Fenêtres d`Istanbul - Association des Revues Plurielles

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Fenêtres d`Istanbul - Association des Revues Plurielles
extrait
A LI NTI
Fenêtres d’Istanbul
Istanbul’dan pencereler
Gisèle KOSEOGLU
IN «FENÊTRES D’ISTANBUL» / «ISTANBUL’DAN PENCERELER»
ÉD. BARTOK YAYINEVI - TÜRKÇESI / TRADUCTION TURQUE : AYSEN ALTINEL
lllllllll
... Brave est assis toute la journée devant
la porte de son épicerie. De temps en
temps, il se lève pour servir une cliente
qui tripote le pain en enfonçant ses ongles
dans la croûte. Puis, il se rassied sur son
tabouret bancal d’où il regarde les gamins
qui jettent des pétards sous les pas des
vieilles. Il s’énerve. Rien de nouveau dans
son échoppe, si seulement il se passait
quelque chose dans la rue ! Rien à part
cette neige fine qui s’accumule sur la devanture. Et ces petites secousses de la terre qui
viennent nous donner le tournis quand vous
veniez juste de commencer à les oublier…
Alors, pour se désennuyer, Brave regarde
l’immeuble d’en face. Le petit vantail de la
cave, celui qui jouxte le trottoir, est entrouvert. Il paraît qu’une fille nommée On-S’estArrêté-Là se serait installée dans ce trou à
rats mais il n’a vu personne… Puis, au rezde-chaussée, le rideau de concierge, Hasan
Effendi. De temps en temps, il ordonne à
sa fille, Lune-de-Tulle, de pousser la dentelle, pour la montrer aux éventuels prétendants. Et surtout à Brave ! Mais elle lui
obéit de moins en moins ! L’autre fenêtre,
c’est celle de la cage d’escalier. Au-dessus,
ils ont tous des appartements immenses
dans cet immeuble des années soixantedix, quand les promoteurs ne lésinaient
pas encore sur la surface. Hasan Effendi
affirme qu’on logerait bien trois familles
dans chaque moitié d’étage !
Ensuite, au premier, au-dessus de Lune-
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OLUSUM/GENESE
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... Mert bütün gün bakkal dükkânýnýn
önünde oturuyor. Arada sýrada týrnaklarýný
ekmek kabuðunun içine daldýrarak mýncýklayan bir kadýn müþteriye hizmet etmek
için yerinden kalkýyor. Sonra çarpýk ayaklý
taburesine yeniden oturuyor ve oradan,
ihtiyarlarýn ayaklarý altýna çatapat atan
yumurcaklarý seyrediyor. Sinirleniyor. Küçük
dükkânýnda yeni hiçbir þey yok, keþke yolda
bir þeyler olsa! Dükkânýn camekâný önünde
biriken þu ince kardan baþka hiçbir þey
yok. Tam unutmaya baþladýðýnýz sýrada yine
sizin baþýnýzý döndüren þu küçük yer sarsýntýlarýndan baþka… Bu yüzden Mert sýkýntýsýný daðýtmak için karþýdaki binaya bakýyor.
Bodrumun penceresinin küçük kanadý, kaldýrým hizasýndaki yarý açýk. Durdu denen kýz,
bu fare deliðine yerleþmiþ gibi görünüyor
ama Mert henüz kimseyi görmedi. Sonra
giriþ katýnda, kapýcýnýn perdesi, Hasan Efendi’nin. Zaman zaman kýzý Tülay’a dantel
perdeyi çekmesini söylüyor. Olabilecek taliplere onu göstermek için. Özellikle de
Mert’e. Ama kýz giderek babasýna daha
az boyun eðiyor! Öbür pencere merdiven
boþluðuna açýlýyor. Yetmiþli yýllarda, daha
müteahhitler alanlarý týrtýklayarak küçültmeye baþlamadan önce yapýlmýþ bu binanýn
üst katlarýnda oturanlarýn hepsinin çok
büyük daireleri var. Hasan Efendi’ye göre
her dairenin yarýsýnda bile üç aile rahat oturabilir.
Daha sonra birinci katta, Tülay’ýn
üstünde, yabancý kadýnýn penceresi. Ýþte
de-Tulle, la vitre de l’étrangère. Comme ça,
Brave, en faisant semblant de regarder sa
promise, il peut lorgner l’autre ! Elle ne
ferme jamais ses rideaux à la tombée de
la nuit, on aperçoit de temps en temps
sa silhouette se découper dans la lumière.
Même que certains soirs, Hasan Effendi fait
mine de discuter avec Brave pour mieux
la voir passer et repasser en collant. De
l’autre côté, la tenture en velours vert, à
demi-repliée, d’un vieux couple de juifs,
Tante Hannah et Oncle Moshé, quine mettent le nez dehors que le matin, pour venir
acheter le pain ou le samedi, pour se rendre
à la synagogue.
Au second étage, le voilage de la femme
seule, Précieuse. Il y en a plein qui rêvent
qu’elle ait besoin d’aide, un meuble à déplacer, un clou à planter, car une femme
seule, c’est une femme sans homme, donc
une place à prendre. Précieuse, c’est une
toquée, une féministe qui a quitté le meilleur
des maris sans qu’on sache pourquoi.
Autrefois, elle en a bavé des années à
soigner sa belle-mère et maintenant, son
fils qui passe toute la journée au lit, on
dit même qu’il a essayé de l’étrangler, ce
serait une fille qui lui aurait jeté un sort.
A côté, le rideau de soie du vieil Arménien, Avédis, et de sa soi-disant gouvernante, Séraphina, une fille qu’il a ramassée
on ne sait où, enceinte jusqu’aux yeux et
dont on croit qu’il aurait fait son héritière.
Et enfin, au dernier, l’immense véranda
de Perle, qui a fait réunir deux appartements en un seul. Elle est méticuleuse,
Perle, sa baie vitrée reluit même quand
il n’y a pas de soleil ! Son grand plaisir,
c’est faire le ménage et pourtant, à sa
place, n’importe qui prendrait une bonne
! D’ailleurs, on dit que Loup, son mari, le
docteur, en a assez de la voir astiquer tout
le temps, il paraîtrait même qu’il aurait
pris une maîtresse ! On murmure aussi
que Perle a de l’or, beaucoup d’or ! Elle
passe la serpillière avec les mains couvertes de diamants ! On la croise souvent
une valise à la main, elle voyage. C’est sûr
qu’elle sait profiter de la vie, celle-là, mais
quand on a la santé et l’argent, qu’est-ce
qu’on peut demander de plus au Ciel ?
(....)
q
Mert böyle, kendi yavuklusuna bakar gibi
yapýp baþkasýný da gözlemekten geri kalmýyor! Yabancý kadýn perdelerini hiçbir
zaman akþam olmadan kapatmaz, zaman
zaman gölgesi ýþýkta hayal meyal fark edilir.
Hatta bazý akþamlar Hasan Efendi onu
daracýk giysileriyle gelip geçerken görmek
için Mert’le konuþuyormuþ gibi yapar. Öbür
tarafta yaþlý bir Yahudi çiftin, Hannah Teyze
ile Moþe Amca’nýn yarýsý açýk, yeþil kadife
perdeleri var, onlar sadece sabahlarý ekmek
almak için ya da cumartesileri havraya
gitmek için evden çýkarlar.
Ýkinci katta yalnýz kadýnýn, Kýymet’in tül
perdesi. Gereksinimi olduðunda ona yardým
etmeyi, bir mobilyasýnýn yerini deðiþtirmeyi,
bir çivi çakmayý düþleyen bir sürü erkek var
çünkü yalnýz bir kadýn, erkeksiz bir kadýndýr,
o boþluðu doldurmak gerekir. Kýymet biraz
çatlaktýr, kocalarýn en iyisini terk etmiþ bir
feministir, kimse de bunu neden yaptýðýný
anlamamýþtýr. Eskiden yýllarca kaynanasýna
baktýðý yetmemiþ gibi þimdi de tüm gününü
yatakta geçiren oðluna bakarak çile doldurmaktadýr, hatta bir keresinde oðlunun onu
boðazlamaya kalktýðý da söylenir, bir kýzýn
ona büyü yaptýðý da söylentiler arasýnda.
Yanda, ihtiyar Ermeninin, Avedis’in ve
nereden bulup getirdiði bilinmeyen, karný
burnunda, Avedis’in mirasçýsý olacaðý söylenen sözde kâhyasý Serafina’nýn ipek perdesi.
Ve en üstte, iki daireyi birleþtirip tek
daire haline getiren Ýnci’nin kocaman verandasý. Ýnci çok titiz, güneþ olmadýðý zaman
bile camlý pencere boþluðu ýþýldar. En büyük
zevki ev iþi yapmaktýr, ama onun yerinde
kim olsa bir hizmetçi tutardý. Zaten söylenenlere bakýlýrsa kocasý Doktor Aslan
onun her zaman bir yerleri ovup parlatmasýndan býkmýþ ve kendine bir metres
tutmuþ. Ýnci’nin altýný olduðu, birçok Cumhuriyet altýný olduðu fýsýltý halinde söyleniyor.
Elmas yüzük dolu parmaklarýyla yerleri siler!
Sýk sýk elinde valizle rastlarýz ona, seyahate çýkar. Düþüncelerinden kurtulmak için,
depremden kaçmak için. Onun yaþamýn
zevklerinden yararlandýðý kesin ama insanýn
parasý ve saðlýðý varsa baþka ne isteyebilir
Allah’tan? (...)
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N° 85 OLUSUM/GENESE
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