la maison de rêve les ailes de la mode

Transkript

la maison de rêve les ailes de la mode
6LP0101D1007 d1 samedi 6LP0101D1007 ZALLCALL
67 01:35:43 10/07/00
B
GRÂCE À LA FONDATION LES AILES DE LA MODE, COUREZ LA CHANCE DE GAGNER
Les visites de la Maison de Rêve sont maintenant terminées.
Ne manquez pas l’émission spéciale
LA MAISON DE RÊVE LES AILES DE LA MODE
«Tirage Maison de Rêve»
Avec la collaboration de
le 9 octobre prochain à 17 h sur les ondes de TQS.
6LP0202D1007 d2 samedi 6LP0202D1007 ZALLCALL
67 01:37:06 10/07/00
B
D2
•
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Bruno Blanchet sur la tablette
pour un temps indéterminé
Naissance difficile pour deux émissions conçues par Stéphane Laporte
TÉLÉVISION
a va mal dans l’humour à la
télé ces jours-ci. Dans deux
émissions conçues par Stéphane Laporte. Ce soir, RadioCanada ne présentera pas la
première de On fait ça seulement
le samedi soir ! avec Bruno Blanchet
Et à TQS, Paul Houde a démissionné avant-hier de la série Les
Gingras-Gonzalez après sept semaines. Mais la série reste à l’horaire.
À Radio-Canada, on a cessé de
rire lorsque deux des comédiensauteurs engagés, Alexis Martin et
Pierre Lebeau, ont décidé de se retirer du projet. Seule Sylvie Moreau était prête à plonger avec
Bruno Blanchet.
Incompatibilité dans les approches humoristiques, expliquait hier
Daniel Gourd, directeur des pro-
Ç
grammes à Radio-Canada. MM.
Martin et Lebeau structurent beaucoup leurs textes, alors que Bruno
Blanchet a une approche absurde et
déstructurée.
Alexis Martin et Pierre Lebeau
étaient prêts à faire la première ce
soir mais pas à continuer. RadioCanada a donc remis la naissance
de l’émission à plus tard.
« Une semaine, six semaines, six
mois ? On verra », de dire M.
Gourd, qui déclare qu’il ne veux
pas « aller à l’antenne avec un
show qui ne lèvera pas. »
Mais qui assure que Radio-Canada va « protéger les gens qui ont
été engagés et ont signé un contrat ».
M. Gourd parle d’un concept audacieux, où l’échec est venu du
conflit artistique entre deux approches irréconciliables.
De leur côté, Les Gingras-Gonzalez
perdent Paul Houde, mais la série,
vilipendée par les intellos, attire
tout de même une moyenne de
400 000 spectateurs, ce qui est un
succès à TQS à l’heure de Virginie.
Hier, Paul Houde expliquait les
Photo ROBERT SKINNER, La Presse C
Paul Houde avoue que « l’enthousiasme n’y était pas. »
raisons de son départ. Il est encore
une fois question d’incompatibilité.
M. Houde, un homme généreux
qui ne veut surtout pas dire du mal
de ses collègues de travail, préfère
accuser son propre « manque d’effervescence ». L’enthousiasme n’y
était pas. En tout cas pas tous les
soirs.
L’émission réunit les humoristes
Martin Petit, Maxim Martin et Sylvain Larocque à la partie information qu’animait Paul Houde. Le
problème, c’est que le sujet du jour
et son traitement ne faisaient pas
toujours l’affaire de M. Houde, qui
était mal à l’aise avec certaines approches. Il n’aime ni le scatologique ni le corrosif.
Il a donc décidé de quitter, pour
le bien de l’émission et d’abord le
sien. Il n’avait pas envie de se marcher sur le coeur. Quand une
grosse grippe a fondu sur lui mercredi, il a décidé que c’était assez et
qu’il se contenterait de son émission quotidienne de radio à
Rythme FM qui le satisfait pleinement.
« Mon fils de 15 ans désapprouve ma décision, dit-il en souriant, parce qu’il aime Les GingrasGonzalez. »
La famille Houde pourra discuter
du coup tranquillement tous les
soirs. Paul Houde disait que, pour
la première fois en quatre ans, il
pourra souper à la maison les soirs
de semaine.
Dans les deux émissions, on retrouve donc une incompatibilité entre des humoristes forcés de travailler ensemble.
MM. Houde et Blanchet sont
deux diplômés de la défunte série
La Fin du Monde est à 7 heures, qui
était également un concept de Stéphane Laporte.
Photo MARTIN CHAMBERLAND, La Presse ©
Fortier parlera plus clairement
L’auteure Fabienne Larouche demande à Fortier — Sophie Lorain — de parler
« silencieusement » à Gabriel Johnson — Gilbert Sicotte — de son secret qu’elle
a refusé de dévoiler aux téléspectateurs lors de la dernière émission le printemps dernier. Cette scène avait été délibérément faite en silence, mais souvent, dans Fortier, les propos des acteurs étaient pratiquement inaudibles. Fabienne, qui est aussi la productrice de Fortier 2 qui prendra l’affiche en février
prochain à TVA, admet que le son de Fortier 1 n’était pas toujours très bon et
qu’on améliorera considérablement la prise de son pour la suite.
Quelques membres de l’émission Dans une galaxie (canadienne?) près
de chez vous.
À surveiller vendredi prochain à
Radio-Canada, la nouvelle série Infoman, animée par un autre diplômé
de La Fin du Monde Jean-René Dufort. Un autre concept de Stéphane
Laporte. Qui risque toutefois de
mieux fonctionner puisque M. Dufort sera seul maître à bord. Il
n’aura donc pas à s’obstiner avec
personne.
diens bardés d’une feuille d’érable
sont dans la galaxie, est-ce que cela
en fait une émission canadienne ?
C’est ce que le Fonds aura à décider.
La galaxie n’est pas
assez canadienne !
Cessez de me téléphoner et découpez plutôt ceci. Non, Ally McBeal
ne revient pas encore la semaine
prochaine en version originale..
Voici donc les dates de retour de
quelques-unes de vos émissions favorites :
ER revient jeudi prochain le 12
octobre au réseau CTV. Toujours à
22 h.
Ally McBeal revient le lundi 23 octobre, à CTV, toujours à 21 h. Once
and Again recommencera le mardi
24 octobre à 22 h à CTV. En attendant, vous pouvez regarder les épisodes en reprise pour vous familiariser avec cette bonne série.
Parmi les nouvelles séries, Deadline, qui vient de Dick Wolf, le créateur de l’excellent Law and Order, est
en ondes le lundi à 21 h à NBC.
Une amie qui a vu la première
lundi me jure que cette saga journalistique l’a enchantée et qu’elle
se passera de Tag, qu’elle trouve
trop « pesante et noire ».
La série Ed, qui commence demain à 20 h à NBC, reçoit d’excellentes critiques. Quelqu’un parle
même du surréalisme à la Northern
Exposure, qui fut une de mes séries
favorites. Alors, on va regarder ça
avec intérêt.
Le Fonds canadien de la télévision a refusé son financement à la
série jeunesse Dans une galaxie près
de chez vous en affirmant que la série
se passe dans une galaxie et qu’on
ne voit pas que ça se passe au... Canada !
Cette aberration bureaucratique
n’a pas empêché la maison de production Zone 3 de tourner la série
conçue et écrite par Pierre-Yves
Bernard et Claude Legault. Ce dernier, soi dit en passant, était l’idéateur de Dieu reçoit, qui a eu une vie
très brève à TQS il y a deux ans.
Mais Zone 3 a dû se contenter de
faire 13 épisodes au lieu de 26
comme l’an dernier par manque de
financement. La série est une des
plus populaires de Canal Famille.
Pour tenter d’amadouer le
Fonds, qui tient mordicus à ce que
le Canada soit en évidence avant
d’allonger ses fonds, Zone 3 vient
de décider de garnir les gilets des
acteurs d’un emblème du Canada.
Il est impossible qu’une galaxie
soit canadienne. Mais si des Cana-
Le retour des séries
américaines
VOTRE SOIRÉE DE TÉLÉVISION
20:00 D - RANSOM
Il paraît que ce policier avec Mel
Gibson, Rene Russo et Gary
Sinise est bien bon. Et comme il
pleut...
Le TVA
18 heures
Cinéma / LE NINJA DE BEVERLY HILLS (6)
avec Chris Farley, Robin Shou
Documentaires - Sciences /
Océans maudits
20 h 00
Pulse
Habs, Week
Higher Ground
News
...Contact
Wheel of...
CBC h
Sat. Report
Sat. Night
Hockey / Canadiens - Maple Leafs
ABC D
College Football (15:30)
CBS b
NCAA Football (15:30)
NBC g
News
J
O
1
2
3
X
8
9
0
!
˙
)
¨
Z
#
Y
P
+
U
Cinéma / JADE (5)
avec David Caruso, Linda Fiorentino
Code Name: Eternity
e Now
23 h 00
Spin City
Cinéma / RANSOM (4) avec Mel Gibson, Rene Russo
Seinfeld
That's Life
4
Le TVA
Sports
(22:55)
7
7
8
8
Cinéma / LES AVENTURES
ÉROTIQUES... (7)
5
5
CTV News
Pulse
11
11
News
45
58
13
13
Baywatch
22
22
ER
21
21
Sat. Night
Comedy Now! / Début
Being Served? From Stage to Screen: The Man who Came to Dinner
BBC News
The Editors
McLaughlin
Allo, Allo
News
Walker, Texas Ranger
...Romance
The District
...Videos
As Time Goes by Red Dwarf
Asleep at the Wheel
23
43
20
BBC News
46
24
47
39
Sex & the City
Arts, Minds
...for Variety
Primer on Prima Donnas
The Mikado / Opéra
Samedi PM
...pour rire
Le Goût du monde
Familles célèbres / Presley
Biographies / Roger Lemelin
Paysage afromonde
Philippines télé-série
Horizons arméniens
...iranienne
Prévention des toxicomanies
Le Monde à la carte
...un cégep
You Asked...
Storm Warning!
How'd they do that?
Vidéo Guide
...l'aventure
Mentors
The Jersey
The PJ's
Cops
America's Most Wanted
Maximum Exposure
Mad TV
That's Life
Andromeda / Début
The District
A. Hitchcock
Hoze...
Baseball (sous réserves) (16:00) Drew Carey
Best of Montreal Comics
Queen of Swords
Ed Sullivan
Navarro / Coupable, je présume?
Lamire (Portugais)
Ici Tunésie
Quartier...
...médias
In focus
Vets in...
Angel of...
...camping
Plaisirs...
Av. en Nord
Jett Jackson
Cinéma / TOWER OF TERROR (6)
...Lens
Sherlock Holmes Mysteries
Biography / Linda Darnell
Little Lulu
Miss Marple
20
Behind Closed Doors...
Franklin
Cinéma
(23:25)
Austin City Limits
City Confidential / Skidmore
N.A.S.A. Educational File
VD VDO
4
Hockey / Avalanche - Oilers
Yes Minister
Timeslot
23 h 30
Cinéma / QUI VEUT LA PEAU DE
ROGER RABBIT (3) (22:48)
Le Grand
Journal
Barenaked Ladies Live
James Last (17:00)
Deviants TV
22 h 30
Sport
Twice in a Lifetime
Baseball / Séries de divisions: Athletics - Yankees
72
34
Cinéma
31
31
Palestine...
14
14
Histoire des formes urbaines
18
26
Into the Unknown / Electric...
Connection
37
37
Aventures, Cécile Dechambre
Prêt à partir
23
51
You Asked...
Cinéma / THE SWORD AND THE ROSE (4)
Sat. Night
68
36
46
3
3
Tournants de l'Histoire
Histoires de trains
La Face cachée de l'Histoire
Cinéma / PORTÉ DISPARU (3) avec Jack Lemmon, Sissy Spacek
25
53
Captain Cook Series (17:00)
Great Trains / City Stations...
Crown and Country
Cinéma / THE DIRTY DOZEN (3) avec Lee Marvin, Charles Bronson
49
47
TV Guide
Shiver
Inferno
Dogs... Jobs
Extra
Eros
71
29
Ed Sullivan
Pop up...
Musicographie: Willie Nelson
Musicographie: Willie Nelson
32
48
Fax
Shift TV
Max Lounge
Box Office
Le Cimetière
Buzzé... quiz
BBC News
Culture...
On the Arts
Un Canadien
Culture...
Journal RDI
Médias
Horse Tales
TV Guide
ConcertPlus: Experience Music Project
Clip
Antiques Roadshow
Venture
Passionate Eye
Entrée des...
Culture-choc
Enjeux
La Boutique aux maléfices
Saint-Tropez, sous le soleil
Sat. Report
Le Téléjournal
The Grafters
Groove
30
30
@the end
48
25
Zone libre
19
19
Sports 30 Mag Boxe / Maskaev - Johnson
33
33
Un Canadien
La Firme de Boston
Cinéma / AU MILIEU DE NULLE PART (6) avec Paul Mercurio
24
52
Cinéma / THE GUNFIGHTERS (6) avec A. Hindle, R. Schoene
Davinci's Inquest
Cinéma / EVE'S BAYOU (4) avec J. Smollett, S. L. Jackson
40
40
Battlestar Galactica
Sir Arthur Conan Doyle's...
Relic Hunter
Cinéma / THE COMPANY OF WOLVES (3) avec S. Patterson
Cinéma / EMBRACE... (5)
Sportscent.
Sportscent.
Equestrian: Spruce Meadows
SPGA Golf / Transamerica
Wrestling: WWF Live
Game on
Grouille-toi
Volt
Mobuta, roi du Zaïre
Cent ans de mémoire du jazz
Cinéma / LE VENT DE LA PLAINE (3) avec Audrey Hepburn
The Amazing Science of Sports / The Perfect Swing
Fréquences Crime
Shift TV
Cinéma / HIGHWAY 61 (5) avec Don McKellar, Valerie Buhagiar
Baseball (sous réserves) (16:00) Sports 30 Mag Baseball / Séries de divisions: Athletics - Yankees
48 Hours / Killer Next Door
... (17:30)
Sportsdesk
Boxing / Stevie Johnston - Jose Luis Castillo
... (17:00)
A. Anaconda
Redwall
Ned... triton
...le meilleur
48 Hours / Manhunt
Sportscentral
Lizzie Borden
Boxing / Golden Johnson - Alex Bunema
Drôle, voyou
Simpson
Cybersix
Surfer...
South Park
Sports Gen.
32
38
38
Le Grand Banc, entre terre...
48 Hours / Killer Next Door
39
27
Boxing / Maskaev - Johnson
28
28
Simpson
34
45
...le meilleur
Ça me dit à Rio de Janeiro / Se poursuit jusqu'à dimanche, 12h00. (12:00)
15
15
Avventura...
Great Parks
National Geographic
Cinéma / THE ADVENTURES OF ROBIN WOOD (3)
Cinéma / CAPTAIN BLOOD (4) avec E. Flynn, O. de Havilland
74
56
...secondes
Les Copines
Dos Ado / Le Stress...
Quand la vie est un combat
Sortie gaie
Rendez-vous avec...
Vos finances
Worst Witch
Buffy the Vampire Slayer
Addam's...
Grade Alien
Au-delà du réel
CANAUX
News
22 h 00
Cinéma / UNDERGROUND (2)
avec Miki Manojlovic, Lazar Ristovski (21:17)
Jeopardy
CityMag
$
21 h 30
Le
Téléjournal
Cinéma / PAPA EST EN VOYAGE D'AFFAIRES (3)
avec Moreno de Bartoli, Miki Manojlovic
Cinéma / LE SHADOW (4)
avec Alec Baldwin, John Lone
Night. News
21 h 00
Cinéma / L'AS DES 4 AS (6)
avec Philip Rhee, Ernie Hudson
Les Simpson
K
t
l
20 h 30
Hockey / Maple Leafs - Canadiens
18 h 00
Big Wolf...
À notre santé, docteur!
Star Trek: la nouvelle génération
18 h 30
19 h 00
19 h 30
20 h 00
Éros et Compagnie
20 h 30
Live through this
Goosebumps
Battlestar Galactica
X Files
21 h 00
21 h 30
22 h 00
Les Copines
Trauma
L'Actuelle
Student...
Syst. Crash
35
44
Sur... colline
9
9
Radio Active
44
18
Millennium
22 h 30
23 h 00
23 h 30
CTV TQS TQ TVA RC
19 h 30
j
r
A
M
H
6
W
CÂBLE
19 h 00
Claude
Charron
Prêt à partir
1:00 ! - GRAND PRIX DU
JAPON
Préparez vos sushis et du thé
bien fort pour rester éveillés
jusqu’à la fin. Depuis Suzuka.
Lisa Marie Presley
18 h 30
Le
Téléjournal
v
c
o
y
E
z
18 h 00
q
(
5
20:00 3 - FAMILLES CÉLÈBRES
Portrait de la famille Presley,
d’Elvis à Lisa Marie.
Photothèque La Presse ©
a
PBS
19:00 3 - LE GOÛT DU MONDE
Burt Wolf est dans une autre destination exotique, le comté de
Charlevoix, le Saguenay et la côte
gaspésienne. Voyons s’il a fait de
belles découvertes.
CTV TQS TQ TVA RC
19:00 A - PAPA EST EN VOYAGE
D’AFFAIRES
Si, comme moi, vous ne connaissez pas les films du cinéaste
yougoslave Emir Kusturica, vous
voudrez en découvrir deux ce
soir. Celui-ci a gagné la Palme
d’or au Festival de Cannes en
1985 et le suivant à 21h,
Underground, celle de 1995.
PBS
12:00 P - ÇA ME DIT À RIO
Pendant 24 heures non-stop, on
découvre Rio et ses environs à
l’occasion du 500e anniversaire
du Brésil. Tout, des plages à la
forêt en passant par le Carnaval
et la cuisine. Fin: dimanche midi.
CANAUX
26
54
VD VDO
CÂBLE
Louise Cousineau
6LP0301D1007 d3 samedi 6LP0301D1007 ZALLCALL
L A PR E S S E
MO NTRÉAL
67 01:28:15 10/07/00
B
D3
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
L’intérieur du Cavern Club avec, au fond, la petite scène coiffée de la fameuse arche de
briques.
FANTÔME
Suite de la page D1
L’entrée du Cavern Club, 10 Mathew Street, à Liverpool. Tout à côté, le café Abbey Road.
Quoi qu’il en soit, l’ironie est qu’il y a aujourd’hui deux Cavern Club sur les rives du
fleuve Mersey...
Pour atteindre le second en partant du premier, il faut traverser une bonne partie de la
ville — et constater, ce faisant, ce que Liverpool est devenue aujourd’hui.
Ce n’est pas ce qu’on appelle une belle
ville. Ni une de celles où on trouve des quartiers nantis d’une réelle opulence, comme
c’est le cas pour Manchester, par exemple, à
quelques dizaines de kilomètres de là. En
fait, la ville portuaire de 450 000 habitants
tente de se relever d’une période de déclin
industriel comparable à celle qu’ont vécue
plusieurs agglomérations américaines parvenues à leur plénitude à l’époque du charbon
et de l’acier.
Les cicatrices les plus évidentes — immeubles en ruine, quartiers délabrés et infréquentables — sont passées à la chirurgie
plastique. Liverpool tente de se recycler dans
les services et l’administration, notamment
gouvernementale. Le vieux port a été ravalé
de fort agréable façon autour du quai actuel
de la Cunard, où le Titanic s’amarra, avant
son fatidique voyage, pour qu’y soient effectués des travaux d’aménagement intérieur.
Au fait, si on est suffisamment prévoyant
pour avoir réservé, car la chose est populaire,
on aura fait le trajet en empruntant le... Magical Mystery Tour, un tour de ville en autobus
entièrement axé sur l’histoire des Beatles.
Tout et plus encore...
Ce pèlerinage finit par conduire au vieux
port, précisément, où le second Cavern Club,
une réplique étonnamment similaire à l’original, constitue l’un des exhibits du musée
The Beatles Story. Bien entendu, l’endroit a
tout de la trappe à touristes et c’est avec une
juste dose de scepticisme qu’on s’y engouffre
après être passé par l’incontournable boutique de souvenirs.
Ô surprise : l’exposition est substantielle,
intelligente, bien conçue et bien montée. Elle
révèle l’époque et les fondements du rock. Le
contexte social et l’effervescence née autour
de ce qu’on appela tout de suite le Merseybeat. À la fin, dans une cage de verre, trône
le piano que John Lennon utilisa pour enregistrer Imagine, peut-être sa création la plus
connue hors celles de l’ère beatlesque.
Dans les rues de Liverpool, ces temps-ci,
la chaîne américaine NBC tourne un téléfilm
de deux heures, In His Life, sur la vie de Lennon (dont le rôle est tenu par un obscur acteur irlandais, Philipp McQuillen) et des
Beatles à partir du moment de la fondation
du groupe, en 1958, jusqu’à la tournée américaine de 1964.
Pendant quelques jours, il y aura donc
plus d’un fantôme sur Mathew Street...
Demain : L’art de Lennon à Toronto
Le monstre à quatre têtes
Les éditeurs ont fait le pari que 20 millions de personnes dans le monde jugeraient
cet argument suffisant pour allonger près de
100 $ afin de lire cette fabuleuse histoire
telle qu’elle a été vécue par ceux qui l’ont
faite. Narrée par les trois Beatles toujours vivants, témoignages que complète un collage
d’entrevues réalisées au fil des ans avec John
Lennon, assassiné en décembre 1980. Chez
Apple, un vieux compagnon de route des
Beatles, Neil Aspinall, a supervisé le projet ;
Yoko Ono a également contribué à la partie
de l’ouvrage contenant la version de son défunt compagnon.
Bref, le livre est là dans sa version française, fruit du travail de la maison parisienne
La vie et la musique
Malgré cela, on peut parier que les 20 millions d’éventuels lecteurs ne seront pas déçus, quelle que soit la nature de l’information qu’ils espèrent puiser dans The Beatles
Anthology.
Cela se vérifiera en particulier sur deux
thèmes.
D’abord, celui des relations intimes que les
Beatles ont entretenues depuis leur rencontre
dans les rues et les boîtes de Liverpool, une
sorte de mariage de groupe qui a donné ce
« monstre à quatre têtes », selon le mot de
Paul McCartney. Il s’agit certainement de
l’aspect de leur histoire qui, davantage encore que les autres, ne pouvait être vraiment
expliqué que par eux-mêmes.
Celui de leur rapport avec la musique, ensuite, qui est d’une certaine façon une chose
intime aussi, et que l’on exploite ici avec un
rare bonheur. Surtout compte tenu du fait
que la musique des Beatles est certainement la
chose dont on parle finalement le moins
lorsqu’il est question d’eux, obnubilés que
nous sommes par le phénomène Beatles, alors
même que ce qui les fit et les garde vivants
n’est rien d’autre que leur oeuvre musicale.
Nonobstant l’intérêt de la période Hambourg, ou de la période américaine, ou de la
période Sgt. Pepper’s, l’amalgame parfait — et
fort émouvant — de ces deux aspects de
l’histoire du groupe se trouve évidemment
dans le chapitre final de The Beatles Anthology,
qui s’intéresse aux années 1969 et 1970. Car
on y trouve le récit, à un quadruple point de
vue, de la lente décomposition du groupe.
Mais, en même temps, un journal de la période où furent enregistrés, dans une ambiance lourde et malsaine, les albums Let it Be
et Abbey Road (le dernier produit, même s’il
est sorti avant l’autre), qui ne sont pas précisément des échecs !
C’est pourtant à ce moment-là que le
monstre à quatre têtes fut écartelé. Que les
quatre personnalités fondues pendant dix
ans en une seule se mirent à être détestables
l’une pour l’autre. Lennon planant avec Yoko
Ono. McCartney workaholic et autoritaire.
Starr toujours tourmenté. Et Harrison plus ou
moins indifférent, qui dit : « J’ignorais à ce
moment-là que ce serait notre dernier album.
Mais on avait le sentiment d’être arrivés au
bout du chemin. »
Bien sûr, on savait un peu tout cela.
Mais comme disait Yvon Deschamps dans
Cable TV : « On veut pas le sawoir, on veut le
woir ! »The Beatles Anthology donne à voir, précisément.
Et simplement. « On était honnêtes les
uns envers les autres. Et on était honnêtes
envers la musique », dit Starr, qui a ainsi le
mot de la fin : les Beatles, en effet, furent
honnêtes envers la musique, ne se crurent jamais plus grands qu’elle.
THE BEATLES ANTHOLOGY, LES BEATLES,
traduit par Philippe Paringaux, Le Seuil, 2000,
367 pages.
Les Lundis
classiques
du
Rideau Vert
LE POUVOIR N’A QUE FAIRE DES FEMMES
sous la direction artistique de
Francine Chabot
Les Lundis classiques
nous reviennent
pour une troisième saison !
Sous le thème de la musique du monde.
23 octobre 2000
LA REINE MORTE
France
Mise en scène
DENISE GUILBAULT
Concert : Debussy-Ravel
avec le trio de l’Isle,
Aubut-Triquet-Flamand
d’HENRY DE MONTHERLANT
n
ctio
rodueuse.» ëlle
p
e
u
u
tt
«Ce majestifer Co Presse
La
est Jenn
lle
e be
ngu ...» nce
a
l
a
te
ne
«...u uissanue Lachontréal
et p iniq l de M
a
Dom
ourn
Le J
Avec : RENÉ GAGNON, NOÉMIE GODIN-VIGNEAU,
ISABELLE ROY, HUGUES FRENETTE,
MARC BEAUPRÉ, ÉRIC CABANA, GEOFFREY GAQUERE,
LOUIS-OLIVIER MAUFFETTE ET JEAN RICARD
Concepteurs : MICHEL ROBIDAS, ÉRIC CHAMPOUX, SILVY GRENIER,
ANGELO BARSETTI et MANON BOUCHARD
DU 27 SEPTEMBRE AU 21 OCTOBRE
Réservations :
(514) 845-1795
les vendredis à 20 h et samedis à 16 h
(Matinées et soirées scolaires en semaine, 10h30, 13h30 et 19h)
4353, rue Sainte-Catherine Est
Papineau ou Viau, autobus 34
Pie IX, autobus 139
2884085
2897230
L’HISTOIRE DES Beatles est connue : plus
de 450 titres ont été publiés sur le sujet, sans
parler du gigantesque monument qu’on
pourrait élever avec la masse de textes journalistiques qui leur ont été consacrés. Aussi,
l’intérêt de The Beatles Anthology réside-t-il en
une seule de ses caractéristiques, qu’évoque
précisément Ringo Starr : « On était les seuls
à savoir ce que c’était que d’être les Beatles. » Ou Paul McCartney : « Nous sommes
les seules quatre personnes à avoir vu toute
la Beatlemania de l’intérieur... »
Le Seuil, qui a obtenu les droits pour la francophonie et a fait traduire l’ouvrage original
par Philippe Paringaux, fondateur et ancien
rédacteur en chef du périodique Rock & Folk,
un des grands spécialistes du rock en France.
Il s’agit d’un gros et lourd volume — près
de trois kilos ! — solidement relié, avec ses
340 000 mots et 1400 photographies (dont
beaucoup d’inédites) imprimés sur papier de
qualité, disposés selon une méthode graphique éclatée, dynamique.
Cependant, cet assemblage n’est pas audessus de tout reproche. La division théoriquement claire en chapitres délimités par la
chute des années, de 1960 à 1970, n’empêche
pas l’ensemble de paraître un peu brouillon.
Les tramages et autres artifices graphiques
rendent certaines pages presque illisibles. Et
un nombre considérable de photos ne sont
pas documentées — on ne trouvera à la fin
qu’un rachitique inventaire de « légendes
choisies ».
2884078
MARIO ROY
4464, rue St-Denis, Mtl
Métro Laurier
6LP0401D1007 d4 samedi 6LP0401D1007 ZALLCALL
67 01:33:26 10/07/00
B
D4
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
DANSE
Le désir ou l’autre moitié de l’orange
FRÉDÉRIQUE DOYON
collaboration spéciale
ESPAGNOLE DE nom, flamande
d’origine et plurielle de nature, la
compagnie Ultima Vez est de retour
sur les planches montréalaises pour
deux soirs seulement dans le cadre
de la série Danse Danse avec In
Spite of Wishing and Wanting, sur la
musique originale de David Byrne.
Depuis sa visite en 1996, le chorégraphe et directeur artistique
Wim Vandekeybus a accentué l’exploration des diverses avenues artistiques qui font de lui un prophète du multiple, et de son art,
une éternelle quête de l’incompris
et de l’inavoué dans la nature humaine. Fondée en 1986, la jeune
compagnie a rapidement gravi
l’échelle du succès et de la notoriété internationale. Après avoir
poussé le corps au bout de ses limites dans ses premières pièces, voilà
que Vandekeybus confronte son art
au débat psychique.
Avant-dernière oeuvre en lice, In
Spite of Wishing and Wanting s’y risque tout particulièrement puisqu’elle tente de retracer, au gré de
la danse, du jeu théâtral, du cinéma
et de la musique, la source ambiguë du désir. Mais le chorégraphe,
joint par téléphone en Europe, se
défend bien de jamais y parvenir,
Françoise Faucher
dans la culture et la littérature hispaniques dont il s’inspire abondamment dans ses oeuvres. Si l’enjeu du spectacle, la complexité du
désir, impose déjà un parcours erratique, où la douceur cède la place
à la rage, l’humour à la détresse, la
forme même de l’oeuvre le commande en recourant à d’autres langages que la danse elle-même : le
théâtre, le cinéma. La musique
aussi, toujours des compositions
originales, relève cette fois-ci de
David Byrne, ex-chanteur des Talking Heads. « David, c’est quelqu’un de super sensuel, de très féminin. Je trouvais qu’avec les
hommes, c’était la personne parfaite pour la composition. »
avec toute sa franche modestie.
« Exprimer son désir, c’est très difficile, c’est presque prétentieux. On
est toujours faux, parce qu’on ne
sait pas ce qu’on veut consciemment. »
Conséquent avec lui-même, Vandekeybus s’engage donc sur l’insaisissable sujet du désir par la voie
royale de l’inconscient et, plus concrètement, à travers les formes du
sommeil. « Dans l’inconscient, il y
a quelque chose de plus pur. La
peur, la frustration, le désir se manifestent beaucoup plus dans le
rêve et c’est pour ça que j’ai choisi
ce chemin indirect : les nombreuses
positions du sommeil, comment on
s’endort. » Pour aller plus loin
dans la pureté du désir, il choisit
aussi de ne travailler qu’avec des
interprètes masculins. « Je ne voulais pas que ce soit le désir de
l’homme versus la femme ou vice
versa. Je voulais quelque chose de
plus brut. »
L’incursion dans l’inconscient se
poursuit dans le court métrage intégré au spectacle, une autre façon
de voir la force plurielle du désir
selon l’artiste aux nombreux horizons. « Dans le film, inspiré d’un
texte de Julio Cortazar, il y a un
vendeur d’émotions, de cris et d’insultes et de dernières paroles. Il
vend tout, il matérialise tout ce
qu’on croit très personnel. »
Markita Boies
Dans In Spite of Wishing and Wanting, le chorégraphe WimVandekeybus
a choisi de ne travailler qu’avec des interprètes masculins. Pour aller
plus loin dans la pureté du désir.
On est tenté de faire un rapprochement avec l’étudiant de psychologie que Vandekeybus a déjà été,
mais l’univers surréel de la fiction
et de l’art auquel il s’est finalement
rallié est bien davantage la source
de son inspiration. « Je n’aimais
pas la psychologie des livres. Je
suis un peu un conteur d’histoires... même que chaque scène (de
la pièce) est presque une histoire
en soi. Vous allez voir l’atmosphère
de piazza italiana où les hommes se
battent, discutent et hop ! ça se mélange avec la danse. »
Vandekeybus n’aime pas les
choses linéaires, uniformes et rassurantes. « Je pense qu’il faut toujours chercher l’incertitude ». D’où
son amour pour « le fantastique »
IN SPITE OF WISHING AND WANTING, de Ultima Vez, au Centre PierrePéladeau les 12 et 13 octobre, 20 h.
Info : 514 987-6919.
La mécanique du corps devenue oeuvre d’art
STÉPHANIE BRODY
collaboration spéciale
INSPIRÉE PAR l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert,
la chorégraphe montréalaise Lynda Gaudreau crée sa
propre encyclopédie du corps en mouvement. Dans
une série de Documents, elle juxtapose des phrases chorégraphiques de son cru, des documents vidéo et des
oeuvres d’artistes inspirés par le corps. EncyclopoediaDocument 1 a été dévoilé au Festival international de
nouvelle danse en 1999. Document 2, présenté à l’Usine
C ce soir dans le cadre de Danses à l’Usine, vient enrichir cette encyclopédie vivante d’un autre chapitre,
tout aussi intéressant que le premier : du mouvement à
l’état pur, clair, net... et tout à fait fascinant.
Tout comme Document 1, Document 2 n’est qu’abstraction. En apparence, il ne s’agit que d’une simple juxtaposition de mouvements et de phrases chorégraphiques, exécutés sans artifice et ne véhiculant aucun
message ou intention dramatique. Mais comme toutes
les chorégraphies de Lynda Gaudreau, le résultat est si
vrai et limpide qu’il élève le geste quotidien et la mécanique du corps au rang d’oeuvre d’art. Rapidement,
le spectateur se perd dans la contemplation de deux
individus aux lignes magnifiques, Mark Eden-Towle
et Sarah Doucet, totalement absorbés par le simple fait
de bouger. La scène est dénudée, le sol étant simplement recouvert d’une immense feuille de papier qui
crisse sous leurs pas.
Des micros pendent du plafond et d’autres sont
installés sur le corps des danseurs pour capter leur respiration, le choc de leurs mains sur leur corps et même
certains grognements d’efforts. Le spectateur a l’impression d’entendre le frottement de leurs membres
contre l’air ambiant et de voir celui-ci se fendre sous
leur action. Parfois, le son semble reproduire l’onde de
choc ainsi provoquée. La chorégraphe a d’ailleurs
voulu infuser Document 2 d’une gestuelle moins statique que celle de Document 1. Ici, les danseurs se déplacent constamment dans l’espace, avec beaucoup plus
d’amplitude et de vivacité. Ils glissent, tournent, se
tordent et changent de direction. De courts vidéos
montrant des parties de quilles et de pétanque donnent lieu à des jeux d’élans et d’impulsion, ainsi qu’à
des variations sur le thème du lancé et de la feinte.
Au chapitre des créateurs qui partagent les « pages » de ce Document 2 avec Lynda Gaudreau, il faut
surtout retenir l’étonnant court métrage Musiques de tables du compositeur et réalisateur belge Thierry de
Mey. Trois hommes y jouent littéralement de la table.
Leurs mains frappent, tapotent et caressent le bois pour
nous offrir une oeuvre percussive qui fait littéralement
danser leurs mains.
L’étrange et le cocasse à Tangente
Tangente présente, jusqu’à demain, un programme
double inscrit sous le signe de l’étrange et du cocasse.
Souvent, le plaisir d’assister à des représentations
de danse actuelle vient du simple fait d’observer un
être humain bouger d’une façon qui nous est complètement étrangère. Voilà précisément ce qui rend la
chorégraphe indépendante et interprète Lina Cruz si
fascinante. Dans sa trilogie Inspirations fugitives, son
corps souple et désarticulé, son visage angulaire et son
regard oblique donnent vie à trois êtres énigmatiques
et bizarres qui semblent tout droit sortis des dessins
animés, image par image, de Tim Burton. Dans la section intitulée Mirage, Cruz revêt des allures inquiétantes de mante religieuse : le haut de son corps est emprisonné dans un sorte de cône qui l’oblige à lever des
bras animés de leur propre souffle de vie.
Domestik nous vient de la compagnie Battery Opera
de Vancouver, soit le tandem composé de Lee-Su-Feh
et David McIntosh. Le mystère plane dans cette oeuvre
faite d’immobilité plus que de mouvement. Dans un
coin, une femme balaie ; dans l’autre, un homme se
tient debout devant une poire de boxe. Ils ne se parlent pas, se regardent à peine et pourtant, on comprend rapidement que ces deux êtres entretiennent
une relation torride et tendue. Domestik est un fin mélange de théâtre, de danse, de boxe et d’arts martiaux
qui prouve qu’on fait parfois plus avec moins.
ENCYCLOPÉDIA-DOCUMENT 2, de la Compagnie De
Brune et Lynda Gaudreau, à l’Usine C. Info : 514 521-4493.
INSPIRATIONS FUGITIVES, de Lina Cruz et Domestik de
Battery Opera. Info : 514 525-1500.
2892175
DROITS D’AUTEURS
Mais au-delà du mélange des
genres et du paradoxe du désir, la
clé de l’oeuvre de Ultima Vez se
trouve sans doute dans cette clarté
et cette simplicité ambiantes que
résume fort éloquemment une
maxime ayant inspiré une scène du
spectacle à Wim Vandekeybus :
« En espagnol, on dit que le désir,
c’est chercher pendant toute sa vie
l’autre moitié de l’orange. »
présente
S
É
R
I
E
CONCERTS
Donald Margulies
mise en scène de
Qui a peur
François Barbeau
de Virginia Woolf ?
de
«deux superbes et excellentes comédiennes...
présentation vraiment sublime» TÔT OU TARD, TVA
«ouvre la saison au théâtre en beauté...
SAMEDI ET RIEN D’AUTRE, RC
c’est à voir»
«deux actrices fabuleuses... François Barbeau
MICHEL TREMBLAY
a fait une job splendide»
«Françoise Faucher est extraordinaire.
Elle trouve ici un grand personnage
VOIR
à la mesure de son talent...»
Edward Albee
Yuli Turovsky
LA PETITE ÉTOILE DU FUTUR
NICCOLO PAGANINI
Concerto pour violon no 1 en ré majeur, opus 6
BRUCE MATHER
Quarts-de-Chaume
PREMIÈRE EXÉCUTION À MONTRÉAL
CAMILLE ST-SAËNS - EUGÈNE YSAYE
Étude en forme de valse pour violon
BENJAMIN BRITTEN
Variations sur un thème de Frank Bridge, opus 10
Symphonie no 15 en sol majeur, K. 124
JEUDI 26 OCTOBRE 2000, 20 HEURES
514-982-6038
www.imusici.com
c
Les Lundis Classiques
du Rideau Vert
Direction artistique Francine Chabot
Le 23 octobre à 20 h • Concert Debussy - Ravel par le Trio de l’Isle
ALAIN LACOMPTE
10, 13
ET 14
OCTOBRE
20h
2896803
2882381
2893624
2886650
PUBLICIS
14 OCTOBRE
http://montrealmedia.qc.ca/duceppe
Les
WEEK-ENDS
de la
CHANSON
Traduction: Michel Tremblay
Mise en scène: Martin Faucher
Avec Louise Marleau, Raymond Cloutier,
Pascale Desrochers et Patrick Lauzon.
8 dernières représentations
514-790-1245
www.admission.com
COMMANDITAIRE PRINCIPAL
présente
4664, rue Saint-Denis – métro Laurier
MARIE-ELIZABETH LOTT
violon
WOLFGANG A. MOZART
Du 26 septembre au 21 octobre 2000
(514) 844-1793 – www.rideauvert.qc.ca
CENTRE-VILLE
MARIA-ELISABETH LOTT :
Assistance à la mise en scène: Pascale d’Haese
Concepteurs: David Gaucher, François Barbeau, Marc Parent,
Michel F. Côté, Bernard Falaise et Jean-Marie Guay
JUSQU’AU
Directeur artistique
«Un pur
ra
Élisabeth vissement»
Gagno
n S.R.C.
Studio-théâtre de la Place des Arts
Place des Arts
Billets en vente à la PdA / 514 842-2112
et Réseau Admission / 514 790-1245
Redevance et frais de service
La Presse
7 octobre 2000
Page D5 manquante
6LP0601D1007 d6 samedi 6LP0601D1007 ZALLCALL
67 01:31:56 10/07/00
B
D6
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Le franc-parler avant le rouge à lèvres
la tête de Canal Vie. Son amoureux
était mort d’une crise cardiaque un
an auparavant. « Il est parti un matin jouer au squash et je ne l’ai plus
jamais revu. Je n’ai pas mangé pendant des mois. J’étais encore en
deuil quand je me suis jointe aux
Copines. Y participer, c’était une
trêve dans ma vie. »
ISABELLE MASSÉ
collaboration spéciale
De sa demeure du centre-ville,
Dominique Bertrand met exactement 20 minutes à se rendre au
studio de Rythme-FM à Laval.
« Je roule à environ 130 km/h,
confie-t-elle. Et toujours dans la
voie de gauche. Je suis une conductrice épouvantable. Une kidklaxon. Je n’hésite pas à baisser
ma fenêtre pour dire ma façon de
penser. Je déteste les chauffeurs du dimanche le mardi
après-midi, car mon temps est
calculé. Je suis seule à m’occuper de ma fille de dix ans. Je
tiens à la border tous les soirs et
à l’amener à l’école tous les
jours. »
À 42 ans, la grande dame de cinq
pieds et 11 pouces est encore
consciente qu’elle fait tourner les
têtes. Mais elle aime mieux faire
sursauter les oreilles. « Je me suis
battue deux fois plus pour prouver
que j’étais intelligente. Je projette
une certaine image. On me perçoit
comme une belle fille parce qu’on
ne m’a pas vue le matin et que j’ai
été mannequin. Ce n’est pas important pour moi d’être belle tout le
temps. Je fais très dur quand je
vais à l’épicerie ! Le paraître n’est
qu’un jeu pour moi. Mon humour
fait vite oublier cette image. La radio est une victoire en quelque
sorte. Rythme-FM ne m’a sûrement
pas engagée pour mon apparence ! »
Photo PIERRE McCANN, La Presse ©
Dominique Bertrand : « Le paraître n’est qu’un jeu pour moi. »
gens. C’est enrichissant. Je me
nourris de leurs commentaires. J’ai
compris comment échanger en ondes. J’ai une approche sensible,
mais intelligente. Les auditeurs
doivent savoir s’exprimer, car on
parle du quotidien et de leurs
préoccupations. »
Les Copines d’abord version radio
en solo, pensez-vous ? « Les Copines ont une approche très fémi-
niste, la mienne est plus humaniste. Cette émission a toutefois été
un tremplin pour moi l’an dernier
et une expérience fort enrichissante. Elle m’a permis d’émettre
mon opinion sur des sujets qui me
tenaient à coeur. Mais j’ai donné ce
que j’avais à donner. Je n’aime pas
me répéter. »
Dominique Bertrand était alors à
Le franc-parler avant le rouge à
lèvres donc ! « Nommer les choses
sans aucune crainte est mon point
fort. Combien de fois a-t-on perdu
les pédales avec nos enfants sans
rien dire ? La mort aussi est un sujet tabou. Pourtant, lorsque j’en ai
parlé aux Copines, on n’a jamais eu
autant de réactions. Il faut s’ouvrir
pour faire avancer les choses. J’ai
été suivie par un psychologue pendant quatre ans quand j’ai eu ma
fille. Il me disait que pour contrer
la peur, il fallait la nommer. C’est
ce que je fais. On risque ainsi de
trouver des solutions. »
2896591
2896730
sur tous les podiums du monde... Il
lui a toutefois fallu deux jours en
ondes pour assumer son rôle d’animatrice à la radio. « Les jours précédant la première, j’ai perdu cinq
livres. J’étais de mauvaise humeur.
C’est le pire stress que j’ai vécu.
J’ai regretté d’avoir accepté ce
poste les deux premiers jours. Puis,
à la troisième émission, je suis devenue accro. J’aime parler aux
2883104
Automobilistes trouillards, ne
prenez pas la route à 8 h le matin !
Depuis la fin août, à l’heure du
lunch, l’ex-Copine d’abord anime
Musique & confidences, loin du brouhaha de la grande ville qui lui plaît
tant. De 11 h 30 à 13 h, du lundi au
vendredi, elle s’exprime, se raconte
et échange avec ses auditeurs sur
des sujets qui nous brûlent les lèvres, légers comme tabous. « C’est
un concept irrésistible qui colle à
ma personnalité. On m’a donné
carte blanche. Pour une première à
la radio, c’est l’émission rêvée. On
ne cherche pas à dénaturer ma personnalité. Je choisis mes sujets. Je
parle à des adultes qui sont capables d’appeler un chat, un chat. »
L’ambiance est conviviale. L’atmosphère est à la détente et, évidemment, à la confidence. On y
jase sans gêne des filles « bitch »,
de violence parentale, d’érotisme...
« Quand j’ai parlé de l’infidélité
chez les femmes, par exemple,
j’étais sûre que personne n’appellerait. Le téléphone n’a pas dérougi.
Peut-être parce que je m’implique
aussi. Je raconte mes expériences.
J’assume mes gaffes. »
Dominique Bertrand a l’anecdote
facile, assume qui elle est, a défilé
Et un exutoire qui lui a permis
de repartir du bon pied. Quelques
mois plus tard, elle prenait la barre
de Salut beauté ! (à Canal Vie également, le lundi à 22 h), une émission de conseils mode-beauté, accessible à toutes. « Le concept
repose sur ma perception de la
mode et de la beauté. Les femmes
sont aujourd’hui trop occupées
pour prendre le temps de magasiner. Je donne des trucs pratiques.
Je teste pour elles les produits, je
dis s’ils sont efficaces, je donne leur
prix et les points de vente. Je rends
service aux femmes qui veulent savoir s’il y a une arnaque ! »
La Presse
7 octobre 2000
Page D7 manquante
6LP0801D1007 d8 samedi 6LP0801D1007 ZALLCALL
67 13:58:03 10/10/00
B
D8
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
HUMOUR
Martin Matte
tel qu’en lui-même
SONIA SARFATI
Photo RÉMI LEMÉE, La Presse ©
Martin Matte, champion mondial du passage des tourniquets de métro !
« FINALEMENT, ton show, il est
pas aussi vulgaire que c’qu’on
m’avait dit ! » lance un spectateur à
Martin Matte. « Eh, elle est super,
ton émission pour enfants ! »
s’écrie un passant en croisant
Maxim Martin sur le trottoir.
Erreur sur la personne. Impossible d’appeler ça autrement. Coupe
de cheveux à un poil du rasage, approximativement le même âge, partageant les mêmes initiales et le
« Martin », faisant tous deux (mais
pas ensemble) l’humour sur les
planches : il leur arrive régulièrement de se faire prendre l’un pour
l’autre. Remettons les horloges à
l’heure. Martin Matte n’est pas vulgaire — c’est de Maxim Martin que
l’on dit « il appelle un chat, un chat
et une chatte, une chatte ». Et c’est
Martin Matte qui participait à
l’émission Allo Prof diffusée sur les
ondes très éducatives de Télé-Québec — dans un tel bain, Maxim
Martin se serait senti comme un
chat... dans un bain, quoi !
Tout risque de confusion étant
écarté, allons-y : c’est bel et bien
Martin Matte qui, du 10 au 14 octobre et du 14 au 18 novembre,
présentera son premier one-man
show au Théâtre Saint-Denis. On
l’a déjà vu dans les Galas Juste
pour rire. On le voit régulièrement
à La Fureur — les mauvaises réponses, mais les bons
gags, c’est lui —et
au Grand Blond avec
un show sournois
— où il donne des
conseils financiers
à faire dresser les
cheveux sur la tête.
On l’a même déjà
vu aux Détecteurs de
mensonges — dont il
a quitté le plateau
avec, sous le bras,
l’un des trophées
décernés aux (rares) concurrents
qui ont déjoué tout le monde.
Mis en scène par Christian Bégin
et accompagné d’une musique de
Marc Déry, le spectacle de ce menteur malin s’intitule pourtant Histoires vraies.
« Disons, admet l’humoriste, que
tout part d’histoires vraies — mais
que c’est un peu gonflé. » Ou
tordu. Ou éclaté. Histoire de faire
un spectacle de la vie. « J’ai de la
facilité à recréer les situations que
j’ai vécues, poursuit-il. En fait, ma
principale qualité en tant qu’humoriste, c’est que je suis un bon conteur. Je raconte
des histoires, je ne
cherche pas à puncher à chaque ligne. » Son gérant,
François Rozon,
abonde : « Il a une
façon unique de livrer ses textes. Il
est physique, très
visuel, il bouge
beaucoup. Il habite vraiment la
scène. Et puis, il a
cette manière, un peu comme Deschamps, de raconter des choses
dont on se demande si elles sont
vraies ou pas. » Histoires vraies,
hein...
Le premier spectacle
de Martin Matte
n’est pas que
drôle et léger
C’est d’ailleurs pour mettre en
relief ces particularités que François Rozon a décidé d’administrer
une médecine différente à son poulain. Misant moins sur la publicité
dans les médias traditionnels ou
sur l’affichage sauvage, il fait aussi
découvrir le dynamisme et le charisme de Martin Matte à des milliers d’automobilistes (!). Par l’intermédiaire de trois panneaux
publicitaires plantés le long des autoroutes 10, 15 et 40 et de cinq
panneaux rétroéclairés semés ici et
là dans Montréal. Le genre de panneaux sur lesquels s’étalent habituellement des produits de luxe,
fait remarquer François Rozon. Il
ne fait pas directement le parallèle
avec Martin Matte, mais...
2896589
Bref, du rarement vu pour un
nouveau visage, que cette campagne-là.
L’Orchestre symphonique
de
Montréal
Charles Dutoit
présente
, directeur artistique
Sous le haut patronage de Sa Majesté la reine Sophie d’Espagne
Mais, à 23 ans, l’appel de nouveaux défis s’est fait entendre. « Je
me suis mis à penser plus sérieusement à l’humour... sauf que j’ignorais par où commencer. Je l’ai su
dans une émission de Claire Lamarche : c’est là que j’ai appris
l’existence de l’École nationale de
l’humour. » Histoire vraie. Il a écrit
un numéro, a passé les auditions, a
été accepté. Et a bientôt commencé
à travailler. Pas toujours dans les
meilleures conditions.
Les Matins symphoniques Métro
présenté en collaboration avec
Hommage à Manuel de Falla
à l’occasion du 125e anniversaire
de sa naissance
L’inoubliable Zorba le Grec,
de Theodorakis
Mercredi 11 octobre 2000, 10 h 30
Charles Dutoit, chef d’orchestre
Les 17 et 18 octobre 2000, 20 h
Chœur de l’OSM
Los Romeros, 8 chanteurs espagnols et le Choeur de L’OSM Iwan Edwards, chef de chœur
sous la direction de Charles Dutoit.
RACHMANINOV, Trois Chants russes, opus 41
TURINA, La procesión del rocío
STRAVINSKI, Credo
RODRIGO, Concierto andaluz, pour quatre guitares
STRAVINSKI, Ave Maria
FALLA, La vida breve (opéra en version de concert)
STRAVINSKI, Pater noster
Conférence pré-concert à 18.30 h avec M. Yvan Nommick,
SKALKOTTAS, Cinq Danses grecques
directeur musical des Archives Manuel de Falla.
THEODORAKIS, Zorba le Grec, suite du ballet
Soirée du 17 octobre
Soirée du 18 octobre
Et de raconter son premier spectacle donné dans le cadre d’un congrès. Endroit luxueux — le Manoir
Richelieu — mais conditions misérables. Une salle située au-dessus
d’une discothèque, sans micro,
avec deux blocs recouverts de longs
poils orange en guise de scène,
deux nappes qui lui arrivaient aux
genoux en guise de rideaux. Et un
public saoul. Histoire vraie, toujours. L’horreur ? Sur le coup, oui.
« Mais il faut passer par là : ça
donne beaucoup d’assurance.
Après ça, amenez-en des bogues ! »
COMITÉ
DES BÉNÉVOLES
DE L’OSM
Portraits d’Espagne
Les 25 et 26 octobre 2000, 19 h 30
Charles Dutoit, chef d’orchestre
Jennifer Swartz, harpe
ALBÉNIZ, Ibéria, trois extraits
RODRIGO, Concierto serenata
SARASATE, Navarra
SURINACH, Fandango
DEBUSSY, Soirée dans Grenade
DEBUSSY, La puerta del vino
FALLA, El sombrero de tres picos, suite n° 2
Fort de ces expériences, Martin
Matte a donc séduit les Lavallois
pendant l’été. Il les a fait rire. Il les
a aussi déstabilisés. Son spectacle,
qu’il a écrit à 90 % — laissant à
François Avard, Daniel Thibault et
Benoît Pelletier le loisir de saupoudrer ses textes de gags — n’est pas
que drôle et léger. « Oui, j’aime
parler des « moumouneries » de
gars ou encore évoquer les défis invraisemblables que je me lance
— par exemple, je suis le champion
mondial du passage des tourniquets de métro. Mais ça... personne
ne le sait », rigole-t-il. Sauf ceux
qui ont vu Histoires vraies.
Les Week-ends de l’OSM
présenté par
Soirée Piazzolla
2896160
Le 29 octobre 2000, 14 h 30
Charles Dutoit, chef d’orchestre
Rosa Torres Pardo, piano
Alvaro Pierri, guitare
BOCCHERINI-BERIO, Ritirata notturna di Madrid
FALLA, Noches en los jardines de España
TURINA, La oración del torero
RODRIGO, Concierto de Aranjuez
GLINKA, Souvenir d’une nuit d’été à Madrid
RIMSKI-KORSAKOV, Capriccio espagnol
Le 29 octobre, 17 h
Dégustation de grands crûs et de la nouvelle gastronomie
d’Espagne en compagnie de Charles Dutoit.
Renseignements : (514) 840-7413
avec Daniel Binelli
Un des plus grands virtuoses du
bandonéon au monde.
Vendredi 13 octobre 2000, 20 h
Charles Dutoit, chef d’orchestre
Daniel Binelli, bandonéon
Eduardo Elias Isaac, guitare
Louise Pellerin, hautbois
© Martin Vigneault
Variations espagnoles
Œuvres de Piazzola et autres…
Tous les concerts ont lieu à Salle Wilfrid-Pelletier
de la Place des Arts.
Billets :
Lesquels l’ont également entendu parler de la performance à
tout prix — un thème qu’il prend à
contre-pied en faisant entre autres
l’apologie des garderies 24 h — ou
d’un événement qui a changé la vie
de la famille Matte : le jeune frère
de Martin a eu un grave accident
d’automobile. Coma. Opération.
Séquelles. « Je voulais en parler
sur scène. Je me souvenais à quel
point les numéros plus graves
d’Yvon Deschamps me touchaient
différemment. Je me suis donc jeté
à l’eau. »
Le numéro ébranle. Dérange certains. Mais cogne à tous les coups.
C’est Martin Matte qui le dit. Histoire vraie ? Gageons que oui.
OSM 842-9951
Place des Arts 842-2112
514-790-1245
1-800-361-4595
Nouveau visage — et tout le
reste — qui se sent prêt pour son
entrée montréalaise après avoir
passé l’été chez lui à roder son
spectacle. Chez lui, c’est Laval. Il y
est né et y a vécu les 19 premières
années de sa vie. Gamin drôle
comme tout, de qui les copains et
la famille disaient : « Tu pourrais
être le prochain Yvon Deschamps ! » Lui, n’en avait nullement l’intention. Sa voie était faite,
et elle le conduisait sur les traces
de son père. Il allait vendre des
portes et fenêtres pour l’entreprise
familiale. Il l’a fait. « J’étais heureux là-dedans. Je faisais rire les
clients, j’étais un bon vendeur. » Il
l’est encore.
osm.ca
MARTIN MATTE au Théâtre SaintDenis, du 10 au 14 octobre et du 14 au
18 novembre.
La Presse
7 octobre 2000
Page D9 manquante
6LP1001D1007 d10 samedi 6LP1001D1007 ZALLCALL
67 01:37:14 10/07/00
B
D10
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
DISQUES
Du pur Sardou
Cajun universel
CAP ENRAGÉ nous l’a révélé de nouveau il y
a quatre ans, Coeur fidèle s’inscrit dans la
même mouvance esthétique. Déracinement
collectif, exode et migrations cadiennes, dérive et déroute personnelles, précarité d’une
langue disséminée en terre d’Amérique, tout
ça constitue le sang
que pompe Coeur fidèle. Un album un peu
plus exubérant, mais
aussi très proche des
ambiances inhérentes
à Cap enragé. Les
chansons de Coeur fidèle sont au moins
aussi fortes, la production est supérieure, les guitares y sont encore plus brillantes, l’accordéon tout autant
signifiant, gratteux et tapocheux sont au top
niveau (Bill Dillon, Rick Haworth, Éric Sauviat...), les choristes ne sont pas piquées des
vers (Isabelle Boulay, Patsy Gallant...), les rimes sont pour la plupart écrites en cajun universel. Pour l’oreille distraite, cependant, ce
disque n’est pas foncièrement différent de
Cap Enragé. Plusieurs écoutes seront nécessaires pour en constater l’excellence.
★★★★
COEUR FIDÈLE
Zachary Richard
Audiogram
Alain Brunet
Ce Nobody, c’est quelqu’un !
DEPUIS quelques lunes, l’aile gauche du hip
hop se renforce enfin ; voici un autre acteur
clé de cette tendance : Elvin Estala, alias Nobody. Il a beau avoir choisi le camp des rappers, ce Californien de 23 ans doit avoir gobé
des litres et des litres de trip hop (et grillé
des rouleaux de verdure, on s’en doute bien)
pour ainsi planer. Chose certaine, ce créateur
placide a l’imagination fertile ; dans cette caboche, ont germé moult semences de soul
instrumentale, de chant choral, de sitar indien, space rock, musique contemporaine sérieuse ou jazz actuel. Les vers syncopés de
Medusa, 2 Mex, Abstract Ride ou Freestyle
Fellowship ne pouvaient être mieux servis.
Enfin... pour tout amateur de hip hop qui n’a
plus rien à branler de la rébellion primaire
ou de la propagande haineuse, Soulmates est
tout simplement salutaire. Créées au cours
des quatre dernières années, pas moins de 18
pièces ont été rassemblées sur ce disque de
haute tenue, qui nous mène à découvrir un
tout nouveau territoire de blaxploitation.
★★★★
SOULMATES
Nobody
Ubiquity / Koch
Alain Brunet
Partir en amour
TIM « LOVE » LEE qu’il s’appelle. Il a
d’abord l’air insignifiant, puis on remarque
que son album, The Continuing Confessions of
Tim, the Man Who’s Been Everywhere But in Love,
est paru sur l’amusant label house anglais
Tummy Touch. Une fois dans le lecteur CD,
c’est le ravissement. En dix titres, Tim Lee
raconte d’irrésistible façon une nuit de drague et de plaisirs interdits. Planant, avec ses
cordes voluptueuses, tordu, avec sa rythmique imprégnée de breakbeats, bossa nova et
house relaxant, The Continuing Confessions... se
dévore d’un trait et vous plonge dans une atmosphère où le kitsch rencontre la lourdeur
du dub. Essayez d’imaginer un Lee tyrannique commandant au 101 Strings Orchestra
de réaliser ses fantasmes musicaux les plus
scabreux... Le lounge n’a jamais aussi bien
sonné depuis Dimitri From Paris.
★★★★
THE CONTINUING CONFESSIONS OF...
Tim « Love » Lee
Tummy Touch / Fusion III
Philippe Renaud
collaboration spéciale
Rentrée discrète de Paul Simon
DEPUIS Rhythm of the Saints, deuxième (et
non moins brillant) chapitre du mémorable
Graceland, Paul Simon n’avait pas fait d’album de chansons. De retour avec You’re the
One, il se fait plus discret, plus folk singer.
On y trouve certes des agrégats de m’baqanga
sud-africain, de musica popular brasileira ou
encore quelques
ponctions de country
folk. Les chapelets de
riffs zoulous reposent
parfois sur du rock
« arty » fort bien
taillé. Les rythmes
demeurent circonspects malgré
leur vigueur et leur
complexité. Ce disque est beaucoup moins flamboyant que le
world beat chansonnier auquel il nous a habitués une décennie plus tôt. La musique des
mots l’emporte largement sur la quête de
nouvelles influences sonores. Et pour goûter
cette musique des mots, il faut écouter, il faut
lire attentivement. Paul Simon ne procède à
aucune révolution poétique, mais nous fait
crépiter de superbes flashs, fables sociales ou
privées, rigolotes, dramatiques ou tragicomiques, lumineuses de simplicité. Couchés sur
des mélodies généralement inspirées, les
mots émergent simplement de sa voix délicate, de loin l’instrument principal de You’re
the One. Tout se laisse lentement découvrir.
★★★★
YOU’RE THE ONE
Paul Simon
Warner Brothers
Alain Brunet
SONIA SARFATI
I
l y a une trentaine d’années, Michel Sardou a enregistré un disque intitulé Le Madras. Son premier. « Ma mère en a acheté
20 et mes amis, une dizaine », pouffe l’interprète dont les ventes totales de disques
approchent aujourd’hui la centaine de millions.
Mais, de passage au Québec pour faire la
promotion de son nouvel album, Français,
Michel Sardou revient sur ce souvenir-là
parce qu’il avait alors travaillé avec un gars
aussi inconnu que lui à l’époque, avec qui il
étudiait la dramaturgie. Ce gars-là s’appelait
Michel Fugain. « Nous sommes toujours restés en contact... comme on reste en contact
dans ce milieu : on se perd de vue mais on
sait toujours ce que fait l’autre. »
Ils ont soupé ensemble l’an dernier. « Il
m’a demandé si je n’avais pas des textes
pour, peut-être, composer une musique dessus. J’en avais. Il est revenu une semaine
plus tard avec deux chansons... et il a fait le
disque au complet. »
Parce que Michel Sardou aime l’enthousiasme que l’autre Michel a conservé face au
métier qu’ils exercent tous deux : « Il a
connu des épreuves, il les a surmontées. Et
quand il se met au piano, c’est toujours avec
autant de bonheur. » Et puis, ils sont de la
même école, de la même génération. Et Sardou — qui se connaît et connaît son public — sait qu’il ne pourrait pas travailler
avec quelqu’un qui tenterait de le faire changer. Évoluer, oui. Bien sûr. Rien de plus normal. Mais changer, non.
Sous la direction de Fugain, Français est
donc du pur Sardou. Si l’on doit reconnaître
ici la patte du père du Big Bazar, c’est dans la
vision plus positive des gens et du monde
que présente l’album : « Il a voulu que le
disque ne soit pas noir. Ce que moi, j’ai tendance à faire. Il m’est plus facile d’écrire à
l’encre noire qu’à l’encre bleue. »
Il dit bien l’encre bleue. Pas rose. Il ne serait pas tombé dans le bonbon. Comme le
prouve bien la chanson Français, qui donne
son titre à l’album. « J’aime les Français, tous les
Français, même les Français que je n’aime pas. »
Pourquoi ? « Parce qu’ils ont l’âme grise que leur
rire apprivoise », « Parce qu’ils ont décidé d’être
une république, bien que toutes leurs idées se perdent en politique », etc. Les mots sont de Barbelivien et de Sardou. La musique, de Fugain.
À propos des mots, l’interprète dit qu’il ne
voulait rien de politique ou de polémique
dans cette description des siens, mais qu’il
désirait tabler sur les particularités et les disparités qu’il a constatées dans son pays.
« J’ai l’impression qu’il existe autant de façons de voir la France qu’il y a de Français.
Ça marche et ça s’engueule à la fois. Et un
pays que l’on aime, c’est comme un mariage :
il y a du meilleur et du pire. » Quant à la
cornemuse qui accompagne ce texte, elle est,
affirme-t-il, à la base du folklore de son
pays. L’instrument des racines. Venu en terre
de France bien avant l’accordéon aujourd’hui
accolé à l’image de l’Hexagone.
Français, c’est aussi Je n’aurai pas le temps de
Michel Fugain — qui, paraît-il, n’est pas sur
le disque à cause de Michel Fugain : « C’est
une belle chanson que toute une génération
ne connaît pas. Pourquoi ne pas la reprendre ? » — et L’Avenir, c’est toujours pour demain.
« On n’fait jamais, jamais c’qu’on a choisi »,
Sereine et sinistre
EX-COLLABORATRICE de Tricky et de Orbital, Alison Goldfrapp livre un premier album mélancolique qui sied bien à l’automne. La chanteuse a requis les services du
compositeur de trames sonores Will Gregory
pour mettre au monde neuf pièces évocatrices où se croisent des orchestrations
somptueuses, des ambiances de film sombre
des années 60, de l’électronica mystérieuse et
un romantisme déchirant, plus près du gothique (dans le sens littéraire du terme) que
du fleur bleue. Aussi sereine que sinistre, la
voix de Goldfrapp plane au-dessus de la mêlée, habite les chansons de manière presque
fantomatique. Mélodies hantées, un peu
d’interprétation. Entre trip hop brumeux et
expérience cinématographique, Felt Mountain
est à placer dans votre discothèque, pas trop
loin de Dead Can Dance, This Mortal Coil,
PJ Harvey et Portishead. Prenant.
★★★★
FELT MOUNTAIN
Goldfrapp
Mute / Fusion III
Jean-Christophe Laurence
Afrique rime avec électronique
L’AMALGAME des musiques électroniques
et africaines (de l’Ouest) se faisait attendre.
Nous y sommes enfin. Le DJ français Frédéric Galliano s’y applique depuis deux ans, au
moins deux excellentes compilations en témoignent : Frikyiwa, collections 1 et 2. Le label parisien Cobalt a flairé l’affaire et enregistré le matériel, l’étiquette californienne
Six Degrees endosse également ces deux albums de haute tenue — le premier a été
lancé il y a quelques mois, voici le second.
Sous la coordination de Galliano, plusieurs
DJ-producteurs ont été mis à contribution :
Llorca, Catalyst, DJ Spider, Souen, IG Culture, Natty Bass Sound System et Pole. Ces
artistes de la nuit ont accompli un travail fin
et méticuleux avec de grandes voix africaines, en particulier la Malienne Nahawa
Doumbia, qui est à mon sens LA chanteuse
de l’heure sur le continent noir. Ibrahim
Hamma Dicko, Abdulaye Diabaté, Djigui et
Lobi Traoré ont aussi été recrutés dans ce cadre. On a ainsi fait la preuve qu’Afrique rime
avec électronique.
★★★★
FRIKYIWA / Collection 2
Cobalt / Six Degrees / Outside
Alain Brunet
Photo PATRICK SANFACON, La Presse ©
Michel Sardou : « Il m’est plus facile d’écrire à l’encre noire qu’à l’encre bleue. »
chante alors celui qui se destinait aux planches. Et qui devrait les fouler dans deux ou
trois ans : il a en effet l’intention de remonter
la comédie musicale L’Homme de la Manche de
Brel. En 2002 ou 2003. Le succès de NotreDame de Paris de Plamondon-Cocciante dans
l’Hexagone n’est pas étranger à l’idée. La réception des quatre spectacles du genre qui
seront présentés dans les prochains mois à
Paris (Da Vinci, Les Dix Commandements, Roméo
et Juliette et Ali Baba) devrait avoir un impact
sur le développement du projet.
Michel Sardou se penchera plus attentivement là-dessus après sa tournée, qu’il
amorce en janvier au Palais des sports de
Bercy. Qu’il poursuit à travers l’Europe avant
de nous revenir, à la fin mai ou au début
juin. Avec sa trentaine de musiciens et cho-
ristes. Dans une salle pas encore déterminée.
Centre Molson ou Place des Arts ? Ça se discute.
« La tournée sera alors terminée. Je prendrai quelques jours pour faire passer des auditions pour le rôle principal féminin de
L’Homme de la Manche. J’ai l’impression que je
pourrais trouver ici », indique-t-il. Parce
qu’il lui faut une comédienne ayant une voix
d’opéra, une chanteuse à voix ayant la capacité de jouer. « Or, vous avez, ici, une formation et une expérience pour ce genre de spectacles que nous n’avons pas en France », faitil. Pause. Puis, pensivement : « En fait, j’ai
presque envie de le créer ici... »
Ce n’est ni un rendez-vous ferme ni une
promesse mais une manière de dire On se reverra — du titre d’une des pièces de Français...
Full spleen
Un couteau dans
la prise de courant
IL AURA FALLU attendre la sortie de Full
Blast en vidéo pour que l’enregistrement de la
bande originale du film fasse enfin son apparition sur les présentoirs des disquaires. Pour
élaborer les ambiances musicales de son excellent premier film, le cinéaste Rodrigue
Jean a fait appel à Robert Marcel Lepage, l’un
des plus singuliers compositeurs d’ici. Ambiances écorchées, virées un peu trash et rock
mélancolique donnent la mesure de cette
partition intense, à laquelle ont aussi collaboré Marie-Jo Thério, Michel Dufour, Fred
Fortin, Olivier Langevin et Martin Tétreault.
Toutefois, certaines chansons sont pratiquement réduites à l’état d’ébauches. Notamment la sublime Je vais m’en aller, une pièce
dans laquelle Marie-Jo Thério, en moins de
deux minutes, parvient à transmettre à elle
seule toute l’atmosphère du film. Poignant.
★★★ 1⁄2
AMBASSADEUR du métal québécois depuis
plus d’une dizaine d’années, le trio Voïvod
(Éric Forrest à la basse, Denis d’Amour à la
guitare, Michel Langevin à la batterie) revient à la charge avec Voïvod Lives, compilation de titres enregistrés en 1996 lors de concerts néerlandais, ainsi que pour des radios
new-yorkaises et suédoises. La formation n’a
rien perdu de sa rage, comme en font foi ces
détonnantes reprises tirées de leur riche discographie. Guitare grinçante, envolées de
batterie apocalyptiques, les vétérans Voïvod
tiennent encore le flambeau du heavy métal
progressif bien haut, malgré tous les problèmes — notamment le terrible accident en Allemagne qui a failli coûter la vie à Forrest.
Les fans seront d’autant plus ravis d’entendre ce disque que le groupe prouvera qu’il
est toujours bien vivant en donnant un concert aux Foufounes Électriques le 11 octobre.
FULL BLAST
Bande originale du film
Ambiances magnétiques
Marc-André Lussier
collaboration spéciale
★★★
LIVES
Voïvod
Metal Blade / Song Entertainment
Philippe Renaud
collaboration spéciale
Revoilà Joan
Mouais...
ON AVAIT presque oublié Joan Osborne,
cette chanteuse du Kentucky qui, en One of
Us, nous avait offert l’une des plus belles pièces de 1995. Depuis ce succès et l’album Relish, lui aussi paru il y a cinq ans, miss Osborne a très peu chanté, se contentant de
réaliser les Holmes Brothers en cours de
route. Sur Righteous Love, son deuxième, le
constat est évident : pas de One of Us à signaler. Vraiment pas. Mais ce mélange de rock,
blues et folk, parfois enrobé de mélodies arabisantes, finit par toucher la cible, surtout
grâce à Joan et sa voix. Une voix forte, riche,
qui capte l’attention en moins de deux. Parlons donc d’une bonne galette, honnête et
bien réalisée. Mais après une absence de
cinq ans, on espérait peut-être un peu
mieux...
VOUS AVEZ peut-être entendu Folle Folie,
qui joue pas mal à la radio. Un premier single efficace pour une jeune chanteuse qui n’a
pas encore 18 ans. Efficace dans le sens « radio-friendly ». Folle Folie est une chanson au
goût du jour, un peu R’n’B, un peu disco, ultra-prévisible. Le disque est à cette image :
arrangements synthétiques, mélodies convenues mais vendeuses, production léchée,
tchik-a-boums de discothèque (Le Big Bang)
ou ballades rock détente (Laisse mon coeur).
Disque de pop bonbon assumé, Etc... a le mérite d’être varié. Mais il ne changera pas le
cours de la chanson québécoise. Dommage,
car Gabrielle Destroismaisons, nouvelle protégée de Nic Carbone (« découvreur » de
Mitsou) possède une belle voix, un ton juste,
un timbre chaleureux et, surtout, une maturité palpable... qui pourrait attirer un public
plus âgé que celui de Jacynthe ou Infini-T.
★★ 1⁄2
★★★
RIGHTEOUS LOVE
Joan Osborne
Interscope / Universal
Richard Labbé
ETC...
Gabrielle Destroismaisons
C&C Musique / Select
Jean-Christophe Laurence
La Presse
7 octobre 2000
Page D11 manquante
6LP1201D1007 d12 samedi 6LP1201D1007 ZALLCALL
67 01:30:51 10/07/00
B
D12
LA PRESSE
VOL D’ÂME › PREMIÈRE MONDIALE
« SUBLIME INTERPRÈTE-CHORÉGRAPHE » Le Devoir
spectacle
prochain
STÉPHANIE BÉRUBÉ
Après les châteaux d’Espagne dont elle a
fait la tournée cet été, Sonia del Rio se
lance à la conquête des châteaux... montréalais ! La fougueuse danseuse de flamenco a présenté le 24 septembre un
spectacle au château Ramezay ; elle remet ça, ce soir, au château Dufresne, pour
offrir le dernier spectacle du Festival Orgue et couleurs.
e
de la séri
The Holy Body Tattoo
Noam Gagnon et Dana Gingras
CIRCA › PREMIÈRE MONTRÉALAISE
« SES CORPS À CORPS VOLUPTUEUX OU VIOLENTS » Voir
1 8 > 2 1 O C T. 2 0 H
Boris Charmatz
(France)
2 5 > 2 8 O C T. 2 0 H + 2 9 O C T. 1 5 H
27 SEPTEMBRE > 29 OCTOBRE 2000
3 COMPAGNIES 3 SEMAINES 3 FAÇONS INÉDITES DE FAIRE ET DE DÉFAIRE LA DANSE
1345, avenue Lalonde, Métro Beaudry
PHOTOS : G. BORREMANS, S. R. GILMORE, C.REYLAN
ACCOMPAGNÉ DU FILM LES DISPARATES (CÉSAR VAYSSIÉ)
PREMIÈRES NORD-AMÉRICAINES
« RADICAL, ÉNIGMATIQUE ET ENVOÛTANT » Le Télégramme, France
2884201
AATT ENEN TIONON
Forfaits et billets individuels › Usine C › 514-521-4493
Billets individuels seulement › ADMISSION › 514-790-1245 › 1-800-361-4595
Visitez notre site Web › www.festivalnouvelledanse.ca
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Du flamenco au château
Jocelyne Montpetit Danse
1 1 > 1 4 O C T. 2 0 H
MONTRÉAL
Sonia del Rio a 60 ans. À cet âge, on songe
à la retraite. Pas Sonia del Rio, qui a décidé
de donner un second souffle à sa carrière.
Depuis quelques années, la danseuse se consacrait essentiellement à son école. Comme
elle se dit au faîte de son art (puisque le flamenco se danse mieux avec le temps, précise-t-elle), elle veut maintenant retourner
danser en Espagne, ce qu’elle a fait l’été dernier et compte bien refaire l’année prochaine.
En attendant, quelques spectacles sont prévus dans sa terre natale, dont celui de ce soir
où, en plus du flamenco, Sonia del Rio interprétera quelques danses traditionnelles de
son pays d’adoption. Danses qui proviennent
du XVIe au XIXe siècle, mais toutes interprétées avec le plus grand respect de la tradition, pour préserver la pureté de la danse,
explique del Rio.
Pour sa soirée au château Dufresne, Sonia
del Rio s’est entourée de sept musiciens,
dont les guitaristes Michel Beauchamp, Caroline Planté et Dominique Soulard et la
jeune violoniste Kristin Molnar, qui était de
la distribution du Don Quichotte du TNM. Entre deux changements de costumes de Sonia,
le public aura droit à des solos de guitares et
à de la poésie espagnole en l’honneur de
Garcia Lorca. « C’est une soirée entièrement
dédiée à l’Espagne », précise Sonia del Rio.
Mais pas d’orgue... Quel est le rapport
PHOTOTHÈQUE La Presse ©
Sonia del Rio
avec le Festival qui se termine alors ? Les organisateurs d’Orgue et couleurs s’étaient en
fait donné un double mandat : celui de faire
découvrir l’orgue et aussi, un peu, le quartier
Hochelaga-Maisonneuve et ses joyaux secrets. L’un d’eux étant sans conteste le château Dufresne, qui a d’ailleurs servi de château fort durant le festival. Il y aura donc eu
trois soirées au château de la rue Sherbrooke ; à chacune, la musique était à l’honneur. Sonia del Rio a accepté de conclure.
Ce soir, simultanément, à l’église TrèsSaint-Nom-de-Jésus, c’est l’Italie et son romantisme que l’on célèbre. Monique Pagé et
Marc Hervieux interpréteront des airs d’opéras, dont des extraits des célèbres Otello et La
Traviata de Verdi, au son... de l’orgue.
2856167
Not Ready
2888406
SAINT-HYACINTHE / Auditorium de l’I.T.A. / 3 NOVEMBRE
6LP1301D1007 d13 samedi 6LP1301D1007 ZALLCALL
L A PR E S S E
MO NTRÉAL
67 01:31:48 10/07/00
B
D13
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Photo DENIS COURVILLE, La Presse ©
Le spectacle de Marie Denise Pelletier est une invitation à la rêverie, à
la nostalgie.
La voix du romantisme
STIMULÉE par le succès de son album Plaisir d’amour, qui occupe les
premiers rangs du palmarès des
ventes depuis sa sortie au début de
septembre, Marie Denise Pelletier a
entrepris une tournée de spectacles
qui ne passe pas par Montréal.
C’est à la Maison des arts de Laval
qu’elle a lancé cette tournée devant
une salle comble et attentive qui a
attendu à la fin du spectacle avant
d’éclater en applaudissements et de
manifester son plaisir.
Il faut dire que le répertoire de
Marie Denise Pelletier invite à la
rêverie, à la nostalgie et au respect
qu’on accorde habituellement aux
grands classiques. Rien de comparable à l’énergie, à la sueur et à
l’adrénaline des soirées rock. C’est
plutôt intime, velouté et troublant,
ce « plaisir d’amour qui ne dure
qu’un instant alors que le chagrin
dure toute la vie ». Vous connaissez
la chanson. En fait, le spectacle de
Marie Denise Pelletier va jusqu’à la
souche du romantisme. André Gagnon, qui est à l’origine du projet,
et Marie Denise Pelletier ont consulté le vieux répertoire français
pour y puiser des chansons écrites
et composées entre 1850 et 1950.
Les nouveaux arrangements de
ces bijoux de la chanson française
me semblent édifiants. On doit la
qualité de ces pièces revisitées à
André Gagnon, qui a conçu l’album, et à Benoît Sarrasin, qui l’a
adapté pour la scène. Avec trois
musiciens pour l’accompagner, Marie Denise Pelletier ne réduit en
rien la qualité musicale du disque
compact.
On retrouve bien sûr les chansons de l’album, mais Marie Denise Pelletier a eu l’idée de reprendre certains de ses succès avec une
nouvelle approche romantique et
même dramatique. Par exemple,
SOS qu’elle interprète sans micro,
d’abord a cappella, puis en crescendo, suivie par ses musiciens.
Une excellente trouvaille qui donne
une autre dimension aux paroles de
cette chanson aux forts accents dramatiques. Madame Pelletier a éga-
lement interprété Le ciel se marie avec
la mer et Manquer d’amour comme si
ces chansons avaient été écrites il y
a cent ans. À une époque où les
mots avaient encore leur poids.
Habillée d’une longue robe lacée
jusqu’au cou, la chanteuse nous
plonge dans le romantisme, dès le
départ, avec un Plaisir d’amour qui
donne le ton à la soirée. On était
venu pour l’amour et il n’y a eu
que de l’amour pendant cette soirée
d’automne. Les Chemins de l’amour,
la plus célèbre des mélodies de
Poulenc, Je t’appartiens, du compositeur norvégien Edvar Grieg, écrite
en 1864, C’est la saison de l’amour,
extrait de l’opérette Les Trois Valses,
et Le chaland qui passe, popularisée
par Lys Gauty dans les années 30,
précèdent Mon coeur s’ouvre à toi,
moment magique du spectacle.
Comme si Marie Denise Pelletier
prenait pleinement possession de
sa voix. Quand l’amour veut mourir et
Le Temps des cerises suivent, ainsi
qu’un prélude de Bach avant La
Chanson de l’adieu.
2896586
JEAN BEAUNOYER
Un choix de chansons remarquable, des arrangements musicaux
admirables et la voix de Marie Denise Pelletier en pleine maturité. Il
me faut bien lui reprocher cependant un certain malaise à communiquer avec l’auditoire lors des enchaînements. Il y a tant de choses à
dire, tant d’histoires à raconter sur
l’origine de ces chansons d’antan.
C’est trop court, trop peu, entre les
chansons. Une chanteuse, c’est
aussi une comédienne qui fait vivre
des émotions. Et c’est justement
l’émotion qu’on attend après la
technique vocale. Une émotion qui
tarde.
Le certificat-cadeau Archambault
LE CADEAU DES CADEAUX !
ART
VIVRE
PLAISIR D’AMOUR, SUR SCÈNE, de
Marie Denise Pelletier, à la Maison des
Arts de Laval les 13, 14, 27, 28 octobre
à 20 h. Marie Denise Pelletier est accompagnée sur scène de Benoit Sarrasin, à la direction musicale et au piano,
de la violoncelliste Julie Trudeau et de
Monique Fauteux, aux claviers et aux
voix. Joseph Saint-Gelais signe la mise
en scène et Normand Racicot, les textes
d’enchaînement.
de
NOUVEAU
MAGASIN
ST-GEORGES DE BEAUCE
de rabais
sur tous les
DISQUES
COMPACTS
(étiquettes blanches seulement)
Gabrielle
Destroismaisons
Etc...
1699
de rabais
sur tous les
LIVRES
(étiquettes blanches seulement)
3 JOURS
SEULEMENT
Tag
Musique de Michel
Cusson
1699
Jim Corcoran
1699
Radiohead
1699
M.C. Mario
Entre tout et moi
1699
SAMEDI 7 OCTOBRE
DIMANCHE 8 OCTOBRE
LUNDI 9 OCTOBRE
NDE
A
M
E
D
A
L
À
GÉNÉRALE
Michel Sardou
“Français”
Kid A
15 99
Björk
Selmasongs
1699
1799
Baby Blue
Soundcrew
15 99
cial
Invité spé
Yv a n n
TE
EN VENNANT
E
MAINT
Treble Charger
les 21 et 22 octobre
Wide awake bored
2894197
Party mix
Private party collectors
edition
Billets en vente aux comptoirs
Berri
1594 rue St-Denis
Renseignements: 849-4211
MÉTRO
Achats par carte de crédit: 790-1111
Théâtre St-Denis 12h à 21 h
(+ frais de service)
2895414
2894142
hanteur
Le jeune cse
Suis
Ces titres sont en promotion jusqu’au 11 octobre
Ouvert 7 soirs, sauf à Montréal
Anjou • Brossard • Chicoutimi • Laval • Montréal • Québec • Sherbrooke • St-Georges de Beauce • Ste-Foy • Trois-Rivières
500, rue Ste-Catherine Est • Place des Arts • Les Halles d'Anjou • Galeries Laval • Mail Champlain
6LP1401D1007 d14 samedi 6LP1401D1007 ZALLCALL
67 01:29:47 10/07/00
B
D14
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
MUSIQUE
Otto Joachim, 90 ans et homme moderne
il a fait concerts et disques : « Génial. Mais pas un génie. » Selon lui,
le compositeur le plus surestimé de
toute l’histoire de la musique est
Bruckner.
CLAUDE GINGRAS
Otto Joachim aura 90 ans vendredi prochain, le 13. Est-il superstitieux ?
« Pour moi, ça ne veut rien dire
ces affaires-là ! »
Comme toujours, le brave Otto
répond directement, sans détour.
Le Goethe-Institut lui a organisé
une petite fête et le nouveau directeur de la maison, M. Norbert
Spitz, nous a ouvert son bureau
afin que nous puissions causer paisiblement, loin du bruit. Mais Otto
n’a pas le goût d’expliquer encore
une fois comment il utilise la technique sérielle. Il existe des écrits
là-dessus, laisse-t-il entendre.
Travaille-t-il à quelque chose en
ce moment ? « Oui, à une oeuvre
pour flûte, alto et violoncelle. Mais
je ne peux pas encore dire pour
qui. »
Photo ROBERT SKINNER, La Presse ©
Otto Joachim
Quelle musique écoute-t-il ? « Je
n’écoute pas beaucoup de musique.
À l’occasion, les oeuvres polyphoniques pour orgue de Bach. Du grégorien. De l’ambrosien. Du jazz.
J’aime le bon jazz. Le reste, non. Je
sais trop ce qui s’en vient. »
sons la plus déterminante ? « Le
mot est meilleur. C’est Le Sacre du
printemps. Stravinsky a pris les rythmes africains et a mis ça en ordre.
Comme Picasso avec les dessins des
Égyptiens. »
La plus grande oeuvre du XXe
siècle ? « Il y en a plusieurs... » Di-
L’aspect « détente » de la musique lui répugne. « Les composi-
teurs ont mis trop d’eux-mêmes
dans leur musique pour qu’on en
fasse un instrument de relaxation ! » Il a aussi des réserves sur
certains « sommets ». « Mozart
pouvait composer pratiquement un
opéra par jour ! Je dirais qu’il a
commercialisé son art. » Des réserves aussi sur Glenn Gould, avec qui
— En exclusivité à la Maison des arts de Laval —
4, 6, 13, 14, 27
et 28 octobre
à 20 heures
Oeuvres d’Otto Joachim
entendues à Montréal
depuis 10 ans
13 octobre 1990 : Chapelle historique du Bon-Pasteur : concert pour
son 80e anniversaire — six oeuvres
au programme
2 avril 1992 : Paen, pour violoncelle seul — création par Guy Fouquet
14 novembre 1994 : Quatuor à cordes de 1956, par le Morency
11 mai 1995 : Stacheldraht, pour récitante et ensemble instrumental
— création à la Société de Musique
contemporaine du Québec
9 avril 1997 : Asia, oeuvre datant
de 1928 — création à la SMCQ
13 février 1999 : Trio pour guitare
— création par son fils Davis Joachim
6 avril 1999 :Métamorphoses, oeuvre
de 1995, par l’Orchestre Métropolitain, dir. Joseph Rescigno
10 mars 2000 : Quatuor à cordes de
1997 (son 4e, en fait) — création
par le Molinari
Billetterie
450.667.2040
EXPOSITION
DE PEINTURE
Carlo Caramelli et son école
Les billets sont également
en vente au réseau
Admission • 514.790.1245
III
au Vieux Presbytère
15, rue des Peupliers, à Saint-Bruno
du 13 au 28 octobre
de 13 h à 16 h 30.
2894343
Vernissage
le vendredi 13 octobre
de 19 h à 22 h
2894362
Joue-t-il toujours de l’alto ?
« Absolument pas ! Même pas pour
moi ! Ce serait horrible, à mon
âge ! »
À Montréal en 1949
Né à Düsseldorf, de son vrai nom
Joachimsthal, Otto Joachim fuya le
régime hitlérien avec son frère
Walter, violoncelliste, son cadet de
deux ans, et tous deux, après avoir
vécu en Orient, chacun de son côté,
se retrouvèrent à Montréal, Otto en
1949, Walter en 1952. Ils entrèrent
à l’OSM pour y devenir bientôt
premiers-pupitres des sections d’altos et de violoncelles respectivement. Ils fondèrent également, en
1955, le Quatuor à cordes de Montréal. Des deux violonistes du
groupe, le premier-violon Hyman
Bress est mort il y a quelques années mais le deuxième-violon est
encore là : il s’agit de Mildred
Goodman, aujourd’hui mariée au
compositeur Clermont Pépin. Mme
Goodman et M. Pépin assistaient,
bien sûr, à la fête au Goethe-Institut, tout comme le frère Walter.
Les premiers mots de français
qu’Otto apprit en arrivant à Montréal ? « Le genre de choses qu’on
lance à un automobiliste qui vient
de vous couper ! » Otto Joachim fut
aussi professeur de composition au
Conservatoire et à McGill. Fasciné
par toutes les musiques, il fonda en
1958 le Montreal Consort of Ancient Instruments et monta au
même moment son propre studio
de musique électroacoustique. La
petite marque MLD vient d’ailleurs
de sortir un compact réalisé à son
studio. « Si tu écoutes bien, tu
m’entendras dire, à un moment
donné, « Chu tanné »... »
L’OSM ne lui a jamais commandé d’oeuvre. Par contre, le Toronto Symphony et son chef
d’alors, Seiji Ozawa, créèrent à
Montréal, à l’Expo 67, ses Contraste
que le chef japonais reprit plus tard
à Boston, New York et Chicago.
Peintre, ayant même tenu quelques expositions, Otto Joachim se
dit « homme moderne, possédant
son fax, son Internet, son E-mail et
son téléphone cellulaire ».
Des problèmes de santé ? « Les
mêmes que tous les hommes de 90
ans. » Pourtant, Otto est dans une
forme qui étonne tout le monde. Et
la mémoire ? « Ma mémoire est
toujours aussi bonne, sinon meilleure. De toute façon, pourquoi se
plaindre de sa mémoire ? La plupart des gens n’ont rien à se rappeler ! »
Y aura-t-il un livre sur lui ?
Anne Marie Messier y songe. Elle a
déjà enregistré 40 heures de conversation avec le musicien.
2897112
L’exposition de groupe du
e anniversaire
50
Du 7 au 18 octobre 2000
Galerie West End Gallery
1358, av. Green
Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.:/fax: (514) 933-4314
Lun.-sam.: de 10 h à 17 h
2897738
2891575
Ouvert les
dimanches 8 et 15 oct.
Vernissage :
samedi 7 octobre de 13 h à 17 h
Présenté à guichets fermés en 1998 !
est de retour!
Avec
Serge Postigo
et
2897775
dans le rôle de Danny
Caroline Néron
dans le rôle de Rizzo
Aussi Véronique Dicaire,
Rick Miller et plusieurs autres...
Mise en scène
«...le public hier en redemandait.»
- Patrick Gauthier, JOURNAL DE MONTRÉAL
«Pour les fans... une grande réussite!»
Denis Bouchard
Chorégraphie
Dominique Giraldeau
Productions
- Pat Donnelly, THE GAZETTE
Sandler-Poulin
2896734
«Une véritable surboum de rythmes
et de couleurs.»
- Pierre O. Nadeau, JOURNAL DE QUÉBEC
s
ent ation
s
é
r
p
e
r
11
NT!
E
SEULEM
Au Théâtre St-Denis 1, du 10 au 189 novembre
Théâtre St-Denis : (514) 790-1111 • Prix de groupe : (514) 990-9215
2897780
2887677
- Sonia Sarfati, LA PRESSE
2896583
«Le verdict : un Grease jubilatoire.»
6LP1501D1007 d15 samedi 6LP1501D1007 ZALLCALL
L A PR E S S E
MO NTRÉAL
67 01:30:44 10/07/00
B
D15
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
La thérapie par la pop
PHILIPPE RENAUD
collaboration spéciale
LORSQU’ON FERA le bilan de l’année 2000
en musique, il ne faudra pas oublier Yelo
Molo. Lancé l’automne dernier, leur premier
album a finalement décollé cet été, grâce à
une participation aux FrancoFolies, une autre à La Fureur, et surtout grâce au hit Gros
Zéro. Accompagnée d’un clip, cette chanson
attaquait, sur le ton humoristique, les journalistes et critiques de musique qui s’étaient
permis, avec raison, de
questionner la pertinence
du défunt concours de l’Empire des futures stars.
« En fait, raconte Stéphane Yelle, le chef de ce
groupe des sept musiciens,
on n’avait eu que des bonnes critiques à ce concours
(ils avaient été finalistes en
1998), contrairement à ce
que les gens peuvent penser. Mais des journalistes
(ceux qui apparaissent dans
le clip, d’ailleurs) ont écrit que le concours
n’était plus un bon tremplin. Et j’ai pensé
faire une chanson comme ça, sur les critiques.
C’est sûr que s’ils nous avaient attaqués et
que nous leur avions répondu, ç’aurait été un
peu bébé. En plus, j’ai écrit la chanson sur un
ton humoristique parce que le Québec, c’est
petit. Je me serais fait ramasser, pis pas à peu
près... »
Parle pas trop vite, Stéphane... Mardi soir,
le groupe de Lanaudière donnera son concert
de la rentrée au Club Soda. Ce ne sera toutefois pas la première fois qu’ils jouent en salle
à Montréal, puisque, à l’abri des critiques, le
groupe a joué pendant trois ans... aux Deux
Pierrots, débit de boisson fort fréquenté par
les amateurs de chansons à boire et de répertoire pop grand public !
« Les covers, quoi qu’on en dise, c’est une
bonne école, assure Yelle. C’est là qu’on a
rodé le groupe, avec les cuivres et notre son
ska. On y a trouvé notre identité. C’est trippant de refaire des succès des années 80
parce que ce sont des souvenirs de l’école primaire. On
dirait que lorsqu’on fait une
chanson comme Video Killed
the Radio Star ou Take On Me,
ça nous touche vraiment. »
En souvenir de cette époque
pas si lointaine, ils interpréteront 99 Red Baloons mardi
prochain !
Le chanteur et guitariste
poursuit : « Le principe làbas, c’est de jouer 50 % francophone. Pas mal de notre
50 % était composé de nos chansons. En ce
sens, les Deux Pierrots, ça été un laboratoire
de recherche. De plus, la réaction du public
est tranchante. Si les gens n’embarquent pas,
il y a un temps mort parce que les gens réagissent beaucoup. Donc, si tu ne vois pas de
lumière dans les yeux de tout le monde, il y
a un méchant problème. »
2895811
À l’abri des critiques,
Yelo Molo a joué
pendant trois ans...
aux Deux Pierrots
Elle est là, l’origine du son joyeux, simple
et très accessible de la pop rock teintée de
Photo ROBERT SKINNER, La Presse ©
Les sept membres de Yelo Molo s’offrent le Nouveau Club Soda, le 10 octobre, à 20 h 30.
ska de Yelo Molo. Toujours garder un contact direct avec le public. Les amuser, sans se
casser la tête.
« Ce n’est pas existentiel du tout comme
approche musicale, justifie-t-il. Nous ne
sommes pas centrés sur nous à écouter nos
douleurs. Quand on a été engagés aux Deux
Pierrots, on a eu une réunion avec le boss. Il
nous a expliqué que le public était là pour
oublier le 9 à 5. Socialement, on servait à
quelque chose : divertir les gens, leur changer les idées et ouvrir la soupape. En concert,
on est branché sur le public, on est avec lui.
C’est ce qu’on a gardé du Pierrot. »
6LP1601D1007 d16 samedi 6LP1601D1007 ZALLCALL
67 01:27:17 10/07/00
B
D16
LA PRESSE
MONTRÉAL
EN BREF
THÉÂTRE
Du sang neuf à Lanaudière
Pas besoin de ginseng,
le théâtre anglo
LE NUMÉRO UN des festivals de Lanaudière a un nouveau directeur adjoint. Alex
Benjamin vient d’être nommé pour seconder le directeur artistique et fondateur du
Festival, le père Fernand Lindsay. Originaire de Port-au-Prince, M. Benjamin, qui a
grandi a Joliette, a une formation de pianiste et de musicologue. Il est bachelier de
l’Université Laval et détient une maîtrise de
la State University de New York à Stony
Brook. Il fut lauréat à deux reprises du prix
John Newmark dans le cadre du concours
Prix d’Europe. Alex Benjamin quitte son
poste d’adjoint au directeur de la Chapelle
historique du Bon-Pasteur pour se joindre à
l’équipe du Festival. Il remplace Mme
Louise Forand-Samson, qui était de l’aventure musicale de Lanaudière depuis dix
ans.
nence au CSB, et deux sont en yiddish. En
yiddish avec surtitres français et anglais. « Je
crois, poursuit Mme Wasserman, que d’avoir
pour mandat de produire du théâtre de langue anglaise à Montréal est par définition un
mandat de théâtre multiculturel. »
JENNIFER COUËLLE
ET EUX, comment vont-ils ? Disons qu’on ne
se plaint pas trop du côté du théâtre anglo. La
saison dernière, The Great Houdini a attiré
7000 personnes en près d’un mois au Théâtre
du Centre des arts Saidye Bronfman. Du chiffre, ça. Qui fut égalé récemment à ce même
théâtre en trois semaines seulement, avec Collected Stories et son divin appât, la comédienne
Uta Hagen. Pendant ce temps et jusqu’à la fin
du mois, For the Pleasure of Seeing Her Again,
l’adaptation anglaise d’Encore une fois, si vous
permettez de Michel Tremblay, file le parfait
bonheur sur la scène du Arena Stage, à Washington, D.C. « Surprenante et parfaitement
enchanteresse dans sa justesse », écrit à propos de cette production anglaise, créée en
1998 au Centaur, le critique du Washington
Post Lloyd Rose.
Dire dans le Bas-du-Fleuve
TROIS-PISTOLES donne rendez-vous à ses
Grandes Gueules. Pour le quatrième automne consécutif. C’est qu’il a des fervents,
ce petit boom d’artisans de la parole. En activité depuis jeudi, ce Festival de contes et
récits présente, ce soir, deux spectacles qui
promettent un peu d’évasion. À la forge Bérubé à 20 h, Paroles de femmes mariera les récits traditionnels et contemporains d’une
dizaine de conteuses, dont Renée Robitaille, Claudette L’Heureux et Dolorès Contré Migwans. À la même heure (c’est chic,
ça, de nous donner le choix), à la salle communautaire du Camping municipal, Contes
de la francophonie fera se rencontrer l’Occitan, le Québec, l’Ontario et le Sénégal à travers les voix de Père Boissière, Bernard
Grondin, Émile Maheu et Ndiouga Sarr. Le
programme se poursuit demain avec des
conteuses d’Haïti, de la Belgique et un
spectacle de clôture avec notre conteur
mille fois consacré Michel Faubert. Accompagné de musiciens, il livrera, à 20 h 30, à
la salle Jean-Pierre-Gagnon de l’école secondaire l’Arc-en-Ciel, son plus récent
spectacle de contes, soit L’Âme qui sortait par
la bouche du dormeur. Info : 418 851-2566/
851-1662 ou www.conte-récit.qc.ca.
Regain de force, ouverture, échange, expansion. C’est ce que répondent, enthousiastes, les movers and shakers du milieu théâtral in
english à Montréal, lorsqu’on va aux nouvelles de leur art. « La précarité, la période d’incertitude pour le théâtre anglophone d’ici,
c’est terminé. » Pas même un filet de doute
dans la voix de Jane Needles, présidente du
Quebec Drama Federation et vice-présidente
de l’Académie québécoise du théâtre. « À la
fin des années 1980, lorsque les conflits autour des questions de langue ont provoqué le
départ de plusieurs Québécois via l’autoroute
401, le milieu du théâtre anglophone s’en est
ressenti. Il y avait moins de gens, moins de
théâtre, moins de qualité, moins de tout,
quoi. Mais depuis environ sept ans, la vapeur
est renversée. Il y a actuellement 35 compagnies de théâtre anglophones au Québec,
dont la plupart, bien sûr, se trouvent à Montréal. »
Et selon Mme Needles qui cite l’objectif de
bilinguisme de la Montreal Young Company
en exemple, la collaboration croissante entre
francophones et anglophones sert de moteur.
« Nous sommes peu à peu en train de reconnaître la formidable valeur de pouvoir nourrir un projet en faisant se fréquenter nos cultures. »
Dire sur le Plateau
UNE MODE millénaire que le conte ? Une
mode, en tous les cas. Tant mieux, parce
qu’il y en a tout plein qui aiment ça. Sylvi
Belleau et Nicole Filiatrault se sont mises
d’accord pour nous conter l’esprit des femmes. D’aujourd’hui, puis, d’hier. À deux ou
en soliloque, elles farfouilleront les univers
de la « coquine », de la « vive », de la « décidée », de l’« amoureuse » et de qui encore... C’était pas juste une moitié, contes et légendes du terroir sera présenté à l’Imprévu de la
rue Marie-Anne Est, ce soir à 20 h, ainsi
que les vendredi et samedi 13 et 14 octobre,
également à 20 h. Info : 514 527-5197.
Jennifer Couëlle
Volonté et optimisme sont en définitive à
l’agenda de cette nouvelle erre d’aller qui fait
dire à Bryna Wasserman, la directrice artistique du Théâtre du Centre des arts Saidye
Bronfman (CSB), qu’elle a « un sentiment
d’euphorie. Je sens qu’à l’instar de Montréal
qui jouit actuellement d’une période de croissance, nous aussi, nous prenons de l’ampleur ; il nous pousse des bourgeons. » Bien.
Théâtre multiculturel
Jointe à New York, où elle dirige en ce
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
À la hausse
Au Centaur, là où les francophones ont
longtemps été trop peu nombreux à se montrer le bout du nez, c’est la joie. Vraiment.
Lors de la dernière évaluation du Conseil des
arts et des lettres du Québec, ce vénérable
théâtre du Vieux-Montréal a décroché toute
une augmentation (le chiffre est tu pour le
moment) par rapport à sa précédente subvention du CALQ. Des sous, des sous. Qui traduisent, cependant, une appréciation. « Le
Centaur, écrivent les préposés au sens du
CALQ, a réussi sa relance et se positionne désormais comme un théâtre important et énergique dans le panorama théâtral du Québec.
La programmation est excellente et reflète
une vision artistique inspirée. »
Bryna Wasserman, directrice artistique du
Théâtre du Centre des arts Saidye Bronfman : « Avoir pour mandat de produire du
théâtre de langue anglaise à Montréal est
par définition un mandat de théâtre multiculturel. »
moment une pièce off-Broadway, la très dévouée directrice Mme Wasserman (elle dit assister à presque toutes les représentations de
son théâtre, de même qu’à la plupart des productions présentées à Montréal, peu importe
le lieu ou la langue) raconte qu’en deux ans,
le nombre d’abonnés au Théâtre du CSB a
presque doublé. Un élan, estime Bryna Wasserman, redevable entre autres au très montréalais visage multi de son théâtre, comme
de son public, du reste. « Toute cette ouverture, ça contamine... dans le bon sens du
terme, ça laisse plus de chance aussi d’accueillir et de produire de la qualité, note-telle. Notre environnement est tellement
éclectique ; c’est souvent à travers ce pluralisme, à travers ce mélange de français et
d’anglais, de juifs et de non-juifs, de personnes jeunes et âgées, que je parviens à convaincre des artistes des États-Unis ou d’ailleurs de venir travailler ici. Pour eux, comme
pour nous, c’est particulièrement stimulant. »
Parmi les cinq productions annuelles que
présente le Théâtre du CSB, trois sont en anglais, dont deux sont produites par la Montreal Young Company qui réside en perma-
Inutile de préciser que son directeur artistique Gordon McCall est ravi. Joint en Irlande, lui, entre deux pièces du Dublin Theatre Festival, M. McCall dit très simplement et
avec beaucoup de conviction que « le Centaur
ne s’est jamais si bien porté ; nos abonnés,
par exemple, sont de plus en plus nombreux ». Puis, sans même qu’on ait à lui demander pourquoi, ce directeur s’empresse de
parler des bienfaits de la collaboration entre
francophones et anglophones. « Notre partenariat avec des compagnies et dramaturges
québécois (French ones) est à la hausse et par
ce fait même, nous offrons du théâtre de langue anglaise à un public beaucoup plus vaste
que la seule communauté anglophone de
Montréal. »
Vaste comme Washington, mettons...
« Monter une pièce de Michel Tremblay aux
États-Unis, commente Gordon McCall qui,
soit dit en passant, en assume la mise en
scène, est ni plus ni moins prêter une langue
anglaise à une expérience de langue française ; c’est merveilleux quand on y pense.
Surtout que c’est la première fois qu’une
adaptation anglaise d’un Tremblay est présentée à l’extérieur du Québec dans une production montréalaise. Normalement, les
Américains signent leurs propres productions
ou alors passent par Toronto. » Il est fier. Et
le sera certainement de nouveau lorsque Trick
or Treat de Jean-Marc Dalpé sera créé en anglais sur les planches du Centaur, en avril
prochain.
Ça fait drôle, quand même. Le théâtre anglophone de Montréal se porte bien because le
théâtre francophone. Il y a de ces subtilités...
Voter pourrait
vous faire voyager...
Votez pour les interprètes de l’année et courez
la chance de gagner un voyage d’une semaine à Paris
pour assister à un spectacle d’un artiste québécois !
Daniel
Bélanger
France
D’Amour
Daniel
Boucher
Céline
Dion
Nicola
Ciccone
Luce
Dufault
Sylvain
Cossette
Laurence
Jalbert
Marc
Déry
Jorane
Éric
Lapointe
Jusqu’au 22 octobre
C’est à vous de choisir !
Marie-Jo
Thério
Bruno
Pelletier
Paul
Piché
Cochez un seul choix
dans chacune des deux
catégories de Félix et
déposez ce bulletin
de participation à la
salle à manger d’une des
e
Le 22 GALA
de l’ADISQ
5 novembre 2000
ticipantes avant 22 heures
le 22 octobre 2000. Les
y sont aussi disponibles.
2893174
Interprète masculin
Interprète féminine
Daniel Bélanger
Daniel Boucher
Nicola Ciccone
Sylvain Cossette
Marc Déry
Éric Lapointe
Bruno Pelletier
Paul Piché
Isabelle Boulay
France D’Amour
Céline Dion
Luce Dufault
Laurence Jalbert
Jorane
Marie-Jo Thério
rôtisseries St-Hubert par-
règlements du concours
RÉSEAU OFFICIEL
DE VOTATION
RÉSEAU OFFICIEL
DE VOTATION
Nom ______________________________________________________________
Adresse ____________________________________________________________
Ville _____________________________________ Province_________________
Code postal ________________ Téléphone ___________________ Âge _____
Rôtisserie participante ____________________________________________
2893175
Isabelle
Boulay
La Presse
7 octobre 2000
Page D17 manquante
6LP1801D1007 d18 samedi 6LP1801D1007 ZALLCALL
67 01:27:38 10/07/00
B
D18
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Le monde où
l’on s’ennuie
CLAUDE GINGRAS
D U
6
31
A U
O C T O B R E
2 0 0 0
Le Biodôme, le Jardin botanique et l’Insectarium de Montréal
vous convient au Festival de l’Halloween de Montréal.
Activités pour toute la famille.
• Pièce de théâtre Un cadeau pour Pépo « L’histoire de l’Halloween »
• Exposition « Le Grand bal des citrouilles »
• Esméralda, la gentille sorcière
ET PLUS ENCORE….
4101, rue Sherbrooke Est, (514) 872-1400 PIE-IX www.ville.montreal.qc.ca/jardin
À
• Parades des insectes
• Capsules d’animation
• Ateliers de maquillage
4581, rue Sherbrooke Est , (514) 872-1400
VIAU
www.ville.montreal.qc.ca/insectarium
VIAU
!
Venez rencontrer les personnages
de Cornemuse les 8 et 9 octobre
au Jardin botanique de 10 h 30 à 12 h
et au Biodôme de 13 h 30 à 15 h.
Séances d’autographes.
Profitez de votre visite pour admirer ou pour
miser sur les citrouilles et les masques de
chauves-souris décorés par vos artistes préférés
mis à l’encan jusqu’au 24 octobre au profit
de la Fondation de l’Hôpital Sainte-Justine.
• Pièce de théâtre « Béüs, la chauve-souris »
• Exposition de squelettes d’animaux « Les beaux os »
• Capsules d’animation : Boa constricteur et chauve-souris
ET PLUS ENCORE….
4777, avenue Pierre-De Coubertin, (514) 868-3000
SURVEILLER
L’IDÉE, AU DÉPART, était pourtant originale : reconstituer une soirée musicale chez le prince et la princesse Edmond de Polignac, au tournant du siècle, et,
du même coup, évoquer une glorieuse époque parisienne de mécénat et de mondanité.
Hélas ! on devait s’ennuyer copieusement chez le
prince et la princesse, si j’en juge par le « concert-spectacle » que Bernard Tétu et ses Solistes de Lyon, ensemble choral de 16 hommes et femmes, offraient à la
salle Claude-Champagne jeudi soir, après l’avoir rodé
à Lyon même.
L’événement commence à 19 h par une conférence
de Sylvia Kahan, musicologue américaine qui termine
actuellement un livre sur les Polignac, c’est-à-dire sur
ce noble qui se croyait compositeur et qui, au milieu
de graves problèmes d’argent, épousa, comme par hasard, une très riche Américaine, fille du fabricant des
machines à coudre Singer.
Mais Mme Kahan ne fait que lire au micro, à quelques variantes près, le texte de sa main qu’on trouve
déjà dans le programme. Son français est assez bon,
bien qu’on s’étonne d’entendre une musicienne
transformer « tons » et « demi-tons » en « tonnes » et
« demi-tonnes ».
Quant à la petite séance en costumes d’époque qui
suivait, à 20 h 30, j’y ai passé une heure et je suis
parti. Devant un décor qui pourrait servir à une Traviata montée en province, et sous des éclairages des
plus farfelus, les choristes de M. Tétu font une lecture
soporifique d’un Victoria familier, puis s’isolent tour à
tour du groupe pour révéler des voix qui, si elles se
complètent bien, restent individuellement très quelconques. Les instrumentistes sont meilleurs ; on retrouve d’ailleurs là, et en bonne forme, le réputé pianiste Noël Lee, parisien d’origine américaine.
Mais ce que tous, chanteurs ou instrumentistes, ont
entre les mains se ramène le plus souvent à d’insignifiants exercices de composition. Pendant que les uns
chantent ou jouent de quelque chose, les autres devisent élégamment, au second plan. On voit même un invité siroter confortablement son drink sur une pièce du
prince-compositeur intitulée Pilate livre le Christ...
LE SALON DU PRINCE DE POLIGNAC. Concert-spectacle.
Choeur des Solistes de Lyon, ensemble instrumental, Noël Lee,
pianiste, Caterina Riboud, comédienne. Dir. : Bernard Tétu.
Dans le cadre du 50e anniversaire de la Faculté de Musique
de l’Université de Montréal. Jeudi soir, salle Claude- Champa
gne de l’UdM.
www.biodome.qc.ca
Les Amis de la Bibliothèque,
Les Bibliothèques de l’Université McGill
présentent la conférence commémorative
Hugh MacLennan :
Dons recueillis pendant
toute la durée de l’événement
2897092
2894251
Conférencier : Roch Carrier
ENTTUIT
A
GR
Renseignements : (514) 398-4677
Il a passé une année dans
l’armée de l’air canadienne.
Sérieusement.
B
b
Tous ces gens que vous pensez connaître.
Au cinéma, il flirte autant avec le danger qu’avec les jolies femmes. Mais
dans la vraie vie, l’agent n’a pas toujours fait la farce. Découvrez avec nous
le vrai visage de ce comédien amusant et fort sympathique.
Leslie Nielsen: Naked Laughter
Le lundi 9 octobre à 20h.
Animateur invité : Dave Foley
2892540
Biography est une marque déposée de A&E Television\Networks.©2000 A&E Television Networks.
Tous droits réservés. Photos: ©Stephen Harvey/Outline.
2895618
Administrateur général de la Bibliothèque du Canada
Titre :
«Le papier et l’écran»
Date et heure : Le mardi 10 octobre 2000 à 18 h
Endroit :
Édifice MacDonald Harrington, G10
Université McGill
815, rue Sherbrooke Ouest
RÉE E
La Presse
7 octobre 2000
Page D19 manquante
La Presse
7 octobre 2000
Page D20 manquante
6LP2101D1007 D21 sam. (Arts) 6LP2101D1007 ZALLCALL
L A PR E S S E
MO NTRÉAL
67 01:27:24 10/07/00
B
D21
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
À L’AFFICHE CETTE SEMAINE
Les horaires de cette page doivent parvenir avant mercredi au Service des arts et spectacles, LA PRESSE, 7 Saint-Jacques, Montréal H2Y 1K9
Théâtre
THÉÂTRE JEAN-DUCEPPE
(Place des Arts)
Droits d’auteurs, de Donald Margulis. Mise en
scène de François Barbeau. Trad. de Michel
Dumont. Avec Françoise Faucher et Markita
Boies. Du mar. au ven., 20h; sam., 16h et
20h30. Jusqu’au 14 octobre.
THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE
(84, Ste-Catherine E.)
Ce soir, on improvise, de Luigi Pirandello.
Texte français de Diane Pavlovic et Claude
Poissant. Mise en scène de Claude Poissant.
Avec Marc Béland, Sophie Clément, Marc Gélinas, Sylvie Tremblay, Simone Chartrand,
David Savard, Kathleen Fortin, Sandrine Bisson, Olivier Aubin, Simon Boudreault, Yves
Labbé, Marika Lhoumeau, Serge Mandeville,
Philippe Martin et Patrice Robitaille. Du mar.
au ven., 20h; sam., 15h et 20h. Jusqu’au 15
octobre.
THÉÂTRE DU RIDEAU VERT
(4664, St-Denis)
Qui a peur de Virginia Woolf?, d’Edward Albee. Trad. de Michel Tremblay. Mise en scène
de Martin Faucher. Avec Louise Marleau,
Raymond Cloutier, Pascale Desrochers et
Patrick Lauzon. Du mar. au ven., 20h; sam.,
15h et 20h; dim., 15h. Jusqu’au 21 octobre.
THÉÂTRE DENISE-PELLETIER
(4353, Ste-Catherine E.)
La Reine morte, d’Henry de Montherlant.
Mise en scène de Denise Guilbault. Avec
Marc Beaupré, Éric Cabana, Hugues Frenette, René Gagnon, Geoffrey Gaguere, Noémie Godin-Vigneau, Louis-Olivier Mauffette,
Isabelle Roy et Jean Ricard. Ven., 20h; sam.,
16h. Jusqu’au 21 octobre.
SALLE FRED-BARRY
(4353, Ste-Catherine E.)
Répercussions. Douze scènes de douze textes québécois. Mise en scène de Emmanuel
Charest, Patrick Lauzon, Caroline St-Onge et
Karim Toupin-Chaieb. Avec Pierre Gendron,
Sylvie Pouliot, Caroline St-Onge, Karim Toupin-Chaieb; narration: Marcel Sabourin. Du
mar. au sam.: 19h30. Jusqu’au 21 octobre.
THÉÂTRE D’AUJOURD’HUI
(3900, St-Denis)
Auj., 20h, Le Petit Köchel, de Normand
Chaurette. Mise en scène de Denis Marleau.
Avec Louise Bombardier, Louise Laprade, Ginette Morin et Christiane Pasquier. Création
du Théâtre UBU.
THÉÂTRE ESPACE GO (4890, St-Laurent)
L’Hôtel des Horizons, de Reynald Robinson.
Mise en scène de Claude Poissant. Avec
Pierre Collin, Louison Danis, Maxime Denommée, Monique Spaziani. Du mar. au sam.,
20h. Jusqu’au 21 octobre.
ESPACE LIBRE (1945, Fullum)
Farce, de Michael Mackenzie. Mise en scène
de Jean Asselin. Avec Paul Ahmarani, JeanFrançois Beaupré, Sonia Côté, Frank Fontaine, Jacques E. Leblanc, Marie Lefebvre,
Jennifer Morehouse, Charles Préfontaine,
Lawrence Smith et Laura Teasdale: 20h.
Jusqu’au 14 octobre. - Jeu., 18h, Je vous raconterai des images... avec François Marquis.
LA LICORNE (4559 Papineau)
Sur le bord de la fenêtre, un tout petit chien
en flammes, de Patrick Quintal. Mise en
scène de Luce Pelletier. Avec Nicole LeBlanc
et Patrick Quintal. Du mar. au sam., 20h;
mer., 19h. Jusqu’au 14 octobre.
LA PETITE LICORNE (4559, Papineau)
Lun., 20h, Miller m’a dit, de Jofre Scanani.
Avec Christian Bégin, Marie Charlebois, Renée Cossette, Claude Desrosiers, Luc Proulx
et Isabelle Vincent.
THÉÂTRE PROSPERO (1371, Ontario E.)
Auj., 20h, L’Éclat de soie, de Mario Borges.
Avec Sonia Auger-Guimont et Jean-Guy
Viau.
L’IMPRÉVU (1650, Marie-Anne E.)
Auj., 20h30, C’était pas juste une moitié,
contes et légendes du terroir, avec Nicole Filiatrault et Sylvi Belleau.
STUDIO CHARLES-VALOIS
DU COLLÈGE LIONEL-GROULX
(100, Duquet, Ste-Thérèse)
Mer., jeu., ven., 19h30, Ça c’est Palace. Mise
en scène de Reynald Robinson.
Pour enfants
LA MAISON THÉÂTRE
(245, rue Ontario E.)
Auj., 15h; dim., 13h et 15h, Conte du jour et de
la nuit, de Suzanne Lebeau. Mise en scène de
Gervais Gaudreault. Avec François Trudel,
Jean-Guy Viau et Linda Laplante. (4 à 8 ans)
Danse
SALLE PIERRE-MERCURE
DU CENTRE PIERRE-PÉLADEAU
Jeu. et ven., 20h, In Spite of Wishing and
Wanting, chorégraphie de Wim Vandekeybus.
ESPACE TANGENTE (840, Cherrier)
Auj., 20h30; dim., 19h30, Secret Percutant/
Mirage/Accord ouvert, de Lina Cruz, et Domestik, de Lee Su-Feh et David McIntosh. Série des majeurs.
AGORA DE LA DANSE (840, Cherrier)
Mer., jeu., ven., 20h, Détours de Babel, de Janet Oxley. Mise en scène de Jean-François
Gagnon. Avec Jean-Yvan Fradet, Jean-François Gagnon, Noémie Jane, Mary-Ann Lacey,
Janet Oxley et Clermont Tremblay.
USINE C (1345, avenue Lalonde)
Auj., 20h, Encyclopedia Document 2, chorégraphie de Lynda Gaudreau.
SALLE ÉMILE-LEGAULT
(613, av. Ste-Croix)
Mer., 20h, Le Sacre du printemps, de la compagnie de danse Marie Chouinardli
ÉGLISE T.-S.-NOM-DE-JÉSUS
(4215, Adam)
Auj., 20 h, Monique Pagé, soprano, Marc Hervieux, ténor, Massimo Nosetti, organiste,
Claude Webster, pianiste. Puccini, Verdi,
Respighi. Festival Orgue et Couleurs.
THÉÂTRE LA CHAPELLE
Auj., 20 h, Évolutions 2000: les nouvelles
voix.
CONSERVATOIRE
Dim., 15 h, Jean Vallières et Peter McCutcheon, guitaristes. Jeu., 14 h, Anton Kuerti,
pianiste: master-class; 20 h, Ensemble de
flûtes Alizé, dir. Véronique Lacroix: Chippewa, Hébert-Tremblay, Leblanc, McKinley,
Ristic, Palmieri. Entrée libre.
P’TIT BAR (3451, St-Denis)
Auj., 22h, Soirée Brassens avec Jean Viau et
Élizabeth Leroux; dim., 21h, Jacques Rochon
chante Vian, Reggianni; lun., 21h30, Tomas
Jensen chante Brel, Renaud, Desjardins;
mar., 21h30, Raphaël Torr chante Joe Dassin; mer., 21h30, Patrice Massicotte.
L’X (182, Ste-Catherine E.)
Auj., 20h, The Weakerthans et Fifth Hour
Hero.
LE SERGENT RECRUTEUR
(4650, St-Laurent)
Dim., 19h30, contes de la Nouvelle-France,
avec Ubert Sanspré et Ambroise Dieudonné.
CLUB SODA (1225, St-Laurent)
Mar., 20h30, Yelo Molo.
GRAND SÉMINAIRE
Dim., 15 h, John Grew, organiste. Byrd, Tomkins, Grigny, Fischer, Pachelbel, Mozart,
Bach. Entrée libre.
BALATTOU (4372, boul. St-Laurent)
Mar., 22h, Youssou Seck.
CHAPELLE HISTORIQUE
DU BON-PASTEUR
Dim., 15 h 30, Stéphanie Brill et Marie-Josée
Lord, sopranos. Mozart, Papineau-Couture,
Purcell, Schumann, Gershwin. Série Début.
Mer., 20 h, Andrée-Anne Laferrière-Doane,
mezzo-soprano: Mozart, Brahms, Chabrier,
Bernstein; Mélisande McNabney, claveciniste: Bach, Gonneville, Scarlatti, Forqueray.
Jeu., 20 h, Duo Devinco-Schiavo, pianistes.
Schubert, Cesa, Brahms. Ven., 22 h, Jazz
nocturne: Ensemble Daniel Lessard.
LE ZEST (2100, Bennett)
Jeu., 20h, Johanne Doré, Sylvie Legault, Hélène Major, Michelle Labonté, Dorice Simon,
Danielle Robert et Nathalie Raymond.
SALLE PIERRE-MERCURE
Dim., 20 h, Orchestre symphonique du Conservatoire. Dir. Raffi Armenian. Guy Bernard,
tromboniste, Olivier Godin, pianiste. Ouverture Egmont (Beethoven), Romance concertante pour trombone et orchestre (Juraj Filas), Concerto pour piano no 1 (Prokofiev),
Symphonie no 1 (Brahms). Entrée libre.
PLACE DES ARTS (Salle Maisonneuve)
Mar., 20 h, Philharmonia Quartett Berlin.
Quatuor op. 56 (Szymanowski), Quatuor K.
428 (Mozart), Quatuor op. 74 (Reger). Pro
Musica.
PLACE DES ARTS (Salle Wilfrid-Pelletier)
Mer., 10 h 30, Orchestre Symphonique de
Montréal et Choeur OSM. Dir. Charles Dutoit.
Rachmaninov, Stravinsky, Skalkottas, Theodorakis. Matins symphoniques Métro. Ven.,
20 h, Orchestre Symphonique de Montréal.
Dir. Charles Dutoit. Daniel Binelli, bandonéoniste. Tangos. Week-ends de l’OSM.
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Mer., 12 h 15, Cedric Cohen-McCollum, violoniste.
UNIVERSITÉ McGILL (Pollack Hall)
Mer., 20 h, Gerald Finley, baryton. Au piano:
Julius Drake. Loewe, Wolf, Duparc, Turnage,
Histoires naturelles (Ravel).
ÉGLISE IMMACULÉE-CONCEPTION
Mer., 20 h, Bernard Lagacé, organiste. Bach.
ÉCOLE VINCENT-D’INDY
Jeu., 20 h, Ensemble Pentaèdre. Lachner,
Zemlinsky, Pilss, Hindemith, Reinecke.
MAISON DES JMC (305, Mont-Royal E.)
Ven., 19 h et 21 h 30, Quartango.
HASKELL OPERA (Stanstead)
Auj., 20 h, I Musici de Montréal. Dir. Yuli Turovsky. Britten, Haydn, Mather, Tchaïkovsky.
Conférence de Carol Bergeron, 19 h.
UNION CHURCH (Sainte-Anne-de-Bellevue)
Ven., 19 h 30, Ensemble Pentaèdre.
Variétés
STUDIO-THÉÂTRE
DE LA PLACE DES ARTS
Mar, ven., 20h, Alain Lecompte.
CASINO DE MONTRÉAL (Salon Baccara)
Auj. et dim., 21h, 22h30 et minuit, Le Marilyn
Monroe Show, avec Shantal 7. Interprétation
des chansons et succès de Marilyn Monroe.
CASINO DE MONTRÉAL
Mar., mer. et jeu., 13h30, Pierre Lalonde. Claude Blanchard. Du mer. au dim., 21h. Jusqu’au 29 octobre.
L’OLYMPIA (1004, Ste-Catherine E.)
Auj., 20h, Daniel Lemire.
LA PETITE LICORNE (4559, Papineau)
Dim., 20h, J’avoue, avec Gilles Bernier et
Alain Tremblay.
MÉTROPOLIS (57, Ste-Catherine O.)
Jeu., 20h, Jean Leloup.
FOUFOUNES ÉLECTRIQUES
(87, Ste-Catherine E.)
Ven., 19h, groupes Goguts, Démence et Mental Disorder.
THÉÂTRE CORONA (2490, Notre-Dame O.)
Dès mer., 20h, Yvon Deschamps.
L’AIR DU TEMPS (191, St-Paul O.)
Auj. et dim., 22h, Jazzma; lun., 21h30, Quartette Richard Gagnon.
LE LAURIER (5141, St-Denis)
Auj., 22h, Too Blues.
BOÎTE À MARIUS (5885, Papineau)
Auj., 21h, Mario Fredette et Richard Lachapelle
CAFÉ LUDIK (552, Ste-Catherine E.)
Auj., Juan José Carranza; dim., O’Grady et
Marion; lun., atelier de jazz pour débutants
animé par Tom Levitt: 21h.
L’ESCOGRIFFE (4467, St-Denis)
Lun., 22h, Jazz Fusion; mar., 22h les Misérats.
JAZZONS (300, Ontario E.)
Auj., Quartette Alexandre Côté; dim., Skip et
Tim; mer., Félix et Alex; jeu., Trio Tom Van
Setters: 22h.
Musique
LA PETITE BOÎTE (2001, Rosemont)
Auj., 22h, Jérôme Lemay.
UNIVERSITÉ McGILL (Redpath Hall)
Auj., 20 h, Ensemble Arion. Suzie LeBlanc,
soprano. Vivaldi. (Reprise dim., 14 h, Centre
canadien d’Architecture.)
L’OURS QUI FUME (2019, St-Denis)
Auj., Roots 66; dim., Nick Payne et Greg
Faulkner; mer., Paul Deslauriers et Marc Deschênes: 22h.
MONUMENT-NATIONAL (1182, St-Laurent)
Patrick Huard: 20h. Jusqu’au 21 octobre.
LE BLEU EST NOIR (812, Rachel E.)
Dim., Sexareenos et Delgators; mer., Guy
Pharand et le cromagnons et Pandora: 21h.
LE PIERROT (114, St-Paul E.)
Auj., Daniel Blouin et Yan Parenteau; dim.,
Daniel Blouin et Félix Leroux: dès 20h.
LES DEUX PIERROTS (104, St-Paul E.)
Auj., dès 20h, groupes Alain-François et Félix Leroux.
BRUTOPIA (1219, Crescent)
Auj., Scott MacLeod; dim., Open Mike avec
Ef; mer., Mick O’Grady: dès 21h.
UPSTAIRS (1254, Mackay)
Auj., Quintette Kevin Dean; dim., Christianne
Raby: dès 21h.
SOFA (451, Rachel E.)
Auj., 21h30, Coco Thompson.
GALERIE L’ENTRE-CADRE
(4897, St-Laurent)
Auj., 20h, Soraya, Rebecca Dô et Caroline
Harvey.
JAZZI’Z (4075B, St-Denis)
Auj., 22h, groupe Nico Beci; dim., Atomic
Cocktail; lun., 22h, Electric Avenue.
JAILHOUSE ROCK (30, Mont-Royal O.)
Auj., 20h, The Howlin’ Hound Dogs, The Silvertones, Westside City Rockers et Serge
Lotosky.
PUB ST. PAUL (124, St-Paul E.)
Auj., dès 20h30, groupe Wicked Access.
MUSÉE DE LACHINE
(110, chemin de LaSalle, Lachine)
Exposition Marcelle Ferron et Alphonse Grenier. Du mer. au dim., de 11h30 à 16h30. Jusqu’au 15 octobre.
ARTICULE (4001, Berri, espace 105)
Auj. et dim., de midi à 17h, oeuvres d’Alexa
Wright.
ARTOTHÈQUE (5720, St-André)
Auj., de 11h à 17h, oeuvres de Robert Deschênes et Susie Veroff. B-3122⁄3(372, Ste-Catherine O., espace 403)
Auj., de midi à 18h, oeuvres de Joceline Chabot et Karen Trask.
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
DU QUÉBEC (1700, St-Denis)
Exposition Miron le Magnifique et Exposition
La librairie du polygraphe, sur l’oeuvre de
Jacques Ferron.
BORDUAS (207, Laurier O.)
Gravures de Wladimir Zabeïda. Du lun. au
ven., de 9 h à 18h; sam., de 10h à 17h.
LA CENTRALE
(460, Ste-Catherine O., espace 506)
Auj., de midi à 17h, oeuvres de Jennifer
McMackon et Lisa Hecht.
CENTRE SAIDYE BRONFMAN
(Espace Trois,
5170, chemin de la Côte-Ste-Catherine)
Exposition Many colours, many flowers, oeuvres de Phil Herman. Du lun. au jeu., de 9h à
21h; ven., de 9h à 15h; dim., de 10h à 17h. Jusqu’au 27 octobre.
CENTRE CANADIEN D’ARCHITECTURE
(1920, Baile)
Exposition L’Idée de la grande ville: l’architecture moderne d’Europe centrale
1890-1937. Du mar. au ven., de 11h à 18h; jeu.,
de 11h à 21h; sam., dim., de 11h à 17h. Jusqu’au
15 octobre.
CENTRE DE CRÉATIVITÉ - LES SALLES
DU GESÙ (1200, de Bleury)
Oeuvres de Monique Girard, Yves Bergeron
et Bertrand Dugas. Du lun. au sam., de midi à
18h. Jusqu’au 21 octobre.
CENTRE D’EXPOSITION DE L’UNIVERSITÉ
DE MONTRÉAL (2940, Côte Ste-Catherine)
Expositions 1,2,3, Math! et Un monde fractal.
Mar., mer., jeu., dim., de midi à 18h. Jusqu’au
9 novembre.
CENTRE PIERRE-PÉLADEAU
(300, boul. de Maisonneuve E.)
Le Cirque Éloize: Moments intimes, exposition de photographies de Jean-François Leblanc. Du lun. au ven., de 9h à 18h; sam., de
10h à 18h. Jusqu’au 21 octobre.
LE SWIMMING (3643, St-Laurent)
Auj., Funktion; dim., Equalizer: dès 21h.
CENTRE D’EXPOSITION CIRCA
(372, Ste-Catherine O., espace 444)
Auj., de midi à 17h30, sculptures de Jocelyn
Philibert et photographies de Pierre Gauvin.
O’BLUES BILLARD
(7507, boul. Taschereau, Brossard)
Auj., dès 21h, Kenny Dupress et The Sound
Brigade.
CENTRE D’ART ACTUEL SKOL
(460, Ste-Catherine O., espace 511)
Oeuvres de Iwona Majdan. Du mar. au sam.,
de midi à 17h. Jusqu’au 14 octobre.
À L’ÉCART
(245, rue Saint-Jean, Longueuil)
Auj., 20h, Transparence, avec Légaré-Longpré.
CHAPELLE HISTORIQUE DU
BON-PASTEUR (100, Sherbrooke E.)
Exposition de costumes et de photographies
reliée à l’opéra cantonais. Mer., jeu., 13h à
20h; ven., sam., dim., 13h à 17h. Jusqu’au 28
octobre.
THÉÂTRE DE LA VILLE (Longueuil)
Auj. et dim., 20h, The Wall. Adaptation en comédie musicale de l’oeuvre de Pink Floyd,
sous la direction artistique d’Édith
Myers.Présentation de la compagnie Kazida.
THÉÂTRE DU VIEUX-TERREBONNE
(867, St-Pierre, Terrebonne)
Auj., 20h30, Claire Pelletier.
THÉÂTRE HECTOR-CHARLAND
(225, boul. l’Ange-Gardien, L’Assomption)
Auj., 20h, Excentricus, avec le cirque Éloize.
CABARET-THÉÂTRE DES DEUX RIVES
(190, Laurier, St-Jean-sur-Richelieu)
Auj., 20h, Luce Dufault.
LE BOURBON STREET (Ste-Adèle)
Auj., dès 20h30, Gilles Tibo et Stéphane Bélanger.
LE MOULINET
(950, Île-des-Moulins, Terrebonne)
Dim., 20h, le Susie Arioli Swing Band.
Expositions
MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
Expositions Oeuvres-phares et acquisitions
récentes, oeuvres de Roland Brener, Charles
Gagnon, Raymond Gervais et François Sullivan; Louise Viger - l’Ogre et le connaisseur;
exposition éclair de sculptures inusitées réalisées à partir de répondeurs téléphoniques.
Du mar. au dim., de 11h à 18h; mer., de 18h à
21h.
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL
(pavillon Jean-Noël Desmarais)
Exposition De Renoir à Picasso: chefs-d’oeuvre du Musée de l’Orangerie. Du lun. au dim.,
de 10h à 19h; mer., jusqu’à 21h. De Dürer à
Rembrandt: chefs-d’oeuvre du quinzième au
dix-septième siècle. Du mar. au dim., de 11h à
18h.
MUSÉE DE LA POUPÉE (105, St-Paul E.)
Exposition Poupées et merveilles. Du jeu. au
dim., de 11h à 18h.
CONSULAT GÉNÉRAL D’AFRIQUE DU SUD
(1, Place Ville-Marie)
Exposition d’objets d’artisanat traditionnel
d’Afrique du Sud. Du lun. au ven., de 10h à
17h30, sauf le 9 octobre. Jusqu’au 13 octobre.
MUSÉE JUSTE POUR RIRE
(2111, St-Laurent)
Exposition Les Amuseurs. Jeu. et ven., de
9h30 à 15h30; sam., dim., de 10h à 17h.
MUSÉE McCORD (690, Sherbrooke O.)
Expositions Finsdesiècle@amccord, Simplement Montréal: coup d’oeil sur une ville unique et Play-Ball Montréal, cent ans de baseball au Québec. Du mar. au ven., de 10h à 18h;
sam., dim. de 10h à 17h.
MUSÉE D’ART DE SAINT-LAURENT
(615, av. Ste-Croix)
Expositions L’Industrie aérospatiale à Montréal - de ses débuts à aujourd’hui, Oeuvres
choisies de la collection Loto-Québec et Porcelaines peintes. Du mer. au dim., de midi à
17h.
GALERIE ARTUS (988, Rachel E.)
Dès mer., exposition Vision de l’équilibre,
d’Éric Laplante.
GALERIE BERNARD (90, av. Laurier O.)
Tapisseries de Mariette Rousseau-Vermette.
Du mar. au ven., de 11h à 17h; sam., de midi à
17h. Jusqu’au 14 octobre.
GALERIE CLARK (1591, Clark)
Oeuvres de Delphine et Michel Herreria. Du
mer. au dim., de midi à 17h. Jusqu’au 15 octobre.
GALERIE DAZIBAO
(4001, Berri, espace 202)
Auj. et dim., de midi à 17h, exposition Les
Heures d’argent, trois illuminations, oeuvres
de Suzan Vachon.
GALERIE DE BELLEFEUILLE
(1367, av. Greene)
Oeuvres de Tom Hopkins. Du lun. au sam., de
10 h à 18h; dim., de midi à 17h30. Jusqu’au 19
octobre.
GALERIE DES MÉTIERS D’ARTS
DU QUÉBEC (marché Bonsecours)
Art Lapidaire, oeuvres de Claude Hunot, Érik
E. Roy et Yves St-Pierre. Du dim. au sam., de
10h à 18h. Jusqu’au 22 octobre.
GALERIE D’ART ORPHÉLIE
(1374, Fleury E.)
Oeuvres de Tex Lecor, R. Palmaerts, N. Hudon, J.Guy Desrosiers, J. Lisée, P. Ahrweiller. Du mer. au dim.
GALERIE D’ART D’OUTREMONT
(41, av. St-Just)
Exposition L’Art est ma vie et ma vie, c’est
l’art, oeuvres de Ghitta Caiserman-Roth. Du
mar. au ven., de 13h à 18h; sam., dim., de 13h
à 16h. Jusqu’au 29 octobre.
GALERIE FERRUCCI 2 (4226, St-Laurent)
Peintures de Jean-Marc Blier, Pauline Deslauriers, Pierre Duhamel, Diane Lelièvre et
Denise Poirier. Ven., de midi à 21h; sam.,
dim., de midi à 17h.
GALERIE GRAFF (963, Rachel E.)
Auj., de midi à 17h, oeuvres de Serge Tousignant. - Dès jeu., exposition Séquences, oeuvres de Becher, Buren, Christo, Darboven,
Flavin, Fleury, Forg, Goldin, Halley, Horn, Kabakov, Kirkeby, Knoebel, Koons, Kosuth,
Kounellis, Lewitt, Long, Merz, Paik, Paolini,
Pistoletto, Ruff, Scnabel, Trockl et Tuttle.
GALERIE KLIMANTIRIS
(742, boul. Décarie)
Huiles récentes de Patricia Nguyen Huong,
Jean Lamoureux, Katerina Mertikas, Manon
Otis.
GALERIE LAMOUREUX RITZENHOFF
(1428, Sherbrooke O.)
Oeuvres de Louis Hughes et Jean-Claude
Mayodon.
GALERIE LES MODERNES L’ANNEXE
(372, Ste-Catherine O.)
Exposition Les Pleines Vides II et Aether
Dreams/Hanging Kayaks, sculptures de Léon
Perreault. Du mar. au ven., 10h à 18h; sam.,
de 12h à 17h. Jusqu’au 28 octobre.
GALERIE D’ART LEONARD & BINA ELLEN
(1400, de Maisonneuve O.)
Oeuvres de Helen McNicoll. Du lun. au ven.,
de 11h à 19h; sam., dim., de 13h à 17h. Jusqu’au 5 novembre.
GALERIE LIANE ET DANNY TARAN DU
CENTRE DES ARTS SAIDYE BRONFMAN
(5170, Côte-Ste-Catherine)
Exposition Marcel Dzama: More Famous Drawings. Du lun. au jeu., de 9h à 21h; ven., de 9h
à 14h; dim., de 10h à 17h. Jusqu’au 29 octobre.
GALERIE MAZARINE
(1448, Sherbrooke O.)
Exposition de gravures anciennes, collection
de la galerie. Du mar. au ven., de 11h à 18h;
sam., de 10h à 17h.
GALERIE MICHEL-ANGE
(430, Bonsecours)
Exposition de 53 oeuvres illustrées dans
l’Agenda d’art Parcours 2001. Du mar. au
dim. de 11h à 17h. Jusqu’au 15 octobre.
GALERIE PORT-MAURICE
(8420, boul. Lacordaire, St-Léonard)
Exposition Humain déshumanisé, techniques
mixtes, de Marcel Aubut. Jusqu’au 21 octobre.
GALERIE LILIAN RODRIGUEZ
(372, Ste-Catherine O., espace 405)
Dessins de Sheila Segal. Du mer. au ven., de
midi à 17h30; sam., de midi à 17h. Jusqu’au 21
octobre.
GALERIE SCHORER (5686, av. Monkland)
Joyce Rapoport. Mar. au ven., 12h à 17h30;
sam., 12h à 17h. Jusqu’au 17 octobre.
GALERIE SOLEIL (207, Laurier O.)
Auj., oeuvres de Philippe Dodard.
GALERIE TURENNE (1476, Sherbrooke O.)
Tableaux anciens du XVIe au XXe siècle et
oeuvres de Narcisse Poirier.
GALERIE UQAM (1400, Berri)
Auj., de midi à 18h, exposition By Land and
Sea (Prospect and Refuge, oeuvres de Marian Penner Bancroft et installation d’Anne
Ramsden. Du mar. au sam., de midi à 18h.
GALERIE JEAN-PIERRE VAILLANCOURT
(9211 Lajeunesse)
Peintures de Jean Pierre Vaillancourt. Mar.
au sam., 10h à 16h.
GALERIE JEAN-PIERRE VALENTIN
(1490, Sherbrooke O.)
Peintures et aquarelles de Marc-Aurèle Fortin, Paul Beaulieu et Philip Surrey. Du mar.
au ven., de 10h à 17h30; sam., de 10h à 17h.
GALERIE VAV
(1395, boul. René-Lévesque O.)
Dès lun., exposition Les Collabos, peintures,
collages et dessins de Nadine Bourgeois et
Emmanuelle Larose.
GALERIE VERMEILLE
(4464, Ste-Catherine O.)
Auj., sculptures de Georges Déligeorges.
GALERIE VOX (marché Bonsecours)
Identités flottantes, Attitudes d’Artistes , de
Jacky G. Lafargue et Louis Couturier. Oeuvres de Denis Lessard. Jusqu’au 22 octobre.
GALERIE WADDINGTON
(1446, Sherbrooke O.)
Oeuvres de Gordon Rayner. Jusqu’au 21 octobre.
GALERIE WILDER & DAVIS
(257, Rachel E.)
Peintures de Julie Lequin. Jusqu’au 3 novembre.
GALERIE YERGEAU DU QUARTIER LATIN
(2060, Joly)
Exposition Traces d’acier, oeuvres de Normand Forget, Michel Edmond Leclerc, JeanPhilippe Montpetit et Josiane Saucier. Jusqu’au 15 octobre.
LA GALLERIA (1618, Sherbrooke O.)
Auj. et dim., de 10h à 18h, peintures et sculptures de Geneviève B.-Deslauriers.
GUILDE GRAPHIQUE (9, St-Paul O.)
Oeuvres sur papier de Françoise Barraud et
estampes de Paul Cloutier. Du lun. au sam.,
de 10h à 18h; dim., de midi à 17h. Jusqu’au 31
octobre.
HAN ART CONTEMPORAIN
(460, Ste-Catherine O, suite 409)
Peintures de Michel Beaucage. De 13h à 18h,
sauf le lundi. Jusqu’au 29 octobre.
OBORO (4001, Berri, espace 301)
Oeuvres de Daniel Canogar et Françoise Lavoie-Pilote. Du mer. au dim., de midi à 17h.
Jusqu’au 22 octobre.
OPTICA
(372, Ste-Catherine O., espace 508)
Oeuvres de Dominique Angel et Robin Dupuis. Du mar. au sam., de midi à 17h. Jusqu’au 14 octobre.
PALAIS DU COMMERCE (1650, Berri)
La Biennale de Montréal 2000. Toules jours
de midi à 20h. Jusqu’au 29 octobre.
PLAZA ALEXIS NIHON
(1500, Atwater, 2e étage, salles F41-F46)
Festival des Arts 2000. Du lun. au ven., de
11h à 18h; sam., de 10h à 17h. Jusqu’au 25 novembre.
POS-ART (1326, Ontario E.)
Auj., de 13h à 17h, oeuvres de Guy Baillargeon, Miguel Angel Carvajal, Elisa Giron, I.
Yolanda Hernandez, Roberto Salceda, Roman Varela, Yvon Poirier et Claude Aimée
Villeneuve.
STUDIO XX (1650, Berri)
Exposition d’art Web, L’autre monde/Out of
this World, dans le cadre de La Biennale de
Montréal 2000. Avec Olia Lialina et Melinda
Rackham. Jusqu’au 29 octobre.
UNIVERSITÉ McGILL
(musée Redpath, 859, Sherbrooke O.)
Exposition The Bird Room, oeuvres de Loren
Williams. Du mer. au dim., de midi à 17h. Jusqu’au 17 novembre.
f i n s d e s i è c l e @ m c c o rd
690, Sherbrooke O., Mtl. Métro McGill ou autobus 24
(514) 398-7100, poste 234 www.musee-mccord.qc.ca
Également à l’affiche :
Activité pour toute la famille !
Un voyage de haute voltige
Une exposition multimédia qui vous fera voyager dans le temps.
Le McCord vous raconte toute une histoire !
Le dimanche 15 octobre à 13 h 30
Contes avec François Lavallée et Jacques Pasquet
Prenez place sur les ailes d’un avion de bois en
compagnie des conteurs. Ils vous feront vivre trois
histoires fantastiques inspirées par les aventures
de cet avion. C’est une rencontre pour les petits et
grands à ne pas manquer et un voyage de haute
voltige au pays de l’avion de bois.
Peintures récentes
du 12 oct. au 26 oct. 2000
Pour les tarifs, téléphoner au Musée :
(514) 398-7100, poste 234
2891606
Norman Laliberté
Visitez l’exposition à
www.multipleimpressions.com
MULTIPLE IMPRESSIONS
2894940
128 Spring Street, NY, NY 10012
(212) 925-1313
6LP2201D1007 D22 sam. (Arts) 6LP2201D1007 ZALLCALL
67 13:59:13 10/10/00
B
D 22
LA PRESSE
U
Il y a un « mais ».
À l’entrée, le premier mot de bienvenue est systématiquement prononcé en
anglais. À table, la première phrase
énoncée l’est, elle aussi, en anglais...
dans le Vieux-Montréal, le coeur de Ville-Marie !
Pourtant, le Nava est un beau restaurant. Bien décoré, bien meublé, confortable et sobre, appuyé sur une grande
salle, animé par un bar où trônent de
beaux flacons et, dans le fond, par le vaet-vient des cuisiniers que l’on aperçoit
dans la blancheur des costumes et des
murs. Le soir, au fur et à mesure où le
temps passe, l’éclairage diminue... ce
qui, dans le cas d’une salle à manger,
n’est pas une bonne idée.
La présentation des deux entrées était
spectaculaire, conservant le montage à la
verticale qui a été longtemps à la mode.
L’apparence ne nuisait pas au contenu.
Sous le nom de Délices de saumon, des
tranches de saumon fumé sont enroulées
en « flamme ». Fin et délicat, le poisson
se déroule sur une petite sauce à la
crème sure et à la lime ponctuée de
quelques oeufs de poisson. L’ensemble
est harmonieux.
FRANÇOISE KAYLER
GASTRONOTES
I
n petit hôtel va probablement sauver ce bel immeuble où tant de
commerces ont vivoté, au coin de
la rue Saint-Jacques et de la côte
de la Place-d’Armes. Dans la côte
justement, au rez-de-chaussée, si l’on
peut dire, de cet hôtel de la place d’Armes, un restaurant sauve de la déchéance, lui aussi, cet édifice.
Cette tache n’est pas la seule. Dans la
gamme des fonctions du service de restauration, l’hôtesse occupe un poste particulier. Sa responsabilité ne se résume
pas à déposer un menu sur une table et à
tourner les talons subito presto, comme
ce fut le cas ce soir-là au Nava. La tenue
vestimentaire d’une hôtesse varie avec le
type de restaurant. Mais des talons qui
claquent à longueur de service sur un
plancher de bois ne font partie d’aucun
costume. Le retentissement strident et
répété d’une sonnerie de téléphone ne
devrait pas faire partie de l’ambiance
d’un restaurant élégant. Des autres non
plus...
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
Le ciel de Charlevoix
Nouveau venu dans le Vieux
FRANÇOISE KAYLER
RESTAURANTS
MONTRÉAL
La Tourelle de champignons répondait à l’appellation, faite d’une quantité
de champignons de couches, bien préparés, savoureux, et coiffée d’un fromage
de chèvre doux légèrement gratiné.
La présentation des plats principaux
était soignée, attrayante pour l’oeil, mais
décevante à la dégustation. Dans une
grande assiette, accompagné de cerises
dont la quantité faisait penser à une garniture plus qu’à un complément savoureux, le magret était bien découpé, mais
chaque petite tranche était dure et sans
goût. Un riz légèrement parfumé complétait ce service sans caractère.
L’espadon grillé servi sur une verdure
que l’on disait être de la roquette, mais
qui n’en avait pas les qualités, était
beau, bien coupé et sans aucun goût.
Heureusement, une sauce courte et parfumée sauvait une partie du plat.
Au dessert, la tarte au citron est une
belle pâtisserie, sans aucune parenté
avec son homologue américain, un peu
trop sucrée, mais rafraîchie par un amusant sorbet au basilic. Le shortcake aux
petites baies, qui n’est pas vraiment un
shortcake, est généreusement enveloppé
de crème fouettée.
Nava
711, place d’Armes
Vieux-Montréal
514 843-3837
Ouverture : tous les jours,
de 7 h à 23 h.
Fumée : deux sections
Tourelle de champignons et chèvre gratiné
Délices de saumon, sauce concombre et lime
Magret de canard aux cerises noires,
riz amandine
Espadon servi sur roquette et fenouil
Shortcake aux petites baies
Tarte au citron et sorbet au basilic
Menu pour deux, avant vin,
taxes et service : 67 $
l est particulier, le ciel de Charlevoix. Les peintres de
Baie-Saint-Paul l’ont immortalisé. Le voilà voué au
bleu.
Le Ciel de Charlevoix, c’est le nom qu’a choisi la
Maison d’affinage Maurice Dufour pour baptiser un
nouveau venu dans la grande famille des fromages. Il
s’agit, évidemment, d’une pâte persillée. Distribué dans sa
région d’origine depuis le début de l’été, ce Ciel est arrivé
cette semaine dans les fromageries de la région de Montréal. L’approvisionnement est, d’une certaine manière,
contrôlé. Le producteur tient à respecter et à soutenir la
qualité d’un produit mis au point avec patience et conviction.
Les fromages bleus de fabrication québécoise sont peu
nombreux. L’Ermite, le premier, a été longtemps le seul
sur le marché. D’autres sont venus et tous ont en commun
une particularité : leur pâte est sèche. Le Ciel de Charlevoix est différent.
Il est fait de lait de vache, cru et entier. Affiné pendant
90 jours, il présente une croûte saine, une pâte lisse, souple, que l’on pourrait qualifier de « beurreuse », persillée
dans toute la masse, avec une certaine parcimonie. Il présente 32 % de matières grasses et 44 % d’humidité. Produit en meules de deux kilos, il est enveloppé dans un papier métallisé.
De la Maison d’affinage Maurice Dufour, on connaît
déjà le Migneron, fromage à pâte pressée et croûte lavée.
La Maison assure l’affinage, mais ne fabrique pas ce fromage. Par contre, le Ciel de Charlevoix est produit, entièrement, par Maurice Dufour. Pour concevoir les étiquettes
des deux fromages, on a fait appel à des peintres de la région. Guy Paquette a signé la toile reproduite sur l’étiquette du Ciel de Charlevoix, un paysage charlevoisien
baigné dans une clarté d’un bleu lunaire.
Le Ciel de Charlevoix faisait partie des présentations de
la Fête des saveurs. Ce salon dégustation, qui en était à sa
sixième présentation, réunit l’espace d’une journée des
producteurs agricoles et des chefs cuisiniers, les uns et les
autres travaillant en étroite collaboration pour mettre en
valeur les produits du territoire charlevoisien. Cette activité est une initiative de la Table agrotouristique de Charlevoix et de Rêves d’automne.
C’est dans le cadre des expositions au programme de
Rêves d’automne, festivités organisées au profit de la Fondation Centre hospitalier de Charlevoix, que le peintre
Guy Paquet célébrait le centenaire de la naissance de Jacques Prévert en présentant une trentaine de toile inspirées
des poèmes de l’écrivain. Un peintre reconnu pour la
beauté de ses ciels... et pas seulement par celle du Ciel de
Charlevoix !
Guitare, vins et tapas
Dans le cadre d’une série de concerts donnés par l’Orchestre symphonique de Montréal, la musique et la gastronomie espagnoles seront réunies pour marquer le 125e
anniversaire de naissance de Manuel de Falla. Le 29 octobre, de 17 h à 20 h, une dégustation de vins et de tapas
aura lieu au Piano Nobile de la Place des Arts au profit de
l’Orchestre. Pour tout renseignement : 840-7413.
Le ravissant Jardin d’Asean
obtient les meilleures notes.
Myron Galloway-The Suburban 19/07/2000
Asean sert d’excellents
Sashimi et curry Thaï.
Ashok Chandwani - The Gazette 04/08/2000
2894330
Cuisine : Thaï, Sushi, Szechuan
2897250
5828, rue Sherbrooke Ouest, N.-D.-G.
angle av. Melrose et Regent
Réservations : (514) 487-8868
Café-restaurant l’Arrivage
LE PORTUGAL
À MONTRÉAL AU
avec la chanteuse
Louise, bien connue pour
son répertoire de l’opéra
à la chanson.
15 octobre ............ Opéra de Vienne
12 novembre.........Bel canto italien
17 décembre.........Chantons Noël
1 service à midi
39,95 $ taxes et service inclus
(alcool ou vin en sus)
Réservations : (514) 872-9128
2896273
Musée d’archéologie
et d’histoire de Montréal
350, place Royale
Angle de la Commune
Vieux-Montréal
2896273
I Dîner d’affaires Bières importées
I Tous les jours de 11 h à 23 h
I Sam. de 16 h à 23 h
I Fermé le dimanche
2883579
111, rue Saint-Paul Est, Vieux-Montréal
Tarif spécial pour stationnement
Tél. : (514) 861-4562 Fax : (514) 878-4764
2887588
Goûtez les spécialités du chef,
directement de Lisbonne,
tout en écoutant le son magistral du fado
2897718
Les repas concerts
du dimanche
2887689
Bifteck d’entrecôte marque rouge
grillé sur charbon de bois servi avec avec pomme
de terre au four et sauce
aux trois poivres, cognac
et vin rouge
27,95 $
2. Osso bucco d’agnello
21,95 $
(sauce filet de tomate servi avec linguini)
3. Petto di Pollo grillé al pesto d’épinard
18,95 $
(parfumé aux fines herbes d’Italie)
4. Scallopini de veau marsala
22,95 $
(sauce marsala avec champignons)
5. Scallopini de veau parmigianna
20,95 $
(sauce tomate, gratiné au four)
Incluant la soupe du jour, salade
maison et choix de desserts
Tous les dimanches de 10 h à 15 h.
• Rôti de bœuf • Fruits de mer • Salades
• Déjeuner • Desserts et plus !
Réservations : (514)
9 5$
p.p.
(enfant moins de
10 ans 7,95 $)
14 95 $
p.p.
866-3175
39, rue Saint-Paul Est, Vieux-Montréal
SPÉCIALITÉ FRUITS DE MER
A UR A
T
RE
ST
N
6. Surf & turf à l’italienne
27,95 $
(médaillon de filet mignon sauce Bercy,
scampies, servi avec fettuccini)
7. Crevettes Lanni
24,95 $
(champignons, échalotes, tomates séchées,
servies avec fettuccini)
8. Filet de saumon Gianni
(tomates séchées, fromage de chèvre)
9. Doré à la sicilienne
(Filet de tomates parfumé de vin blanc,
échalotes, câpres, olives noires)
21
BRUNCH DU DIMANCHE
2888414
2893957
Table d’hôte
à partir de 17,95$
ENTRECÔTE AUX 3 POIVRES
20,95 $
22,95 $
Réservations :
(514) 522-2889
SALLE DE
N
RÉCEPTIO
10. Scallopini de veau Castellana
22,95 $
(sauce à la crème aux champignons, vin blanc)
11. Steak de surlonge sauce trois poivres
24,95 $
Tous les vendredis et samedis
Buffet
à volonté
29
50 $
p.p.
Côtes de boeuf, sushi, salades, fromages et
table de desserts.
Souper-dansant
12. Médaillon de veau, sauce aux fines herbes 24,95 $
Incluant
2896743
2892729
Dessert, café ou thé
Buon appetito
2893204
2888421
1. Carré d’agneau
(sauce dijonnaise au cognac)
2894314
Choix d’entrées :
Penne Nostrane ou
aubergine parmigianna
Soupe du jour ou
moules marinara ou
salade maison
GRAND
SPÉCIAL
D’OCTOBRE
bar
à sushi
à
volonté
2890806
1065, rue Papineau, angle boul. René-Lévesque
6LP2301D1007 D23 vin 7 oct 6LP2301D1007 ZALLCALL
L A PR E S S E
MO NTRÉAL
67 01:27:04 10/07/00
B
D23
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
De beaux vins rouges de Californie
L
a plus récente opération vinOh !
veritas de la SAQ, celle d’octobre, met l’accent sur les vins de
Californie, bien qu’on y trouve
aussi des produits d’autres
pays et régions.
La semaine dernière, la presse
spécialisée a pu déguster les 19
vins en question, en vente à partir
d’aujourd’hui dans la quarantaine
de succursales Sélection.
À les goûter, on comprend pourquoi les vins de Californie, particulièrement les rouges, suscitent dorénavant un intérêt soutenu sur
notre marché !
Des 13 vins californiens de
l’opération, six, tous des rouges,
m’ont semblé particulièrement savoureux et alléchants.
En voici de brèves descriptions,
dans l’ordre où ils furent dégustés.
■ Zinfandel Napa Valley 97
Markham. Bien coloré sans l’être
énormément, c’est un vin très typé,
au bouquet expansif de petits fruits
rouges et noirs (genre mûres, cerises noires, etc.), au boisé bien lié
au fruit, relativement corsé, aux sa-
veurs... directes, si je puis dire.
Avec une petite note sucrée plaisante, puis des tannins assez fermes, mais sans rugosité. Délicieux.
898262, 25,55 $, ★★★ $$$ 2-3 ans.
■ Merlot Alexander Valley 97
Château Souverain Beringer. La
couleur est jeune, soutenue, le bouquet de bonne ampleur, déjà
nuancé (fruits rouges, cuir, notes
boisées à la californienne rappelant... de belles planches neuves,
etc.). La bouche suit, charnue, alléchante, avec un bon goût de fruits
et des tannins moelleux, dodus.
Très beau Merlot. 898668, 34,75 $,
★★★(★) $$$($) 4-5 ans.
■ Merlot Sonoma County 97
Château St Jean. C’est le précédent, mais en plus distingué, à
mon sens, encore retenu sur le plan
olfactif. Charmeur, et même flatteur. De style plus bordelais que le
précédent, ses tannins sont serrés,
élégants, tendres. Excellent.
897264, 34,25 $ ★★★★ $$$($) 5-6
ans.
■ Meritage North Coast 97 Lyeth
(la mention Meritage indique qu’il
s’agit d’un assemblage de différents
cépages, à la bordelaise). À l’aveugle, sans doute penserait-on qu’il
s’agit d’un bordeaux. Vin bien coloré, son bouquet de bonnes dimensions est compact, mais sur la
réserve, avec quelque chose comme
une note de tabac. Bouche relativement corsée, un peu austère, le tout
sur des tannins de qualité. Superbe
pour le prix. 897900, 24,90 $,
★★★(★) $$$ 6-7 ans.
■ Cabernet Sauvignon Napa Valley 97 Calistoga Cuvée Château
Montelena. Magnifique vin de Californie, dont j’ai déjà signalé l’arrivée imminente samedi dernier. La
couleur est riche, profonde, le bouquet tout aussi ample, complexe, et
de style classique (très proche des
grands bordeaux, donc), avec une
bouche parfaitement à la hauteur,
harmonieuse, à la fois concentrée et
distinguée, assise sur des tannins
gras. Grand vin. 897454, 40,50 $,
★★★★ $$$$ 6-7 ans.
■ Napa Valley 97 Napanook Dominus Estate. Produit par le créateur du célèbre Dominus Christian
Moueix, de Château Pétrus, il s’agit
d’un vin à la robe soutenue, au
bouquet peu intense, mais déjà
nuancé (fruits noirs, notes aussi
comme de fourrure et... de mines
de crayon, etc.), dans lequel on
perçoit beaucoup de promesses. Riche, solide en bouche, il a un goût
marqué de fruits noirs, quoique
sans la distinction du précédent, et
des tannins un peu rugueux. Il est
cher, toutefois. 897488, 48,25 $,
★★★(★) $$$$ 6-7 ans.
Autre vin à signaler de l’opération vinOh ! veritas, enfin, d’autant
plus qu’il est vendu pour la première fois au Québec : le Douro 96
Redoma Niepoort, au bouquet
généreux, large, marqué par des
notes de résine (genre résine de
pin), corsé et aux larges épaules,
plus bâti en force qu’en finesse, au
goût très affirmé, tannique. Et savoureux à sa façon. 883413,
31,50 $, ★★★(★) $$$($) 5-6 ans.
Le Meilleur sommelier
du monde 2000
En marche depuis plusieurs
jours, le Concours du Meilleur
sommelier du monde 2000, au
cours duquel se seront affrontés les
candidats de 35 pays, prend fin aujourd’hui avec la finale qui se tient
à partir de 13 h 30 à l’hôtel Hilton
Montréal Bonaventure.
Les quatre finalistes y seront
alors soumis à plusieurs épreuves
devant public : entre autres, service
à un couple de convives célèbres et,
surtout, dégustation à l’aveugle minutée. Le lauréat, auquel passera le
relais le vainqueur de 1998, à
Vienne, l’Allemand Markus Del
Monego, sera connu plus tard, à la
soirée de gala.
Pour assister à l’épreuve du samedi après-midi, on doit se procurer, sur place, l’épinglette du concours (10 $), auprès de
l’Association canadienne des sommeliers.
Informations,
514-843-8023.
un succès soutenu au Québec, de
sorte qu’il faut se précipiter à toutes jambes pour en obtenir !
Figure aussi désormais dans ce
club sélect le Toscana IGT Cabernet Sauvignon Farnito Carpinetto, dont le 97 a été mis en vente
récemment. Violacé, très coloré,
son bouquet est pour l’instant plutôt unidimensionnel, mais net, dominé par des odeurs de fruits noirs
et d’épices (c’est le bois), tout en
n’étant pas typé Cabernet Sauvignon, m’a-t-il semblé. Suit une
bouche corsée en finesse, à la texture serrée et aux tannins tendres,
et dont le boisé est bien marié à
l’ensemble. Impeccable. Spécialité
(S),
963389,
33,50 $,
★★★(★) $$$($) 4-5 ans.
Fort modeste à côté de tels vins,
le nouveau millésime (99) du Valdepenas Tempranillo Bonal Bodegas Real, à la robe rouge clair,
transparente, est de son côté un vin
de soif (comme on dit), à boire
bien frais, au bouquet simple, de
fruits rouges, légèrement vanillé.
Et en bouche plutôt léger, souple,
avec un bon goût de fruits. On peut
difficilement obtenir mieux à un tel
prix. Produit courant (C), 7,85 $, ★
($) 1 an.
Vin de la Loire, l’Anjou-Villages 97 Château La Tomaze est lui
aussi un vin à boire sans façon,
mais, pour ainsi dire, plus sérieux
que le précédent. Typé Cabernet
franc, son bouquet a du fruit, mais
sans rien de ces notes de poivron
assez fréquentes dans les vins de ce
cépage et de cette région. Moyennement corsé en bouche, très peu
Encan Black and Blue
Autre cause, le sida. Dans le cadre du festival Black and Blue, du
Bad Boy Club Montréal (BBCM),
une exposition de quatre jours culminera par une vente aux enchères
EN BREF
Photographies, peintures, affiches, l’encan en regroupe une cinquantaine, certaines créées par des
célébrités locales (Zilon, André
Montmorency) et d’autres, disons,
de moins grande envergure. « Je ne
choisis pas selon la qualité artistique. Les oeuvres doivent répondre
aux critères reliés au thème proposé », dit Katia Coric, coordonnatrice des événements spéciaux.
Une oeuvre de Zilon qui sera mise
aux enchères demain.
demain, à 16 h, à l’hôtel Gouverneur de la Place Dupuis. Les objectifs, modestes, sont estimés à
10 000 $, argent qui sera versé en
totalité aux organismes montréalais
qui luttent contre le sida.
Organisme bien ancré dans la
communauté gay, le BBCM attire
des travaux au contenu bien palpable : hommes nus, drag queens, la
figure gay domine. Il faut dire que
le thème de cette année ne donnait
pas le choix aux artistes. Titré Évolution, l’encan propose de jeter un
regard sur le progrès de la perception des gens envers la réalité gay.
« C’est mieux qu’avant », reconnaît
Katia Coric, fière d’avoir mis l’art
au service de la cause depuis 1997
et la toute première exposition-encan.
La solitude
de Sylvie Sainte-Marie
LASSE du circuit habituel des centres d’exposition, elle a, dit-elle,
choisi de créer Mi tierra dans un
lieu anonyme, perdu entre un
quartier résidentiel et une voie ferrée. Cette décision, Sylvie SainteMarie l’assume, non sans peine,
seule dans l’appartement qu’elle a
totalement transformé, guettant
l’arrivée d’un visiteur désorienté.
Troublante installation, Mi tierra
s’étale sur murs et planchers, exploite chaque petit coin. La terre de
l’artiste, son monde, ne se compose
que de matières premières, plantes,
pierres, coquillages, os et, bien sûr,
de terre qui lui sert de pigment, de
tapis. Sa source de vie. À l’ère des
hautes technologies, Sylvie SainteMarie fait marche à part et exclut
tout élément préfabriqué. Comme
plongée dans le passé, ça ne pouvait être mieux. Ses assemblages
d’ossements, la terre sur le sol, tout
goûte l’archéologie tel ce trésor
bien caché dans une pièce secondaire : des masques africains conçus à partir d’un Larousse de...
1920. Ce regard sur l’origine des
choses se veut une critique envers
l’industrialisation de l’art. Faites
un détour, l’artiste vous attend jusqu’au 14 octobre au 2391, rue des
Carrières. Info : 514 522-9807.
Éric Devlin déménage
DEVANT la hausse inévitable du
loyer, Éric Devlin quitte l’édifice
Alexander pour un local à quelques pas de là. Premier événement
à se tenir dans cette nouvelle galerie avec pignon sur rue : le lancement de deux ouvrages mariant
texte et image. L’Oubli, textes de
Plutarque et de Pierre Louys et gravures d’Ariane Thézé, et Flou comme
la nuit, une suite poétique de Geneviève Letarte et des gravures de
Louis-Pierre Bougie, seront en
vente en quantités limitées. Réservez votre exemplaire. La nouvelle
galerie Éric Devlin est située au
1407, rue Saint-Alexandre. Info :
514-866-6272.
2881212
Vernissages
2896437
LES CAUSES sociales et humanitaires rassemblent, c’est connu. Les
amateurs d’art, eux, acceptent de
dépenser, lors d’encans-bénéfices,
pour des oeuvres de qualité douteuse. En quatre jours, Montréal
aura accueilli deux ventes aux enchères dont les profits étaient destinés à des organismes de charité.
Jeudi, l’Accueil Bonneau, sans
aucun tapage médiatique, a atteint
ses objectifs : 40 000 $ de bénéfices
provenant autant de la vente de
billets que de celle des tableaux,
pour la plupart des paysages ou
des natures mortes très classiques.
L’encan comme tel aura rapporté
27 000 $, un montant apprécié
compte tenu de la valeur des oeuvres disponibles. La pièce la plus
disputée, une gravure de Marc-Aurèle Fortin, est partie pour 5000 $.
La femme d’affaires qui en devenue
propriétaire a avoué avoir agi pour
la cause. « Elle vaut beaucoup
moins », a-t-elle commenté en
quittant les lieux.
« C’est un type d’encan où il faut
trouver des arguments bien différents pour encourager les acheteurs », dit Daniel Paul-Hus, commissaire-priseur bénévole lors de
cette soirée, spécialisé dans les ventes aux enchères agricoles. Devant
la froideur de la salle, il a dû rappeler aux gens la valeur moyenne
des tableaux, les trois premiers
s’étant vendus en deçà de l’estimation initiale. « Après les quatre
premiers lots, un commissaire sans
expérience aurait paniqué », admet-il.
Une modification
Désormais, les vins seront identifiés dans cette page (et dans la nouvelle chronique sur le vin du vendredi) de la façon suivante : la
lettre C indiquera qu’il s’agit d’un
produit courant, vendu dans bon
nombre de succursales, et la lettre S
désignera les vins de spécialité,
disponibles dans un nombre limité
de succursales.
D’autres vins
Certains vins, particulièrement
d’Italie (Sassicaia, Solaia, Ornellaia, Tignanello, etc.), obtiennent
Des encans d’art pour la cause
JÉRÔME DELGADO
collaboration spéciale
tannique, il a de belles saveurs de
fruits bien mûrs. S, 872747, 14 $,
★★ $($) 1 an sinon 2.
Claire de Terre, peintures de Madeleine Dubeau à la Galerie Luz (édifice Belgo), samedi à 14 h.
Un demi-siècle de beaux-arts canadiens,
1949-2000 à la Galerie West End
(Westmount), samedi à 13 h.
Oeuvres de Tom Hopkins à la Galerie de Bellefeuille (Westmount),
dimanche à 13 h.
Les Années de feu, oeuvres sur bois et
sur papier de Marc Garneau à Plein
Sud (Longueuil), dimanche à 14 h.
Couleur Palestine, oeuvres d’artistes
palestiniens à l’Artothèque (métro
Rosemont), vendredi à 17 h.
Jérôme Delgado
collaboration spéciale
6LP2401D1007 D24 sam. (Arts) 6LP2401D1007 ZALLCALL
67 01:25:54 10/07/00
B
D 24
LA PRESSE
MONTRÉAL
SAMEDI 7 OCTOBRE 2000
EXPOSITIONS
L’art du frère Jérôme revalorisé
JÉRÔME DELGADO
collaboration spéciale
Six ans après sa mort, le frère
Jérôme est réapparu cette semaine au collège Notre-Dame, où
il a vécu et enseigné pendant six
décennies. Ou plutôt, c’est son
art qui a refait surface. Le religieux et pédagogue était aussi
un dessinateur audacieux et prolifique qui griffonnait sur tout ce
qui lui tombait sur la main.
Peintre méconnu, professeur admiré, fervent catholique, défenseur
de Refus global, l’ecclésiastique n’a
pas vécu à une contradiction près.
L’exposition Le Frère Jérôme, un paradoxe... propose, non pas de continuer à entretenir cette ambiguïté,
mais plutôt de dévoiler enfin l’oeuvre d’un artiste remarquable.
Jérôme Paradis n’a que 12 ans
lorsqu’il intègre la communauté des
Frères de Sainte-Croix en 1914. Ça
ne l’empêchera pas d’adhérer à une
esthétique libérale mal vue par le
clergé. Sa carrière d’enseignant sera
marquée par l’art thérapie, une méthode basée sur l’écoute de soimême, loin de l’encadrement conservateur de l’École des beaux-arts.
Paul-Émile Borduas sera un de
ses collègues, l’abstraction, son univers de prédilection. Ses ateliers
initieront à l’art en 1940 un JeanPaul Mousseau ; 24 ans plus tard,
un Raôul Duguay et dans les années 80, une Diane Dufresne. Borduas et Mousseau disparus, c’est au
poète et à la diva que la communauté de Sainte-Croix a fait appel
pour parrainer le vernissage de
l’exposition, première phase de reconnaissance nationale du frère Jérôme.
Raôul Duguay adore rappeler
que le frère lui a ouvert les yeux.
« Il m’a déniaisé. Il m’a expliqué
que la frontière entre l’abstraction
et la figuration se trouvait dans la
tête », raconte celui qui dit tout devoir au frère Jérôme. « C’est lui qui
Photo ROBERT MAILLOUX, La Presse ©
Devant les personnages de Toé l’artiste de 1991, Raôul Duguay s’amuse à dire qu’enfin on verra dans un
Borduas l’influence du frère Jérôme.
m’a permis de faire mon premier
happening en 1965. C’est lui qui
m’a poussé, qui m’a convaincu
d’oser. »
Diane Dufresne qualifie aussi le
frère Jérôme de « maître », pour lui
avoir permis de passer du dessin à
la peinture. « Il m’a appris à jouer
avec la couleur, à trouver l’instinct,
à peindre du blanc », dit celle qui
prépare une exposition pour le
mois de novembre. « J’ai sorti une
photo de lui pour qu’il m’inspire. »
Une quinzaine d’oeuvres, sur les
2000 conservées, habilleront de façon permanente le corridor du bâtiment réservé à la direction du collège Notre-Dame. La sélection
couvre près de 40 ans d’une production éclatée, tantôt automatiste,
parfois expressionniste, souvent
formaliste d’où est issu le remarquable Transformisme paradoxal de
1963.
Moins géométrique que celles
des purs plasticiens (Molinari,
Tousignant), sa peinture, gestuelle,
est « une sensation de tremblement », selon l’oeil de Thérèse Bélanger, l’historienne de l’art appelée à analyser l’oeuvre du frère
Jérôme. En un an, elle a dépouillé
14 boîtes de lettres, de documents
riches d’histoire comme la copie
originale de Refus global, annotée de
commentaires favorables à la cause
du manifeste.
Le paradoxe du frère Jérôme se
tient là : un appui au libéralisme
artistique né dans les noirceurs des
années 40 et un profond attachement à Dieu. Une contradiction qui
expliquait son mutisme devant la
critique assassine du groupe de
Borduas envers l’Église. « Ils évitaient d’aborder le sujet. Le frère
Jérôme préférait les appuyer dans
leur dénonciation de l’enseignement des arts », explique Thérèse
Bélanger.
Difficile à saisir, l’accrochage des
tableaux se veut une illustration de
la carrière de l’artiste. On passe
d’une construction hasardeuse avec
Semaine du
La Tache en mouvement à Toé l’artiste,
une représentation plus équilibrée
et narrative. L’éclectisme de cet artiste s’amplifie à la vue de la sculpture à l’incroyable titre, Discomanie,
Lys québécois, Jazz Québec de 1968,
seule oeuvre tridimensionnelle exposée, proche de l’arte povera.
Mais à trop vouloir montrer
l’étendue du travail de Jérôme Paradis, on cerne mal son importance.
Hors du milieu clérical, aurait-il influencé l’art québécois ? Difficile à
dire. Aux analystes de se lancer
dans la spéculation historique. En
attendant, la revalorisation des
oeuvres signées « Frère Jérôme » se
poursuivra avec la création d’un
site Internet et le déploiement
d’une opération de séduction auprès des musées, galeries et marchands d’art.
SD
1
4
3
5
6
7
2
LE FRÈRE JÉRÔME, UN PARADOXE... Collège Notre-Dame, 3791,
chemin Queen-Mary. Sur rendez-vous.
Info : 514 739-3371.
14
15
8
13
10
16
EN PRIMEUR
11
La décision de
placement la
plus simple de
votre existence
21
12
20
9
23
24
25
26
—
27
28
29
30
17
—
—
Faites d’une pierre six coups en optant pour
l’un des portefeuilles Choix Sélect Royal.
Chacun de nos quatre nouveaux portefeuilles à gestion
professionnelle vous donne accès, sans commission, à une
combinaison bien diversifiée des meilleurs fonds communs au
Canada. Quel que soit votre degré de prudence ou d’audace,
nous pouvons vous offrir plus de choix et un mode
d’investissement simple et intelligent.
Vous pouvez acquérir des parts des portefeuilles Choix Sélect
Royal dans toute succursale de la Banque Royale et du Trust
Royal ou en appelant notre service Télé-Placements Royal au
1-800-ROYAL-63®. Pour de plus amples renseignements, visitez
notre site Web, à www.banqueroyale.com/fir.
1 MUSIC
Madonna
2 PAINTED ON MY HEART
The Cult
3 ROCK DJ
Robbie Williams
4 MOST GIRLS
Pink
5 THEY STOOD UP FOR LOVE
Live
6 WASTING TIME
Kid Rock
7 KRYPTONITE
3 Doors Down
8 WITH ARMS WIDE OPEN
Creed
9 BEAUTIFUL DAY
U2
10 THE RIDDLE
Gigi d’Agostino
11 GOTTA TELL YOU
Samantha Mumba
12 LAST ONE STANDING
Girl Thing
13 GIVE ME JUST ONE NIGHT
(UNA NOCHE)
98 Degrees
14 BANG BANG BOOM
The Moffats
15 HOLLER
Spice Girls
16 CALIFORNICATION
Red Hot Chili Peppers
17 EVERYBODY WANTS TO
BE LIKE YOU
Snow
18 PORCELAIN
Moby
19 AGAIN
Lenny Kravitz
20 SAD EYES
Enrique Iglesias
21 THANK YOU FOR
LOVING ME
Bon Jovi
22 SHE BANGS
Ricky Martin
23 THE WAY I AM
Eminem
24 BOHEMIAN LIKE YOU
The Dandy Warhols
25 PINCH ME
Barenaked Ladies
26 AFFIRMATION
Savage Garden
27 YELLOW
Coldplay
28 WONDERFUL
Everclear
29 MINORITY
Green Day
30 JUMPIN’ JUMPIN’
Destiny’s Child
Nadia Bilodeau
SD CS
4
1
6
9
8
10
3
14
5
7
15
17
11
12
22
2883650
CS
avec
2
Nouveau
8 octobre 2000
LES PORTEFEUILLES CHOIX SÉLECT ROYAL
23
Un mode d’investissement intelligent
13
24
21
1 MA GUEULE
Éric Lapointe
2 HOLA DÉCADENCE
Les Respectables
3 GROS ZÉRO
Yelo Molo
4 AUGUSTIN ET ANITA
Daran
5 ÇA NE ME FAIT RIEN
Wyclef Jean
6 JAMAICA
Kalembourg
7 UN JOUR OU L’AUTRE
Isabelle Boulay
8 MY HEART GOES BOOM
French Affair
9 UN AUTRE JOUR
Sko
10 PLEIN DE TENDRESSE
Luck Mervil
11 FOLLE FOLIE
Gabrielle Destroismaisons
12 COMMENT T’OUBLIER
Infini-T
13 LEBANESE BLONDE
Thievery C orporation
14 LA PLUME
Louise Attaque
15 JUSTE UN MOT DE TROP
Luc de Larochellière
16 LE COEUR D’UNE FEMME
Chris de Burgh
17 LA CHAMBRE
Jean Leloup
18 LE PETIT MONDE
Nicola Ciccone
19 QUE TU M’AIMES
Bruno Pelletier
20 JE VEUX VIVRE
Jane Fostin
Les portefeuilles Choix Sélect Royal sont aussi offerts par Actions en direct Banque Royale Inc. (courtage à escompte), RBC Dominion valeurs mobilières
Inc.et d’autres courtiers autorisés. Nous détenons une licence d’emploi des marques de commerce de la Société AGF, de Fonds Mutuels C.I., de Fidelity Investments,
de la Corporation Financière Mackenzie, de Fonds d’investissement Royal et de Gestion de placements Trimark. Ces entreprises ont assumé une partie des frais
publicitaires associés à la présente annonce. Les fonds communs de placement Royal sont offerts par la société Fonds d’investissement Royal Inc., membre du
Groupe Financier Banque Royale. Les placements en fonds communs peuvent entraîner des commissions, des frais administratifs et des frais et dépenses de gestion.
Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur fluctue souvent et leurs rendements antérieurs ne sont
pas nécessairement répétés. ® Marque déposée de la Banque Royale du Canada.
2883846
2895852

Benzer belgeler

M - Collections

M - Collections Pour atteindre le second en partant du premier, il faut traverser une bonne partie de la ville — et constater, ce faisant, ce que Liverpool est devenue aujourd’hui. Ce n’est pas ce qu’on appelle un...

Detaylı

Dp Fiac 2009.indd

Dp Fiac 2009.indd chose dont on parle finalement le moins lorsqu’il est question d’eux, obnubilés que nous sommes par le phénomène Beatles, alors même que ce qui les fit et les garde vivants n’est rien d’autre que l...

Detaylı