literature as
wett all works on Kurdish history
and culture, and of Ihc liberal
Swcdish government, which has
Plight of Kurds Voiced at COlull1bia University
The Fcdcra/üII'Clf1cr.
Carolille /lalZtlor[ iJ (I grad,,ate student at GSAS and a member
of the Kurdish In.ftitlllc in Paris.
subsidized the publication OfaXigh
proportion of the,250-odd books
and maga7.ines brought out iDS weden, representing the most important Kurdish literary outpUl out.
side Iraq.
As Blau mentioned, the recent
repression of Ille Kurds in Iraq h:ls
been worst. In 19H8, the Kurdish
lown ofllalabja was bomhcd using
chemical weapons. Some or Ihc
lucky survivors of this lIIusl:ml gas
attack (335) were nown to France
last ycar where I1ley have been
givcn official refugee Slal\ls. The
French govcrnment has been exemplary in helping them 10 seule in
the Clermonl-Ferrand region of
central France. Howevcr,there arc
currently about four million Kurds
living in Iraq, and among Ollrer
st:llislÎCS, nc:uly a (I\larler of Ihe
population of Baghdad is Kurdish.
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REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
GAMK
6 décembre
1990
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ÇAPÊ-RNISTA
DE LA PRENSA-BASIN
ATTRIBUTION DU PRIX
.DE LA MEMOIRE AU PALAIS
DE CHAILLOT
e Deuxième Prix de la Mémoire,
qui a été décerné lundi soir au
Thé8tre National de Chaillot par
la Fondation France-Libertés présidée par Danielle Mitterrand, aura
confirmé cette initiative toute récente
au' rang d'une institution qui fera date
dans le monde des Droits de
l'Homme. la grande salle du Palais
de Chaillot, archi-comble, attestait
en effet du succès de cette manifestation ayant pour vocation d'honorer
les personnalités et organisations qui
se sont donné pour mission de transmettre une Mémoire malmenée par
les tentatives de dénaturation, conscientes ou pas.
le Prix de la Mémoire 1990 a été
décerné à ces trois agents de la
mémoire universelle que sont l'Institut Kurde de Paris, la Maison des
Esclaves de Gorée et l'Association
Mémorial d'URSS. Trois lauréats aux
parcours et aux vocations différentes, répondant à des ex'igences géographiques et culturelles diverses,
mais fidèles à ce même projet de rendre le respect da à cette mémoire que
les peuples et les hommes véhiculent, au péril de leur vie, afin que les
générations à venir prennent conscience du prix de libertés trop souvent bafouées.
le Premier Prix de la Mémoire
avait l'an dernier honoré le Maténadaran, à travers son président, le professeur Sen Arevchatian, le Dalaï
lama tibétain, et Serge Klarsfeld. la
deuxième édition du Prix de la
Mémoire a rendu hommage à trois
autres institutions qui se sont donné
pour mission d'écrire les pages blanches de l'histoire, comme c'est le cas
de l'Association soviétique Mémo'rial, dont l'objectif, défini par celui
qui fut son président jusqu'à sa mort,
l'académicien Andreï Sakharov, est
,de dénoncer les crimes du stalinisme
,et de traquer ses survivances à l'ère
de la glasnost et de la perestroïka.
C'est le poète soviétique représentant d'un anti-conformisme qui ne
s'est toutefois jamais conjugué avec
la dissidence, qui a reçu le prix au
nom de l'Association Mémorial.
Au large de Dakar, l'ne de Gorée
'était le point de rassemblement et de
6
STAMPA-DENTRO
transit des esclaves africains avant
une longue et douloureuse traversée
de l'Atlantique qui allait les conduire
dans les plantations d'une Amérique
dont leur force de travail devait contribuer à asseoir la richesse. Si
l'esclavage est aujourd'hui aboli dans
le monde, la Maison des esclaves est
toujours debout sur l'ne de Gorée,
qui témoigne des origines «esclavagistes» de nos richesses économiques. A ce titre, mais aussi pour sa
capacité à appeler le monde à la vigilance alors que l'esclavage survit
dans divers points de la planète, sous
des formes il est vrai plus discrètes
ou plus insidieuses, la Maison des
Esclaves de Gorée s'est elle aussi vu
décerner le Prix de la Mémoire 90.
Enfin, alors que la communauté
internationale
mobilisée
pour le
Koweit, en pleine crise du Golfe,
s'est souvenu du problème kurde et a
pris conscience
de l'exploitation
qu'elle pouvait en faire contre Bagdad, le Prix de la Mémoire, loin des
exigences ponctuelles de l'actualité
et fidèle à "engagement aux côtés
des Kurdes de sa présidente Danielle
Mitterrand, a honoré l'Institut kurde
de Paris pour son action en faveur de
la sauvegarde de "identité kurde.
C'est le directeur
de "Institut,
M.Kendal Nezan, qui s'est vu remettre le prix, non sans prononcer un
discours sans concession pour ces
bonnes consciences
occidentales
dont la mémoire a fait défaut à l'époque de Halabja pour se réveiller un
peu tard au lendemain de "invasion
du Koweit par "Irak, le 2 aoOt dernier. Nécessairement dérangeante,
puisqu'elle met en jeu des Etats avec
lesquels l'Occident se sent assez lié
pour sacrifier les minorités sur l'autel
de la realpolitik, la question kurde a
été évoquée dans toutes ses dimen-sions, depuis le Traité de Sèvres et
celui de lausanne, par M.Nezan,
dont l'allocution a été suivie par la
prestation d'un groupe musical kurde.
dirigé par Shivan Perwer:
deux
chansons, l'une sur Halabja, l'autre
reprenant un vieux chant d'amoù".
kurde, qui ont brusquement embrasé'
le public, autour d'une mémoire bien
vivante.
ÖZETI
REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RIVISTA
STAMPA-DENfRO
CODRRIERINftRNA"ONAL,
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
13 décembre 1990
L'OTAN,la Turquie et l'Europe:
.un ménage à trois qui se porte bien
.
,
Consciente d'être aux avant-postes de l'Occident face aux différents mouvements qui secouent
l'ancien bloc de l'Est et le Proche-Orient,.Ankara se veut de plus en plus "atlantique".
Pilier de l'OTAN,la Turquie compte bien toucher les dividendes de son engagement pro-occidental
dans la crise du Golfe et ne perd pas une occasion de proclamer son attachement à l'Europe •
Newspot
(Ankara)
V.R.S.S
Libye
Egypte
Arabie Saoudite
faisant l'a/oir /'unportance de sa situation géopolitique. /a Turquie veut ulle place à parI entière au sein de la Communaulé européenM
u cours d'une conférence à A1anya,
consacrée aux "conséquences
de
l'évolution des relations Est-Ouest sur
l'OTAN et aux priorités de la Turquie en
matière de défense", la Turquie a tenté
de faire de son alliance avec l'organisa, tion des Nations unies un tremplin
~.décisif pour établir des liens rappro.
: chés avec l'Europe.
Au cours de son intervention, Yudu.
rum Akbulut a souligné le fait que les
événements
récents dans le Golfe
avaient prouvé l'importance de l'Orga.
nisation du traité de J'Atlantique Nord.
En accord avec l'OTAN et avec les réso.
lutions du Conseil de sécurité des
Nations unies, la Turquie se doit
d'imposer rapidement des sanctions à
l'agresseur. "Nosalliés de /'OTAN, estime
M. Akbulul. ont réaffirmé leur solidarité
A
avec la Turquie." Soulignant que les
grands changements survenus dans les
relations Est.Ouest constituaient désor.
mais un sujet d'inquiétude
pour le
public, Kaya Erdern, président du Parlement, estime que "lesbesoins impératifs
de sécurité en Europe doivent être étudiés
dans le cadre du processus de la CSCE.
Ce qui ne signifie pas que l'on doive
occulter l'importance de l'OTAN. Pour
que ce processus fonctionne, il est au
contraire essentiel de maintenir une présence militaire forte de l'OTAN ainsi que
l'engagement et la présence améric4ine
sur le continent européen~
La CSCE, complément
de l'OTAN,
pourrait être le véritable instrument de
la coopération dans le domaine de la
sécurité et un élément supplémentaire
de discussion.
Donc une garantie.
M. Erdem estime également que la Communauté européenne devrait maintenant s'élargir et atteindre ses dimensions
naturelles en ouvrant la porte à la Turquie afin que celle-ci s'intègre dans une
Europe forte économiquement
et unie
politiquement
Quant aux pays de l'Est émancipés
depuis peu, leur admission au sein de la
Communauté
ainsi élargie ne devrait
faire l'objet que d'un projet à long terme.
en attendant que la démocratie de ces
pays s'enracine et que leur économie
soit à la hauteur de leur rOle de membre.
"En raison de not" contribution ~ la
défe1l# de l'Europe, nous attachons une
grande importana à ["accueilfa/lOrabll
et rapide de notre demande d'adhbion à
l'union d'Europe occidenta/e~ a-t-il dit
000
7
00
B
ien que la menace d'une guerre
dans le Golfe, qui aurait des ripereussions considérables dans toute la
région, se fasse chaque jour plus pressante, le président Turgut Ozal affichait, au début du mois, une bonne
humeur qui n'était pas loin de paraJtre
infantile, "Quelle que soit l'issue du
conflit, affirmait-il lors d'un meeting
'qu'il a tenu à Adapazari (à l'ouest du
pays), la Turquie sera legrand gagrumt
de cette crise", Pour expliquer les raisons de son optimisme, il ivoquait les
récentes livraisons d'armes en provenance d'Allemagne et des Etats-Unis.
Selon les Informations qu'il a four'nies, la Turquie s'apprête à recevoir 400
.chars Léopard et 600 chars A-60.
Devraient suivre, dans un proche avenir, des avions de combat F4-E, des
New Zürcher Zeitung (Zurich)
et au "barrage Atadlrt".
-
à l'époque, il songeait principalement
au développement bnomlque du pays
Selon une diclaration du secritariat de l'Industrie de l'armement du
22 novembre dernier, les dipenses
d'armement se chiffreront, d'id ll'an
2000,l21 milliards de dollars (plus
de 100 mi1liards de francs). A ctlti de
la modernisation de l'armie de l'air, U
est prévu d'iquiper les forces de com.
bat de Cusies l courte et moyenne
ponée. La 1\1rquie se sent encourqie
sur ceUe voie par les dkisioDl prises
rkemment l Paris dans le cadre de la
Unepul8sance
ConCérence de la CSCE sur la mlucrégionale
tion des forces conventionneDes en
Europe,
Dans ce contexte, reviennent de
Depuis l'invasion irakienne au
droit à la 1\1rqule : 2 795 chan de comKoweIt, la Turquie a obtempéré à toutes
, les dkisions adoptées par les Nations , bat, 3 120 véhicules blindés, 3 523 p~.
ces d'artillerie, 750 avions de combat et
unies sur la question du Golfe. Al'initia43 hélicopt~res, soit UD septième de la
tive du Président, et au mipris des réacpuissance totale de l'alliance militaire
dODS vihémentes de l'opposition et des
. milieux financiers, les deux pipelines de occidentale. Et, ce qui est encore plus
important, le sud-est de l'Anatolie
pétrole irakien ont été Cerméset le commerce avec l'Irak interrompu. Depuis ce (c'est-à-dire UD tiers du territoire turc),
devrait - sur l'insistance d'Ankara - etre
temps, M. Ozal n'a de cesse de démonexclu des zones ~ désarmement
trer que la 1\1rquie est fidèle aux prinContrairement l ce que proclame
cipes diCendus par l'Occident. Par là, il .
M. Ozal, pour qui les r6centes livraiesp~re secr~tement faire de son pays
sons d'armes ont valeur de r6comune véritable puissance régionale.
pense pour la Tluquie, certains experts
Depuis 1983,date à Iaquene jJ est entti
ne voient là rien d'autre. que la
en politique, M. Ozal nourrit ce rêve.
Seule la perspective a changé, puisque,
hélicoptères Cobra et Chinook, des
:C.omptetenu de l'aultud.pro-occidenfusées Patriot ainsi que 700 véhicules
:tale qu'elle a adopth dans la crise du
blindés de conception moderne.
:Golfearabo-perslque et suite à l'accord
Ces livraisons d'armes, d'une valeur
conclu sur les annes conventionneUes
en Europe, les Etats-Uais et l'A1le- to'tale de S à 9 milliards de doUars
(environ 40 à 45 milliards de francs) ne
,mqne $Ont cIkida l ~uIper
la 1UrcoOteront .pas un sou" au pays, a
qule avec un armement moderne, Au
sein de l'OfAN,on envlsa&e,pour 1'101- ajouti le président, souhaitant Caire
comprendre à l'assistance que c'était la
tant IOUS une forme encore vque, de
récompense offerte par les alliés à la
renforcer la position du paya polir en
Turquie pour son attitude claire et sans
'faire le pilier du syst~me de difense
ambiguIté dans la crise du Golfe.
occidental au Proche-Orient
I
~
~
Dans le port turc de Derince, esl
arrivé le 21 novembre, un navire en
provenance d'Allemagne, chargé de
60 chars Uupard eilOO chars M-S8.
Quelques jours plus tard, des cargos
amiricains jetaient J'ancre dans le
port de Iskenderun avec, à leur bord,
306 véhicules blindés el 30 conteneurs de pi~ces détachées. La presse
lurque affirme que ces armes doivent
etre entreposées dans le sud-est de
l'Analolle.
L'augmentation et la modernisai ion
des stocks d'armes dans cette panie de
la turquie ouvrent à l'AUiance atlan.
, tique de nouveUes perspectives stratégiques dans la région. La 1\1rquieayant
des Cronti~rescommunes avec l'Union
Transfert du potentiel
de l'orAN
conséquence logique de l'accord de la
CSCE,en d'autres termes, un déplacement nécessaire du centre de gravité
des lieux de stationnement des armes
conventionnelles en Europe. Car,
disent-Us,l'Amérique et l'Allemagne ne
peuvent qu'exporter une partie des
armes dont elles disposent vers les
pays périph6riques de l'OTANou vers
le tiers- monde, si eUes ne veulent pas
les mettre lia casse.
soviélillue, l'Iran, l'Irak el la Syrk
toulle l'roche-Oricnl qui pourr~,
point de vue stralégique, se ln,
sous le contrôle de l'OTAN,à par
l'Anatolie. Les experts de l'Ali
atlanlique n'ont pas-encore tran.
lllll'sliunlil' s;\VuÎrsi It.s rorn's ;u
turques sonl capaules à elles s
d'assumer ce rôle ou si des unil
l'Alliance doivenl s'installer SI
bases militaires du sud-est de l'A
lie. M, Manfred Wörher, seen
général de l'OTAN, s'est pron
récemment pour la seconde soh
dans le cadre de la crise du GoIt
fait, il s'agit principalement d'utili
base aérienne d'lncirlik, près d'Ad
Dans le même lemps les'
simulent la guerre à Adan;
16 novembre dernier, les 205 001
spnnes qui habilenlle long du bi
vard Turgut Ozal ont dû, suite i:
alerte, éteindre les lumières et,
les rideaux de leurs appartem
Les phares des voitures partieuJ
ont été recouverts de papie,'
même moment. le ministre.
Santé, M. Sivgin, raisail venir t~1
directeurs d'hôpilaux 'el tou'
médecins-chefs du sud-eSI de l'
tolie à Ankara, pour leur expli
comment protéger la populatil
cas d'utilisation d'armes chimiql
comment soigner les victimes,
des allaques de ce Iype,
La Turquie a déjà gagné la guerre du Golfe
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REVUE DE PRESSE-PRESS
LA
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
MONTAGNE"CENTRE
STAMPA-DENfRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
FRANCE, 15 décembre 1990
--E: -:=Qzg!iIi~~1~!~
ALPHABÉTISATON
«
DE LA POPULATION
KURDE
Développer une politique d'insertion »
t;1'.
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"
."
t
UN CIRCUIT
DE TRANSPORT
Le cont de cette opération,
(40,000 F), correspondant au reliquat de crédits mis à disposition
pour cette mission, a été pris en
charge dans sa totalité par l'£tat,
• L'objectif de cette opération est
de développer une politique d'insertion _, explique Philippe Millon, sous-préfet de l'arrondissement,
Le circuit, qui a débuté le
18 septembre, suivant l'itinéraire
Auzon-Arvant-Lempdes
et
Sainte-Florine,
s'achèvera
le
22 décembre, Suite à une réunion
tenue récemment en sous-préfecture, au cours de laquelle a été
dressé le bilan de l'intégration des
réfugiés kurdes, Philippe Millon
s'est rendu à Auzon, sur le point
de départ du car,
Cette visite eut pour but de
remercier Henri Mévial, maire
d'Auzon (également sur les lieux)
pour avoir assuré l'organisation
de ce service, ainsi que la société
auzonnaise qui a effectué le transport, La mission d'intégration est
maintenant terminée et • nous
n'avons pas hésité, préciss le souspréfet, à parfaire cette insertion
et à montrer que la population
kurde était bien intégr~ _,
Dernière
Nouvelles
d'Alsace
16 décembre 1990
Lei kurdes, .
origine et Culture
Les semaines culturelles turques
se
poursuivent
aujourd'hui avec une conférence consacrée à la question
des Kurdes. Y participe notamment M. Shewki, l'un des
responsables
de
l'Institut
kurde de Paris. A noter aussi
que se poursuit (au Centre
adminstratif)
l'exposition
consacrée au peintres, graphistes et caricaturistes turcs.
• 20 h. BU CentrB .ocloculturel du Fo.. 6-d .. -TrBlze.
9
REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA
çAPt-RNISTA
STAMPA-DENI'RO DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
Le Peuple Breton
décenlbre 1990
Reportage
REPORTAGE xxe CONGRÈS
DES DÉCISIONS CLAIRES, UNE PARTIE
INTERNATIONALE
PASSIONN~NTE
- M. Shewki, l'un des responsables de l'institut kurde, ami de
M. Verheirstrat.1l
européenne)
et
Kurde} ..
.
Peuples du monde
Institut Kurde
de Paris récompensé
Le Prix de la Mémoire 1990
décerné à l'Institut
Kurde. Le'
jury du Prix de la Mémoire
constitué d'une quarantaine de
personnalités françaises et internationales
(Mme Allende,
Michel Piccoli, Jacques Séguéla, Jean Lacouture,
Wiesel, etc••.) vient de décider à
l'unanimité de décerner son.
premier prix 1990 à 1'1nstitu,
Kurde de Paris pour son action
de sauvegardede la culture et de
la mémoire kurdes.
Ce prix nous sera remis le 3
décembre, à 20 h 30, au cours
d'une cérémonie au Palais d.r.
Chaillot en présence de nom-:
breux artistes et personnalités,
dont plusieurs ministres fran-'
çais.
. Les amis de l'Institut désireux'
d'assister à cette soirée qui
comportera également un riche
programme artistique,
sont
priés de réserver d'ores et déjà
leur carton d'invitation.
Le Prix de la Mémoire 1989
avait été décerné au Dalai-Lama
pour sa défense de la Mémoire
du peuple tibltta.in.
~Ii"
10
,
(Alliance Libre
Shewl" {Institut
rUDB. évoqua la situation de SOI'
peuple de 15 à 20 millions d'habl
tants dont le sort s'est encore a9
gravé avec la crise du Golfe. C'est
sans doute les intérêts pétroliers qUI
ont empêché, dans les années 1920.
l'émergence d'un Kurdistan indépendant. Concrètement. des Kurdes sont
réfugiés à Piriac (44) et il s'agit. pour
les communes bretonnes, d'accueillir
une famille kurde, qui une fois installée, deviendra
le plus rapidement
autonome. Appel concret, réalisable (écrrre au PB qui transmettra).
Après un bilan dressé par Herri
Gourmelen, un « Bro Coz ma zadGlù »
Impressionnant
mit fin au congrès
mais pas aux conversations amicales.
Pour le nouveau bureau politique élu
le midi, c'était la première réunion,
avec, au menu. la CSG ...
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DENIRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
- DÉCEMBRE 1990
LEMoNDE
diplomatique
r:I1Q
'QI
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".
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VEL avenir pour les vingt mUlions de Kurdes? C'est
l'une des questions soulevées par la crise du Golfe.
Celle-ci, en rouvrant le dossier des frontières du Proche-Orient,.
ravive ces «brûlantes cicatrices du partage colonial». tcrasé eOi
Irak et en Iran, le peuple kutde reste soumis, en Turquie, à la'
brutale répression du pouvoir central, qui a proclamé l'état,
d'urgence dans les' provinces de l'Est. Mais la participation
active d'Ankara à la coalition anti-irakienne paralyse les Occi:'
dentaux, qui ne souhaitent pas aborder actuellement cet épineux
problème.
Par CHRISTIANE MORE
En janvier 1989, à Paris, l. réunioq .
internationale
sur les armes.£bimique4
s'était abstenue de condarfifttr. J'Ira~
pour son utilisation
massiv.c':
iU
contre les Kurdes, notamment contte la
ville de Halabja.
En octobre de la
même année lors de la conférence sur
l'identité kurde, or.ganisée dans la capi.
tale française par l'Institut kurde et la
Fondation France-Libertés,
aucun responsable de partis kurdes n'avait pu
avoir de contacts officiels. En_~
che, en octobre 1990, une d61~~
du Front du Kurdistan
irakiCSl ~tait
reçue par Mme Edwige Avice, lllinistrè
déléguée aux affaires étrangères,
et
M, Bernard
Kouchner,
secrétaire
d'Etat chargé des questions humanitaires. La crise ouverte par l'invasioQ
irakienne du KoweIt le 2 août 1990 '
aurait-elle modifié l'attitude
occiden~
tale face au drame d'un peuple de vingt
millions d'âmes privé d'Etat?
Certes,
un des mêmbres du Front Mahmoud
Othman
notait' « un '''glissement de
l'attitude de J'Occident », mais il ajoutait, prudent: « Il est insuffis(lnt, Pour
A la trappe de l'histoire
de
~ \
..,.,
==
, le moment les Kurdes
obtenu de concret » (1).
n'ont
rien
Même une répétition
des événements des années 70, quand les peshmergas de Moustapha Barzani, furent
armés et financés par l'Iran du chah,
les Etats-Unis et Isra!!l pour combattre
les «révolutionnaires
baassistes»
de
Bagdad
(avant d'être
sacrifiés
sur
l'autel
de la réconciliation
irakoiranienne en mars 1975 (2), semble
peu probable. L'intégration des Kùrdes
dans le front hostile à M. Saddam Hussein ne tiendrait pas compte du caractère spécifique de la question k.urde.
aujourd'hui
- en particulier
dq 18
dimension
turque,
- qui s'enraéin~
dans une histoire complexe de divisions
et d'ambitions,
E Kurdistan, qui fut longtemps un
champ
de bataille
entre
les
empires perse et ottoman, n'a jamais
connu. de pouvoir unifié. En 1639, un
'traité entre Istanbul et Ispahan stabilise les frontières; et les princes kurdes,
çonfrontés à la volonté centralisatrice
âDs deux royaumes, se révoltent à plusieurs
reprises,
surtout
au dill;neuvime
'siècle. Pour enrayer cet~
opposition, la Sublime Porte favorise, l
partir de 1880, la nOhlÎnation de Rombreux dignitaires
kurdes à de hautes
fonctions.
Durant la première guerre mondiale,
et par~lIèlement à leur politique visant
à soulever les Arabes contre le sultan
ottoman,
les Britanniques
lancèrent
une campagne
antiturque
parmi les
Kurdes. Des agents parlant la langue et
connaissant
les tribus furent envoy~s
sur place pour pousser les populations à
L
_
Régions de peuplement
[III
République kurde prévue par
le traité de Sèvres en 1920
Frontières
•
kurde
mternationales
Limites des Républiques
soviétiques
Capitales d'État
TWren.
IRAN,
3OOkm.' , .,
. ,
. Philippe RekecewlcI'
Vingt mUllou de Kurdes, un Etat mor~.né
11
REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA
se soulever contre le pouvoir central en
6change de promesses d'indépendance
ou, au moins, d'autonomie interpe.
A ia im ue la guerre, Londres tint ses
engagements
: en 1920 le traité de
Savres envisageait, dans deux de ses.
articles,
la constitution
d'un Etat
kurde (3). Celui-ci n'englobait pas les
Kurdes de Perse, ni ceux de Syrie,
moins nombreux;
et sa souveraineté
était limitée, comme pour les autres
entités du Proche-Orient,
par une forte
mainmise
des puissances
coloniales.
Malgré cela, ce traité reste aujourd'hui
encore une référence pour les nationalistes : ils y voient la légitimation
de
leurs aspirations par le droit internatio-
nal.
Mais le traité de S~vres ne fut
jamais appliqué. La révolte de Mustapha Kemal contre l'iniquité du découpage de l'empire ottoman et ses victoires
dans
la
guerre
pour:
l'indépendance
de la Turquie aboutirent à la signature d'un nouveau traité
paraphé à Lausanne le 24 juillet 1923 :
il rendait
à son pays toute l'Asié
mineure.
L'c Etat kurde,.,
avant'
meme de naitre, passait à la trappe dè
l'Histoire, une partie de son territoire
étant rattachée à la Turquie tandis que
l'avenir du vilayet (province) de Mossoul était c réservé,.. Le 16 décembre
1925, la Société des nations attribuait
. cette région de Mossoul à l'Irak conformément
aux vœux de Londres,
la
France ayant abandonné ses revendica- :
tions en échange de privil~ges pétroliers et la Turquie ayant été contrainte
de se soumettre. Une clause spéciale
prévoyait la reconnaissance du particularisme des Kurdes, de leur langue, de
leur droit à jouer un rôle déterminant
•
dans la gelltion de leur région. Ces obligations cré~rent, pour cette minorité,
une situation relativement
privilégiée
qui n'empecha
pas, surtout
apr~s
l'indépendance
de l'Irak en 1932, de
nombreuses
révoltes, réprimées
avec
l'aide de la Royal Air Force.
La Grande-Bretagne'
avait lâché
assez facilement les Kurdes, à la fois
parce qu'elle ne faisait pas confiance à
ces populat~ons
trop remuantes
et
parce que la viabilité économique de
l'Irak dépendait au pétrole du vilayet
de Mossoul, aucun gisement n'ayant.
encore été découvert
dans le Sqd.
EnfiA, un grand Irak, sous contrôlé &ri" .
tannique, assurait mieux la protecti6n
de la route des Indes, particuli~rement
, contre le danger bolchevique, lea ambitions allemandes et l'irrédentisme
turc.
Résultat de cet abandon, les Kunia se
trourirent
écartelés
principalement
èntre trois Etats, la Turquie, l'Irak et
l'Iran, des communautés
plus réduites
vivant aussi en Syrie et en Union sovi6- .
tique.
•.
Si, en Iran, la nouvelle situation. fut
longtemps plus ou moins contrOlée pat
le pouvoir central - les Kurdes parlent
une langue indo-européenne
assez proche du perse, - elle aboutit à des'
explosions répétées dans les Etats voi- '
sins. En Irak les révoltes sc prolongarent jusqu'en 1945. En Turquie, face à
'l'Etat centralisateur
mis en place par
AtatUrk, en réaction au 'dépeçage tenté
par les Alliés, cert.a.ines furent encore
plus violentes, particuliarcmcnt
prov,?,,'
12
ÇAPt-RIVISTA
STAMPA-DENTRO DE
quées par l'adoption
de lois . anttreligieuses,
en 1924, abouüssant
à
l'interdiction
des publication,
et des
associations kurdes. Le 5 mai 1932, le
pouvoir turc déportait une partie des
Kurdes et décidait leur assimilation, la
région - maintenue sous loi martiale
jusqu'en
1946 et interdite aux étrangers jusqu'en 1965 - serait désormais
appelée c Anatolie orientale» et sa
population « Turcs montagnards ».
Apras la seconde guerre mondiale,
un c ordre,. relatif régna dans le Kurdistan turc jusqu:au début des années
60. Mais les périodes de relative démocratisation,
interrompues
à plusieurs
. reprises par des coups d'Etat militaires,
permirent
un renouveau d'expression
nationaliste, sous l'influence en particulier du mouvement armé conduit par
Moustapha
Barzani en Irak dans les
années 60 et 70.
La prise du pouvoir à Ankarl1 par les
militaires en septembre
1980, la suspension de toutes les libertés, le refus
persistant
de la moindre reconnaissance de la spécificité kurde (contrairement à l'Irak, dont la Constitution
reconnait que le pays est composé de
REBW~.':
LA
PRf.'NSA-BASIN
ÖZETI
deux nations,
J'une arabe,
l'autre
kurde) et la misère des provinces du
Sud-Est accélèrent une radicalisation
dont le Parti des travailleurs du Kurdistan . (PKK)
deviendra
le porteparole.
Das sa création en 1978, le PKK se
différencie
des organisations
autonomistes klUdes des pays voisins, par
l'origine dè. seS dirigeants d'abord issus souvent de milieux défavorisés
alors que les chefs kurdes d'Irak ou
d'Iran sont d'origine féodale; par ses
mots d'ordre contre les notables et les
aghas (propriétaires
terriens)
qui
« pour conserver leurs privilèges col/aborent avec le pouvoir central contre
leur peuple» ; par son credo marxiste-
léniniste
et tiers-mondiste
intransigeant; par un usage indiscriminé
du
tèrrorisme - à partir du 15 août 1984
- qui, dans une première phase, lui
aliéna bien des sympathies.
La guerre entre l'Irak et l'Iran faisait rage. Les Kurdes iraniens, après
avoir renforcé leurs positions au lendemain de la révolution
islamique,
s'étaient repliés sur la frontière. Leurs
compatriotes d'Irak avaient pu profiter
de l'affaiblissement
du pouvoir de Bagdad pour étendre la guérilla et libérer
cL'exU,. (1989)
fi
Il
------------
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
certains territoirei oà le PKK trouva
refuge jusqu'en 1985, provoquant des
interventions arm6es turques lur le territoire irakien, avec l'aval du gouvernement baaaaiate.
La flD de la guerre du Golfe,' en
1988, aboutit à une redistribution des
:cartel, chaque Etat retrouvant ICI
:moyens de se d6barrasser de 1'6pine
,kurde. M. Saddam Hussein lance ICS
troupes sur le Nord et, en quelques
semaines, avec l'aide des annoa chimiques, il ~nnihile la r6aia~
kurde
~comprollUSOpar sa colla~on
militaire avec ~,16~e
islami4UO.Il complate cette .. paCification JO &)ar de nom,breulCSd6portations.
, En Iran, l~+ fartî d6mocratique
'kurde (PDKI) ~ Or Ghassemlou est,
1Ui aussi, sur la üf~llsive et engage des
n6gociations aveer" pouvoir central;
c'est au cours d'une rencontre avec des
6missaires iraniens, en juillet 1989 à
Vienne, qll'il sera assassin6, le PDKI
~rdant ..,i son chef le plus prestilieux. Se.Ho PKK tire solflq»ng1e du
jeu, grâce notamment à l'aide de
Damas.
La rivalit6 entre la Syrie et la Turquie n'cat pas n~~!elle,. II! p~emiare
ÇAP£-RIVIST~
STAMPA-DENrRO
aya.nt d~pl1is longtemps choisi le camp
antt-OCCldentalalors que la seconde est
un membre actif de l'OTAN. Des diff6rends historiques les divisent aUlsi
~r exemple à propos de la r6gioh .
d Alexandrette, c6d6e par la France à
Ankara en 1939, et revendiqù6e par
Damas. Enfin, apras la mise en œuvre
d'un ambitieux programme de d6veloppement 6conomique du s.ld-elt anatolien et la construction du barrage Ataturt -.ur l'Euphrate. (4), la Syrie se
.sent menac60 quant à son approvisioni~
,n6ment en eau. Un accord' entre 1$\
; deux pay. a 6t6 sign6 le 17 juillet 1987
.. pour faire cesser les incidents de
frontiires.
-: accompagn6 d'engageme~ts sur le partage des caux, - mais
son Impact sera faible. Si le PKK replie
ses camps d'entraînement
dans la
plaine libanaise de la Bekaa, ses
bureaux à Damas restent ouverts et il
conserve des facilit6s pour franchir la
frontiare. En janvier 1990, Ca retenue
pendant
un mois des eaux de
l'Euphrate afin de permettre le remplissage du barrage AtatÜrk fut perçue, à l~ ~ois par Bagdad
et par
I?amas, comme une dangereuse pression.
d)
Etat d'u~gen~een « Anatolie orientale»
'AIDE syrienne n'est toutefois
qu'une des causes de la recrudesL
cence en 1990 des actions du PKK. En
premier lieu celui-ci infl6chit son discours: jusqu'alors partisan d'un Kurdistan ind6pendant,
son dirigeant
M. Abdullah Ocalan d6clare: "Nous
ne pouvons nous si parer de la Turquie
avant quarante ans au moins, car nous
en avons Msoin (6). JO Ensuite, sans
renoncer à la violenèe'terroriste, il met
l'accent sur la propagan..depilur gagner
.les populations. Enfin, il b6n6ficie de
l'aide .. objective JO du: gouvernement
d'Ankara: apras une p6riode de relative lib~ralisation,
au milieu des
ann60s 80, marqu6e par la reconnai~ .
sance officieuse de l'ethnie kurde
- 10 millÎons de personnes environ, sur
55 millions d'habitants - et une large
discussion sur le probl~me, le d6but de
l'ann6o 1990 voit une accentuation de
la r6pression indiscrimin6e, men6e
principalement par les forces sp6ciales.
Hier critiqu6 pour ses m6thodes terroristes, le PKK est de plus en plus perçu
comme. lib6.rateur par les couches les
plus pauvres. Il se renforce ainsi au
d6triment des au'tres forces kurdes,
celles qui prônent la lutte politique
comme celles d'ob6dience islamique.
En janvier 1990, la presse turque
annonce 1'6vacuation de 112 villages
._ on parlera ensuite de 400 - pour for;"mer une zone de s6curit6 à la fronti~re
entre la Syrie et l'Irak. Le 12 mars, le
sociologue Ismall Belsikçi est arret6
pour" propagande slparatiste et affaiblissement des sentiments nationaux •
apr~s la parution de deux ouvrages
consacr6s aux Kurdca ; il sera lib6r6 en
juillet en raison de la preslion interna. tionale. Mais le tournant date de mars
1990: le 13, dans un violent affrontement avec le PKK, l'arm6o abat treize
partisans. Le refus des autorit6s de restituer ICI corps aux familles luscite une
v6ritable insurrection civile qui se propage rapidement.
Manifestations,
graves, 6meutes
caract6riseront cette "Intifada.,
suivant la formulation de la presse locale.
D6s0rmais les autorit61, qui ont toujours ni6 l'impact populaire du PKK,
d6noncent un complot visant l'int6grit6
territoriale. Le 9 avril, le gouvernement
promulgue le d6cret-loi 413 qui donne
au super-pr6fet des r6gions du Sud-Est
_ dont III poste a 6t6 cr66 en juillet
1987 - d'cs pouvoirs extraordinaires,
encore 6t.,.'dus un mois plus ,a-d par le
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
d6cret 424, notamment celui de d6placer les juges, procureurs et militaires
qui ne donneraient pas satisfaction .
La libert6 de la presse est brid60
encôre plus fortement. Le 28 juin,
l'imprimerie de deux hebdomadaires
de gauche 2000 Dogru (Vers l'an
2000) et Halk Gerçegi (R6alit6s du'
peuple), est ferm6e d6finitivement ; en
trois ans, la revue 2000 Dogru a 6t6
confisqu6e vingt-deux fois et a fait
l'objet de cinquante procas (7). Mais
c'est 6videmment dans les provinces du
Sud-Est, soumises à 1'6tat d'urgence
que la situation est la plus pr6occupante, avec de nombreuses exactions
des forces de s6curit6, le recours à la
torture, la d6portation de civils consid6r6s comme favorable aux rebelles.
Avant le 2 aolit, la s6v~re r6pression
exerc60 par Ankara n'avait pas susèit6
de r6actions significatives en Occident.
Apras l'invasion irakienne du KoweR et
l'engagement total du pr6sident Turgut
Ozal dans la grande alliance contre
M. Saddam Hussein, les critiques' se
sont faites encore plus rares. Au nom
du r6alisme, on ne questionne pas plus
le bilan de la Turquie au Kurdistan,
que celui de la Syrie au Liban ou
d'Israël dans les territoires occup6s. Le
droit, souvent invoqu6, montre ici ses
vraies limites.
'
"Peuple oublié des dieux., ,ICI
Kurdes risquent encore une fois à'etre
les perdants au Proche-Oriat.
Et
meme une partition de l'Irak,' parfois
6voqu6o, aboutirait plus slirement à
une annexion de la r6gion de Mossoul
par Ankara qu'à la naissance d'un Etat
kurde.
(I) Jeune Afriqùe, 17-23octobre 1990.
(2) Lire Christiane More, «Lea Kurdes l
la recherche d'une nouvelle strat6llie -, le
Monde diplomatique. octobre 1988.
(3) Sur le partalle du Procho-Orient, lire
Jacques Thobie, «Lea fronti~rea, brillantes
cicatrices du partalle colonial-, le Monde
diplomatique. novembre 1990.
(4) Ce projet viae l d6velopper 6conomiqueme,nt la r6aion du Sud-Est jusqu'alon
d6Iaiaa6e.et l int6ll1'erainsi les « montallnards
r6fractaires - ,
(5) L'Irak d6pend des eaux du Tiare et de
l'Euphrate pour 80 % l 90 % de sea besoins.
Certaines voix se IOnt 6lev6ea aux Etats-Unis
pour couper les approvisionnements en eau du
pays. Lire, par exemple, Peter Scheveizer,
«By Water: Cloee the Tall' -, IrllerMtioMI
Herald Tribune. 12 novembre 1990.
(6) Hurrlyet. I- avri1199O.
(7) Lire le rapport de la million de la
CIMADE sur la Turquie r6alia6 entre le
25 juillet et le 5 aollt 1990.
• Une exposition des œuvres de quatre
peintres kurdes d'Irak (dont l'auteur du
tableau que nous reproduisons cidessus) rappelant le martyre de la ville
de Halabja sc d6roule du 23 novembre
au 7 d6cembre 1990 dans les salons de
l'Institut kurde, 106, rue Lafayette,
7 SO 10 Paria.
13
r-
l
I
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENIRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
la Montagne - Centre France
décembre 1990
(
PORTRAIT
]
Zakya Said •• bonne comme son pain
La vieille tradition française veut que l'on
utilise le pain chaque Jour et à chaque repas. Cet
aliment, plein de symbol .. , n' .. t pourtant pas
l'apanage de notre seul pays. Bien d'autres
nations lui accordent une place Importante dans
leur alimentation. Seulement, Il y prend une
confection dlff6rente. C' .. t ainsi chez I.. Kurdes de la communaut6 du bassin minier ...
Lorsque vous êtes brusquement et durement coupé
d'un monde qui vous est familier et cher, un des premiers
réflexes de conservation n'est-il pas de retrouver, dans votre
nouveau cadre de vie, quelques sensations « du pays •. Les
plaisirs de la table sont souvent un des plus sûrs moyens d'y
parvenir. Alors, en s'affairant autour de sa cuisinière, Zakya
Saïd ravive la nostalgie pour le plus grand plaisir de sa
nombreuse famille.
FAIRE LE FOUR...
Auparavant. elle a mis « ses hommes. à contribution en l'occurence Taïre, son mari, et Nizar, son gendre - afin
de lui batir, au fond du jardin aimablement mis à disposition
par une famille lempdaise, un four comme elle en avait un, là
bas, en Kurdistan irakien. Un four de conception originale où
la cuisson se fait non pas sur le sol, mais contre les parois.
Pour le construire, ils ont tracé sur le sol un cercle de
deux mètres de diamètre et ont monté une grosse taupinière
à l'aide de pierres et de terre, tout en ménageant dans le
centre un espace. Espace qui a été tapissé d'argile préablement battue. Le four se présente donc comme une jarre, de
1 mètre de haut et 50 cm de diamètre, resserrée en son fait,
et d'une enveloppe lui servant d'Isolation,
Ensuite les deux hommes ont allumé, dans celui-ci,
pendant, plusieurs jours, des feux progressivement de plus
en plus importants afin de durcir les parois d'argile.
coup de main qui n'appartient qu'à elle et aux autres femmes
kurdes, des galettes de grande dimension qu'elle plaque
contre les parois brûlantes, après les avoir préalablement
enduites de jaune d'œuf. Cuites, les galettes chutent au fond
du four, sur le lit de braises, prestement récupérées par
Zakya Saïd .
... PUIS LE PAIN
DU PAIN EN OFFRANDE
Désormais opérationnel, le four est abondamment utilisé. Chaque fabrication de pain est synonyme de fête,
comme autrefois dans nos villages. Tel un essaim d'abeilles,
les enfants s'agitent en attendant la première fournée qui,
encore toute chaude et odorante, sera goulument avalée.
La veille, Zakya Said a préparé une pAte traditionnelle
faite de farine, d'eau, de sel et de levure. Le matin de la
cuisson, elle a chauffé le four. Puis elle confectionne, d'un
Ces galettes de pain, au goût sensiblement pareil au
notre, sont présentes chaque jour sur la table kurde. Le pain
n'est pas coupé, mais déchiré à la main. Il est surtout l'objet
d'une considération qui donne de l'importance au deux
galettes soigneusement emballées, cadeau d'une maman
surprise mais reconnaissante qu'on accorde un peu d'importance à une tâche qui lui parait naturelle, bien qu'elle ne
manque pas déjà ... de pain sur la planche.
14 .
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REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENTRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
GEO
décembre
1990
..saddam Hussein
hat UlIS das leben zur
Hölle gemacht ..
Sollte es am Arabischen Golf zum- Krieg kommen,
hltte Saddam Hussein Im Nonien fast 3Q Millionen
Feinde: die Kurden. Denn zwischen 30 000 ulld 55 000
yon ihnen hat der Staallchef des Irak 1988 mit Giltgas aus dem Land getrieben. Sie vegetieren In
osttürkischen Flüchtlingslagern. Weitere 50 000 Kurden sollen spurlos verschwunden sein. GED.Repor.
ter Klaus Imbeck sprach mit dem Kunlentührer
und ehemaligen lraklschen Minister Slmy Abdul
Rahman In der syrischen Hauptstadt Damaskus über
die Situation der Kurden und die Krise am Golf
GEO: Samy, ich habe Sie
zum erstenmal im September 1978 getroffe Il, also VOT
fast genau zwölf Jahren. Ei.
ne Gruppe Ihrer Pesh Merga* brachte m.ich nachts aus
der Türkei über die Grenze
in den Irak. Saddam Hussein war noch Yizepräsident
in der Regierung des GeneralJi Hassan al-Bakr, aber
schon deutlich der kommende starke Mann. Wir
sind damals auf Maultieren
in das Gebiet nördlich- von
Arbil geritten, wo die irakische Armee damit begon.
nen hatte, kurdische Dörfer
niederzubrennen
und die
Bewohner zu verschleppen.
Sie haben mir eine Liste mit
den Namen von 495 bereits
zerstörten Dörfern gegeben ...
SAMY: ... heute müssen
Sie eine Null an diese Zahl
hängen
.
GEO:
inzwischen sind
also weit über 4000 kurdi.
sche Dörfer zerstört wor.
den. und im März 1988 erschütterten die Bilder der
Opfer des irakischen Gasangriffes auf die kurdische
• Pesh Meral - zu deuuch .die dem
Tod Geweihten" - nennen lieh alle kur.
dischen Widentandsklmpfer
Stadt Halabja die Welt.
30000 bis 55 000 kurdische
Männer, Frauen und Kinder - die Zahlen schwanken
- flohen aus dem Irak in die
Türkei. Trotzdem - und ich
zitiere jetzt aus Ihrer Parteischrift "New Peshmerga" "protestierte keine einzige
westliche oder östliche Regierung oder rief wenigstens
ihren Botschafter aus Bagdad zurück". Warum hat In
all diesen Jahren kaum jemand gegen den permanenten Völkermord an den
Kurden protestiert?
SAMY: Ich denke. das lag
zum großen Teil an dem
acht Jahre langen Krieg
zwischen dem Iran und dem
Irak. Man wollte im Westen wie im Osten Sadd am
Hussein aus diesem Konflikt als den strahlenden
Sieger hervorgehen sehen,
und das führte weltweit zu
einer fast bedingungslosen
Unterstützung
des Irak,
von der erst nach dem
Überfall auf Kuwait im August dieses Jahres abgegan.
genwurde.
GEO: Aber auch die Türkei
unterdrückt seit JaQrzehn.
ten ihre kurdische Bevölke.
rung. Nicht einmal die Be.
den, weder in kurdischer
noch in türkischer Sprache.
Aber noch mehr Sorge
macht uns, daß wir 50000
Menschen vermissen ...
GEO:
... 50000 Menschen?
SAMY: Ja. Wir vermissen
8000 Kurden des BarzaniStammes, die schon 1983
von der irakischen Armee
aus ihren Dörfern rund um
Arbil verschleppt worden
sind. Wir wissen nichts über
rund 15000 Kurden aus der
Umgebung von Halabja.
Seit den Gasangriffen in der
Provinz Bachdinan verloren
wir jede Spur von 5000 Männern, die von dort verschleppt worden sind. Ich
habe viele Berichte aus
Dörfern wie etwa Gize. wo
95 Männer vermißt werden.
95 Männer aus einem einzigen Dorf! Dann sind eine
Yiertelmillion Kurden aus
dem Irak in den Iran getrieben worden. Die Armee hat
ihnen alles abgenommen.
ihre Häuser wurden konfisziert, und aus dieser Gruppe
Auseilem
vermissen wir 20 000 MenDort sind 95 MInner
schen. Sie sind nie im Iran
angekommen, und wir haverscbwIIIden. Alls einem
ben kein Wort mehr von ih.....
DarfI
nengehört.
GEO: Sie glauben. daß sie
umgebracht worden sind?
SAMY: Ich will das ungern
tritt zu den Lagern. In Mardenken. Es gibt Gerüchte,
din müssen unsere Flüchtdaß sie sich in Lagern an der
Grenze zu Saudi-Arabien
linge noch immer in dünnen
Zelten leben, in DiyarbakIr
befinden oder bei Hadhar,
und Mush unter unhygienidas liegt in einer Halbwüste
schen Bedingungen. Sie be- - südwestlich der Stadt Mokommen nicht ausreichend
sul. Es gibt ein riesiges
Camp, das zu dem berüchzu essen, es gibt zuwenig
Trink. und zuwenig Wasch.
tigten Abu.Ghraib-Gefängwasser und es darf in den
nis bei Bagdad gehört. TauLagern nicht einmal Schul.
sende sollen dort gefangenuntetricht abgehalten wer.
gehalten werden. Ich möch.
zeichnung "Kurde" darf gebraucht werden. Sie werden
offiziell als "Bergtürken"
verhöhnt, gefoltert. nach amnesty international zufolge - unfairen Gerichtsverfahren zu Haftstrafen oder
zum Tode verurteilt.Elf
Provinzen, in denen Kurden
leben, stehen seit 1987 unter
Ausnahmezustand,
der im
. April dieses Jahres per Dekret sogar noch verschärft
wurde. Es kam erst unlängst
wieder zu Feuergefechten
zwischen der Armee und
Kurden bei Diyarbakir. Wie
wirkt sich das auf die Situa.
tion in den Flüchtlingslagernaus?
SAMY: Das macht die Lage
zusätzlich besonders tragisch. Die irakischen Kurden werden offiziell nicht
als Flüchtlinge anerkannt,
und die türkische Regierung
verweigert der UN-Flüchtlingskommission den Zu-
I
201 GEO
15
REVUE DE PRESSE-PRESS
,
te hier die Weltöffentlichkeit bitten, die irakische Regierung nach dem Schicksal
dieser Menschen zu fragen.
GEO: Schon im Juli 1988
haben sich die verschiedenen kurdischen Parteien
aus dem Widerstand gegen
Saddam Hussein zu einer
Front. zusammengeschlossen. Können Sie mir etwas
darüber sagen?
SAMY: Sie kennen die Namen unserer Parteien: Masud Barzanis Kurdistan Democratic Party (KDP), Jalal
Talabanis Patriotic Union
of Kurdistan (PUK), die Socialist Party of Kurdistan
(SPC-I) von Rasul Maman,
PASOK, eine kleine nationalistische Gruppe, und der
kurdische Fl~gelder ICP,
der kommunistischen Partei
des Irak. Ich selbst führe
jetzt seit meinem Austritt
aus derKDP die drittgrößte
Gruppierurtg, das ist die de.mokratische
Volkspartei
Kurdistans (KPDP), die etwa mit Ihrer SPD zu vergleichen ist., Die Schaffung einer Einheitsfront war zwingend notwendig, und wir
werden damit unsere Kräfte
koordinieren, speziell im internationalen Bereich. Wir
bekommen jetzt mehr und
mehr inoffizielle diplomatische Hilfe, und die französische Regierung hat am 19.
und 20. September dieses
Jahres zum erstenmal offiziell eine kurdische Delegation in Paris empfan~en. Ich
hoffe sehr, daß wir emes Tages auch von Ihrer Bundesregierung eingeladen werden.
GEO: Werden sich dieser
Front auch die außerhalb
des Irak lebenden Kurden
,anschließen?
SAMY: Nein. In der Front
selbst sind nur die iraki- '
schen Kurden zusammengeschlossen. Aber wir Kurden
sind mit fast 30 Millionen
Menschen das größte Volk
dieser Erde ohne ein eigenes Land, und wir arbeiten
an dem Aufbau einer Dachorganisation, 'die alle Kurden vereinen soll. Dies wer.
den wir erreichen und' wie
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENIRO
",
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
.GEOFORUM
ich hoffe, in Monaten, und
nicht erst in Jahren.
GEO: Außer im Irak und in
der Türkei leben größere
kurdisc~e Volksgruppen im
Iran, in Syrien und in der
Sowjetunion. Wie ist die Situation in diesen Ländern?
SAMY: Im Iran führen wir
noch immer den bewaffneten Kampf. und die Regierung hat uns Kurden bis
heute keinerlei Rechte zugestanden. obwohl uns immer wieder Selbstverwaltung versprochc;:n worden
ist. In Syrien -' und das sage
ich nicht deshalb, weil ich
hier lebe - hat sich die Situation langsam, aber ständig
verbessert. Hier sitzt schon
seit über zehn Jahren kein
einziger Kurde,mehr aus politischen Gründen im Gefängnis. und bei den Wahlen im letzten Frühjahr wurden wieder - ich glaube 17-
15.0
Kurden in die Volksversammlung gewählt. Schon
diese Tatsache hat den Kurden hier wieder viel Hoffnu,ng gegeben. In der Sowjetunion, wo wir ja immer
eine gewisse kulturelle Autonomie hatten, beobachtet
die Zentralregierung
in
Moskau die Situation der
Kurd~n sehr genau. Sie wissen, daß die in der StalinÄra zwangsumgesiedelten
Kurden nach West.Aserbeidschan
' rückgesiedelt
werden möchten und daß
die Aserbeidschanis dies allerdings zu verhindern suchen.
GEO:Die Welt war überrascht, als am 2. August dieses Jahres Saddam Husseins
Truppen in Kuwait einmarschierten.
Die Kurden
auch?
SAMY: Wir waren ganz sicher von allen am wenigsten
Dilsgrlßte
Volk der Erde ohne
ein eigenes
Überrascht. Wir kennen diesen Mann, diesen Diktator ... lassen Sie michjetzt
bitte kein anderes Wort ge'brauchen ...
'GEO: Sie waren vier Jahre
lang Minister für Angelegenheiten des Nordens in
der irakischen Regierung,
bis Sie 1974 gemeinsam mit
den anderen kurdischen Kabinettsmitgliedem in den
Untergrund gingen und in
Abwesenheit zum Tod verurteilt worden sind. Kennen
Sie Saddani Hussein aus
dieser Zeit persönlich?
SAMY: Unglücklicherweise ...
GEO: Sie wissen, daß Saddam Hussein in der Presse
häufig "der Irre vom Go1f"
genannt wird. Glauben Sie,
daß dieser Mann wirklich
verrückt ist?
SAMY: Das ist ein völli2es
Fehlurteil. Saddam Hussèin
ist absolut kein Irrer. Dieser
Mann ist ein kalter Rechner
und sehr, sehr gerissen, Er
ist ebenso intelligent wie
skrupellos.
GEO: \Venn es am Golf
zum Krieg kommen sollte,
Land
Die Kurden bereits 2000 v. Chr. '
Kasplsches ';;
in sumerischen
à:as
~~": ",'
,\
Schriften erwähnt, 'r,?, .."..
zählen zu den lilteMeer ,,/t.~:.'/, 2" 'sten Völkern des
) (:~',(J.<l:. nahen Ostens. Nach
l:if':'
dem Zerfall des
Osmanischen Reiches sollte ein
souveräner Kurdenstaat geschaffen
werden, doch die
Verträge von Sèvres
(1920) und lau- ,
sanne (1923) wurden
nicht eingehalten.
lebt das wahrscheinlich fast 30
Millionen starke
Volk heute auf fOnf
, Staaten verteilt
,- 'd,.
'l.. .
.GroGtafik
,5\ :,,\
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So
GEO'207
16
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REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-R/VISTA
STAMPA-DElVl'RO
ÖZETI
DE LA PRENSA-BASIN
GEOFORUM
" .
"
würde Kurdistan die nördli- größte Volk der Erde ohne
che Front werden .. Es gibt eigenes Land. Andererseits
Gerüchte, die Vereinigten wollen Sie sich mit ein paar
Staaten planten, im Kriegs- autonomen Gebieten innerfall die Kurden - wie damals halb eines demokratisc;hen
die Mudschaheddin
in Irak ohne Saddam Hussein
AfplJllistan - zu bewa(f- zufriedengeben. Wollen die
Kurden
wirklich nicht
Den.T.rifftdaszu?
mehr?
"SAMl-: Nein. Einige Leute
mögen mit dieser Idee ge- SAMY: Im Irak streben wir
spielt'haben. Aber abgese- momentan diese Lösung an.
. hèn davon, daß wir uns Aber natürlich träumen wir
nicht'. als Marionetten ir- Kurden von einem verein, ':,.endeiner Macht benutzen
ten kurdischen Volk unter
lassen werden, denke ich, einer kurdischen Regierung
cWl einige Regierungen in in einem unabhängigen kur, dieSer Region dann auch dischen Staat. Wir dürfen
I
Dicht mehr mit den USA nicht glauben, daß wir diekooperieren würden. Ich ses Ziel in den nllchsten Jahmeine damit ganz konkret
ren erreichen. Wir müssen
die Türkei. Was wir Kurden
in Jahnehnten denken. Wir
für machbar halten und wo- brauchen Zeit. Wenn wir
für wir mit Sicherheit Un- das kurdische Haus zu
ter.stützung bekommen, ist schnell aufbauen, wird es
- und wir sind ja auch be- ' über unseren Köpfen zureits dabei - der Versuch,
sammenstünen.
den irakischen Widerstand
GEO: Lassen Sie uns einmit der kurdischen Front
mal annehmen, die USA
zusammenzuschlieBen.
würden den Irak angreifen.
GEO: Sie meinen damit Wie würden sich die Kurden
verhalten?
nicht-kurdische
Gegner
SAMY: Wir würden' sehr,
Saddam Husseins?
SAMY: Genau. Muslime. sehr vorsichtig stin, und wir
panarabische Kräfte, Kom- würden uns mit Sicherheit
munisten und irakische De- von niemandem benutzen
lassen. Aber wir würden wenn es zu einem Chaos
kommen sollte - die Kontrolle in den kurdischen GeSldBnIltBseil
bieten des Irak übernehIsIlIbsaIut IœiIIlrrer .
men .
GEO: Fürchtet die Regie.... M-.IslIIIeIHIenI
rung der Türkei nicht, daß
die türkischen Kurden im
Falle eines Krieges die Situation benutzen würden,
sich zusammen mit den iramokraten sollen mit uns kischen und vielleicht auch
Kurden gegen Saddam Hus- den syrischen Kurden ein
sein kooperieren. Als ge- unabhängiges Kurdistan zu
s,chaffenr
'
meinsamen Nenner werden
wir eine demokratische,
SAMY: Ich bin sehr sicher,
pluralistische Regierung in- daß Ankara sich mit den
USA und den anderen
klusive einer vollen AutoWestmIlchten
abgespronomie für die kurdischen
Gebiete anstreben. Und Sie chen hat, um dies zu verhindürfen dabei nicht verges- dern. Das dürfte mit der
sen, daß wir Kurden mit fast Preis für die Teilnahme der
5 Millionen Menschen oder Türkei an der Blockade des
Irakgewesen sein. In der
28 Prozent Bevölkerun~anteil die politisch und mIli- Türkei hatte sich unsere Sitärisch stllrksfe Opposition
tuation ja zunllchst verbesim Irak sind.
sert. DJe Re~ierung Özal
GEO: Sie sagten, einer- begann mit em paar halbseits, die Kurden seien das henigen
demoKratischen
_"Ils
Maßnahmen: Es gab wieder
Wahlen, mehr Pressefreiheit, und auch die kurdischen Probleme sind in der
türkischen Presse diskutiert
worden. Denn durch das
Ende .des kalten Krieges
war die Türkei für die Nato
ja wesentlich unwichtiger
geworden, und das wiederum gab unseren politischen
Freunden
ein
bißchen
und bleiben wir Kurden. Er
ist nicht mit uns fertig geworden, obwohl er uns mit
Gas bekämpft hat, obwohl
er unsere Dörfer, unsere
Ortschaften und zuletzt
selbstunsere Städte hat zerstören lassen. Natürlich haben die uns das Leben zur
Hölle gemacht ...
GEO: Würden die Gruppen
Ihrer Front überhaupt über
genü~end Waffen für einen
Guenlla- Krieg verfügen?
SAMY: Dazu sind wir ausreichend bewaffnet. Aller,dings fehlt uns hochwértige
Technik, wie etwa BodenLuft-Raketen oder moderneres
panzerbrechendes
Gerät.
GEO: Haben Ihnen die
USA Waffenhilfe angeboten?
SAMY: Nein. Es hat kein
konkretes Angebot gegeben.
GEO: Wieviel bewaffnete
Gueri11a könnte die Front
zum Einsatz bringen? Mö-'
gen Sie Zahlen nennen?
SAMY: Heute sitzen Tausende unserer Leute entlang
der Grenzen zum Irak, im
Iran und in den FlüchtlingslagernderTürkei. Wenndie
Zeit dafür reif sein soUte,
werden sie blitzschneU Pesh
Merga sein. Glauben Sie
mir: Jeder Kurde ist ein
PeshMerga.
GEO: Das Giftgas, mit
dem Ihre Männer, Frauen
und Kinder getötet wurden.
ist mit großer Wahrscheinlichkeit mit deutschen Maschinen hergesteUt worden ...
SAMY: Unglücklicherwei-
....,.I.~-ille klillsdiel
_dIIArIberI
RISdIIuII,.
Raum, um auf die Regierung Druck auszuüben.
Beispielsweise haben ja
auch einige deutsche Mitglieder des Europäischen
Parlaments Resolutionen
zur Situation der Kurden in
der Türkei unteneichnet.
Aber nach Saddam Husseins Überfall auf Kuwait
hat sich die Lage deutlich
verschlechtert. Die Türkei
hat strategisch wieder Bedeutung gewonnen, und ich
fürchte, daß mit uns sympathisierende westliche Politiker jetzt den Mund haI.
ten werden. Dafür finden
wir jetzt aber im arabischen
Raum endlich Öffentlichkeit. Die Bilder von Halabja s.~ndin den Golfstaaten,
in Agypten und in einigen
anderen arabischen ländern zum erstenmal im
Fernsehen gezeigt worden ...
GEO: Sie meinen, die Giftgas-Attacken des Irak auf
die Kurden wurden VODden
arabischen LIlndern bislang
verschwiegen?
SAMY:Ja.
GEO: Sie'haben einmal gesagt: Wir Kurden können
den Irakis das Leben zur
Hölle machen. Könnten Sie
das wirklich?
SAMY: Ich denke, das innenpolitisch größte Problem Saddam Husseins sind
se ...
GEO: ... wie denken die
Kurden darüber?
SAMY: Unsere Leute wissen natürlich, welches Land
die Maschinen geliefert hat.
Sehr genau wissen die Kurden das. Wirklich, ich bin
der Meinung, die Bundesrepublik müßte uns Kurden
dafür eine Entschädigung
zahlen. Bisher hat nicht ein
einziger deutscher Pfennig
unsere Flüchtlinge erreicht.
Ich finde das sehr, sehr unfair.
0
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REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENI'RO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
TheGuardian
THE GUARDIAN
We4l!esda~p~ce~~~r 1~990
Pleasewill youmake sure
this little boy lives?
Kurds seek a voice in the 'new
world order' debate
ïëŒ Kurdish refugees in the .leader, who recently passed.
I camps in TurlŒY, who fled. through Britain on his way to
Iraqi chemical attacks in the United States to collect the
AUgUst
This child was maimed
in a chemical attack that
destroyed his village.
His family alon~with others fled across
mountains to ~
and Iran. Now 100,000
unwanted Kutdishftues~a.teconfinedÎn
filthy
tentedcamps- Q,n'ëlitio~s ~ brutaL Even the
tents are n:>tting as the WIntertempo-awres fall
to -lOoe.
But th~re is n.oaid, no <l:ctÏon,no mention in
the worlds medIa. ofwhat lS happening_
.
Thousands of Kurdish vjJla.s!es have been razed
to the ground and hundr-cds ofthousands ofmen
women and children killed in poisOl'lgas attacks.'
Tt is agenocide ~ompa:aple ta Hi~ersattempt
to wi~ out theJeWlSh pep~. Yetwhilethewotfd
talkS of Kuwait and a solution to ail the Middle
East'S outstanding questiol'1S~ nQbodyœmembers
the Kurds.
.
NC70N the children that chemical bombs Failed
to kill are dying of cold and starVation in
1988. have
numer~us reruger camps.
This adVertlsetnent is oUt'onlyhope
to raise money so they can buy tents
and food. Please do not ignore it.
r--~--~--~--~--~Of:'.
Please help our poor children.
I I would like to help 'Klmfish children. l enclose a. don:ttion
I £120 .£2.SD £500£1000 £500 0 £2.0000 OtberO
Please sendrneacovenal'ltand/orbanlœrs
ordtrfortn.
I NAME
I~D~_
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POtl'CQDE~
I and
Please m~ ~
payable to "Kurdish Ctlltut'31 CerI •
post Wlth tillS coupon 'to: KurdiSh CWtutal O:ntre tee I
SE114.AA.
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I 14-StannaryS~London
R~.ï.ste..ed Charity No.B00883'
L.
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18
,
become the
Reebok Human
Rights Award
symbol of the atrocities com. for his great efforts to defend
mitte<! against the Kurds.
human. rights against all odds,
The forgotten victims of could not find words to describe
regional and international by- the unbearable and harsh conpOC1'isy. 27,000refugees in Tur- ditions of the camps. Tens of
, key alone - face,a third Wint~ thousands of Iraqi Kurdish
beneath the canvas in t:hreerefugees are in Iran as well, in,
camps. in an area where tem. nobetter conditions than those
'peretures will fall far below inTurkey.
zero. Since fleeing Iraq two and
With the unœrtaînty pre"ail.
. a half years ago, hundreds of ing in the Middle East. now is
children under 12 have died the time to take action. We UIße
; from malnutrition and hypo- that the Kurdish people. the
: thermia. There has been no largest nation in the world
, resettlement programme, very without any form ofsclf-ruIe.
: little has been done to improve be included on the agenda of
, the situation. or to bring pres- any intemational conference
, sure to bear on Turkey to recog- that might be convened on, the
, nise them as refugees. Consid- Middle East. Without this. pros; ered "guests"by the Turkish peets for building regional "se'goveI1UT1ent, their mo"ements curity" and a "new world'
are severely restricted and order" look very bleak indeed.
, . refugee agencies, foreign em- Satbast Aràm.
bassies and even the press are Kurdish Culturdl Centre.
derùe<i access to the camps.
14 Stannary Street.
Akram MeiJi. a refugee camp London SEll.
REVUE DE PRESSE-PRESS
LE
NOUVEAU
POLITIS
29. 11. 1990
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RIVISTA
STAMPA-DENI'RO
REPRESSION
EN TURQUIE
en Turquie,
des millférs de
Kurdes
sont arrêtés
et torturés
a répression et les mauvais traitements 'se
sont accrus ces derniers temps en Turquie et
L
au Kurdistan de Turquie, selon l'association
SOS-Kurdistan.
Notamment, les déportations, qui sont pratiqu~ depuis longtemps, prennent de l'ampleur.
Des villageois kurdes sont expulsés de leur village. Toujours selon l'association, «le village
Kurukoyu du district Nusaybin est resté pendant
cinq jours sous contrôle militaire. Tous les villageois, sans distinction de sexe et d'âge, y ont été
tabassés et torturés », le gouvernement déclarant à l'opinion publique que les personnes assassinéessont des « terroristes ».
30 novembre 1990 ---------
Bulletin
Quotidien
DE
lÂ
PRENSA-BASIN
ÖZET!
Depuis le début de ces opérations, 200 villages
auraient été brillés, 300 ()()()perSonnesdéportées
, et exilées. Vingt-cinq mille personnes ayant refusé ces mesures de déportation ou n'ayant pas
les moyens de partir vivraient actuellement dans
des tentes, dans le froid et sans aucune aide
, médicale.
La situation dans les prisons irait aussi en s'aggravant. « Les prisonniers politiques sont transférés d'une prison à l'autre arbitrairement. Par
ordre du ministre de l'Intérieur, les visites des
avocats et des familles sont réduites. Les prisonniers politiques ont entamé des grèves de la faim
dans plusieurs prisons, en vue de protester
contre ces traitements arbitraires. »
SOS-Kurdistan dénonce également « le contrôle'
policier sur les associations qui ne fait que
s'amplifier et la censure envers la presse. Plu-'
sieurs représentants de la presse ont été arrêtés..
Les peines requises à leur encontre représentent
des centaines d'années d'emprisonnement ».
L'association demande l'envoi d'une commission pour enquêter sur place, l'envoi d'aides
médicales (médecins, aide sanitaire) dans la région kurde et exige l'annulation de la peine
capitale. Le gouvernement turc l'avait suspen.due provisoirement, désireux d'apparaître
comme un pays respectueux des droits de
l'homme au regard de la Communauté européenne. Il vient de la rétablir.
-----------------------
Page
26
LA VIE PRIVEE
Distinctions
* Le "Prix de .la mémoire 1990" a été décerné conjointement
à l' Insti tut
~de
de Paris.
à l'Association
soviétique
à la mémoire des victimes
du
stalinisme
et à la Maison des esclaves
de Gorée a annoncé hier la Fondation
"France-libertés"
(que préside
Mme Danielle
MITTERRAND.épouse du chef de
l'Etat).
* Le comédien François PERIER a reçu le Pri'x "Courteline 1990" pour son livre
de souvenirs
"Profession
auteur"
(aùx Edi tions. du Pré au clercs).
19
I\.)
o
53
De 1924 à la Seconde Guerre mondiale, puis de 1945 à la
nationalisation de l'IPC, la France sera ainsi présente. sur le plan
En 1919, le pays kurde autour de la haute région du Tigre est
englobé dans le mandat britannique. À titre de compensation, la
France obtient par les accords de San Remo de 1920, puis par
ceux de Lausanne de 1923, de participer (23,75 % des parts) à
l'Irak Petroleum Company qui prend la succession de la compagnie pétrolière turque fondée en 1911. En .1924. la Compagnie
française des pétroles est créée. Elle aura à gérer la part française.
L'Irak devient ainsi le berceau de l'industrie pétrolière française.
Durant la Première Guerre mondiale, dès que s'est précisée
l'éventualité d'un démantèlement de l'Empire ottoman, la France
s'est intéressée au sort de l'ancienne Chaldée où vivaient d'importantes communautés chrétiennes. En 1916, les accords Sykes-Picot
placent la moyenne et la basse Mésopotamie sous influence
anglaise et reconnaissent à la France la maîtrise d'U1~ezone allant
de la Syrie d'Alep à Mossoul.
Les relations franco-irakiennes ne datent pas de 1970. Elles sont
beaucoup plus anciennes, remontant aux premiers temps du mandat britannique.
par Jacques MORIZET
FRANCO-IRAKIENNES
VINGT ANS DE RELATIONS
LA CRISE DU GOLFE
nationale
d ....
54
La pénétration soviétique dans une zone où se trouvaient concentrés les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et 40 % du
pétrole alors exploité, inquiétait fortement le monde occidental,
. Renié par la' Grande-Bretagne, en proie à l'hostilité permanente
des États-Unis, gêné par une mauvaise image de marque, sans
amis, l'Irak s'était tourné aventureusement vers l'URSS dès 1968
pour assurer son armement et obtenir une coopération économique à bon ma~ché. En 1972, un traité d'amitié avait été signé avec
Moscou. Les structures politiques du Baas s'étaient alignées plus
profondément sur celles des démocraties populaires (dualité : présidence/ gouvernement et Conseil de commandement de la révolution) ; Bagdad avait envisagé d'adhérer au Comecon.
.).q .. ~
Le monde ..occidental venait de connaître sa première détente
effective. L'accord de Berlin de 1971, la reconnaissance des deux
États allemands, l'établissement de relations entre la RFA et les
démocraties populaires. de l'Est européen avaieut permis à l'URSS
de relâcher sa pression sur le centre de l'Europe et de reconvertir
une partie de ses efforts vers. ces pays du Tiers Monde d'importance stratégique: Irak, Afghanistan, Yémen, CQrne d'Afrique,
grâce auxquels elle espérait être présente dans l'océan Indien.
C'est dans la période 1971-1974 que les relations frânco-irakiennes
. prirent brusquement leur essor et que furent créés des liens qu'on
disait et qui furent effectivement « privilégiés». À l'origine de ce
rapprochement, il y eut conjonction de deux politiques dans le
contexte international de l'époque.
,;',:
En partie grâce aux interventions françaises, l'Irak, sous la monarchie, puis sous la république, put développer sensiblement sa
production. En retour, fut assuré ainsi l'essentiel de l'approvisionnement pétrolier français jusqu'aux années 60.
économique à Kirkouk et à Bagdad. Par ses missions - dominicains et sœurs de Saint-Joseph -, elle fera rayonner dans le
milieu chrétien sa langue et sa culture. Le séminaire de Mossoul
formera les prêtres de l'église chaldéenne. La CFP contribuera de
son côté à la formation de cadres pétroliers qui feront à ses débuts
la force de la nouvelle compagnie nationale.
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ck niaI ion.. rranco-irakwnnn
l'emprise soviétique, l'Irak se tourna vers la
lui paraissait indépendant, soucieux de suivre une
favorable au Tiers Monde et aux intérêts du
des Palestiniens plus particulièrement.
S6
Notre condition de puissance moyenne mettait l'Irak à l'abri de
toute pression excessive de notre part. Les relations «privilé-
L'opération n'était pas sans risque: le régime avait la réputation
d'être dur, intraitable, mauvais payeur, peu soucieux du respect
Mais le climat général de la région paraissait alors aller vers
l'apaisement. En Irak même, la rébellion kurde touchait à sa fin.
Le règlement de 1975, fondé sur la promesse d'autonomie, semblait ouvrir la porte au retour de la paix intérieure. Avec l'Iran,
ennemi héréditaire et ancien oppresseur, l'accord d'Alger de 1975
permettait d'augurer l'arrivée d'une ère nouvelle dans les relations
entre les deux voisins, avec une perspective de délimitation de la
frontière irako-iranienne tout au long du Chatt al-arab. De fait,
les années 1975-1979 furent tranquilles, si tranquilles que l'amitié
trop affichée de Saddam Hussein pour le chah d'Iran engendra la
haine farouche de Khomeyni à l'égard du leader irakien, et
provoqua sa volotl1é de l'éliminer à tout prix.
Né en 1921 de la réunion de trois provinces de l'Empire ottoman
(vilayets), dont devait être détaché en 1937, à l'instigation des
Anglais le territoire du Koweït, l'Irak n'avait pas, dans le cadre de
ses frontières naturelles une identité nationale précisément définie.
Avec ses 430 000 kilomètres carrés, le pays restait enclavé. L'ouverture sur le Golfe, limitée à 20 kilomètres de longueur, se faisait
darts des eaux peu profondes, rendant difficile la navigation.
Encore était-ce une semi-ouverture, puisque, pour communiquer
avec la mer libre, il fallait passer par le détroit d'Ormuz, dont
l'Iran possédait la clef.
des droits de l'homme. Historiquement, le poids du passé
avait renforcé sa méfiance et l'avait maintenu replié sur lui-même.
1
coloniaL
L'Irak, pour des raisons précises relevant de l'histoire, de la
géopolitique et de l'économie, occupait, en effet, une position
stratégique de premier ordre, à la croisée des grandes routes de
communication du Proche-Orient. Il était un cas particulier dans la
région, étant le seul pays arabe à disposer en abondance du
pétrole, de l'eau, de la terre et des hommes nécessaires à sa mise
en valeur: 12 millions d'habitants en 1972, 104 millions de tonnes
de brut, 8 milliards de dollars de revenus pétroliers, de vastes
terres irrigables enfin par le Tigre et l'Euphrate.
SS
I
dH_ ........;
À tout prendre, on pouvait se demander si, avec l'établissement
de relations nouvelles avec la France et l'Occident, l'Irak n'allait
pas évoluer politiquement et cesser d'être en porte-à-faux avec son
environnement et avec son temps. L'affaire méritait donc d'être
tentée, d'autant plus que notre attitude conciliante dans le conflit
opposant, à la suite de la nationalisation, l'Irak Petroleum Compagny aux autorités de Bagdad, notre extrême prudence à l'égard de
la rébellion kurde, notre volonté de non-ingérence avaient été
pour les dirigeants irakiens la preuve nécessaire et suffisante que
nous acceptions l'irréversibilité du régime baassiste, que nous
respecterions la souveraineté et la dignité populaire irakiennes.
Pour la France, l'offre était plus qu'intéressante. C'était le moyen
d'élargir le champ d'action d'une politique arabe plutôt orientée
vers le monde méditerranéen, de contribuer à sortir de l'isolement
un pays trop exclusivement entre les mains de la puissance soviétique, de prendre pied dans une région du monde où, malgré
l'importance de ses intérêts pétroliers, elle avait été moins présente que la Grande-Bretagm: et les États-Unis, de participer sur
le plan économique au développement d'un pays riche de promesses, de s'essayer enfin au rôle d'intermédiaire politique entre
l'Irak et l'Europe que la Grande-Bretagne n'avait pas su saisir.
Pour desserrer
France, pays qui
politique propre
monde arabe et
L'INFLUENCE DE LA FRANCE
car elle coïncidait avec le premier choc pétrolier. L'intention
manifeste des Soviétiques de s'assurer en Irak le cOlllrôle de
certains secteurs clés (pétrole, eau, Golfe) fit craindre aux auto. rités irakiennes que l'URSS mette en danger l'indépendance et
l'unité irakiennes en utilisant à leur tour à leur profit la minorité
kurde. Elle convainquit Saddam Hussein de la nécessité de trouver
d'autres amis, moins dangereux et plus ouverts.
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57
Sur la base des seuls contrats civils, la France, en 1976-1978, était
e
devenue le 3 fournisseur de l'Irak, de peu derrière le Japon ei.la
RFA, de loin devant la Grande-Bretagne,
les États-Unis et l'Italie.
Sa position de premier importateur
de pétrole irakien s'était confirmée (12 millions de tonnes en 1975, 16 en 1976, 18 en 1977, 25
en 1979 lors du second choc pétrolier). L'année 1979, particulièrement fructueuse, avait renforcé la coopération grâce à des contrats
nouveaux dont celui de l'aéroport
de Bagdad, déjà mentionné.
cette liste, il faut, bien sûr, ajouter un contrat sensible, le
Cerbag
qui tournait
autour
de la création
d'un centre
de
recherches
nucléaires,
dont le CEA, contrairement
àce
qu'on
entend souvent dire, s'efforça constamment
de rendre le combustible aussi peu proliférant que possible. Le chef du réseau israélien
qui organisa la destruction
de Tamouz l'a. d'ailleurs reconnu dans
un livre intitulé Opération Babylone. La destruction,
à l'en croire,
fut décidée parce que Tel-Aviv avait acquis la certitude que les
Italiens avaient passé avec Bagdad un contrat pour la construction
de cellules chaudes qui visaient à l'objet contraire.
Des contrats
militaires avaient enfin pour objet de détourner
l'Irak de son
client soviétique~ sans être encore d'une importance excessive.
A
Dans le domaine pétrolier, la CFP put poursuivre ses achats. Elf-.
Erap se vit confier la production du champ pétrolier de Bouzourgan. Creusot-Loire
réalisa à IChor. Zubain,
dans. la région de
Basrah, des laminoirs et une unité d'éponges de fer. Secim construisit ,l'usine d'aluminium
de Naziryah, Campenon
Bernard les
réservoirs internes d'Habanyah,
.Thinet le centre touristique
du
même lieu, RVI la chaîne de montage d'Iskhandirriyah,
Bouygues
reçut de nombreux contrats de construction de routes et de ponts,.
Fougerolles
assura la réalisation du nouvel aéroport dë Bagdad,
pour ne eiter que quelques
exemples.
Dans le domaine agroalimentaire, une percée fut opérée avec la mise en place de fermes
de vaches laitières, de centres d'élevage de volailles, de laboratoires de vaccins animaux. Une Coopération culturelle, axée sur la
formation professionnelle
fut eIlfin miSe en place.
giées» furent donc, dès le départ, de nature politique et c'est
parce qu'elles le furent que nos industriels purent, dans les années
qui suivirent, faire de bonnes affaires à Bagdad.
v.... _
nationale
58
La France, 'à Bagdad, est alors l'amie du peuple irakien. Elle rest
d'autant plus que les industriels français ont fait le maximum pour
Dans les enceintes internationales,
la France, d'autre
part, ne
ménage pas ses efforts et s'emploie notamment à l'adoption de la
résolution 598 des Nations unies, dont l'acceptation par les belligérants crée les conditions
du cessez-le-feu
de 1988. Mais. par
ailleurs, elle se refuse à donner suite aux sollicitations irakiennes
tendant à la reconstruction
du centre atomique de Tamouz. C'est
également avec le concours de sociétés américaines et allemandes
et sans le nötre que l'Irak s'orientera vers la création d'un armement chimique qui, pour l'Occident,
constitue
la plus grosse
menace actuelle.
Devant cette poussée intégriste, l'Irak moderniste et laïc apparaît
comme le meilleur rempart,
pour soustraire
l'ensemble
de la
région, petits émirats du Golfe et péninsule arabique. très riches
mais inexistants du point de vue de la défense, à la déstabilisation.
La France se retrouve donc aux côtés de l'Irak. Le président de la
République
proclame qu'il ne laissera pas l'Iran gagner. C'est le
bel âge de la cçopération
militaire.
Les commandes
militaires
augmentent
sensibl~ment;
elles contribueront
efficacement
à la
victoire irakienne.
Les relations privilégiées franco-irakiennes
tournent à nouveau au
ralenti. Les Irakiens s'interrogent
sur les. infléchissements
de la
nouvelle politique étrangère française à l'égard du Liban, d'Israël
et des Palestiniens. Les projets de croiSsance économique sont mis.
en sommeil.
La guerre. irako-iranienne
redonne
pourtant
un
second souffle à la coopération
France-Irak.
Les relations francoiraniennes,
contrairement
à toute attente, se dégradent brusquement. La France connaît une vague de terrorisme dont bien des
fils directeurs mènent à Téhéran.
En 1980, le contexte international
dans la région, change brusquement. En Iran, la révolution
des mollahs triomphe.
Le chah
s'enfuit. Les relations irako-iraniennes
s'assombrissent.
Khomeyni
fomente plusieurs complots en Irak, dans le but de supprimer
physiquement
Sadd am Hussein. La guerre commence. Elle devait
. durer huit ans. Parallèlement,
les avions israéliens détruisent
le
centre nucléaire de Tamouz, en toute impunité et sans la moindre
réaction internationale.
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Au total, voilà vingt ans de relations privilégiées qui n'ont pas été
sans profit pour les deux partenaires.
L'Irak a trouvé en France,
sur le plan politique comme sur le plan économique,
des concours
Devant la détérioration
de cette situation, le règlement des contentieux tarde de plus en plus. La Coface fait face aux demandes
irakiennes avec une prudence extrême, sinon avec réticence.
La
négociation sur le rééchelonnement
de la dette irakienne en 1988
se révèle particulièrement
difficile. Les crédits à moyen terme et
les livraisons d'armements
resteront suspendus durant huit mois.
Les relations jadis -privilégiées des deux pays entrent. dans une
phase déprimante.
La fin de l'année 1989 marque toutefois une
légère amélioration
; le principe d'un second rééchelonnement
est
accepté et une nouvelle négociation s'engage. Les contacts politiques reprennent
entre ministres responsables.
L'Irak, pour qui la
. France doit rester un ami, se livre à quelques ouvertures dans le
domaine économique.
La crise d'août 1990 met fin à cette amorce
de
redressement.
L'irréparable
s'accomplit,
entraînant
une
secousse profonde et grave dans l'équilibre très précaire du Golfe,
dont les effets sont encore imprévisibles,
renforçant
la mauvaise
image de l'Irak, celle d'un partenaire cruel, inhumain, en infraction permanente
avec la loi internationale.
Entre-temps,
en effet, les revenus pétroliers se sont effondrés : de
26 milliards de dollars en 1983, ils sont passé à 11,9 en 1985, puis
à 6,6 en 1986, contraignant
les autorités irakiennes à arrêter les
grands travaux en cours. L'insolvabilité
de l'État irakien conduit à
l'ouverture d'une suite de contentieux (dragages, aéroport de Bagdad et d'Ana Rawa). En 1988, l'endettement
atteint le chiffre
record de 70 milliards de dollars. 30 milliards d'entre eux, contractés auprès des pays arabes, ne seront jamais remboursés.
C'est
le prix du sang versé pour la défense du Golfe. 40 autres milliards
touchent le reste du monde (25 milliards pour les contrats civils.
15 pour les contrats
militaires,
soit 5 à 6 années de revenus
pétroliers).
26 milliards de dollars sont dus à la France.
assurer la poursuite de la coopération
civile. Pourtant.
les éléments de la désintégration
surgissent dès 1985. La chute conjointe
du dollar américain et du prix du baril de pétrole porte l'estocade
à une économie irakienne fortement ébranlée par la Poursuite de
la guerre. Deux ans plus tard, en 1987, c'est la crise.
Vinai ans ck relations rralKO-irak~nM5
POLITIQUE
FUTURE
ENVERS
L'IRAK?
60
Cela ne saurait nous faire oublier que les experts prévoyaient une
pénurie d'approvisionnement
pour 1994-1995 qui peut, du fait de
la crise. se poser plus rapidement.
L'Irai< est une des réserves sur
laquelle. en raison de nos relations privilégiées
passées,
nous
aurions pu devoir compter. Le conflit irako-iranien
a stoppé, il est
vrai, l'effort de développement
de l'industrie pétrolière irakienne,
Au cours des années 70, l'Irak nous a aidés à supporter le premier
et le second' chocs pétroliers en nous vendant des cargaisons à des
prix préférentiels.
Nul ne peut exclure qu'en cas de crise nouvelle
provenant de l'abondance
de la demande nous ayons à nouveau
besoin de l'Irak. Sans doute, la crise du Golfe actuelle, on l'a
abondamment
souligné,
n'affecte
pas l'approvisionnement
du
monde en pétrole.
Les stocks et les possibilités
d'achat
sont
suffisants. Elle joue, en tout cas, sur les aspects financiers du
problème pétrolier par la montée démentielle des prix du baril, les
conséquences
monétaires et boursières.
Le plan économique, c'est visible, est très important.
Le territoire
irakien reste très intéressant par sa richesse pétrolière,
sans doute,
mais pas exclusivement. Son potentiel pétrolier, on le sait, est l'un
des plus importants du monde:
6c producteur
mondial (138 millions de tonnes), il est, de ce point de vue, à égalité avec l'Iran.
Les réserves prouvées (100 milliards de barils, soit 92 äns assurés
de production
au rythme actuel) le placent au 2e rang mondial
(Iran, 4C rang seulement).
Nul ne peut encore ;>révoir l'issue du présent conflit. Ce serait une.
erreur de faire des pronostics impossibles et prématurés.
Au-delà
des affrontements
possibles, rappelons seulement,
pour terminer,
quels sont pour nous certains enjeux qu'on ne peut perdre de vue.
QUELLE
qui lui ont permis d'être un des maillons essentiels de la stabilit4:
dans la région. La France n'a pas seulement
gagné à ce jou~
d'importants
contrats civils et militaires;
politiquement,
elle a p~
affirmer sa présence et la portée mondiale de sa politique arabe ..
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L'Irak, jusqu'en juillet dernier, s'était toujours déclaré bien disposé à notre égard et souhaitait que nous tenions le. rôle que ni la
Grande-Bretagne,
ni les États-Unis
n'avaient
pu saisir. Rien
L'insolvabilité
actuelle de l'Irak ne doit pas être surestimée.
La
dette en soi peut pal
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mais, comme il a été dit déjà,
la moitié contractée
auprès des « frères arabes"
ne sera sans
.doute jamais remboursée.
Le marché pétrolier,
aujourd'hui
plus
porteur, la hausse du prix du baril devraient assurer à ce pays des
recettes substantielles
(15 milliards de dollars prévus pour 1990 sur
la base d'un quota Opep de 2,9 millions de barils/jour).
Pour notre économie,
l'Irak, au plan commercial,
a été depuis
vingt ans un débouché essentiel. Nous avons beaucoup investi dans
ce pays, qui doit après huit ans de guerre faire face lui aussi à une
tâche écrasante de reconstruction
et de modernisation.
Une fois
réglé le problème, de la dette, des secteurs comme ceux de
l'infrastructure,
de l'habitat,
de l'agro-alimentaire,
des produits
intermédiaires,
et pas seulement,
comme on le dit trop souvent,
celui des armements,
devraient nous donner la possibilité d'enregistrer des excédents commerciaux,
au moment où précisément,
ils
tentent à se réduire dans le reste du monde arabe.
ralenti les travaux de prospection,
freiné la modernisation
des
exploitations.
Les puits les plus anciens, ceux de KirkQuk et de
Rumailah commencent
à donner des signes à'épuisement
et conduisent l'Irak à mieux exploiter ses immenses réserves sur des
gisements nouveaux. Conscient de ne pouvoir mener à bonne fin
un tel effort de prospection
et de mise en valeur, le régime
baassiste à la veille du présent conflit avait commencé à jeter du
.Iest, et avait laissé présager une modification du code des investissements. II avait fait miroiter l'octroi de contrats de sous-traitance
pour la mise en fonction des nouveaux champs, puis des propositions d'achats d'huile en terre. Sous cette dernière forme, l'offre
assurait une sécurité d'approvisionnement
intéressante
dans une
conjoncture
évoluant vers la baisse de la capacité mondiale. Pour
différée qu'elle soit, il est vraisemblable,
nécessité faisant loi,
qu'elle restera valable, une fois la situation dans la région redevenue normale. Nous avons donc intérêt à être bien placés, ce jourlà, sachant que les Irakiens ne feront pas de cadeaux s'ils n'en
sentent pas un motif politique.
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Quelle doit être la place de l'Irak, dans ce contexte très mouvant? Avons-nous intérêt au retour à l'anarchie, comme cc fut le
cas entre 1958 et IY6~, ou au maintien d'un État fort à Bagdad,
comme nous paraissions
le penser avant la crise d'août
1990?
Personne,
au demeurant,
ne parait croire pour l'instant
à la
disparition de Saddam Hussein. Son pouvoir reste fort. Grâce aux
ramifications du parti Baas et aux nombreuses organisations
populaires satellites, il touche les couches profondes du peuple irakien.
L'ennemi héréditaire,
l'Iran, frappé durement par les destructions
d'un conflit de huit ans, a besoin, semble-t-il,
de dix ans pour
reprendre son souffle. Les nécessités de la reconstruction
le conduisent à une ouverture prudente pour se ménager les concours
internationaux
dont il a besoin, ce qui réduit d'autant ses possibilités d'intervention
à l'étranger.
L'intégrisme pourtant n'y est pas
mort, il continue à se répandre dans le monde arabe et appelle à
la vigilance. La Syrie, à l'Ouest, autre ennemi traditionnel
de
l'Irak, embourbée au Liban. mène un jeu incertain et constitue un
facteur de déstabilisation,
grave pour la région. Les petits émirats,
trop riches sur le plan pétrolier pour ne pas être convoités, mais
trop inexistants pour se défendre,
ont besoin de la protection
étrangère
pour survivre. comme le montrent
les déploiements
. militaires actuels.
On ne peut enfin perdre de vue le fait que la reprise des relations
avec l'Irak se situera obligatoiremt:nt
dans un contexte international nouveau. Déconsidérée
par sa mésaventure
afghane, l'URSS,
affaiblie de surcroît par ses crises internes, voit son prestige dans
la région singulièrement
diminué. Sans doute représente-t-elle
toujours une menace, mais celle-ci a changé de nature. La perestroïka
pose un problème grave à Bagdad qui peut en redouter les effets
contestataires.
La montée
des irrédentismes
dans les régions
musulmanes qui jouxtent la frontière septentrionale
de l'Irak et en
Arménie peut entraîner
un réveil des minorités
nationales,
une
relance du problème kurde. L'effondrement
de l'économie soviétique rend encore plus aléatoire le développement
de la coopération.
industrielle.
n'indique que cet état d'esprit ait complètement
disparu. Le réalisme bien connu des Irakiens devait jouer à ce titre en notre
faveur et si c'est l'intérêt irakien, gommer les aspérités du passé.
dir~nse nationllk
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DENrRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZET!
VinlU ans de relations franco-irakiennes
Ce dernier, qui a trop tendance à se croire la victime éternelle
d'une loi internationale
à deux vitesses, lui sait gré d'avoir tiré le
pays de l'anarchie.
d'avoir relevé soI} niveau de vie, d'avoir fait
reculer l'Iran.
Il n'en reste pas moins que le surarmement
de l'Irak
problème grave pour la sécurité de ses voisins,
pose
un
Toutes ces raisons devraient conduire à ne pas exclure a pnon,
comme le recommandait
récemment
M. Brzezinski,
la possibilité
d'un accord où se combineraient
le retrait irakien total ou partiel
du Koweït et un éventuel règlement des problèmes
financiers et
territoriaux qui nnt été le prétexte de l'agression irakienne.
Jacques
MORIZET
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Cumhuriyet
Kontrgerilla
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Genç, Bqbakan Yddmm,.
Akbulut'a Ozel Harp Dairesi'nin çall$ma sistemi ve
aeçmifte "ukeri darbelerle" alan i1i$kisini sordu. Kamer
Genç, Balbakan Akbulut'un yanltlamasl istemiylé
lBMM BalkanllJl'na verdiAi soru önergesinde
Bllbakanhk Orttllo ödeneAinden Ozel Harp D~resi
rpensaplanna ödeme yapmp yapdmadll1m sordu. Ozel
RarpDairesi'nde
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banIi esaslar ne bu daireye almdll1m, geçltli, iktidarlar
dOneminde bu daireye OrtOlOödenekten ödeme yaplllp
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REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RIVISTA
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Cumhuriyet
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
2 ARALIK 1990
Türk toplumunun askeri darbelere geneIiikle 2-3
yIl katlanabildiAini söyleyen Ecevit, "E~er
seçimle sivil darbeyi ortadan kaldlrabilme
umudu varsa daha uzun süre katlanabilir. Seçim
sistemi bunu da engelleyebilecek nitelikteyse
toplum bir gün gelir patIayabilir" dedi.
tç PoUtika Sen1si - DSP Genel B~karu Bülent Ecevit Turkiye'de demokrasiyle baAdqma• yan anayasa ve seçim sisteminin
ülkeyi bir "siviI darbe" île kar~l
. kar$lya bmiktl!1m söyledi. .
Ecevit, sosyal demokratlarm
Medis çatls) altmda birle~ebileeeAini ifade ederek SHP ile bir.le$me konusunda "MUlet iI'adesinin MeeUse yanslmaSlnl önleyen bir seçlm sistemine btklda
bulunan blr parti Ile asia
birlCfmem" dedi.
Cumhurb~karu Özal'm orta-
Ya
att1!1 ba~kanhk sistemi önerilerinin ciddi olarak tart1$1lmas1
gerektiAini söyleyen Eeevit,
Cumhurba~kam'nm bütün yetkileri elinde toplamasmm tehlikeli olduAunu bildirdi.
.
. Mülkiyeliler BirliAi Istanbul
~ubesi'nce düzenlenen ''Yeniden
yapdanma
ve demokratik
ka .... m" konulu sempozyumda
DSP lideri Bülent Eeevit,
konu~tu.
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26
Ecevit, 1982 Anayasas1'Dln;
belirlediAi ;,'eji~ çerçevesine,
Türk toplumunun s1Amad1!1m,:
anayasanm "koD1qmak isteyen':
toplumu, susmrmak isteyen bir'
anayala oldujunu" söyledi. Seçim sisteminin de antidemokra-:
tik bir sistem olarak '~ans
unsurunu' ~1dlAtna dikkat çe-:
ken DSP Iideri Ecevit, Türkiy~..
.nin sivil bir darbe ile kar$1kar-;
~1yaolduAunu One sürdü. Turki-:.
ye'de her 10Ytlda bir askeri dar'be olduAunu hahrlatan &evit,
bu konuda $öyle dedi:
"~ükür tO ytl geçti. Bir askeri darbe olmadl. Fakat, ,unu
.lark etmemiz gerektr kt Törklye
.bir bayU daba ciddl bir sIvU dar.
,be ~ klll'fl.klUJl)'adtr.Türk tQP..
.lumu ukeri darbeiere aenelUkle 1-3 Yd katillpabUir. Ancak bu
toplum slvU darbeye ne kadar
btianabUir. Eier seçlmie sivD
darbeyi ortadan lalcbrabDme
umudu varsa daba uzan süre
katianabUir. ~
sistemi bunu .
da engeUeyebUeeeknitelikteyse
toplum bir gön gelir patlayabiUr. Bu tebUkeyi de göz önünde
tutmak gerekir:'
Türkiye'de hukuki demokratikl~me yerine fiili demokratik1
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l~me olduAunu sOyeyen ü ent
Ecevit, tarafs1zhA1reddeden bir
eumhurb",ckanmm milletin bir....
liAini temsil edemeyeeeAini beHrtti. Ecevit, "Üstelik yapay bit
çojunlukla seçUen blr cumbur~kanlnln bütün yetkUeri eUnde toplamaslmn ne kada.r tebU~
tell oldujunu, SaYID Özal'In'
Körfez krizindeki tutumuyla
)'IIfadlk" dedi.
Ecevit milletle TBMM arasm.
daki kopukluAun giderek artlAt~
DI ifade ederek kanun hükmün.
de karamameler nedeniyle meclisin i~levsiz b1raktldtAmi bildir.
di. Ecevit bürokrasiyle halk arasmda da gözle görUlür bir kopukiuk olduAuna da dikkat çekerek bu kesimin yeniden yap1lanmas1 gerektiAini,bu arada yereI yönetimlere de çok daha geni~ haklar tamnmaSIDl istedi.
Konusmasmda Körfez krizin..
: deki ge~melere de deAinen DSP
lideri &evit, ABD'nin Birl~mÎ$
Milletler Othenlil\. Konseyi kararmdan soora Irak'a kar$l
"bantçl" tavnnm bir oyun olup
Qlmad111mve ne kadar gerçek. ota'
5.
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g s ereeef.
sempozyumda.
daba.
5,9l!~
panelistleringörü~enne kaqll1k
veren, bu arada dinleyieilerin
2O'ye yakm sorusunu yamtlayan
DSP lideri Ecevit, sosfal demokratlann "ancak Meclis çat1S1
altmda birle~ebileceAi" görÜ$ünü yineledi. Ecevit, bu konuda
SHflDSP birle~mesi sorusuna
~u yamt1 verdi: "Suf millet 11'8•
desinln Meclise yanslmamaslnf
önleyen bir seçiln sistemlne kat.
klda bulunan bir partlyle asia
birlCfmem. SUP'nln göcü yeti.
yorsa adD bu seçlm sistemini
sajlaytp Meclise girdiklerinde
sosyal demokratlar ve demokratik soIcutar bu kesimIn lktldarmi
sajlayabUirler:'
Erbakan'm konu~masl
RP Genel B~k8l11 Nec.
mettin Erbakan, anayasanm
insan haklanm koruyaeak biçimde yeniden düzenlenmesi ve
bu yeni düzenleme içinde dini
düzenin de aynnttlar1yla yer almaS1gerektiAini söyledi.
Partilerin üzerinde birlC$tikleri bir anayasa ortaya ç1karmalarl gerektiAini kaydeden Boyner, sözlerini ~öyle süidürdü:
"Daba butt ktsa, öz, sadeee
temel bak ve bümyetleri ~Ieyen
blr anayasa flkri kutaja bOt geUyor. Ama dikkat etmek gerekU. Demokrasj balktn egemenli •
jlnln reJlmldir. Ancak reJlmin
ÇOjunlujunun diktasi baline
gelmemesi, IIZInbjln baklanmn
koranmul, ÇCfltllturamiar ka.
na"yla olor. Parlamento brar.
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REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BfRHLVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DElfl'RO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
••
YUZYIL,
2 ARALIK 1990
~AM KONFERANSI
Irak'ta liD alternatill
Kürtlere yeni misyonlar yükleniyor. Kürdlstani Cephe'nln DI,Ulfkller Bürosu Bqkanhgl'na
Talabani seçildi. Cephe Karar Organ! toplantislnda PKK'ye yönellk bir lavlr da bellrlendi.
am'da 27-31 Ekim tarihleri
KurtulU$ Hareketi içinde yer alan siaraslOda yapllan Irak Kürdisyasi güçler arasmdaki d~manhklann,
tani Cephesi toplantlsmda - anl~mazhklann, da!1mkhk ve iletiönemli siyasal kararlar aIrndl- ~imsizlWn giderilmesi; daYalU$manm,
çlklandl.
Cephe'nin bugüne kadar
i~birlilinin ve giderek birlilin gerçek~
savundugu "lrak'a demokrasi, KürIC$tirilmesiamaClyla KUrdistan Ulusal
distan'a gerçek otonomi" slogamnm
Konferansl'nm toplanmasl için ~degi~tirildigi, yerine "Kendi kaderini
malara b~landl!1 bildirildi. Kürdistatayin hakkl"nm benimsendili beWni Cephe, dOrt parçadan bUlUn gUçdi. Konferansta; Kürdistan UlusaI lerin kaulacal1 böylesi bir UlusaI Kon-Konferansl toplanmasl
IRAKLI KURT PE!?MERGE all_shlnl k1me cevlrecek •• 'çl'n çall~malara b"~landl..
....
!1 bildirildi. KUrdistani
Cephe dOrt parçadan bUtUn gUçlerin katIlacaAl
böylesi bir UlusaI Konferansl dßzenleyecek bir HaZlrhk Komitesi'ni olu~turmak amaclyla dOrt parçadan KUrt OrgOtleriyle temaslara b~ladl!ml beUrtiyor. Bununla amaçlanan
yurt~1Dda tek siyasi temsill saVamak, olu~turulaca böylesi bir temsilciUlin
Birl~mi~ MiUetler toplanblanna gOz1emci slfatlyla
katdmanm saIlanmasl 01duAu belirtildi. Aynca Avrupa ve ABD'de faa1iyet
gösteren demokratik, mes1eki ve kOltOrel amaçh
KUrt orgUtlerinin bir merkezde birl~tirilmeleri yOnOnde ça11~malarin b~laulmasl karanna vanldlll
aÇlklandl.
Öte yandan Cephe Karar OrganI toplantlSlnda
PKK'ye yOneUk bir tavu
da belirlendi. "PKK'nin
KUrt OrgUtlerine kar~1sUrdUrdUIü d~manca propaganda ve saldmlardan,
'terOrist' yOntemlerinden
vazgeçmesi Onerisinde bulunulmasl kararla~tmldlII" belirtildi.
Geçtilimiz gOnlerde ya.
pdan KOrdistani Cephe
ToplantlSl'nda Cephe 01$ili~kiler sorumlululuna
getirilen KUrdistan Yurtse.
verIer Birlili (YNK) Ge't
16 • YOZYIL
• 2 ARALIK
nel Sekreteri Celal1àlabani ve di!er
lrakh muhalefet liderleri tarafmdan daha Once kurulu~ çab~malanmn son
~amaya geldili açlklanan geni~ tabanh Irak Muhalefet Cephesi'nin kurulu~unun gecikmesinin, cephe programi ve kurulU$ bildirisindeyer alan
"~ii" kavrammm gruplar arasiDda
anl~mazhk yaratmasmdan kaynaklandJ!1 bildirildi.Suriye ve Iran tarafmdan da desteklendili bildirilen, Saddam sonrast
lrak'm tek-siyasi "altematifi" olarak
deAerlendirilen geni~ tabanh muhalefet œphesinin karar ve yQrütme orpnlannm da olU$turulduAunu aÇlklayan
1àlabani; 17 OyeUCephe Merkez Karar Orgam'nda ~ Kürt OrgütO{KOP,
YNK, KDHP, PASOK ve KUrdistan
Islarni Hareketi) ile biri SOnni yedi !slami OrgUtOn(Irak Islam Partisi, Irak
Islami Devrim YUksek Meclisi, Dava
Partisi, lslami Emel ÖrgQU1. MOcahit
Hareketi, Cindullah) ve bqunslZ bir
phsiyet olan Celai Hasan Nakip ile
Irak Komonist Partisi. Irak Dcmomtik lbpluluAu, BAAS Partisi., Irak SosyaUst Partisi temsilcilerinin )'CI' aldJIun
beUrtti.
1àlabani, ~ OyeUCepbe YOr1ltme
Orgam'nda be; Kt1rdistani Ccpbe, BAAS Partisi, Irak Komtlnist Partisi ternsilcileri ile tslama OrgOtler adula ild
temsilcinin bulunduAunu aÇlkladl.
KOrdistani Cephe'nin OrgQtlenme
alanmda aldJ!1 yeni kararlarla ilgili
açlklamalarda bulunan Talabani, biri
kendi UderUlinde Olu$turulan Dt~ili$kiler BOrosu ile dileri KDP Bqlcam
. Ud U~ d 1
Mesut Barzani
er &&neo U$turuIan. Ülke UderUAi'nin œphe ~ma5l .. : VI'f'01'_
lanmn daha da pe":oo+irildi
~.
&&.tU • -.lad!. Talabani, Dt~ilÎ$kilerBürosu bonyesinde uluslararasl ili$kiler, basmyaym, Irak ve Arap Ulkeleri île KOrdistan ilÎ$kileri bQrolanmn olU$tUrU1maya
b~landl!1m da açlkladl. Uluslararasl
Ili~kiler BOrosu'nun bugQnlerde 0111$- turulacak heyetlerle Avrupa. Amerika,
Asya ve Afrika Olkelerini ziyaret ederek, bu Ulkelerde KUrt sorununu anlatlp Ortadolu sorunlan Ozerine toplanacak 'olan uluslararas. konrerans-
1990
27
REVUE
DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
larda Kürt sorununun da gündemle~,tirilmesi
iste~inde bulunaca~InI
söyledi.
8TAMPA-DUv7RO
I
~ "
.-f
KORFEZ KRlzlN1N BOLGE
OZER1NDEKl ETK1LERl
Körfez'delei cephel~me, b~ta "DoAuV4OüneydoAu"da olmak uzere tüm
OrtadoAu'da safl~maYi hlzla etkiliyor. Kürt yoksul köylü heyeti, cephesini ABD emperyalizmine dönm~ durw:nda. Etkiledili güçlcrde bu tam almakta lOrluk çekmiyor. Sosyalist Parti'rtfn mücadelesi de bu noktada etki-
Ii.
Karll saf da belirginl~iyor. Ozellikle
Irak KOP'nin ve YNK'nin etkiledili
güçler ve reformistler; "ABD'nin ne
zaranrn gOrdük ki, ABD olsa daha
iyi" propagandasi içindeler. "Bir devletimiz olsùn da isterse ABO desteliyle
olsun" tezlerini açlkça i~Iiyorlar.
Bir tarafta ABD, Thrgut Ozal ve
Kontrgerillasl, Jirki, Zeydan, Sadun
Ala, Baho AAlt gibi devlete korucu vererek devlet terörünü uygulayan güç1er var. HEP de Iörfez politikastyfa bU!
cepheye yakl~lyor. Sorunlan Batl ile
dayanl~ma ~alinde çOzme çizgisinin
savunrnasuu HEP yaplyor. Bu œphenin
direli ABO'dir. Oiler tararta; Ortado-
CELAL TALABANI:
ABD'ye ka"l trm krttlk nokta
Au'nun anti-emperyalist güçleri, Kürt
yoksul köylü hareketi, Sosyalist Parti
var. lslarnCl güçlerin emperyalizme
taV1ralan kesimleri de tereddütlü olarak bu safta yer allyor.
Kuzey Irak'ta ABD himayesinde bir
Kürt devletinin kurulmasl milli duygulan ok~uyor. Ancak, Kürt Oncü güç-
Cumhuriyet,
Yaylà yasag.
hayvanciligI
yokediyor
leri, böyle bir geIi~menin Türkiye'deleiKürt )'oksul köylü hareketinin terörle ezilmesi anlamma geldilini aÇ1kbir
~kilde görebiliyor. Yani, ilkel milliyetçilik, Kürt anti-emperyalist halk hareketini klrmaYi ve ezmeyi ifade ediyor.
Körfez krizi, OrtadoAu'da milletier
arasmda bir sav~m delil, emperyalizm ile anti-emperyalizm arasmda bir
çatl~manm gündeme gelmesine yol açtl. Her milleti i~birlikçi ve an tiemperyalist güçler olarak bölüyor ve
mücadeleyi ulusall~tmyor. Bu durum
da kaÇ1rnlmazolarak entemasyonalizmi geli~tiriyor. Körfez krizi bölgede
milliyetçi perspektifin de~il, antiemperyalist enternasyonalist perspektifin güçleneceli bir zemin yaratml~t1r.
Kürt sorunu, bölgede anahtar bir
roI oynuyor. Düzenin en zaYlf oldu~u
yer GüneydoAu. Bu duzen en lOrba 01du~u yerden Ylkllmaya bqlaml~. Buna paralei olarak Kürt sorununda yeni çözümler, kaçmllmaz olarak genel
bir demokratikle$me, hatta demokratik
halk devrimi gerektiriyor. Kürt sorunu belli ki yeniden düzenlenecek. ~layan devrimin köklü bir emekçi çözümüyle mi, yoksa reformist çOzümlerle mi sonuçlanaca~1 tarihin gündeminde.
•
-2 ARALIK 1990
HakkAri ve çevresinde gUvenUkgUçlerince, uygulamaya kondutu savlanan yaylaya çlkma
yasall yUzUndengeçim kaynalt
tam~en
hayvanClhla balh
olan yötede bu sektörün yok 01ma tehlikesiyle klllll klllll oldutu bildirildi. Yaylayasaltmn yaERGUN AKSOY
m Slra, yine gUvenlik nedeniyle
HAKIÂRt- Hakkld ve smu kesimdeki köylerin bUyUk
bölümünün bosaitlImasmm yöjleVI'esindekasapbt et Sl_tlllrede hayvanClhkla u~an
besinm baliOsterdfll
bildhilcli.
cileri
daba
da
gUç
duruma
sok"OUveplik" nedebi)llë ujJulanan yaylaya çlkma yual1 yU- tutu, yayla yasalt YÜZUndensadece Çukurcll iIçesinde SO bin
zünden ÇUkUrcaf$idt
belldolaymda kUçUkve bUyUkbas
ciJerin JCi,.'~
.
,!~ bil1in aierbrcSe' W
' hyGlt hayvarnn eiden Çlkanldll1 belirtildi.
bq hayvamn eldet1 çdwtldll1
Geçen ytldan bu yana uYJUOne aürüldQ. HatUri Valisi ~
laabetti. Harput, Yayla yasal1- 'Ianan yasak nedeniyte Hakklri
nm sOzkonusu 01mad1luu, et SI- ve çevresinde kasapb~ et slkmkmtlsmm da mevsimden kay- tlSl bll$gOsterirken Irak 'UUf1l1&
naklanebilecelini söyledi.
. yakm Çukurca ilçesinde nkmtlmn had safhaya ula$tIAtbildirildl.
28
(j;HI
DE LA PRENSA-BASIN
Çukurcahlar gereksinimlerinin bUyük bölUmUnUson iki aydir Yüksekova ve HakkAri'den
karSllarken admm aÇlklanmaslm istemeyen bir gUvenlik görevlisi, bir aydu evine et girmedilini söyledi.
Besici Mebmet Kanat klS
mevsimiyle birlikte, et slkmtlslmn daha da artacalml belirtti.
Uygulanan yayla yasaAt nedeniyle et dlsmda sUt ve yolurt gibi diAer hayvansal urunlerde de
slkmtl çekildiAini belirten Kanat, "Hakklrl, Yüksekoft veya
Van'dan aldlllmiz kasapbk ete
yol parulnl da katanak kilosu
30 bin DraYIbuluyor. YëtldlUer
bu som na blr an önce çöztim
bulmalldlrlar" dedi.
Çukurca'da yedi ytldlr kasaphk yapan Abuzer Ertuàf da uyaulanan yasaktan dolaYi son bir
yilda "keslmDk bayftn" bu la-
madlklanm belirterek $unlarl
söyledi:
"Bu yll kestillmiz baywn saYlSI lOO'ü aeçmez. Ge,çen yll
günde 5-6 baY\'1lDkesenlik, ,lmdl on günele ancak bir koyun Jœsebiliy~
BesicUikle uaratanlann büyÜk bölümü bu itl birakt!; böyle gldene yörede beslcilik yok ONp gltler."
Hakkâri Valisi ~ahabettin
Harput, "Yayla yasal1 dlye blr
fe'Yin IÖZ konusu olmadllml"
savunamk "Yaylaya çlklliar güvenlik gtlçlerinln kontroJünde
gerçeklqtirillyor. Yasak yok, et
slkmtaslnln Ise mevslmden kaynaklandlllni sanlyomm. Gerçl
bu konuda fttandqlardan
berbangl blr yalnnma da almadlk.
Yörenln büyük bölümü baywnclhkla ull'llflyor. Devletln görevi de bu wtandllflara ber konuda yanllm etmektlr" dedi.
-0
t'V
Insan Haklan Derne~ Genel B~kam Nevzat
I
ANIARA - Dünya, Insan
: Haklan Beyannamesi'nin BM
I tarafmdan
kabul edilqinin 40.
! )'lhm kutlamaya hamlamrken
! TOrkiye'nin geneide insan hak! Ian konusuna "çeIdnceIl" bir
, ya~lm
içinde oldulu gOzlendi. Türkiye'nin, altma imza koyup onayiadili insan haklan
. metinIerine koydulu çckinceleirin, zaman zaman bu metinIe:rin içlerini tümüyle bo$altacak
I ölçülere
vardlll belirlendi.
I Türkiye'nin bu konudaki yakIqumm, geri 1calmt~ülkeierin
bile aerisin!Je bir tutum olarak
TURAN YILMAZ
detertendiren tnsan Haklan
DemeIi Gencl ~kanl Nevzat
HeIfta, ''TiirkIye'de ikddarIar
aeMI ....
, .......... öDlören
ve yikimliliik aecJreD sözlqmeIert ya onaylamaktan kllÇUllyorlu Y. d. intzalamak zomnda kalcbklanDda Ile çok dddl
çekinœler koyuyorlar" dedi.
Nevzat Helvact, özellikle
uluslararast platforrndaki kimi
beklentiler nedeniyle imzalamp
onaylanmak zorunda kahnan
sOzlqmelere konulan ciddi çekinceleri buna Onie1colarak verir1cen getirdi~ yükümlülükler
nedeniyle hiç onaylanmayan
sözlqmelere Ornek qlarak ise
a
ülk 1 . bil
k
e ~~m .e ~o
: gensmde oldulunu belirterek Türklye de
:.iktidarlar genel olarak yapunm öngören ve
I yüküm1ülük getiren sözlqmeleri
:
larnak'
k
I.mzal
k
I onay
tan aÇ1my.orart I.
~a .
zorunda kald1kla~ma Ise çok Clddl çekmceler
: koyuyorlar" dedI
q.u~
t
. k..1
II ya kl. ~DllIlln
gen
. HelvaCl 'Vürldyetnin bu konudaki
I
BM tarafmdan 1966'da haZlrlanan "lUfIeeIve Sly.... Haklar
Sözletmesi" ile "EkoDolIÙk ve
Toplumsal ~akIar Sözletmesi''ni gösterdi. HelvaCl, Uluslararasl Çah~ma Örgütü'nün (lLO)
h8Z1rladiAI 162 sözlqmeden,
Tür1ciye'nin ancak 28'ini imzalaYlPonayladi#UU da arnmsatara~ lLO'nun ço1cOnemli metinlermden olan, geneide Orgütlenme haklanmn düzenlendi~ 87
ve özelde kamu çah~lanmn
örgütlenmesine ~1cin haklanru
düzenleyen 151 numarah sözl~meierin Türkiye tarafmdan hiç
imzalanmamasml da bu duruma açlk örnek olaylar olarak
gösterdi.
Türkiye'nin bugüne de~ imzalaYlp onayladlAI bw öne~li
uluslararasl insan haldan. ~mleri ve bunlara konuian C1ddiçekinceler ~öyle belirlendi:
• 1951 taribIi sttmanlann statüsüne il~kiD Ceaevre 5ö*,mem'ne konalan çekince ile, sadece Ayrupa'dan geieDIere SItlDmacl baklu tamncb. Bu ne-
::::!..
~
da da TC AuJaua'DID
kam Özal tarafmdaD im7JtIAnan o{J
du aeIe*r, Tärldye'dea 1Itm- DyID
lIDIrIar içerWDde Çocuk Haklan Sözlctmesi'nin
~
IIW:I ltatüü
r.
yapma k
aefutIerek bIr SI' de 3 maddesine çekince konul- ~.
• 1950'de imzalamp 1954'te mrI.... y. pIDdl.
du. Sözlqmenin 17,29 ve 30;
~
onaylanan Avrupa tnsan Hak3. ~
ka"u
maddelerine konulan çekince- I ~
Ian Sözl~esi'ne e1c.1n~ah
1IÇIIIIldaa: AIIœri ve IllayÖlledDl lerle, çocutun kendi ana dilin- I èï3
proto1cole1conulanbrr çe1cincey- Ile ohlp-östti llalellitlda kOllll- de elitiminin yllp1iabilmcsi,kül- l '"-'l
le de, bu sözlqme hük:ümleri ile lann yam SII'a ... y....... kœi türel ve zihinsel aeliPminin sai: i ~
ÖAretim Birli~ Yasasl il1celeri maddeleriDde beIirtiIaI d1anun- lanabilmesi ve kendi dilinden I V:J.
arasmda .bir çel!~ki o.rtaya.çl.k: lu 1ç1nde ~lIfvDm yola kapab haberlq~e ol~lar:mdan
ya: I ~
masl hahnde, OAretlin Blrh~ tut1lldu. Tum bu çeldDcelerta, rarlanabilmes1 ile yUle kendi
~
~a~as.I'Dln uygulanacaAI be- ba b8fvuru bakkuu lu.... mI ••. 8Zlnhk dili ve diniui Olrenip Ie~
hrtIidl.
maz bale letirdili _vuDald..
li~tirme o1anakJan ortadan kal,
• 28 Ocak 1917'de taauum bi• 1988'de im7alanan t$k:ence- dmbyor.
t:
reysel bllfyum bakkma illJIda ye Kar$1BM Sözl~esi'nin
30.
• YiIle 1990'. huan 1IaIda~
de Türklye tU 3 öDemli kODuda maddesine 1conulan bir çekince n Dfv... '1Wl ZOI1IIII.,UJ1 yet;;
çekince koydu:
ile Lahey Adalet Divanl'na b~- Idsi tanuacb. Ba .. --...
bir
::::
1. 5üre yönüDden: 28 Ocak vuru yolu kapatddl.
çekbIœ koa""""".
Aw:ak Hei1987'den öncekl taribU ol.ylu
• 1961 tarlbIi Avrupa Sosyal YIICI, bu Itakkua ka ...........
da
ê1lçin blqvum oIan.. t.n.nm..... ~111'DlD da çalttma Yllf8DUna birey8el batVlll'U lIaIduu kOlla- I
2. B~vurabilecekier yönön- i14kin önemli düzenlemeler \çe_ I.D çekiDcelerle birllkte deter.'
_
den: Birey, blrey gmplan ve ör- ren 5 ve 6. maddelerine konu- Iendirilmesi aerektiliDi l6yWi. , ;:c"
gütler için bllfvum baklu tam- Ian çeIdnœIerte, södetmaUn beTürkiye, 1$kenceyeKaql Av- ; ~
yan sözlqmeye bu llÇIdan konu- men bemen içi bopitJIdl. Bu rupa SOzle~mesi'ni ise herhan- ' ~
Ian çekinceyle, Türldye'deki kt- maddeIer, toplu pazarbk ve grey gi bir çe1cincekoymadan benim'
mi örgütlerin bu baktan yarar- baklu De sendika kurma bakla- sedi. Bu sözlqmenin bir mad~
lanmalan önleudl. Derneklere, nna iJitkin düzealemeler içe- desi, "Bu 8Özletmeye çekbIce
2:!
sendikalara ve mesiek örgütle- rlyordu.
konul.mal"
hükmünü içe~
rine bu yol kapatahrkea ldflIer
• 1990'da bizzat Cumhurb~- riyordu.
0:
deale IODdÖDemInk ve lm'-
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3 ARALIK 1990 ~
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Türkiye1Jen insan hak/anna çekince/i yak/~lm
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REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RIVISTA
Tercüman,
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BöJücü örgüte; omuz verdiJer'
STAMPA-DENl'RO
DE LA PRENSA-BASIN
2ARALIK 1990
• Klbns Rum milletvekilleri Suriye denetimindeki
Lübnan'm BekaaVadisi'nde bulunan kamplan gezdi 1erve bölücülere alkl~ tuttular
• Milletvekillerinin gezisine katllan'televizyon ve gazete muhabirleri çekimler yaPtllar ve canilerin
gösterilerini yaymladllar
EFKO$E, (Temiln.n)L TUrk
dU,manhlJ yapmak
için hiçbir flrsall kaçlrmayan
Klbns Rum yOnelimi, bu defa da GüneydoAu Anadolu~
yu kana bulayan kaliller topluluAu PKK'YI, kendi amaç, Ian için kulianmaYI planhyor.
~
.....
".",
katil PKK bölOcO/erini kahraman/arml$
"
RU(Tlte/evizyon ve ba,Slntka ,
gibt takdlm edlyor/ar. Ellert kan/llkt
Rûom:pKK~/i,bilti9i
Hürriyet,
TUrkiye aleyhinde faaliyel
gOsteren boU.icu OrgUtiere sahip çJkan J(."ns RUfTlyO"etimi, bu fer güçle daha sicak
ili,kiler kurma karafl .Idl.
Rum yOnetiminin bu y.k'IQlm1D1 t.kiben, bir grup
Rum milletvekili, Klbns Rum
kesiminde bulunan "Klbnl
KlinUll.n'l. Daya ....... Komllesl"nin davetlisi olarak
Suriye'ye giui ve Bekaa Vadisi'ndeki PKK askeri karargAhlyla kamplm ziyaret eui.
ÖrgUt lideri Abdull.h
.Öcal.n (Apo) ile OrgOtUn di1er .)'Öneticileriyle gOrU,me
imUm bulan Rum milletveicilleri heyeti, "PKK ve Kürl
h.lklnln özgürlük mlicadele- ,
2ARALIK 1990
sine" Kibns Rum meclisinin
siyasi destelini iletti. OIKo,
komünist AKEL, AolsoK ve
Sosyalist EOEK Partisi'nden
Andreas Panayotu, DlmUris
IlIyadls, Hrlstos Pelas i1e
Hrlslos Hrlstofldls adh milletvekillerinin
olu,turdulu
heyetle birlikle, bir grup Rum
gazeteci ve TV ekibi de ziyarele kallldl.
Rum millelvekillerinin Be- '
kaa Vadisi'ne yapllAI ziyaretle
ilgili Ozel bir program yapan
Rum televizyonu, PKK karargAhmda çeklili gOrUntUleri yaymlarken, kampta senede yakla$lk bin kaàlir gerillanm qitilmekle oldulunu ve
bunlann büylik bir bOIUmUnO 14-16 Y8$ arasl çocuklarm
OIU$IUrduAunu
duyurdu.
Kamplaki askeri eAilimin çok
slkl ve disiplinli olduAunu belinen Rum te!evizyonu, PKK
yetkililerinin kampi ziyarel
eden Rum heyeli için Ozel bir
lalbikat aUzenleyerek kendilerine canh gOrUnlOler çekme
imkânl
saAladlAIDI
da
kaydeui.
Rum gazeteleri de konuyla Hgili haberlere geni, yer ve.
rerek Rum milletvekilleriyle
birlikte Bekaa Vadisi'ndeki
PKK kampma giden muhabirlerinin rOporlajlanm çarplCI ba,hklarla yaymladllar.
Rum gazeteleri, "Ki,rlgerlllaI.nn Kürdlst.n'I Tirk ltg.linden kurtarmak lçln micadeleye kararh olduklannl"
yazdi.
~Onm.
i
r
EtfIIrJAML
Pe,merge liderine insan haklar. öclülü
DIYARBAKIR Mùlteci Kampl sorumlulanndan Ekrem Mel'ye, Irak'in yürüttüOü kimya-'
sai saldln srraslnda, Pel;lmergelerin kurtanlmaslnda gösterdiOi çabalardan ötürü, Ame-'
rika'daki Reebok Foundation Vakfl taraflndan Insan Haklan Özel Ödülü verildi. Irak Kürdistan Demokrat Partisi Iideri de olan Mel, 25 bin dolar (yakl8l;llk 71 milyon lira) para
ödülü alacak, 9 Eylül1980 tarihinde bulunduklan kampl ziyaret eden SHP Genel B.ani Erdallnönü ile de görü~en Ekrem Mal'ye, 15 Arallk'ta Boston'da düzenlenecek ödül
törenin~ katllmasl için özel seyahat izni verildigi ögrenildi. Aynl ödüle Ekrem Mellie
birlikte Israil'de bulunan bir Filistinli ile Küba'da tutuklu bir kil;linin de laYlk gör.üldüOü
ögrenildi. Mel, "BIzIm tek Ç8banuz, lnunce y... yebllmek. Türtdye'de h8yebmIz kurtuIdu. ~hslrnde, h111k1me
göaterJlen I~~
ötürü büyük rn.dIuluk ~dedI.
30
ÖZETI
bItsIn"
Öle yandan, ABD'nin yeni Klbns Buylikelçisi Robert
Lamb, adadaki mevcut durumun devam etmesinin, "kabul edllemez" olduAunu bildirerek, iki taraf arasmda bir
anlatmaya vanlmasl için des, tek vaadinde bulundu.
Lamb, Onceki gUn Rum Iideri Vasillu'ya itimat mektu-,
bunu sunarken yapllAI konu,mada, "Bu glizel.d.nln,
Ikl loplumunun
böllinmi"
h.11 Klbns'In dOIII.nnl iz-,
mnledlr. Bölünme lirdikçe,
Klbnl h.lkl.,. düllya kamuoyuad. Istedltl y,rI .Im.kt.
zorl.n~ClIktlr" dedi. '
REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÉ-RNISTA
STAMPA-DENfRO
Hürriyet. 4 ARALIK
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
1990
Cizre'de ipiz SIISIIIIYor
---------Ramazan tMRAÖ,
•
Irak'in Kuveyt'i i~gal ve ilhakl ile ba~layan k.rizd~n.sonra,
Habur Slnir kaplslnm nakliyata kapanmasi Ile blrhkte bu
Yöredeki ilçelerde de i~sizlik had safhaya ula~tl. ..
clZRE :hhd'
sizHk bunahmmm
ya~anyutlara
ula~t!. Yört' halkmm büyük bir klsmmm
CIRNAK'm
Cizre
tl- dlRml söylffiiler.
Irak'm
Kuveyt'i
i~gal nakliyatçlhk
yaparak
gl'Vçesi'nde
Habur
Slnlr
ve ilhakll1dan soma. $11'- çimini
saRladlglnl
säykapIsmm ula~lma kapatllma ..mdan
!'lonra, i~sizlik oak'ln
Silopi tlçesi ya- leye~l Rele~iy~ Ra~ka~1
Habur Slnlr Ha~lm Ha~lml,
clevlt'tm
büyük
boyutlara
ula*t .. kmlarmclaki
Yöre halki. Körft'z kri- kaplslnln
kapanma~1
ill' bu yöredeki ,,:atanda~l~r~
zinin ba~lamasmdan
'lon- hirliktl' bu bölgeclt'kl lk:l" varrhm etmesl gl'rektlgml
l'a bölgffie büyük IHr I'; Il'lcI,- i~si7.1ik bü~'ük bo. söyledi. Ra~kan Ha~imi,
il<;edt'ki vatanda~larm
çogunlugunun
uluslararasl
nakli\"at firmalarmda
çah~tlgl'nI. kapIl1m kapanma~:n ill' i~ trafiginin durdugunu. ilçelercleki i~yerlerinin
kapatlldlgml.
tarihi tpekyolu'nun
ii?lemez
\flube
HalIkOY'ün .be!ctdiyelik
hale
gelcligini
söyledi.
1. KMulttarl
l1nbkil1'ib'lœr.
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dedi.
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panmasi ilt' i*,iz kalan vaMuhtarl 1Inhlm ndtét. '1I1i ...
&lee kèiyütanda~lar. umutlarml Ola.~
~6k
kamhk aracJganüstü
Hal Rölgt'. YaH.
Ile
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rduk. 3IiO banen
ligi kap!'lammda~1
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h"irlRrl1
6lldePKK operasyon~
I PI
Ali FUit DUATEPE
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KK'nm kitlesel eylemlere airiteeelinin OArenilmesi Uzerine Milli
lstihbarat TCfkilau (M IT) yOneliminee, Istanbul, Mersin,
Adana, Ankara, Antakya ve
Izmir'de seri operasyonlar
yaplhyor.
Istihbarat yetkililerinden
ahnan bilgiye gOre, Arahk ve
Ocak aylan içerisinde PK K'mn "kitlesel eylemlere" giri$eceAini haber alan terOrle
mUcadele ekipleri çall$malara
ba$ladl. lstihbaral birimlerinin yapuklan çah$malar sonucunda, PKK'mn, bu eylemler için eAiltiAi mililanlanru Hatay'dan TUrkiye'ye SIZ-
•
istlhbarat kaynaklannrn, PKK'nln kltlesel eylemler
. baslatacagl haberlerl üzerine düzenlenen operasyonlarda yaklaSlk 250 klSI gözaltlna ahndl
dlrarak, Istanbul,
Mersin,
ve KUçUkçekmece'de yaklaAdana, Antalya, Antakya ve $Ik 40 ki$iyi gOzaluna aid!.
tzmir'e gonderdiAi sapland..
GOzaltma ahnan 40 ki$iden
l3unun Uzerine, MIT yOneli.
30'u, ilk ifadelerinden sonra
mince bu ilIerde polis seri ope- serbesl blraklhrken. aralannrasyonlara ba$ladl, yakla$lk
da PKK'nm Avrupa sorum250 ki$i gOzaltma ahnarak
lulanndan olduAu bildirilen
sorgulamrken,
baskan yaplbir ki$inln de bulunduAu 10
ki$i için Istanbul DGM SavIan evlerde eie geçirilen $ifreIi nOllar da incelemeye ahnd..
clhAI'ndan ek sUre istendi.
GOzaluna ahnan samklaYapllan deAerlendirmeler
nn Uzerlerinde veevlerindede
sonrasmda, PKK mililanlanyapllao aramalarda bir adet
run, liderleri Apo'dan gelecek
labanca ile çok saYlda OrgUIdirektiner sonrasanda eyleme
sei dokUman ve $ifreli telefon
gcçecekleri belirlendi. Sunun
numaralan ile baZI adresler
Uzerine, çalt$malanm hlzlancie geçirildi. Eie geçirilen $ifdlran Istanbul siyasi polisi.
reli adreslerden bazllaranan
Omraniye, Kartal, Aksaray
PKK itirafçllanna ail olduAu
One sUrUldU. Bu arada, gOza1unda tutulanlardan birisinin admm Cumall Gökalp 01duAu OAreniidi.
Polis yetkilileri, dUzenlenen operasyonlarla ilgili aynnllh bilgi vermezken, USIdUzey bir iSlihbaral yetkilisi, lstanbul'daki operasyonun, diAer iller le baAlanuh olduAunu
sOyledi. Istanbul'da yakalananiaI' arasmda, Yunanislan
smmndan kaçak olarak TUrkiye'ye giren Ust dUzey bir OrgUt yOneticisinin de bulundulunu One sUren islihbarat yelkilisi, "Çah,malanmlz
önümüzdekJ blrkaç aün lçlnde tamamlanacak. SanIklar adliyeye aönderllmeden önce aenlf blr açlklama yapllacak"
diye konu$tu.
31
REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEw.-BrRHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
Hürriyet,
STAMPA-DENTRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
5 ARALIK 1990
•
Istanbul' da polis
PKK.'hamda
• Bir "bulu~ma" sifasinda güvenllk kuvvetlerinin
elinden kaçmaYI ba$aran PKK Marmara Böige
Sorumlusu "General Zindar" kod adh Alaaddin
Kanat'I yakalamak üzere polis seferber oldu.
• Kanal'In, istanbul/da Itlrafçl PKK mlIItanlarlnn"
öldürülmelerl lçln plan yaptlgl öne sürüldO. Bu
~rada bazI hüere evlerl basan polis, örgütün
Istanbul Soru,:"lusu dat}1I10 mllltanlni yakaledl.
'Teröristler dindar
göriinmeye~yor~.
.
.
".
• Diyarbakir Kültür SaraYI/ndädüzenlenen
toplantlda konu~an Böige Valisi Hayri Kozakçloglu, teröristlerin din maskesi altlnda faaliyet
gösterdigini söyledi.
'PKK Marmara Böige So-
Emin DEMtREL
rumlusu "General
Zindar" kod adh Alaaddin
Kanat'I yakalamak için
ANLI terör örgütü
ckipllJX',geee gündûz bas, PKK'nm b~ta Ïstankmlara b~ladl. Ortaköy,
bul olmak üzere, M~Dereboyu
Caddesi'nde
.mara illerinde örgütlenkl2t1nlan terörist!erle Simesini saglamak üzere giyasi Sube ekipleri arasmr~mlerde bulunan Marmara Böige Sorumlusu
da çlkan çatl[lma sooraS!
"General
Zindar"
kod
örgütün Istanbul Sorumadh Alaaddin
Kanat'I
lusu eie geçirildi. Operasyakalamak için, tstanbul
ypnJan sürdüren
polis
Polisi seferber oldu. Düz .. Crnraniyc, Kartal, Avenlenen operasyonlar slraellar, Be~ikt~ ve Gebze'
smda, örgütün Istanbul
de hücrlB evlere baskmlar
Sorumlusunun da araIadüzenledi. YetkiliIer, yarmda bulundu~u 10 PKK
kallID&nmilitan:.ar arasmda Ümraniye'de meydana
militaru, silahlanyla birgelen bir cinayet samgmm
likte yakalandl.
da bulundugunu belirtSiyasi Sube ekipieri tatiler. Örgiit içerisindeki
rafmdan baiPatIlan PKK
ayrlhktan dolaYI Abduloperasyonu srrasmda ?~- lah Öcalan ile ters dü~n
gütü!l üst seviye, yönetI~~~ Alaaddin Kanat'm, Ap'o'
lerimn Istanbul a geldlgl
ya ~irin gözükmek için lsbelirlendi. Daha önce bir
tanbul'da bazI PI{K iti"bul~ma"
srra~lI!~da~ü- .rafçllarmm öldürülmesini
venlik kuvvetlenmn ehnplanladlgl öne sürüldü.
den kaçmaYI ba~aran
ISTANBUL. (Hurriyet)
'R
Eyüp KAÇAR.
.
DIYARBAKIR. (hha)
Hal
OLAGANÜSTÜ
Böige kapsammdaki il
ve ilçelerde görev yapan
müftü ve vaizlerin katll. dlgl böige toplantIsmda
konu~an Diyanet t~leri
Ba~kam Prof. M. Sait
~YazlClOglu, hutbelerde
.yanh~ konulara deginildi.gini söyledi.
Olaganüstü Hal Böige
Valisi Hayri KozakçlOg;.lu, toplantlda
taraftar
kaybetmeye ba~layan teröristlerin dine yöneldigini
belirtti.
Kozakçloglu,
~öyle dedi: "Te1'Öristler
daha önce, ibadet eden
kendi militanlarlm dahi
öldürüyorlardl.
Ancak
taraftar
kaybetmeye
ba~laymca, dindar görünmeye ba~ladllar .Bir
taraftan
dindar görünürken, diger taraftan
-ö~r~tmenleri
öldürü-
yorlar, camilèri bombalaYIP ytklyorlar. "
HUTBELERDE YANLI$L1K
Camilerde verilen hutbelerde zaman zaman
Körfez krizi ve benzeri
konulara deginildigi yolunda ~ikâyet1erin kendilerine geldigini belirten
Diyanet t~leri Ba~kani'
Prof. Mustafa Sait YazlCioglu, hutbelerde bu
tür olay konulara deginilmesinin dogru olmadlgml
söyledi. Yazlcloglu, ~öyle
konu~tu:
"Hutbelerde
deji~ik'
konulara
deginildigi
~eklinde ~ikâyetler geliyor. Bu bizim cb~lmlzdacbr. Vatanda~larunlZi
dini konularda egitmek'
yerine, lastik gibi her
tarafa
çekilebilen
konulara girmeye gerek
yoktur. Sivri konulara
girilmesin. "
Curnhuriyet
5 ARALIK 1990
açlldainayà .öresenç ilçësinin
larsal kesùhinde arama çaiJ$malanD1 BOrdüren. gOvenlik ku~etlerl topr.,ömOIO bir terOria-.
tin cesedini buldular. Kendili.
linden JQvenJik kuvvetlerine
taUm oIad bir tcrOristip beyan~
Ian doJrultulwida. 'yMttUeQ::.
operuyonJar lODucunda,' Bat •.
manta. ''1. MardIn'de, 14 v. '
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"Ust dil" ol~asl,. ulus Olçelinde anl8,$madili 01mayan anadillen yokumsamamn, yadslmamn
nedeni olamaz. pazarda va da aUndelik vasam,
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.~~ - -. ~ -"- --- da bir araya gelen, diyelim bir Kurt ile bir Çerkezin ya da bir Yahudinin, kendi anadilleriyle
degil, Türkçe ile an1a$malan da TUrkçe m$mdaki
anadilleri, yasa He yok saymaya neden olu$turmaz.
Insan doladan dil delil, aneak konu$abilme
yetenegi
alml$lIr. Insan topluluklan, dillerini, geyasadaki "TUrkiye devleti(nin) dili Türkçedir"
sOzlerini, söz konusu yasaya, "Türk vatandas- li$melerisürecinde Uretmi$1erdir.Toplululun sUlanmn anadili Türkçedir" biçiminde aktarabil- reklililini dilin sUreklililiyle sürdürmeye yarg:h
mek için devlet He'vatandll$'m ve 'resmi' dU ile olan çocuk, toplululun dilini Olrenirken bu di'aoldil'in özdeslestirilmesi gerekir ki bu da an- Ii, dotrudan doladan alml$ gibi gOrUnUr.Çüncak bilim-dl$1 bir yaklaSlmla olanakh olabilir. ku nasllltendi istcnci (iradesi) dJ$mda dotal koAnayasada (1982), "TUrk devletine vatand3$- $ullann bir OrOno olaralt y8.$8D1aaelirse dili"de
hk bait He bagh olan herkes Türktür" (madde on un istcnci d1$1ßd.a ve tarihsel surec:i içinde be66) anlauminda oldugu gibi soy belirleyen lirlenmiltir. Bu nedcnle çocuJun dill, anamn dili,
"Türk" sözUnOn,yurttll$h&tbelirlemesi amaelY- yani rahmin dili olmaya yarglhdlr. Ailenin kola kullamlmasl, yanhs anlamalara ve degerlen- nU$tulu dil TUrkçe delilse, çoculun dolal oladirmelere neden olmaktadlr. TUrkiye dl$mda, rak edinec:eli dil, yani anadili, aym çocuk TUrdunyada, soy baklmmdan Türk olan nice insan kiye Cumhuriyeti yurtt8$1oldulu için bu neden(Sovyetler Birlili'ndeki Türk soylanmn aglrhk- le, Türkçe olarak nitelenebilir mi?
h oldulu eumhuriyetler ammsansm) vard.r ki
Ulusun, ileti$im ve ulll$lmm geli$mesine kobunlar Türkiye Cumhuriyeti yUrtl3$1delHdir. sut olarak kapitalizmin $Irait vaktinde olu$maYurtt8$hk ball ile Türkiye Cumhuriyeti'ne bagh ya bll$layan tarihsel bir kategori oldulu bilinir.
olan bir Ermeni, bir Rum, soy baklmmdan na- Modern ulus, OzgUrbireylerin, siyasal ve ekosllTürk olamazsa, bir Türk de diyelim lsveç ya nomik olarak olu$turduklan Orgenlenmi$ birlida Kanada yurttashlma girdili zaman soy de- lidir. Kendisinden Onecki birliklere (ya da devlistirmi$ olmaz, yani TOrk olmaktan çlkmaz. letlere) gOre yalmzca biçimsel baklmdan delil,
Soy, dolal bir olgudur, dola yasalanyla be- iç olu$umu baklmmdan da yeni ve daba UstUn
lirlenir. Yurtt8$hk ise siyasal bir olgudur, siya- bir birliktir. Bu yeni birlilin (ulus birlilinin) olu$sai yasalarla belirlenir. Siyasal yasalarla bir in- masmda, çal1Slmn çal1lmasmda, belirli bir
samn dogal Ozellikleri degistirilemez. Toplum- soy/kavim belirleyici roi oynamlS ve ulus birlisai yasalar açtsmdan soruna bakuglmlzda, Müs- line bu soyun/kavmin adl verilmiS olsa da ulus,
lümanlasmak gibi Türklesmekten ve Türklestir- arllk bir soy birlili ya da bir kavim birlili deIilmekten de söz etmek olanakhd.r. Ama bu, (zorla dir. Türkiye Cumhuriyeti de bu anlaYI$üzerine
olsun, gönüllU olsun, dogal olsun) toplumsal ba- kurulmustur.
klmdan asimilasyonu açlklar, biyolojik anlamBir ulusun üyesi olmak için nasll aym soyda bir soy delÏsikliAini deli!.
danhrktan olmak zorunlulu yoksa, aym dilden
Türkçenin, resmi dil oldulu kadar ulus ölçe- olma (anadilin aym olmasl) zorunlulu da yok-
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"3'üncU maddenin (a) bend; ile yasaklanan hususlarda her ne
suretle olursa olsun faaliyelte bulunanlar hakkmda. fiillerib~ka bir suç olu~'ursa bile aynca bir Ylldan uç Ylla Kadar hapis
(... ) cezasi hukmolunur." (madde 4/b).
(0) 13.10.1983',e kabul edilen 2932 say,h bu yasaya gOre:
tur. Irk birlili ile ulus birligini özdeslemek, yeni ve modern bir birlik olan ulus birligini, Irk
birlilini temel alan ilkel ve geriei bir Z1rhiçine
sokmak demektir. Bir ulusun üyesi olmak; soy
ili delH, bilinç isidir; biyolojik delil, tinsel bir
gerçektir.
"Türkçeden Baska Dillerde Yapllaeak Yaymlar Hakkmda Kanun"un, düsüneelerin özellikle KOrtçeaçlklanmasl ve yaYllmasmlyasaklamak
amaelyla çlkanldlll bilinmektedir. Gene bu yasamn dayandlnldlgl, "DüsüneeIerin açlklanmasl
ve yaydmasmda kanunla yasaklanmlS olan herhangi bir dil kullamlamaz" (madde 26) ve "Kanunla yasaklanml$ olan herhangi bir dilde yaYlmyapllamaz" (madde 28) hükümlerinin, 1982
Anayasasl'na aym ozel amaçla kondugu da bilinmektedir.
KOrtçe He dU$üneelerin açlklanmasml ve yaYlmlanmasml yasaklayan bu yasamn, ülke bütUnlUlünU korumak alt dÜ$üncesiyle çlkanldlIl, yasa gerekçesinde de belirtHmektedir.
. Böyle bir yasaklama, anayasamn esitlik ilkesine ve Birle$mi$ Milletier bildirgelerine aykm.dir. Anadilleri yasaklayan yasamn, demokratik .
ve özgUr bir toplumla çelistigini ileri sürenler.
salt bu dÜ$üneeleri nedeniyle açlk ya da örtülü .
olarak, ülkenin bölünmesini bir alt düsünce ala.
rak içinde taSlmakla suçlanmaktadlrlar.
.
Ülke bütünlülünü korumak için anadilleri ya,.
saklamanm yanhS oldugu, pratik ya$amm somut .
sonuçlarmdan çlkanlabilir. Bunun gibi salt, bu
yasaklamanm yanhs oldugunu ve demokratik bir.
yöntem olmadlgm. söyleyenlerin, ülkeyi bölmek
dÜ$Oneesiyledavrandlklanrn ileri sürmek de do~rularl yansltmaktan uzak oldugu kadar, "emok-.,
ratiklesme araYI~lan üzerinde basklcl bir tehdit '
kabugu olusturmaktadlr.
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t~kenceci: "Biz kontrgerilIayJzl"
. Birkaç ylldlr toplumun gündemi bir ki$i tarafmdan saptanmaktadlr.
Ekonomik, siyasal, toplumsal tUrn olaylar kendi içeriklerindeki
dinamiklere ve olu$ zamanlanna
uygun bir slra1ama
île diyalektiklerini sürdüreceklerine
çoAu kez bir
esasa dayanmayan, $~Irtlel, sonucu h.er zaman
bO$ çlkan, yapay dürtUlerle hedef saptmyorlar.
Böylelikle toplumun dikkatleri b~ka yOnlere çekilirken "at! alan Üsküdar'i geçiyor.' Muhalefeti, ana muhalefeti ile tUrn siyasal partiler, kamuoy.unu' olu$turacak olan basm ve tüm ObUr kurum ve kurulu$lar gündernin slra1amasma hiçbir katklda bulunamlyorlar.
Tek seçici tarafmdan olu$turulan "senaryo"da
aneak birer flgüran gibi kallyorlar.
-
~.
Son aylar içerisinde ilk kez farkh biçimde bir
gündem olu$tu. DI$arldan yank1lanan bir olay
hem de bir yanda sava$ olasll1kJanmn alabildigine yogunla$t!gl, öte yandan AGIK'in silahslzlanma, oarlS, insan haklarl ve demokrasi vaal
eden olumlu sonuçlarmm sindirilmeYe'çall$ddt.
~ bir ortarnda tüm geli$meleri yararak toplumun
gündeßÙne çlkt!. Sözü edilen konu, d1$anda patlak veren Gladio'ya daya.h olarak yeniden ortaya çlkan kontrgerilla olaYldlf. Üzerindeki tartl$malar günlerdir sürüyor. KimiIeri geçmi$te
yUklendikleri görev ve sorumluluklarmm
gere~
olarak
"yasaldu",
"Yurt savunmasmm
bir
gere~dir" diyerek adl geçen kurulU$lan koruyorlàr, toz kondurmuyorlar.
AIna olaym bir zamanlar iç politikada aAlr i$keneelere varan yönünU,
topluma mal olan aC1lanm, birikimlerini gOrmezlikten geliyorlar. Kimileri de ya olaYI kUçUltmeye çah$arak saptmyorlar
ya da kamtlarl yeterli
dereeede ortaya koymuyorlar, koyanuyorlar. As1l
ile aynntlYI birbirine karl$t1nyorlar. BagelYI dövemiyorlar, Uzümü de yiyemiyorlar!..
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Hlzlanan sömürü ve yagma
Sonuç
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yan Saym Talat Thrhan bu konud. ki bilgilerin
odak noktasldlf. Eski B~bakan
Slym Bülent
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Ecevit'in çok il&.~çekici açlklamalan ise Î$kence
r-,
ve kontrgerilla-Ozal
Harp Dairesi sorununu siyaset alanmrla art1k örtbas edilemeyecek bir ko~
nu ma getimù$tir.
' ~
Son çeyrek yüzyll içinde demokrasimiz.i$kenrp
cecilerin ve kontrgeriIlanm saldmsma ugraml$~
tir. Saldlranlar vardlr, saldlrtanlar vardlr. Insan
~
hakim, hukuk ve OzgUrlUkler çignenmi$, silahh
~
kuvvetlerimiz agJr suçlama (itham) altmda blrakllarak yurt savunmasl ilkelerine zarar verilmi$~
tir. Geçmi$te bu tür kirli tertiplerin i$keneeler~
den ayn olarak solda ve sagda provokasyonlar
t;;
yapmak, faili meçbul clnayetleri desteklemek gibi
~
karanhk Î$lere kan$t1klan izlenimleri yaygmdlf.
~
Kanh I MaY15, Kahramanm~,
Çorum olaylat>:l
n, Ecevit'e kaf$1 suikast giri$imi, 11 eylül bom~
ball pankart tertiplerinin (!) 12 Eylül döneminr;;
de de dipleri bulunamam1$, üzerlerindeki kU$kular dagJt1lamaDll$tlr. Bu kirIi lertiplerin alt ve üst
~
düzeyde sorumlulm vard1r. Bu tertiplere alet 01mU$ yüzeysel kafah ve ruhsuz yOneticilerin so0()
rumluluklar1 vard1r. Zamanlar1nda bunlm ortaya
~
Ç1karamayan, Ortbas eden vurdumduymaz ve be~
ceriksizlerin de sorumluluklan
vardlr.
~
....,
6ARALIK 1990
,
Son bir yil içinde Çetin Emeç'tC;!1 Muammer
Aksor, lUran Oursun ve Babriye Uçok'a degin
slfalanan cinayetlerin karanhkta kalmasl ve geçmi$ olaylara benzerliklerinin,
yeni bir karo.lh!::
dOnemin hazrrhgJmn yaplldlgJ kU$kusunu uyandlrmasl bo$una degildir.
Demokrasimizin
yll$amsal varh~na kavu$tu-.
rulmasl, insan haklarl ve özgürlüklerin egemen
kllmmasl, insanhgJn yüee onuruna saygl ve SilahlJ Kuvvetler'in i$kenee suçlamalarmdan
anndmlmasl, ber ~eyden Onee sorumlularm ortaya
çlkarllmasmll, maskelerinin Y1rtllmas1ila baghdir. l$kenceciler bir kez ortaya Ç1karilinca her $ey
açlkhga kaVU$turulaeak, örgütsel Obür ili$kiler'
de rahathkla çOzüleeektir. Bundan sonra kontrgerillamn, Özel Harp Dairesi'nin, MIT'in, émniyet kuvvet1erinin, öteki kurum ve kurulu$lann,
partilerin ve ki$ilerin de (varsa) ili$kileri kolay11kla bulunacaktlr.
lktidar ve muhalefeti ile bugUnkü TBMM'yi
tarihsel bir görev bekliyor. Konu el ve gönül birligi ile a~tmlmah
ve ortaya çlkmlmahdu.
So-.
rumluluk burada bitirilmeli ve artlk gelecege ta$mmamahdlr. E~er demokrasiye gerçekten inamhyorsa ve insan haklanna saygl varsa ...
~ni y\kmaya, kar$Ùlklt gUven duygularuu çOkertmeye çah$lyorlarch. 12 Man'm ve 12 EylüI'üo yü~.
uysel ve gend generalleri Î$in bu noktaslOl kavrayamadllar. KUltUrleri ve zekâlan buna yetmedi. Yirmi YIIgeçtikten sonra gOrUIUyor ki tertipçiler i$kence odalannda ve slklyOnetim uygulamalannda amaçlanna ul~tdar.
.
1961 Anayasasl'nm OzgUrIUkçUortarnmda halkm Ulke sorunlarma dayall uyam$1 hlzlanlfken,
"TUrkiye'nin DUzeni"ne ili$kin iç ve dl$ sOmOrUnUn anatomisi siyaset ve bilim arcmasmda ir. .
.
.,
delenirken, insan haklarma dayall sosyal hukuk
Y~sa IÇ~,yasadl$1 kontrgenlla dlye blr OrgU! devleti ve demokrasi ge1Ï$tirilmeye çah$1hrken Kebelkl.de hlç yoktur. Fakat çeyrek yüzylld~ ben malizme ve 27 May\s'a kar$lt fesat $er eephesi de
Tür~l~e'de ~n~ula~alarda,
kOkU d1$arlda l$ke~- eadl kazanlarml kaynatmaya ko"yuldu. Her rem
ee blçlmlen sürekh !lygulanmakt8:d1r ..~unu, bll- ve lien atlllml "komünistlik"
dlye suçlayan gemeyen YOktu Seçkm gen~ral Celil GU~ka~d:~
rici aklm mllliyetçilik paravanäsIDID arksslDa.
çagJn .yazan. ba~ Selçuk a, 27 Mars 10
kr saklanID~ da dÜ$ün ve eldn derinliai olmay&n
üyelen Numan E."Ui'den Ahmet Ylld1z a, y~te~e I rüzeysel yöneticileri uzun yillar içinde etkisi alk!lrmay subay T~~t lUrban'a varmcaya
eon:
tlna aldJ. Gerici sald1r1lar ve kaf$1 koymalar kaf$lt
b1Dler~~ a~dl? bll11~ ada~~, prof~sO~, gazeteel ikili~de ülke terorizme dU$tU. YOnetieiler elinde
Univer51teh, slyasetçl~ ~artill, Alevl, KUrt, soleu, 12 Mart ve 12 Eylül çlkmazlanna ve geri dönÎÎ$saA?, kad1~, erkek, slvil, asker so.rgulanmalarmlenne girdi. Demokrasi rafa kaldln1dl. Sömürü
da l$kence de bur~n. buruna geidiier. ~2 M~rt ve ve )'Slima btzlanm 12 EylUl doneminde Atatilrk'e
12 Eylül dOnern1ennm karanhk günlennde l$ken-"
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Ih'nl
t. Ziverbey Kö~kü'nden
baA.hh~m.k.anltl blr torb~ ~u~en~~ya mdlrgemrI
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ken.geh$t!nlen "Rablta" Ih$kllen Ile de onur klyOkselen .feryatlar,. daha sortu~~~ili~~:"
nel' yollara girildi.
r~na
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~ldugUu ekl~i parçalayan
Sosyalistlerin soluk all~veri$lerini dinleme gi. ~r~ ~n
a~
os un y rlara ii ti atro- risimleri klsa bir süre sonra slk1yOnetim sorU$mlltlsl sonrakl YI~larda roman . ,.$ re, Y
turmalannda
emniyet mUdUrlUklerinin "DAV'
ya, yazma (edeblyata) konu edlldller.
gruplannda,
hUerelerde, Ziverbey KO~kU mahEvet, kontrgerilla diye bir OrgUt belki de hiç zenlerinde tUrn ilereilere uygulanan i$kenCl:lere
yoktu. Fakat 12 Mart Î$kencecileri ellerini ve gOz- dOnU$tU. l$keneeeiler 12 Mart ve 12 EylUl rejimlerini baglayarak i$kenee ettikleri ki$i~ere: "Siz lerinin belirgin niteliklerini taribe lescil eden simgerilla iseniz, biz de kontrgeriUaylZ" diye sOyle- geler oldular.
niyorlard1. 1$kenee edilenlerin belki çok llZ1geBu i$kenceci ekiplcri kimler olu$turuyordu'l 1$rilia Ozentisi idiler. Fakat gözleri kapah i$kenee kenee yapllan tUrn ilericilere i$kencecilerin asker
gOrenlerin hepsinin kafasmda "kontrgerilla" sOz- oldukJan sanlSl verilirken kontrgerilla, Özel Harp
eüA\1Î$kencecili~ bir simgesi olarak yerlC$ti kal- Dairesi, MIT sOzeükleri ile de kavram kan$lkdi.
hklan yaratllarak deh$et saçllmak isteniyordu.
Daha sonraki y\llarda kimi orgeneraller emek- $imdi gOrUlUyor ki bu deh$et çemberini, zamanliliklerinde, Ziverbey KO$kü ve benzeri yerlerde,
lannda kimi ba$bakanlar da a$amaml$lar ya da
gOzleri baglanml$ bllZ1ki$ilerin sorgulamalarml
gOrmezlikten gelmi$ler, farkmda olamam1$lar.
izlediklerini, anllarmda açlklaml$lardl.
Kontrgerilla ve Ozel Harp Dairesi'ne ilÏ$kin Y1lKontrgerillaellar i$kence törenlerini (!) surdU- lardlr sUren tartl$malar son gUnlerde yeniden yorürlerken birbirlerine: "komutan1m", "Binbll$lm,
gunlll$ml$hr. $imdi bllZ1açlklamalarla da ilk kez
AlbaYlm" diye hitap ediyorlardl. l$kence yapanOnemli ipuçlan ortaya çlkml$t,r. Önemsiz ve yalarm tümünün asker ki$iler olduklan gOrUntU- pay pek çok demecin
arasmda
"klymet-i
sUnU veriyorlardl. BOylelikJe 27 MaY1s'ta ve 1961 harbiyesi" olan açlklamalar da yapllml$t!r. SaAnayasasl'mn olu$masmda aydmlar ve asker ki- ym SUleyman Genç ve Kemal Anadol'un söyle$iler arasmda doruk noktasma yÜksel,n i$birli- dikluinde ipuçlarl vardlr. t$keneeyi bizzat ya$a-
:m'
~ontrgerina:.
Oncesi&nrasI
Cumhuriyet
I
I
REVUE DE PRESSE-PRESS
Hürriyet
REVIEW-BERHEVOKA
günü yaymlana
programa, konuk olarak katilan 80 ya!]mdaki Musa
Anter, çe!]itli konularda
görü!]lerini açlklad!. Programm yaYlmlanmasmdan
sonra harekete
geçen
DGM Mahkemesi,tutuklama karanDi Musa Anter'in,
"Yurt
dll1mda
Türkiye'
Cumhuriyeti
aleyhinde milli duyguIan zayd1atmak
amaclyla propaganda
yapt~l" gerekçesiyle aid!.
(hha)
NGtLTERE'de Türkiye
aleyhinde ve milli duygulan zaYlflatma amaclYla propaganda yaptJgI gerekçesiyle, gazeteci-yazar
Musa Anter hakkmda,
Diyarbakir DGM tarafmdan glyabi tutuklama karan verildi.
tngiliz televizyonunun
dördüncu kanalmda, Güneydogu sorunuyla ilgili
olarak 13 Kaslm 1990
a
•
Cumhuriyet
STAMPA-DENTRO
Cumhuriyet
6 ARALIK 1990
Gazeteci Anter' e tutuklama karan
DIYARBAKIR
ÇAPt-RNISTA
DE
LA
PRENSA-BASIN
ÖZETI
7 ARALIK 1990
'G.. Pl1idOM
1 SHP Diyarbalur Milletvekilt
) UD_J,
6U Fuat Atalay, GUneydotu Anadolu
:80lgesi'ne m,nn saJhk, etitim, gOç ve gOzaitl sorunlanm
dOrt ayn soro Oneraesiyle TBMM gUndemine getirdi. Fuat
.Atalay, lçil1eri BakaoJ AbdUl~r
Aksu'~ yOneittili soro
Oneraesinde Diyarbalar'm gUvenhk nedeniyle botaltIlan
~kOylai haltktnda bilai istedi. Atalay, bir bqka soro
bneraesinde de HaWri'nin YUksekova ilçesi Tiluran
kOyünde çobanhk yapan Abdullah Kurt'un gOzaltlDa
aIuunRSlmn nzerinden Uç ay geçmesine nr.m kendisinden
haber ahnamad1juu belirterek Kurt'uo aOzaitIDaahoma
.nedenini sardu. Atalay, Abdullah Kurt haltktnda y&rg1
brpnlannca verllen bir karar olup olmadll1m da sorarak
Bakan Aksu'dan bu ki$inin yakmlanna bilgi verilmesini
istedi. (ANKA)
•
7 ARALIK 1990
G.Dogn'da egitim SanClS1
I
b 1
..'
d
iki ay geçmesine ka~ln yüzlerce okulda
eAitim yapllamlyor.
~
•
5'
Aem öeretlm yJ.lmn a~ amaslmn uzenn en
ADANA (Camhurtyet Güney tmda e~itim verilmesine çah~l-
lIWri Büros ..) - Güvenlik ve hyor.
OIretmen yoklutundan kaynaklanan Dotu. ve GUneydolu
Anadolu bOlgelerindeki 'etldm
~'
sOrUyor. Yeni ölrètim
)'lhftln bllflamasmm Uzertnden
i~i.y geçmesine kar$m yüzler.ce 'okulda el!tini verllemiyor.
Mim Blitim BakanlrlJ'nm 01retlften ~unun
çOzUntlenmcsine yOnelik çah,malannm
da sonuçsuz kaJdtJJ bildiriltyor.
&m,eye atanan OIretmenlerden
blr bOl~QnUn daba ~.nr~ b~ka yerierde görevlendirildiklel'!,
bit bOIümünOnsalbk raporo aldtklaJ:t, bi! böIUD?OI?Un
ise istira ettlklen otren~ldl.
BOlgedeki yüzlerce okulda
OIretime ba$lanamazken yüzlercesinde Ise vekil Olretmen 10revlendirilerek zor kO$uUar al-
Bölgedeki baZl kentlerde 'etltim tablolu' ~öyle:
SttRT-lIçe
merkezleri ve
kOylerindeki yüz kadar ilkokul
8üvenlik gerekçesiyle kapah tutuIuyor. Kent smulan içerisinde öAretmen yetersizli~i nedeniyle 1100vekil ölretmen görevlendirildi. Halen 300 kadar ölretmen açll1mn bulundulu Siirt'te Milli EJitim Müdürlü~ü'nUn 200 vekil ölretmen daha
ahnmasma ili$kin iste~i bakanhk tarafmdan kabul edilmedi.
~IRNAK-Merkez
ilçe ve
kOylerindeki 54 ilkokuldan 4S'i
kapah. Bu OIretim Ylhnda kente atanan 104 ölretmenden ancak IS'i gOreve bqladl. gu nedenle atamalann yeterli,'llmaslna kar,m öJcetmen açlll kapa-
tllamadl.
HAKKÂRt-Halen
26 köy
ilkoku~u PKK militanlannm
oiasi bu ~~dIr1sma hedef olunmamasl lçm kapah tutuluyor.
Asayi~ yönünden kritik noktalardaki baZl okullarda ise ~tim
vekil ö~retmenlerle sUrdürülüyor. Özellikle Çukurca ve Semdinli'nin köylerine atanan ö~retmenlerin görevlerine b8$lamadlklan ve ilçe merkezlerinde
bekledikleri belirtildi. Kente 200
ö~retmen atamasl yapllmasma
kar~m bunlardan S'i daba 50nca görev yerlerini ~$tirdi.
BATMAN-62
IIkoku1 IOvenlik
ve ölretmensizlik
nedeniyle kapah. BOlgede 600
öJretmen açllmm bulundulu
bildirildi.
ADIYAMAN-Kent
smulan içerisindeki SO kadar okul ö~retmensizlik nedeniyle henüz
açllamadl. Yalmzca Gerger ilçesinde 33 ilkokul kapah tutuluyor. Kentteki ö~c~m.en açll1mn
ISO oldu~u behrtddl.
35
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENI'RO
DE LA PRENSA-BASIN
PKK Iideri APO'nun 2'nci
~i Îstanbul' da yakalandJ
• Yasadl~1 PKK örgütünün Türkiye Sorumlusu Ylldlz Durmu~ ve istanbul
Sorurnlusu Hasan Atmaca eie geçirildi. YlldlZ Durmu~'un, PKK lideri Abdullah ÖCalan'm ikinci e~i oldugu bildirildi. Bu arada, son bir ayda yapllan
operasyonlarda 161 milita",n yakalandlgl açlklandl.
L
pKK'mn Türkiye örgütlenme sorumlusu, ya"
pilan bir operasyonda eIe
geçirildi. .lstanbul'da yakalanan PKK'nm Türkiye Sorumlusu YIldlz
Dunn~'un
PKK Lideri
Abdullah Öcalan'm IkiÎ1.
ci e~ oldugu bildirildi. .
Istanbul ve lzmir'de
yapdan operasyonlarda.
Buea eezaevinde tutuklu
arkada~lanm kaçlrmaYI
planlayan 40 militan yakalandl. Istanbul'da üç.
tabanea ve Güneydogu,
bölgesine gönderilmek
.üzere hazlrlanan 70 par •.
kayla birlikte yakalanan
16 militandan 9'u tutuk"
landJ. Emniyet Genel
Müdürü Necati Bilican,
.dün bir basm toplantlSl
.y.aparak Olaganü~tü J-Ial
-J
Valiligi dl~nda kalan bölgelerde son bir ~da ya..pilan seri operasyonlarda
161 militan, çok saYlda
.silah ve örgütsel döküman
eIe geçirildigini açlkladl.
Siyasi ~ube yetkililerinden ahnan bilgiye göre,
yakalanan PKK militanIan içinde örgütün Türkiye Sorumlusu YlldlZ
Dunn~ ile Istanbul Sorumlusu Hasan Atmaca
da bulunuyor.
Ylldlz,
Dunn~'un
PK K lideri
Abdullah Öcalan'Jn Kesire Öcalan' dan ba~ka
ikinei e~ oldugu, uzun süredir Ocalan'Ia birlikte
.ya~dlgl ve örgütün ~hirlerde toparlanmasl 1(,:111
görevlendirilerek Türkiye'
ye gönderildigi belirlendi .
__
.~"
4
Meclis'te HEP'liler SHP'lilerle dövü~tü
ECLiS'te dün geee
M yansl
ilginç bir olay
meydana geldi. Sosyaldemokrat Halkçl Parti
(SH~~ ve Halk~n Emek
Partlsl mEP) mIlletvekilleri Dogu ve Güneydogu
sorunu yüzünden kavga
ettiler. Olayda HEP Istanbul Milletvekili Meh.
met Ali Eren'in, SHP
Tuneeli Milletvekili Ka.
'mer Genç'in ba~llna sert
bir eisimle vurdugu, HEP
Mardin Milletvekili Ah.
met Türk' ün de tabanea
çekmek istedi~i, aneak
SHP'li Y8f8I'Y1lmaztarafmdan engellendi~ bildirildi. Genç, "Ûç ki,i bir.
den bana aaldlrdl" derken, HEP milletvekilleri
lluçlamaYIkabuletmediler
ve "Sadece tartl,t1k, kim.
36
• SHP'l11er "Olayda yaralandlk" clerken HEP
mllletvekilleri "HepsI
yalan kOçük blr......maydl" dlye kenclllerlnl 8IMM1du1ar
•
him Tez kendi aralannda
konu~urken içeri HEP
miletvekilleri
Ahmet
Türk, Salih Sümer ve
Mehmet Ali Erengirdi.
Bir süre önee Almanya'nm Diesburg kentinde
ANKARA, (Hürriyet)
yapllan bir toplantlda
SHP'li Genç'in "HEP'Wer
lIeyevurmad1k" dediler.
Doju ve Güneydoju için
10 Ara"hk günü
ne yaptllar, bir ku, öl.
TBMM Genel Kurulu'nda
dürdüler ise biz de gidip
görü,meleri baflayaeak
aYI öldürelim" sözü günolan Bütçe kanunu tasandeme geldi.
SI üzerinde konufmak isHEP Milletvekilleri .
teyen milletvekilleri ilk SI- Genç'e Diesburg'daki sözraYI alabilmek için geee- lerini kmadJklanm helirtnin ilerleyen saatlerinde
tiler. Bunun üzerine Genç
Meelis'e gelip beklemeye
de sinirlenerek "Söyleclik.
ba,ladIlar. ANAP kulisilerim yalan ml, aiz Dotu
nin yanmdaki odada ka.
{çin ne yaphnlz?" diye.
yIt için bekleyen SHP'li
sordu. Bunun üzerjne
Adnan Kealdn, Y~
Yd.
baflayan tartlfma kavgamu, Kamer Genç ve ibn.
ya dönÜftü.
ÖZETI
REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA
STAMPA-DENfRO
DE LA PRENSA-BASIN
HÖrriyet
10'ar ki,ilik timler PKK'nln pe,inde
I
I
ÖZETI
7 ARALIK 1990
10:
. lEI YERD DID D I PKKmHltlnllranln"ni
:~""ll'lllllllr
,, ~'"
..'-I*"tIIlIIIr,
.,
tyIImIert hlzlrllndlOlnlnbellrltnllltii üZlrlnl, HalayVI e;lvrl.
IOrdOrOIOyor.
Yakallnan 4 mlltlnln IIadlllrl deOrultulunda gere;lkll,tlrilln operaayona katim",ralardan '0Ie; kovukllnn. kld.r her veri dldlkdldlk '"",.
(F",r.': HAmI DIKEN IlsKENDERUN I MIL-HA)
:Özel Harp' her verde
:•
'CienelkurmayBa$kanll!)1özel Harp
Dalresl bünyeslnde bulunan özel
tlmler Dogu ve GüneydO!)u Anadolu'da b6lücü örgüte karsl basanil blr mOcadele verlyor
.3.5
YII eQltlm gÖren tim g6revnlerllav püskÜrtUcü makinen tüfek
\le blçak dahn, her türlü sllahl ustallkl~ kullanlyorlar
IGI
SOner OOREL, ANKARA
ENELÏWRMA y Ba$kanltAI, Özel Harp Dairesi
bOnyesinde gOrevli ozellim gOrevlilerinin DoAu ve
GOneydoAu Anadolu BOlgesi'ftde PKK'ya kar$1 verdiAi moeadeiede bOyUk b8$MI salladlll belirtilirken, bu timlerin 5aYlsmm artmlmasl için çall$malar yapaldlAI açlklandl.
Genelkurmay Ba$kanhAI, Özel Harp Dairesi yetkilile-
ri, Ozellim gOrevlilerinin Türk Silahh Kuvvetleri 'né -mensup tüm personel arasmdan uzun ineelemeler sonrasmda
seçildigini belirtirken, her tim görevlisininen az 3,5 Yli sUre i1e egitildiklerini söylediler.
Özel Harp Dairesi bünyesinde olu~turulan her özel timin 10 ki~iden olu~tugunu anlatan yetkililer, haien 10 timin bulunduAunu sOylediler.
Özel tim gOrevlisinin hemen her türlü silahl büyUk bir
ustahkla kullandlAI belirtilirken, bu silahlar arasmda lay
pUskUrtUcUsO, makineli tUfek, tabanea ve taarruz el bombasI ta$ldlAI OAreniidi.
Bu arada Ozel tim görevlilerinin geee saldmsm. da elle-:
rindeki modern teçhizal i1eçok ba~anh bir biçimde gerçekle~tirebileeeAi belirtildi.
Yetkililer, geee saldarlSl yapalaeak bOlgeye birkaç gUn'
öneeden uçakla 2 metreyi bulan uzunlukta antcni olan bir'
verici 8uldlllm, daha sonra belirlenen gecede de bOlgeye gidiidiAini ve vericiden gelen sinyaller ile saldm yapllaeak noktaya uçakla indirme yapalabildiAini sOylediler. SOz konusu
vericinin flyatmm 100 mil yon IiraYI bulduAunu anlatan yetkililer, bunlarm ABD'den ithal edildiAini ve ellerindeki saymm yeterli olduAunu da söylediler.
Yetkililer, geçtiAimiz Yll uzel tim görevlilerine daAlulmak Ozere bine yakm "Rambo" blçaAmm da ithal edildiitini kaydeuiler.
Özel tim görevlilerinin DoAu ve GUneydoAu Anadolu
Bölgesi'nde yasa dl~l faaliyetlerde bulunan PI(I('ya kar$l
da mUeadele yerdi~i bildirildi.
HEP'liler, Genç'i dövdü
(Tercüman)ANKARA,
TBMM Gencl Kurulu'n-
mel Türk, istanbul milletvekili Mehmel Ali Eren ve Dida 1991 mali Ylh butçesinjn yarbakir milletvekili Safih
tamami Uzerinde yapllacak Sümer de geldiler.
ilk gUnkO gOrU~melerde sOz
Mardin milletvekili Ahmet
almak için slra bekleyen Hal- Türk, SHP'Ii Kamer Genç'e
km Emek Partisi (HEP) mil- mUdahale eui ve Almanya~
letvekilleri Ahmel Türk, Sa- da HEP'in aleyhindt' konu~Iih Sümer ve Mehmet Ali
lu~unu öne sürerek tarl1~maEren i1e SHP Tuneeli milletya ba~ladl, Tarl1~ma bir anvekili Kamer Genç arasmda
da elektriklendi ve yumrukkavga Çlkll.
lar konu$tu ve HEP'1i 3 milGeeeyarasl saat 24.00'te
letvekili bir anda SHP'(j
meydana gelen kavga $Oyle Genç'i yumruklaYlp, lekmegeli$li:
lemeye ba$ladalar. Genç de oç
BOtçenin tOmO Ozerinde milletvckiline kar~1 kendini
yapllaeak ilk gOrU~mede sOz yumrukla korumaya çah$l1.
hakk. alabilmek için bazI
Bu arada, HEP'Ii SrJlih Sümilletvekilleri
geceyarasl
mer'in,
Cenç'in
kafasma
TBMM'de ANAP grubunun
doAnl savurdulu çanla SHP
bulundulu salonda beklemeDenizli mi1letvekili Adnan
ye ba$ladJlar. SHP milletvekilKnkln'in karasma isabel eui.
leri Adnan Keskln, V-.ar VII-
maz ve Ibrahim Tez slra beklerken bir sOre sonra SHP'nin
gOlge Maliyc: Bakam Tun.celi
milletvekih Kamer Genç salona girdi. Milletvekilleri aralarmda sohber ederlerken
HEP Mardin milletvekili Ah-
Tercüman
7 ARALIK 1990
37
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPt-RNISTA
Cumhuriyel
STAMPA-DENI'RO
ÖZETI
DE LA PRENSA-BASIN
16 ARALIK 1990
DUYURU
I
insanllk tarihinde hiçbir güç ve hiçbir vasa
insanlann anadilleriyle konu~malannl
engelleyemedi ve engeHeyemez.
insan Haklan .Dernegi Genel Kurulu'nda
Anadili KÜRTÇE ile konu~an Diyarbakir delegesi
VEDAT AYDIN ve çevirisini yapan istanbul delegesi
AHMET ZEKi OKÇUOCLU'nun tutuklanmalannl
protesto ediyoruz.
Duru~mas118121990 Sali günü Ankara DGM'dedir.
Ahmet ESKIYECEK,Ali $IM$EK, Ali BAL, Ali TAYFUN, Azize KANMAZ, Atilla TÜRKEL A.Rlza KIRAN, Abdullah
Gündüz, Abdulvahap KAYA,Ayhan AY,AY!le GÜLOCLU,Ali Haydar Firat, Adnan EKMEN, Arman YILDIZ,Ali.
ze ULUC,Ali KURAtlJ,Azad ANIK, AbdullahÇAU$KAN, A.Hakim GÜVEN, Ali Ihsan MALTAS,Ahmet AZIZOCLU,
Abdullah BULUl Ahmet YILMAZ, Adil HAlME, Ahmet BAYKA, Bakir INANÇ, Behzat ÖNGEN, Behlül YAVUZ,
Berrin MÜTEVELLizADE, Baki MERCAN, Bedrettin KARABOCA, Bergudan TEK, Cevat GÖÇE,Cabbar LEY.
GARA, Cemile BÜYÜKKAYA, Cemal MIRAN, Cem~it BILEK, Celai PARLA. Cuma YICll Cahit EKMEN, Cevat
DOCRU,Eyyüp SANCAR. Evin TOKMAK, Çetin KARADEMIR, Civan KIRMIZITOPRAK,Dilan KIUÇER,Diyar KAY'
DUN, Delyadil KARAKAS, Deniz AYDIN, Dlovan KARAKOÇ, Duran BARIS,Erol CAN, E~ref YASA Erdem GEN.
CAN, Emine TURAN, Fevzi VEZNEDAROCLU, Fethi GÜMÜS, Ferhat DORAN, Faik YAKMAN, Feride LAÇ/N,
Fahri AKDOCAN, Ferit SÖKER. Faruk PARLAMI$, Faik AYAZ, Fehmi TEK, Gülan TANI$, Gülidar ALTINDAc'
Hüsniye ÖLMEZ, Hikmet ATA, Harun EFE, Hatip DICLE, Haluk YILDIZHAN, Hüseyin ASLAN, Hasan BEKSEK,
Hüseyin TAYFUN, Hakan MERTOCLU,Harun CENGIZ,H.lhsan AYDIN, Hasip AY,Hamit TEKIN, Hasan IDIKURT,
Hakan ÖZALA, Hayri YILOIRlM, Hüseyin SACILNIÇ,Hanifi AMAÇ, HafiZ UZUN, Ha~im ÖZKOYUNCU,Hayrettin
YILDIZ, Harun BUHAN, Hanifi AKMAN, Ismail BE$IKÇI,Ihsan GEDIK, Ilhan DINÇ, Ilhami TRAK, Ibrahim BAY.
KAL, Ihsan ZOROCLU,ihsan DURAK, Ibrahim BAYKAL, Ilamettin OAKMAN, Ihsan KAZICI, Kutbettin ARZU,
Kutbettin YILDIZ, Kadri VARISU, Kazlm DERE, Leyla lANA, Mustafa KARASU, Mehdi lANA, Muzaffer AYA.
TA, Mahmut ACAMOLA, Mehmet VURAL, Mustafa ÖlER, Mahmut VESt Mehmet YÜCEL, M.B~ir YILMAZ,
Mustafa DORAN, Murat AKKOYUN, Metin AKIN, Mehmet TASKIRAN,Miraç YALÇINDAc' Mustafa TARI.Meh.
met KILAVUZ: M.Emin $IMSEK, Mustafa ÖLMEZ, Mustafa MENGÜTEK, M.Arif ALTUNKALEM, Metin AÇAN,
Musa ÇELlK, Mahmut KARASIN, Merd AR$lMED, Mahsum YÖRÜK, Mehmet KARADENlz, Meki EKTI. MSait
GÜLLÜ, MSerhat GÜLLÜ, Mehmet AKTARU, M.AIi ÇELlK, Mustafa OKAN, Mahmut DEMIREL, Mertem ÇA.
KAR, M-Sirin AYDIN, M-Serif AYDIN, Mehmet AYDIN, Mehmet ALKIRTAS,M.Emin AKTAR, Mümtaz ÇERÇEL,
Murat ASLAN, Mehmet CIBRAN, Mehmet AKGÜN, M.Zeki BUDAK, Mahsum lACLI. M.Cevat BIRTANE, Mu.
hittin DURSUN, Mehmet ATA, M-Sakir IPEKYÜl, Mehmet KÖSEOCLU,Neymetutlah GÜNDÜZ, Necati AY.
DIN, Nazdar KAHRAMANER, Nazan KARA.ASLAN, Neslihan ÖZKAN, Nurettin YASAR~Orhan KOYUNCU,Osman AYTAR. Özgür GENCAN, Ömer TEKINÖZ, Remzi AVCI, Refik' KARAKOÇ. Remzi TEKKAL, Ru~en MAT.
Remziye EVRAN, Rojin AMAÇ, Remzi AzlzOCLU, Sakine CANSIZ, Selim ÇÜRÜKKAYA,Sabri OK, Siracettin
KIRICI,Salih $IM$EK, Sezgin TANRIKULU,Sevtap YOKUS,Sedat YURnAS, Saliha GÜRBÜZ"Semih OKTAY.Salih GÜNE$TEKIN, Seyithan ÇIÇEK, Selahattin GÜVENÇ, Sadlk KARABULUT. Seza! KARA.ASLAN,Sltkl BORA,
Sidar AV'$AR,Sadun YARUK, Seyfettin BALÇIK,Selahattin SOCÜTÇÜ,Salim BOZKUR,Salih AYDIN, Sehmuz
ACIRMAN, $,Ismail BEDIRHANOCLU, Sükrü ERelYES,Sal<ir DEMIR, Serif GÜNDÜZ, Sehmus KAYA,Sükran AYDIN, Sükrü KAHRAMANER, Sehmus GÜNER, Sehmus YAVUZ, Sahab AMAÇ, Sükrü BEKTAS,Talat INANÇ.
Tahir ULUC, 11.JranKONT, Turan SEYFIOCLU,Ümit USLAN, Vehbi ALDATMAZ, Veysi o'NAT. Veysel OOCRU,
Veysi AYDIN, Yllmaz DACLUM, Ya~ar AKKURT. Veysi ÇEVRIM, Yusuf ERUNELI. Yahya EKMEKÇI,Zerri INANÇ,
Zülfül<ar ASLAN, Ze~i TUTAL, Zülfükar GÜMÜS, Zeydin DEll DERE, Zerde$t YESIURMAK,
38
~,
.•~l'
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DENTRO
Günèydogn 'ya
.
DE LA PRENSA-BASIN
Curnhuriyet,
ÖZETI
16ARALIK
1990
.
yeni kararnallle
..
NE GETtR1YOR?
OIaAanüstü Hal BöIge Valisi'nin yetkHeri
böIge illeri He slmrh olacak.
Baslh yaymiar kapatllmadan önce uyarllacak.
Matbaalar önce 10 gün, 'suçun' devaml
halinde 30 güne kadar kapatllacak.
Kendi isteAi He OIaAanüstÜ Hal BöIgesi'ni
terk edenlere Geli~tirme ve Oestekleme
Fonu'ndan yardlm Y~Y)lIaçak.
ANüRA
(Cumhurlyet JIj.
.,.)
- Cumhurbqkam
....... t
ÖzaI bll$kanl1llDda toplanan.
Bakanlar Kurulu, OlalanOstO
Hai BOlgesi'nde uygulanan ek
Onlemlere ilî$kin kanun hükmÜDdeki kararnamenin
(KHK)
)IÜ1'ÜJ'lükten kaldtn1arak, yerine
yeni bir KHK'mn uygulamaya
konulmaslDl kararlqtudt.
BOyIeee. SHP grup bqkanlltmca
Anayasa Mabkemesi'nde
aç1lan
iptal davasmdaki Olasl karann
pratik sonucu da kalmaml$ 01du. SHP Genel Ba$kanl Erdal
taöoü Bakanlar Kurulu karanDI deierlendirirken
Anayasa
Mahkemesi'nin
424 say1l1
KHK'YI
iptalinin
"yüksek
oIUJhk" oldutu yorumlarlDln
yaplldtlIm belirtilerek, "Anayasaya aylun oldulUDU ..... dI ml
aaladdar? ~lmdlye kadar akdIan ueredeydI?" dedi.
. Cumburba$kam
Thraut Özal
bll$kanhlInda Çankaya KO$kO~
nde dOn saat 13.00'te bqlayan
Bakanlar Kurulu toplantlsl yakIll$lk bir saat sürdO.
Bakanlar Kurulu'nda
ahnan
kararIa il&ili aÇ1kJamaIarda bulunan Devlet Bakam ve HOkOmet SözcOsO Mehmet Yuar, 10
MaYlS 199O'da uyauIamaya
"~ddet oIay1anJu1l ,.,....
mut
w
lwau
düzeaiaID
aïren
....
dddl
~k.Ude bozubulllebeblDe da.
yab
dlMau Ii.
reIiDce
0IIft tedltlrlere
ßItIdD
414 .,...
kaaUD bike
miadeld kanrDalDt"nin
yOrürIOkten kaldmldtllm
açlkladl.
Yazar, yeni bir KHK'mn hamlanarak yOrürltlle konulmA-uun
kararlqtll1ldtlIm
sOyledi.
Yazar, KHK'mn yeniden dOzenlenmesinin gerekçesini açlklarken, "Ara"'" pçea 7 ay zar •.
flDda uYlulamada
lörtleD
oIum1u aeUfmeler, terör olay"nodald aaIma, baD terörlstlerID IœDdllUderiDdeD tnUm 01.
mut w bölpcleld IOD duram
DedeDlyle IÖzkoDDlU klU'Ulla.
meDIa böyik ölçide ItJeviDi ye-
riDe
getirdiii
sonucuna
WnldltlDl"
sOyledi.
Yazar'm verdili bilgiye göre
yap11an deli$iklikie getirilen yenilikler Ozetle $öyle:
- OlaAanOstü Hai Bolge Valisi'nin yetkileri böige illeri île SIDlrIandtnldl, mücavir illerle ilgili yetkiler kaldmkb.
- Böige valisinin, il valilerinin yetki ve gOrevlerinden sadece olapnOstO hali gerektiren ko- •
nulardakileri kullamlmasl hükmü getirildi. Oaba Once OlaAa-.
nOstO Hal BOlge Valisi, il valilerine tanlDan bütün yetkileri
kullanabiliyordu.
- Baslh yaymlann
masmdan
Once yazlh
bulunulmasl,
Uyarlya
yaYlmn devam1 halinde
kararl verilmesi !iükmü
maya konuldu.
kapatlluyanda
raAmen
kapatma
uygula-
- Matbaalann
süresiz kapatllm~1
yeripe .Once 10 gÜD.
Cumhuriyet,
'Kürtçe'
"suçun" devalm halinde bu kez
30 gOne kadar kapatma karanna gidilmesi uygun bulundu.
- Kendi isteAi ile OlaAanOstü Hal BOlgesini terk edenlere,
Geli$tirme
ve Oestekleme
Fonu'ndan yard1m yapllmasl yolu açlldl.
- BöIge dl$ma çlkanlanlara,
kaIacaklan yeri tercih etme olanail yaratlldl.
- Böige valisine, böIge illerinin kalkmmasl ile ilgili yatmm
ve proje Onerilerini hükümete
sunma gOrevi verildi.
- Baslh yaymlarda,
ki$isel
haklara saldm durumunda ödenecek tazminat miktarl azaltlldl.
- Bölgede ya$ayanlara, nedensiz uAradlklan zarardan dolaYI devletten tazminat isteme
hakla tanmdl. Daba önce tazminat hakkl verilmiyordu.
11 ARALIK 1990
yargd.,.-an_a_c_a_k
__
~_
• ANURA
(UBA) - tnsan Haklan Derneli (tHO)
OÇÜDCUolaAan kongresinde Kürtçe konu$tuklarl
gerekçesiyle haklannda
dava açllan (tHO) Diyarbakir
deltgesi Vedat AyUlD, avukat Ahmet Zeki Okçuollu ile
Hàlkm Emek Partisi Diyarbakir 11 Ba$kam Mustafa
Öz.en hakklDda Ankara OGM'de açllan davaya 18 arallk
~ ,unO bqlanacak.
Ankara DOM SavClhlI, Oç sanlk
bakkmda "Milli duYJUiarl zaYlf1atiCI propaaanda
yapmak" suçundan 10 Ylla kadar alIr hapis cezasl istedi.
HEP DiyarbÙlr
11 Bqkanl Mustafa Özen, tHO
Diyarbakir delegesi Vedat AydlD ile. avukat Ahmet Zeki
Okçuollu,
27-28 ekim tarihlerinde
Ankara'da
toplanan
tHO kongresinde KOrtçe konu$tuklan
gerekçesiyle
IOza!bna almml$lar, bunlardan Özen, OGM Savcllll1
tarafmdan
serbest blrak1hrken Okçuollu
ve AydIn
nObetçi mahkemece tutuklanMl$lardl.
Vedat AydlD,
~lhk
ve mahkeme ifadesinde Kürtçe'nin anadili
o~n\t,
bu dilde konUfDl&ya devam edeceiini
bildinN,tj, ..
.
39
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RIVISTA
STAMPA-DENI'RO
DE
LA
Cumhuriyet,
430 saYlh Güneydogu Karariiamesi,
yürürlükten kaldlnlan kararnàmedeki
birçok hükmü aynen korurken bazI
hükümlerÎ degi~iklige ugratlyor.
TURAN YILMAZ
TUNCAY ÖZKAN
ö~èrt ile Orban Onar;ùl gOrev
aldtk1an da O~nildi. Özmert ve
Dnar'ln Bakanlar Kurulu topANKARA- HUUmetin, yalantlsma katdarak gOrU~lerini
nn Anayasa Mahkemesi'nde inaçlkladlklarl ve KHK'nm son
celenecek olan 424 saYÙlGüney~eklini almasmda etkili olduklado~u kararnamelerinin yerine: n belirtildi.
benzer hUkUmler içeren yeni bir
Bu arada ba~ta Cumhurb~kararname yayunlamasl, "hükükanl Özal olmak üzere bazI kametin yargl denetimJnden kaç-: 'bine Uyelerinin, Anayasa Mahma girlfiml" olarak nitelendirilkemesi'nin yann esastan eie aladi. Resmi Gazete'de dUn yaytm- ca~ GUneyd~u kararnamelerilanarak yürürlU~e giren yeni ka- 'ni iptal edece~i yOnUndeki izlerarneme, yUrürlUkten kaldmlan ;nimlerini dile getirmeleri, bir
424 sayth KHK'daki birçok hük- ba~ka tartl~maya daha kaynakmU aynen korurken bazI hU- hk etti. Anayasa Mahkemesi
kümleri ise de~i~ikli~e u~ttl.
çevreleri, raportOr tarafmdan
Cumhurba~kan1
Turgut
sOzkonusu KHK'lara ili~kin haÖzal'm b~kanhlmda èumartesi ,zlrlanan ve Anayasa MahkemegUnU yapllan Bakanlar Kuruîü •si'~in ~UmasIl veyèdek Uyeleri-,
toplanusmda Oncelikle hükümet •n~ detIlen rapQida, 430 sayth yeile Anayasa Mahkemesi arasm- ;01 KHK'da Uzerinde deAi~ildik '
daki ~kiler gUndeme geldi, ah-,yapIlan
maddeler için iptal istenan iptal kararlannm hUkUmet minde bulundu~u ammsatddl.,
için sUrekli engelleyici roI oyna- RaportOrün, ceza ve borçlar kadt~ dile getirildi. Ball bakanla- ,nunlarmd,a, de~i~iklik yapdmarm bu kararlarl, kararnamenin
:SI, olaAanUstü hai bO.lgesinde
imzalandl~ Bakanlar Kurulu :..ahnmasl gereken. Onleinlerin
toplantlsmda Ornekler vererek 't~ Ulkeyi kapsayacak ~ekilde
ele~tirdiAi OArenildi.
'geni~letilmesine ili~kin hUküm- .
Anayasa Mahkemesi'nin sayt- ,1er içinanayilsa ve'yasalara ay-._
sal dengelerinin kendi aleyhleri, ,k1~lhkl~r ~~dtklarl gerekçesiyb' 0 U üm
'1 d' . -..
le IptaIlstemmde bulund1i~ OAne Ir g r n
sergI e lAi,
.renildi. tptali istenen maddeler
nacak kararlarda bunun gOz
OnUnde bulunduru1mas1 gerek- arasmda,
basma' getirilen
tiAi de ifade edilen toplantlda,
"S8nsür" uygulamasl, grev ve 10ball bakanlann Anayasa Mah- kavt uygulamasmm bOlgedl~mkemesi'nin kararlan01n politik da da yasaklanabilmesiriè olataraflarlO1n bulundu8Unù (la nak saAlanmasl, Ceza Yasasl~
sOyledikleri belirtildi. Toplantl- ndaki hakaret suçlan01n böige
da ilk olarak, 424 ve 425 sayth smlrlarl içinde katlanarak cezaKHK'larm maddelerinde deAi- landmlmasl gibi uygulamalar'
~ikliAegidilmesi yönünde bir gO-: yer ahyordu.
'
rü~ün ortaya atIld1~ saptand1.
Anayasa Mahkemesi çevreleAncak bu gOrü,ten daba sanrari,
SHP'nin yapt1~1iptal ba~vuAnayasa Mllhkemesi'nin karar- .,rusunun, esastan incelenmesine .
nameyi iptal etmcsi halinde de- S'e kar~1 6 Uyenin oylan ile ka- '
Ai~ikliAinde yUrürlUkten kalka-: 'rar verildiAini de ammsatara:k
ca~, bu kanuda yUksek yarg1 "Hükümetin öyle ya da böyle,
organlan01n içtihatlanmn bu- hem raportöriin b~ rapèrondaïl
lunduAu yalundaki açdclamalar
hem de mabkemédêkl 'üyelerin .
üzerine vazgeçildi .. Bunun Uze- bu konudald yaklaflmJanndan .
rine toplanuya kat1ld1klan belir- ha~rdar olduau ort1I)'lI çooyor" •
lenen ball ~uk~lç..d.~~~~~
dedder. HUkUmet Uyelerinin;
DInda Onerden doArultusunda, . yaptlklan deAerlendirmelerdè:
yeni bir kararname hallrlanarak
sOzk?n.usu KHK'lann 5/6 ya da
Oncekilerin yürürlükten kald1rd-. 4/7 81bl bir oy da~hmlyla iptal ,
masl dU~Uncesibenimsen<li. Ar- edlleceAi yOnUnde ifadeler kuldmdan da Cumhurba~kanhAI
lanmalarmm da bu gOrü~ehakKO~kU'ndehallrhklan Onceden hhk kazandlrdlAI savunuldu.
yapddlAI belirlenen metne son Anayasa Mahkemesi çevrelerin~ekli verilerek, Resmi Gazete'de den edinilen izlenim de sOz ko- ;
dUn yaymlanan 430 saydl KHK nu~u. KHK'I~m. hUkUmet Uye-olu~turuldu. Bu metnin hazlr- . !ermm de edmdlAi oy oranl île
lanmasmda, halen Cumhurb~Iptal edilebileceAini ortaya
kanh~ Hukuk Dant~manhA1gO- 'koydu.'
.
revi~i yür.Uten eski Anayasa:
Öte yandan hükUmetin iptal.
Mahkemesi ba~kanlar1. ~ml~ . e.dUm~eri halinde bile GU~eydoö!j-
40
PRENSA-BASIN
ÖZET!
17 ARALIK 1990
~u'ya ili~kin bu tUr KHK uygulamasmdan vazgeçmeyece~i yOnündeki kàrarhh~01, Anayasa
Mahkemesi'ne de dikkatli bir
üslupla iletti~i OArenildi. Bu
KHK'lara ili~kin iptal istemini
eie alan Anayasa Mahkemesi~
ne geçen gUnlerde açlklamalarda bulunarak üyelerin sorularl01yanttlayan j çi~leriBakanl Aksu'nun, bOlgedeki terOr olaylarma ili~kin ayrmtdl bilgiler verdikten sonra Türkiye genelinde
olaAanüstü hai ilamna gitmemek için bölgede sOz konusu
KHK'larda belirtilen Onlemlerin
ahnmasmm zorunluluAuna i~aret etti~ O~renildi.Bu arada Bakan Aksu ve BOlgeValisi Hayri .
KozakÇloAluile birlikte mahkeme heyQtine açlklamalarda bu,lunan Bakanhk Müste~an Vec.di Gönül'Un, zaman zaman kullandlAIÜslup nedeniyle Anaya-'
sa Mahkemesi Ba~kaDl Necdet
Dancloglu tarafmdan uyarlldl~ da arumsatllarak bunun da
üzerinde durulmasl gereken~'
.Onemli bir nokta olduAu ifade
edildi.
Yeni KRK ne getirdi?
Anayasa Mahkemesi çevrelerinden ahnan bilgiler, hükUmetin yeni KHK'da Ozellikle de~i~ikli~egittiAinoktalann, Anaya- .
sa Mahkemesi raportOrUnün ip- ,
tal edilmeleri yOnünde görü~ be- :
lirtti~i konular oldu~unu da or- '
taya koydu. Yeni KHK, 424 sa.Ylh KHK'YI tUmüyle ortadan ~
kaldumasma
kar~m,
bu,
KHK'daki birçok hükmü aynen
. korudu. Aynen korunan hü-.
kUmler,' ba~ta ceia, borçlar ve'
medeni Kanunlarda deAi~iklik
OngOren maddeler oldu. Bu
maddeler, hakaret ve casusluk
suçlarma böige smlrlan içinde'
daha aAlr hapis ve para cezalan
verilmesini OngOrüyor. Yeni
KHK, 424 say1l1 KHK'daki
"sansür" uygulamasml aynen
korurken bu yaymlarl çlkaranlara ili~kin "lbtar" mekanizma-,
SIDl gUndeme getiriyor. Buna
.gOre olaAanUstUbal bOlgesi için:
"zaram" her tUr yaytDlçlkaran:lar önceuyanlacak,
ardmdan
:baslm, yaytn ve da~tlm faaliyet:leri sUreliya da sUresiz yasakla,nacak. Benzer bir dUzenleme de
bu yayml.arl basan matbaalar
için getirîldi. Eskisinden farkh
olarak, matbaalar için bu konuda Once 10 gUn, tekrarmda ise
bir aya kadar kapatma cezasl getirildi. YeniKHK, grey ve lokavt
uygulamasmm Ulkeçapmda yasaklanmasl sonucunu do~rai1
Onceki KHK'nm buna ili~kin
;maddesini de de~tirerek bOlge
s~01rlartiçinde kapsanu geni~letIp, tüm sendikalfaaliyetleriJ1 de
REVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DEtvrRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
durdurulabilniesinè
olanak
sa!hyor.
Yeni KHk, ".Öl'Jita" uygulamasml aynen korurken getirdi!i yeni bir hükümle de polis tarafmdan özel \'C,tUzeIkiJilere ait
ev ve i,yerleri île eklentilerinde
de zorunlu görü1dü!ünde arama
yapabilme yetkisi getirirken aynea e~zaevinde bulunan tutuklu ve hükümlülerin böige valisinin teklin, CUmhuriyet BqsavClh!i'mo talebi ile emniyette sorgulanabilmelerine olanak sa!laneb. Buna iliJkin Polis Yasasl~
,.nda dalla, ~". ppa1an bir dU%enleme, Âoayiasa Mahkemesi~
nee iptal edilmi,ti.
Yeni
KHK'da, yine tçi,leri Bakam,
BöIge Valisi \'C olalanüstü hal
bölgesinde görev yapan valiler
için eezai, mali ve hukuki dava
muafiyeti getirilirken, ki,ilerin
bu uygulamalardan u!rayaeakIan zararlar için devletten tazminat isteyebilme olana!I sa!landl.
Yeni
KHK'da
öneeki
KHK'larda kullaI'ulmayan bir
Uslup da dikkati çekti. Yeni
KHK'nm giri, bölümünde, öngörü1en önlemler için "Utti)'lltIJ"
bir
üslup
kullaOllarak
'.... nabillr" ifadesinil1 kullamldl!1 gözlendi. .
Genelkurmay
Ba~kanl
Güneydogu'da
DtV ARBAKIR (Cumburiyet) - Genelkurmay Ba,kam
Orgeneral DOIaa GÖret, "Son
göDlerde Gtiaeydotu'ya yapalaa
ukeri sevklyatln dotal oldulunu" söyleyerek "Amaç vatam korumaktar" dedi.
Hava Kuvvetleri Komutam
Orgeneral SAyaml Tllttan ve
Jandarma Genel Komutam Orgeneral Etraf BltIls'le birlikte
askeri bir uçakla dUn DiyarbakIr'a gelen Genelkurmay Bqkam Orgeneral Dolan GOre" hava ve jandarma birliklerini denetledi. Daha soora Dla!anUsto Hal Böige Valili!i'lli ziyaret
eden GOre,'e Böige Vali Vekili
Cenatz Bulut ve Jandarma Asa-
yi, Komutam Korgeneral iIIkmet Köklal tarafmdan brifing
veri1di.'Burada, gazeteci1erin sorularml da yamtlayan GOret,
"Her leaelk ...... y ",k_n •••n
yaptllt libl blrUkleri yerlade
lörmek ve lbdyllÇlul saptaDIak ,
lçln Dlyarbalur'a
leieUllDi"
söyledi. GOret son gün1erde GO.
neydo!ü'ya yapIlan ukeri sev-,
klyatm nedenini soran bir aaze.'
teciye "Vapdu le\'luyat dotal.
dar. Amaç vatam kOnullÙtIr.
Son 7J1m.nl ...... but "nw"'yet~
1er beUrdIIllçiD bu da dotal ......
.rak dlkkatiDizl çekti. Elu 01_
azlz vatanm ve va............
MvunmUlna yönellktlr" yamtlm
verdi.
41
{<EVUE DE PRESSE-PRESS
REVIEW-BERHEVOKA
Tempo,
ÇAPÊ-RNISTA
STAMPA-DENTRO
DE LA PRENSA-BASIN
ÖZETI
25 KASIM - 2 AHALIK 1990
,
42
REVUE DE
...
•
p,;'\ ..
'-" PRES ..... 1(J<:VlI-
IA'-BERI
klyamn basklSI, bu yüzden bunlann
büyük bölümü il merkezlerine kendileri gônüllü olarak geldiler. Onun dl-"-~,-~ ljInda biz l1imdiye kadar güvenlik nedeniyle rasmen iki köyü bol1alttlk. Vatandq!ara da 2.5 milyar lira para daOrttlk.
TEMPO: Sm" dl$lnda bo$aItllan köy
yole mu?
.
KOZAKÇ/OOLU: lçerdeki bazl mezraIar da ister istarnez terörist baskISIndan kaçmak zorunda kakhlar. Böyle
küçOk küçOk 20 bin kadar yer var.
Herbirinde asker bekletmek mümkün
deOiI. Sarp yerlerdeki mezralara, gOvenlik güçleri S1kS1kdevriya görevi de
yaparmyor. Bu dururnda olanlar da terOrist basklSlndan yllip kendi nzalanyla geldiler. Aralannda nzaslz gelen de
vardlr tabii. Ookuz haneli bir köyün sekiz hanesi göç ederse, dOk\.lzuncusu,
nzasl olmasa da gitmek zorunda kahr. Teröristler kesinlikle arazinin bo1181tlimasi0iistemiyor. Köylüyü silah
zoruyla orada tutmaya çahl18nterörist.
Çünkü aksi takdirde beslenme imkâm, haberl~me imkâm gidecek. Ashnda, bizde her YII,yüzde bir dolaYlOda
nOfus klrsal kesimden kentlere geli-
yor. Yani ü1kemizdebir kentl~me ola-
•
YI zaten yqamyor. Terör bunu biraz
hlzlandlrml' olabilir, ama tek bqlOa
neden degildir. Burada bir ,eye dikkat etmek lazlm. Vatandq eger bir taraftan memnun degilse öbOr tarafa gider. $imdi diyorlar ki devlet baskl yaplyar, e,klya da baskl yaplyor. Peki
ama vatandq devletten memnun deOilse e,klyamn yanlOa gitmesi lazlm.
Aksine vatandat karakolun polisin yamna geliyor.
TEMPO: Siz 6rgütün gücünü kaybettJijini s6y1üyoI'sunuz.Ancak istedikleri yarde gelip araziyi maymladlkla"
anlatlltyar ...
KOZAKÇloGLU: BOlün dünyada terOr OrgOtlerinin yaptlgl eylemler, rizikosu fazla, rizikosu az eylemler olmak
üzere ikiye aynhr. Bir yare baskin, ml)sademe gibi olaylar rizikosu fazla eylemlerdir. Bunu yapan terOr Orgütü
gOçlOdOr.DiOerieri ise rizikosu az ey-
\ ÇAI'I
/( \{..'.)'/
"':;7AMPA
lemlerdir. Rizikosu az olan eylemler
arttlkça terör örgütünün güeü, etkinligi, egitilmili elemanl azalm1li demektir. Patlé!Ylcl koymak da en ueuz eylemdir. Orgütün son zamanlarda aS11
artan eylemi budur. Yani bizim devlet güvenlik gOçlerimiz karlilslOda
bunlann duracak hali yak. Devamh kaçarak bu tip ilileri yapmaya çahl1lyorlar. Ellerindeki silah saYlsl da. egitilmili personetsaYlsl da Türkiye için bir
tehlike olaeak nitelikte degil.
TEMPO: Ama bir yandan da iki ilçenin araslndaki karayolunu bir süre kesebiliyorlar ...
KOZAKÇloGLU: $imdi ben diyorum ki terör örgütünün ideolojik tarat!
kaimamllltir. Terör örgütü soygun, e~kiyahk, eroin kaçakçlhgl yapan adi bir
örgüt haline gelml~tlr Terör örgütünün gerçek niteligl artlk yaptlgl eylemJerle ortaya çlklYor Yol kesme de beni Qogruluyor.
.
TEMPO: Bu konu böyle sün.ip gldeeek mi?
KOZAKÇIOGLU: Biz devlet terörü
yaratmak istemiyoruz. Biz Irak In yaptigim yapmak istemiyoruz. Hem demokrasi ve insan haklan olsun. hem
Hayri KozakçlOOlu, PKK'nm ideoloj!k bir
tarat,",n kalmad,g'"" soygun, ero!n
kaçakçtl.g' yapan adi blr örgüt haline
geldlgln! öne sürüyor.
de terörle mücadele edelim dedigimiz
zaman, i,i biraz daha yav8f götürmek
zorundaYlz. Çünkü silahlO girdigi yerde hata yapma paYI biraz da ha tazla
olur. Hata yapma paYIOl mümkün 01dugu kadar azaltmak için dikkatli ve
yavali çahli1yoruz. Ama devlet güvenlik güçleri, gerçekten bölgeye hâkimdir ve her geçen YII terör konusunda
bir öneeki Ylla göre daha iyi olaeaktlr.
TEMPO: SiZC8bu i~n kesin çözümü
nedir?
KOZAKÇloGLU: Demokratik kuralIara sayglh ve hukuka sayglh insanlar
olarak olaYI ikiye aYlrmak, silahh terör
olaylO., normal tikir suçlanyla kanlitlrmamak lazlm. YalOlz bizim bölgemizde üzülerek belirtmeliyim ki, bu iki
'\.: ,
DE LA ' 'LNSA-BASIN
ÖZET!
olay birbirine kanlitlOhyor. Birbirine kanlltlnldlgl için de, tikri koruyahm derken ister istemez terör de himaye edi!mi~ gibi oluyor. Ben liu ana kadar bölgede hiçbir grevi ertelemedim, hiçbir
kapall salon toplantlslOl iptal etmedim.
Hatta bir siyasi partimiz birçok yerde kanunsuz gösteri yürüyülileri yaptl. Diyarbaklr'da da müraeaat ettiler,
izin verdim. 2.5 saat böige vaiiligi
aleyhine konulitular. Hiçbir i,lem yapmadlm. OlaganüstO Hal Kanunu uygulamaslyla bizim Türk Ceza Kanunu'nun uygulamaslOl aYlrt etmek lazlm. Biz olaganOstO hai mevzuatlOl
uygularken, demokratik kurallara sayglhYIZ. Ama bu arada fikir suçlan için
i~lem yaplhyorsa bu Ceza Kanunu'.
nun, Ceza Muhakemeleri Usulü Kanunu'nun uygulanmasl sonueudur.
Bizim dllilmlzda, tamamiyle adli mereiler taraflOdan yapllan bir ililemdir.
Biz izin verdigimiz toplantllarla ilgili bir
i~lem yapmIYo~uz. Ama adli merci 1er
i~lem yaplyor. l,te bizim bölgemizde
bu tikir olaylanyla terör olaylanOl aYlrt
etmek lazlm. Bunu bOtün Avrupa aYIrmill. Bizim Avrupa'ya ka'lil zaman zaman kendimizi savunmada zorlandlglmlz olay da bu. Avrupah zannediyar
ki buradaki terör olaYIda fikir suçudur.
çünkü biz Ceza Kanun.u'nda hepsini
aynl kefeye koymu~uz. Ifle bunun aynlmasllazlm. Bölgedeki fikir olaylanni kucaklayan, ona sempatiyle bakan
aydln kesimin de terör olaylanna aynr gözle bakmamasl lazlm. Biz fikri
münakalianlO, her türlü fikrin yayllmaSIOIO,yazllmaslnlO kar~lslOda degiliz.
Ama bunlar yaplhrken terör himaye
edilmeye, terörist himaye edilmeye
kalklhrsa, teröristin karlilslOda devlet
güvenlik güçleri küçük dÜliürülmeye,.
aliagllanmaya kalklhrsa bu dogru 01maz. Çünkü terörist bir kere insana
sayglh degil, onun eaOlna ve malina
kastediyor. Bu ikisini aYlrt edebildigimiz takdirde bölgedeki olaylan daha
saghkh ineelemek, .daha saghkh düliünmek ve daha saghkh çözüm yolIan bulmak pekala mümkündür.
TEMPO: Bu sözlerinizden, dÜ$ünce
suçlarma y6nelik ceza hükümlerinin
yasalardan çlka,,'masmm sizi rahatlataca(J/ sonucu çlka,,'abilir mi?
KOZAKÇ/OOLU: Ben diyorum ki,
kanuni mevzuatlmlzda gereken degi,iklik yapllmak suretiyle terör suçunun
özel bir suç oldugu ve bunun özel bir
liekiJde düzenlenmesi gerektigi belirtilsin. Fikir olaylanyla ilgili nasll bir düzenleme yapllaeak, 0 tabii kanun kayueunun bilecegi bir ili. Bunu liimdiden söylemek mümkün degil, ama
herhalde demokratik bir ülke olarak
mevzuatl da ona göre tespit etmek lazlmdlr. Yani demokrasi kurallanna göre onu çizmek lazlmdlr.
Turhlln SALMAN
~
43

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