AL İ KESK İ N - Association des Revues Plurielles

Transkript

AL İ KESK İ N - Association des Revues Plurielles
cahier de poésies / þiir defteri
LITTÉRATURE / EDEBÝYAT
ALÝ KESKÝN
/ FRANSIZCASI : AYTEKÝN KARAÇOBAN
UMUDUN RESMÝ/TABLEAU DE L’ESPOIR
TRADUIT DU TURC PAR
EXTRAITS IN
GÜLÝZAR ANNEYE
Yürümeler sevda oldu içimde
Ak günüm alýngan
Baharým susuz kaldý gönlümde
Sen er gel bu ellere
Üzme ha yavrum
Aðýtlarýmý kollarýna sar
Bir de kefen al
Ana sütü sana hak
Kýrýlgan kýþýn sonuna dek
Er gel sen bu ellere
Üzme ha yavrum
Aðrýlarým üþüyor
Sýrýlsýklam
Aðrýlarým küsüyor
Kara bir baht
N° 104-105 OLUSUM/GENESE
,
Dalgalar vuruyor kýyýya
Su, yeþil ýþýklar arasýnda
Kum, pýrýl pýrýl
Nefesimiz kadar titrek
Hava aðýr ve ýslak
Biz kol kola
Deniz ötesi türkümüz
Dudaklarýmýzda ninniler gibi
Dalgalara karýþarak yürüyor
Yolumuz sokaklara
Sonbahar havasý
Esinti sert ve kýrgýn
Güneþ kýzgýn
Türkümüz damaðýmýzda
Bir tad gibi saklý.
OLUSUM/GENESE
N° 104-105
,
Gök gürültüsü baþladý el ele dolaþýrken
Ardýndan þimþekler ve bir yaðmur
Sýrýlsýklam olmuþtuk
Hýzlý adýmlarla yaðmurdan kaçtýk
Ellerimiz çözülmeyesiye kenetlenmiþti
Elin avcumu yakýyor
Bakýþlarýn üþütüyordu beni
Kuru ipliðimiz kalmamýþtý eve vardýðýmýzda
Annem þömineyi yakmýþ
Keyifle kazak örüyordu oðluna
Alev mavi kýrmýzý yükseliyordu bacaya doðru
Islak elbisemizden yükselen buhar
Nefesimize karýþarak kayboluyordu
Sitem etti annem
“Yere batsýn böyle sevda” dedi
Kar-kýþ sevdamýzýn tadýydý
Babam yok dedi bir kez
“Yüzünüzü þeytan görsün”
“Mert sözünün eridir” var ya
mümkünatý yoktu iþte.
(...)
N° 104-105 OLUSUM/GENESE
,
A LA MÈRE GÜLIZAR
Les marches sont devenues un amour en moi
Ma journée claire susceptible
Mon printemps assoiffé dans mon cœur
Toi, mon fils,
Viens tôt, que je ne sois pas triste.
Embrasse mes pleurs.
Achète aussi un linceul
Que mon lait maternel te soit loué
Toi, mon fils,
Viens tôt, jusqu’à la fin d’hiver
Que je ne sois pas triste
Mes douleurs ont froid
Bien mouillées
Mes douleurs rechignent
Noire est ma destinée.
Mes douleurs pleurent
La brillance de mes yeux est humide.
Toi, mon fils,
Viens tôt, que je ne sois pas triste.
OLUSUM/GENESE
N° 104-105
,
Les vagues frappent aux côtes
L’eau est dans les rayons verts
Le sable scintille
Frémissant comme notre souffle
Est lourd et humide
Nous sommes bras dessus bras dessous
Notre chant d’outre-mer
Marche en se mêlant aux vagues
Comme des berceuses sur nos lèvres
Nous, aux rues
Dans la rue l’air automnal
Le souffle du vent dur et triste
Le soleil brûlant
Notre chant est caché
Comme un goût dans notre palais.
Un tonnerre a commencé
Lorsque nous nous promenions
La main dans la main
Puis les éclairs et la pluie
Nous étions mouillés
Nous nous sommes précipités
Pour nous sauver de la pluie
Nos mains étaient si serrées
N° 104-105 OLUSUM/GENESE
,
Ta main brûlait la mienne
Ton regard me faisait froid
Quand nous sommes arrivés à la maison
Nous étions bien trempés
Ma mère avait allumé la cheminée
Joyeuse, elle tricotait un pull
Pour son fils
Une flamme rouge et bleue s’élevait
La vapeur de nos habits se dispersait
En se mêlant à nos souffles
Ma mère mécontente :
« Au diable cet amour »
Or le froid était le goût de notre amour
Mon père a refusé aussi
« Au diable sa gueule »
Il signait et persistait
Nous ne pouvions rien y faire.
(...)
Commandez les ouvrages de Ali Keskin sur le site www.ataturquie.asso.fr
OLUSUM/GENESE
N° 104-105
,

Benzer belgeler

şuracığa yazılamaz on ne peut pas écrıre à côté

şuracığa yazılamaz on ne peut pas écrıre à côté Mes douleurs pleurent La brillance de mes yeux est humide. Toi, mon fils, Viens tôt, que je ne sois pas triste.

Detaylı